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#303 : Hérésie

Le Shérif resserre la pression autour de Robin et de ses hommes en forçant l'Abbé à les accuser de vol de reliques. La tentative de Tuck pour rétablir la vérité et l'honneur de Robin se solde par sa capture et une séance de torture. La bande arrivera-t-elle à libérer Tuck à temps ? Échapperont-ils eux-mêmes à la peine capitale ?

Popularité


4.5 - 2 votes

Titre VO
Lost in Translation

Titre VF
Hérésie

Première diffusion
11.04.2009

Première diffusion en France
16.04.2010

Vidéos

Scène de combat Tuck

Scène de combat Tuck

  

Photos promo

Robin (Jonas Armstrong) avec Jean (Gordon Kennedy) et Much (Sam Troughton)

Robin (Jonas Armstrong) avec Jean (Gordon Kennedy) et Much (Sam Troughton)

Tuck est arrêté par un homme du Shérif

Tuck est arrêté par un homme du Shérif

Tuck (David Harewood) tente de s'enfuir avec la Bible

Tuck (David Harewood) tente de s'enfuir avec la Bible

Much, Jean et Allan vont être exécutés (Sam Troughton, Gordon Kennedy et Joe Armstrong)

Much, Jean et Allan vont être exécutés (Sam Troughton, Gordon Kennedy et Joe Armstrong)

Robin des Bois (Jonas Armstrong) s'avance vers le bûcher

Robin des Bois (Jonas Armstrong) s'avance vers le bûcher

Les hors-la-loi ont été condamnés au bûcher

Les hors-la-loi ont été condamnés au bûcher

Kate (Joanne Froggatt) s'avance vers Robin (Jonas Armstrong)

Kate (Joanne Froggatt) s'avance vers Robin (Jonas Armstrong)

L'Abbé (David Hayman)

L'Abbé (David Hayman)

Kate et sa mère Rebecca au milieu de la foule (Joanne Froggatt et Teresa Banham)

Kate et sa mère Rebecca au milieu de la foule (Joanne Froggatt et Teresa Banham)

Kate, Rebecca et le peuple huent les hors-la-loi

Kate, Rebecca et le peuple huent les hors-la-loi

Encore une menace du Shérif contre l'Abbé (Keith Allen et David Hayman)

Encore une menace du Shérif contre l'Abbé (Keith Allen et David Hayman)

Tuck parviendra-t-il à convaincre l'Abbé ?

Tuck parviendra-t-il à convaincre l'Abbé ?

Tuck (David Harewood)

Tuck (David Harewood)

Robin doit prendre une décision, Much est à ses côtés

Robin doit prendre une décision, Much est à ses côtés

L'Abbé de Kirklees (David Hayman)

L'Abbé de Kirklees (David Hayman)

L'Abbé de Kirklees (David Hayman)

L'Abbé de Kirklees (David Hayman)

Moment de prière pour l'Abbé (David Hayman)

Moment de prière pour l'Abbé (David Hayman)

Procession dans l'église

Procession dans l'église

L'Abbé s'avance dans l'allée (David Hayman)

L'Abbé s'avance dans l'allée (David Hayman)

L'Abbé (David Hayman) observe l'assemblée

L'Abbé (David Hayman) observe l'assemblée

Tuck (David Harewood) veut sauver la Bible

Tuck (David Harewood) veut sauver la Bible

Tuck (David Harewood) tente de convaincre l'Abbé

Tuck (David Harewood) tente de convaincre l'Abbé

Tuck et l'Abbé s'expliquent dans le château de Nottingham

Tuck et l'Abbé s'expliquent dans le château de Nottingham

Qu'est-il arrivé à ce cher Shérif, ici aux côtés de l'Abbé ?

Qu'est-il arrivé à ce cher Shérif, ici aux côtés de l'Abbé ?

Plus de détails

Réalisateur : Alex Pillai
Scénariste : Ryan Craig

Cast secondaire
David Hayman ... l'Abbé
Teresa Banham ... Rebecca
Matt Devere ... vendeur de goudron
Ben O'Brien ... garde

Le Shérif somme l'Abbé de Kirklees de venir le voir au château, en pleine nuit. Il a découvert que l'abbé s'était rendu coupable d'hérésie en traduisant la Bible. Voyant là une opportunité à saisir, le Shérif menace le dignitaire ecclésiastique et le force à l'aider à stopper Robin des Bois, ce qu'il avait jusque-là refusé de faire.

Robin, Much et Tuck arrivent à Locksley pour apporter des provisions et entendent l'Abbé demander aux villageois de dénoncer Robin qui aurait, selon le Shérif, tenté de voler des biens à l'Église. L'abbé considère que les hors-la-loi sont désormais des hérétiques. Tuck est déterminé à affronter l'abbé alors que Robin veut convaincre les gens qu'ils ne sont pas maléfiques. La nuit venue, Tuck part à la rencontre de l'abbé, ce dernier l'emmène dans la chapelle où il est arrêté.

Le lendemain, Robin et ses compagnons se rendent à Locksley. Alors qu'ils apportent des provisions, la mère de Kate, Rebecca, les refuse: l'abbé ne pourrait pas leur mentir! Alors que le Shérif arrive à cheval avec Tuck, Kate les emmène se cacher. Le Shérif annonce la condamnation à mort de Tuck et que, si les villageois ne veulent pas subir le même sort, ils doivent livrer Robin. Une fois le Shérif reparti, Kate demande à Robin de quitter Locksley et de ne jamais revenir sinon les villageois seront obligés de le dénoncer.

Le Shérif envoie ensuite l'abbé dans les geôles pour persuader Tuck de trahir Robin. Mais Tuck reste fidèle et déterminé et demande à l'abbé pourquoi il a abandonné le combat pour le Bien. Tuck est surpris par la réponse. L'hérésie de l'abbé est d'avoir traduit la Bible en anglais - un acte qui changera le monde connu. Il collabore avec le Shérif pour éviter que ce dernier ne détruise son oeuvre. Même pour un si grand prix, Tuck ne trahira pas Robin. L'abbé n'a pas d'autre alternative, Tuck doit mourir.

Much, conseillé par Allan, tente de parler à Kate et de lui faire part de ce qu'il ressent pour elle mais la jeune femme lui fait comprendre qu'elle n'est pas intéressée par une relation avec lui.

Alors que Tuck est sur le point d'être publiquement écartelé, Robin et les hors-la-Loi organisent une spectaculaire tentative de sauvetage. Dans la confusion, ils s'échappent avec Tuck. Le Shérif, grâce à l'abbé trouve un nouveau moyen de contraindre les villageois de donner Robin.

De retour au camp, Tuck explique pourquoi l'abbé travaille apparemment avec le Shérif. Robin désigne Allan pour accompagner Tuck à la recherche du précieux livre dans le château car il le connaît par coeur. Lors de la messe qui réunit tous les habitants, le Shérif fait croire qu'il a ramené de Terre Sainte une relique trouvée dans le désert, la main de Saint Luc, que Robin aurait tenté de voler à l'abbaye de Kirklees. Au château, Allan et Tuck ont trouvé ce qu'ils étaient venus chercher, le premier protège la fuite du second et se fait capturer.

Pendant ce temps, Robin, Much et Petit Jean entre dans l'église et affronte le Shérif. Robin range ses armes et réitère sa promesse de protéger par tous les moyens les habitants tout en niant le vol dont il est accusé. Robin demande à l'abbé d'avouer la vérité sur l'origine de la « relique » mais il refuse et ils sont arrêtés.

Nos trois héros étant désormais considérés comme des hérétiques, ils doivent mourir comme tel, le Shérif a donc fait préparer un bûcher. Tuck trouve l'abbé et discute avec lui de son oeuvre de traduction, il menace de détruire le livre s'il n'intervient pas pour sauver Robin quand le Shérif arrive.

L'heure de l'exécution est arrivée. Alors que tous les hors-la-loi sont conduits au bûcher, Kate se précipite sur Robin et, tout en l'insultant et le frappant, elle lui glisse une pointe de flèche qui va lui permettre de couper ses liens malheureusement il la fait tomber. Le Shérif demande à la petite soeur de Kate, Maggie, de mettre le feu au bûcher, la petite prend peur et le Shérif le fait finalement lui-même.

Alors que le feu commence à prendre, l'abbé intervient et révèle aux villageois présents les mensonges du Shérif ce qui laisse le temps aux hors-la-loi de se libérer. Ils s'enfuient pendant que le Shérif cherche la traduction de l'abbé pour la brûler.

Pendant que nos héros célèbrent leur liberté retrouvée et l'intervention de l'abbé, ce dernier recommence sa traduction dans un monastère en France.

LA NUIT - ROUTE DE NOTTINGHAM

Pendant un orage, un carrosse, escorté de deux soldats, se dirige vers Nottingham. Le carrosse, conduit par deux chevaux blancs et deux conducteurs, porte une croix peinte sur chacun de ses côtés.

 

COUR DU CHÂTEAU DE NOTTINGHAM

Le carrosse arrive dans la cour. Un homme portant une soutane rouge se dirige vers la porte d’entrée du château.

Un garde : « GARDES… A VOUS ! »

Les deux soldats, gardant l’entrée du château, se redressent. Une servante, portant un plateau sur lequel il y a une cruche et un verre, s’agenouille alors que l’homme d’église passe à ses côtés et entre dans le château.

 

LA GRANDE SALLE DU CHÂTEAU

Impatient, le shérif fait les cents pas le long de la table sur laquelle est posé un objet, recouvert d’un tissu rouge. Alors qu’un grondement du tonnerre se fait entendre, les portes du haut de la grande salle s’ouvrent et l’homme, habillé de rouge, entre. Visiblement contrarié, il pose les deux mains sur la rambarde.

Le shérif : « L’abbé !... Où diable vous cachiez-vous ? »

L’abbé, mécontent : « A Rome ! Comment osez-vous me convoquer ici à cette heure comme un vulgaire serf ? »

Le shérif, levant les bras : « Mon père, j’ai besoin de vous. »

L’abbé : « Vous ne pouviez pas attendre demain matin ? »

Le shérif : « Non. »

L’abbé : « Ce n’est pas une heure pour donner l’absolution. »

Le shérif monte l’escalier alors que l’abbé descend.

Le shérif : « Il n’y a que vous qui puissiez… [Le shérif, à genou et désespéré, embrasse la bague de l’abbé] m’aider, à présent. »

Le shérif baisse la tête tout en gardant la main de l’abbé contre son front.

L’abbé : « Si vraiment vous êtes prêt à vous repentir de tous vos pêchés… »

Le shérif, acquiesçant de la tête : « Je le suis. »

L’abbé : «… Alors, faites la paix avec Dieu, mon fils. Et priez pour qu’il vous pardonne vos erreurs. »

L’abbé retire sa main et descend les quelques marches qui restaient. Le shérif ouvre subitement les yeux, se retourne et s’appuyant sur la rampe de l’escalier commence à redescendre.

Le shérif : « Pour vous dire la vérité, ce n’est pas Dieu qui me préoccupe mais le Prince Jean. »

L’abbé sourit et se retourne vers son hôte.

L’abbé : « Alors vous avez un très gros problème. »

Le shérif : « Il détient déjà… Gisborne. Allez savoir ce qu’il fait de lui en ce moment. »

L’abbé : « Connaissant le prince comme je le connais, mon conseil est le suivant : Il faut le contenter ! »

Le shérif : « Contenter le prince ?... [Il s’avance vers l’abbé et hausse le ton] Le contenter ! Mais que croyez-vous que j’ai fait toutes ces années, mon père ?... [Il donne un coup dans la bannière en tissu à côté de lui tout en faisant face à l’abbé] DE LA TAPISSERIE PEUT-ÊTRE ?... Écoutez… [Le shérif passe derrière l’abbé] Si je n’ai pas fait exécuter Robin d’ici un mois, les corbeaux se repaîtront de mon corps. »

L’abbé, se retournant : « Je ne vois vraiment pas ce que je peux faire pour vous concernant Robin des bois. Mon voyage a été très long et fatiguant. Je dois rejoindre mon abbaye. Si vous n’avez plus besoin de moi, je vous souhaite une bonne nuit. »

L’abbé se retourne et remonte l’escalier.

Le shérif, levant le doigt : « Un instant… mon père. »

L’abbé s’arrête et se retourne.

Le shérif : « Vous allez m’apporter votre aide. »

L’abbé, ricane puis : « Et pourquoi grand dieu verrais-je cela ? »

Le shérif ricane à son tour.

Le shérif : « Parce que… je connais… [Il soulève le tissu rouge et révèle un épais dossier constitué de nombreux feuillets] vos petits secrets ! »

L’abbé, horrifié : « Où est-ce que… Où est-ce que vous l’avez eu ? »

Le shérif : « Oh, eh bien en vous cherchant à l’abbaye, j’ai décidé de mettre mon nez un peu partout. »

L’abbé : « Vous allez vous en servir contre moi ? »

Le shérif, acquiesçant de la tête : « Hum, surprenant, hm ? Comme les grands hommes dans votre genre, aussi vénérés soient-ils, ont toujours au fond d’un tiroir un trésor prêt à exploser et à servir d’armes à quelqu’un comme moi, hum ? Et en matière de trésor, celui-ci est une vraie bombe où je ne m’y connais pas. Tut. Tut.Tut. Mon père, même moi j’ai été choqué ! »

Il ouvre le dossier.

L’abbé, se ruant vers lui : « Non, écoutez-moi ! »

Le shérif, refermant le dossier et rugissant : « VOUS, ECOUTEZ-MOI ! [Faisant face à l’abbé] Vous allez user… de tout votre pouvoir et de toute votre influence. Vous allez user de toute la puissance de l’Église pour m’aider à en finir avec Robin des bois une fois pour toute où se sera votre tête sur le billot en plus de la mienne. EST-CE CLAIR ? »

 

***** Générique *****

 

LOCKSLEY

Robin, Tuck et Much descendent la colline menant à Locksley. Robin et Tuck portent chacun un sac sur l’épaule tandis que Much a un panier dans les bras.

Much : « Vous savez ? C’est ce que je préfère… la distribution des colis… [Il se retourne vers Tuck et Robin tout en continuant à marcher] Être accueilli dans les villages… [Il se retourne à nouveau] comme des fils prodigues de retour de la guerre. [Il inspire avec le sourire] C’est bien meilleur de donner que de recevoir. »

Il s’arrête et attend que Tuck et Robin le rejoignent.

Much à Tuck : « Euh… toi qui a de l’éducation. Qui a dit donner est meilleur que recevoir ? »

Tuck : « Oh c’était… personne d’important. Un pauvre charpentier de Nazareth. »

Robin rit et continue son chemin.

Much : « Ah Ha ! C’est lui ? »

Robin continue de sourire mais son regard est attiré par des mouvements suspects dans le village.

Robin : « Baissez-vous ! Baissez-vous, vite !... C’est le shérif. »

Le shérif pénètre dans le village par une entrée alors que l’abbé entre par une autre. Kate et les villageois se rassemblent au centre du village. Rebecca et Maggie s’agenouillent au passage de l’abbé. La voiture s’arrête et l’abbé se relève avec un air à la fois sérieux et malheureux.

Le shérif, sur son cheval : « La nuit dernière, l’abbé de Kirklees est venu réclamer mon assistance… »

Robin, Much et Tuck s’approchent et se cachent derrière une clôture.

Le shérif : «… il se trouve… que Robin des bois et son gang de cafards et de cloportes mal lavés et sauvages, ont volé à l’Église. »

Le visage de l’abbé s’assombrit.

Robin, se tournant vers Much : « Hein ?... Qu’est-ce qu’il raconte ? »

Le shérif descend de son cheval.

Le shérif : « Je sais fort bien… que vous connaissez Robin des bois. Je sais aussi que certain d’entre vous le considère comme un ami mais ne vous laissez pas duper… »

Il se place devant Kate.

Le shérif : «… Depuis qu’il est revenu de son voyage en Terre Sainte… Robin est devenu un tueur sanguinaire… [Avance son visage devant celui de Kate qui baisse la tête] et toute personne disposait à lui prêter main forte finira comme tout hérétique sur le bûcher [Il recule vers Rebecca et Maggie à qui il prend la main] Brûler vif… Sa chair calcinée, carbonisée fondera sur ses os [Il emmène Maggie avec lui]… Désormais, l’abbaye est sous ma protection... Je l’ai entouré d’un cordon de gardes et j’ai triplé la sécurité au cas où… [Il fait assoir Maggie sur ses genoux] Robin tenterait encore de voler… [Il met son bras sur les épaules de Maggie] Si vous, villageois, refusez de m’aider à capturer Robin des bois, alors ce village sera déclaré contaminé par le mal. Et on devra pour le purifier, y supprimer tout être… vivant. »

Rebecca et Kate sont consternées. L’abbé lève son bras gauche et brandit sa bague.

L’abbé : « En vertu des pouvoirs qui me sont conférés par sa Sainteté le pape, Célestin III, je proclame ce saint édit… »

L’abbé balaye le village de sa main gauche. Les villageois baissent la tête et se signent. Maggie retourne vers sa mère.

L’abbé : «… Chaque homme, femme et enfant a pour devoir sacré de collaborer afin d’amener le démon Robin des bois devant la justice. »

Robin regarde l’abbé avec incompréhension.

 

CAMP DES HORS-LA-LOI

Petit Jean, faisant les cents pas : « C’est une mauvaise nouvelle ! Une très mauvaise nouvelle ! [Regardant vers Allan] Extrêmement mauvaise ! »

Allan : « Hé ! Mais c’est pas moi ! J’suis pas allé à l’abbaye hier soir. »

Petit Jean : « T’as pas l’air de comprendre ! L’abbé a damné nos âmes pour l’éternité ! »

Much, se relevant : « Ça va, ça suffit avec ton éternité !... Pourquoi l’abbé a-t-il fait ça ? »

Tuck, marchant vers Robin : « Il n’y a qu’un moyen de le savoir. »

Robin, secouant la tête : « Non... Non, Non, Non, Non, Non. »

Tuck : « Écoute Robin, il faut le mettre au pied du mur dès aujourd’hui. Le faire parler. Il faut qu’on sache pourquoi il a fait ça, quelle arme le shérif a contre lui. »

Robin : « Si on s’en prend à l’abbé, cela ne fera que confirmer les dires du shérif. »

Tuck : « Alors que proposes-tu que nous fassions ? »

Robin, après une brève réflexion : « Allons voir le peuple ! »

Petit Jean et Tuck ne semblent pas d’accord avec lui.

Robin : « Si, allons voir le peuple et montrons lui qu’on est toujours à ses côtés. Laissons les gens se faire leur propre opinion. »

Tuck : « Robin, le peuple craint l’Église autant qu’il l’aime. »

Petit Jean : « Tuck a raison. Ils ne nous croiront jamais. Ils croiront l’abbé. »

Robin : « Eh bien, on verra ! »

Sous le regard d’Allan, Tuck soupire d’agacement.

Tuck : « Je ne comprends pas. Cet homme est l’un des plus fins érudits de sa génération. Il a consacré sa vie à se battre pour la justice, à chercher la vérité. »

Robin : « Il semble que quelque chose lui soit plus précieux que la vérité. »

Tuck : « Oui et je veux savoir de quoi il s’agit. »

Robin : « Et moi je dis qu’il faut laisser l’abbé tranquille. »

Tuck : « Robin, c’est important de… »

Robin, le coupant : « Tuck, n’en parlons plus ! La discussion est close. »

 

NUIT - CAMPEMENT DES HORS-LA-LOI

Tuck sort de son lit, enjambe Much, dormant sur le sol près du foyer, puis quitte le campement.

 

NUIT – ABBAYE DE KIRKLEES

Muni de sa masse en forme de croix, Tuck travers le cimetière se trouvant aux abords de l’abbaye puis s’arrête afin d’étudier le bâtiment et la position des gardes en faction. Ne pouvant passer par le haut, Tuck décide d’emprunter le conduit des eaux usées. Se bouchant le nez, Tuck avance dans le tunnel sous l’abbaye jusqu’au conduit des latrines se situant au dessus de lui.

Au même moment, un garde baisse son pantalon et s’assoit sur les toilettes en pétant. En entendant ce bruit, Tuck comprend qu’il doit s’écarter quand quelque chose tombe dans l’eau à côté de lui. Au dessus de lui, le garde retourne à son poste. Tuck escalade le conduit et sort sa tête de la cuvette pour voir s’il n’y avait personne.

 

QUARTIER DE L’ABBE

L’abbé est en train d’écrire à son bureau, dos à la porte lorsque Tuck arrive dans la pièce. Mais l’abbé l’a entendu.

L’abbé, toujours de dos : « Je suis occupé. »

Tuck avance lentement tandis que l’abbé continue son travail d’écriture.

L’abbé : « Labore est orare, mon fils. N’oublie jamais cela. Travailler, c’est prier. »

Tuck : « Bene orasse est bene studuisse. »

Tuck arrive près de l’abbé et passe devant lui, tout en le menaçant avec son épée.

L’abbé, le regardant : « Je vois... Tu es un assassin ? »

Tuck : « Non. Non. Juste un inquisiteur. »

L’abbé : « Tu penses que ta lame me fait peur, mon fils ? »

Tuck : « Je pense que vous avez peur du shérif. »

Le visage de l’abbé devient sérieux : Tuck a désormais toute son attention.

Tuck : « Qu’il a fait pression sur vous pour vous obligez à damner Robin des bois… Un homme d’honneur et de justice. »

L’abbé, se levant : « Mon fils… il se passe des choses ici d’une telle envergure et d’une telle complexité qu’elle dépasse ton entendement. »

Tuck, se moquant : « J’aime les défis. »

 

DANS LE CHŒUR DE L’ABBAYE

L’abbé conduit Tuck dans le chœur de l’abbaye. L’autel est couvert de bougies. Marchant avec prudence et regardant de tous côtés, Tuck le suit, l’épée à la main. Mais juste avant les bancs des fidèles, l’abbé s’arrête et se retourne.

L’abbé : « Quand tu auras vu ce qui est caché ici, tu comprendras pourquoi j’ai dû faire ce que j’ai fait. Tu me connais, mon fils. »

L’abbé pose la main sur la lame de Tuck et la dévie vers le bas.

L’abbé : « Renouvelle-moi ta confiance. »

Tuck réfléchit tout en regardant l’abbé se diriger vers l’autel puis il pose son épée sur l’un des bancs des fidèles. L’abbé s’incline, se signe mais lorsqu’il attend l’autel, il se retourne subitement.

L’abbé : « GARDES ! Emparez-vous de lui ! »

Tuck tire rapidement sa masse en forme de croix de sa ceinture. Au même moment, trois gardes se jettent sur lui et l'encerclent. L'abbé recule jusqu'à l'autel. Par deux fois, Tuck bloque une épée avec son arme avant de la rejeter sur le côté puis donne un coup de poing au garde. Il donne ensuite un coup de pied dans l'estomac à une deuxième garde avant d’engager le combat avec un troisième homme. Il le repousse violement et le frappe. Le premiers soldat se relève et repart à l’attaque. Tuck le pousse sur le côté et le frappe dans le dos avec sa masse. Un quatrième garde arrive sur Tuck, le menaçant avec une hallebarde. Tuck se tient prêt à réagir et lui fait face. Le soldat attaque. Tuck esquive par deux fois la hallebarde, donne un coup de pied dans le mollet du soldat qui tombe à la renverse. Le moine transforme alors sa masse en un fléau d’arme qu’il fait tournoyer au dessus de lui. Les deux gardes à terre se relèvent mais tous reculent. Tuck utilise la chaîne de son arme pour contrer deux épées et repoussent les deux gardes. Un troisième homme le charge. Il se baisse puis le repousse à coup de pied. Il bloque ensuite une épée de l’un des soldats avec sa chaîne qu’il enroule ensuite autour du cou du garde. Il se tourne au même moment qu’un autre homme le chargeait avec sa hallebarde. Le soldat transperce son comparse. Tuck libère son prisonnier et le pousse vers son assaillant. Un autre soldat le charge avec son épée. Tuck attrape son bras, fait un demi-tour sur lui-même et le balance au sol. Il donne un coup de pied à un soldat qui tombe au sol. Finalement, il ne reste plus qu’un seul garde. Il évite ses attaques, lui donne un coup de pied sur la poitrine puis, en prenant appui sur le sol, il lui donne un coup de pied à la tête. Le garde tombe à terre. C’est alors que deux nouveaux soldats arrivent munis d’arbalètes qu’ils pointent sur Tuck. Les trois autres soldats se relèvent brusquement. Rapidement, Tuck est encerclé ; les soldats mettant leurs épées sous la gorge du moine guerrier.

Tuck, tournant le dos à l’abbé : « J’étais venu pour vous aider, mon père. »

L’abbé : « Personne ne peut m’aider, personne… [Aux gardes] Emmenez-le. »

Sous le regard désolé de l’abbé, Tuck est emmené par les gardes.

 

LOCKSLEY – LE LENDEMAIN MATIN

Much, Allan, Robin et Petit Jean traversent à pied le village. Much et Petit Jean ont chacun un sac sur l’épaule tandis que Robin porte un petit sac dans ses bras. Les villageois les regardent passer avec méfiance et inquiétude. Un père fait partir son petit garçon tout en surveillant les arrivants.

Much : « On devrait pas chercher Tuck ? »

Allan : « J’ai pas confiance en ce moine. »

Robin : « Il est assez grand pour se débrouiller tout seul. On a plus important à faire ici. »

Much remarque Maggie qui court vers sa mère qui travaille dans son jardin devant chez elle. La petite fille tire sur la jupe de sa mère et pointe du doigt les arrivants. Rebecca va à leur rencontre.

Rebecca : « Qu’est-ce que vous venez faire ici ? »

Robin, lui tendant son sac : « On est venu t’apporter de quoi manger. »

Rebecca prend le sac, regarde à l’intérieur : Il contient du pain, des légumes et un morceau de viande puis le jette par terre.

Rebecca : « Je ne peux pas accepter. »

Robin et Allan regardent avec consternation le sac à terre tandis que les autres villageois les regardent de travers.

Rebecca : « Personne, ici, n’acceptera. »

Allan : « Après tout ce qu’on a fait pour vous autres ? [Kate arrive à côté de sa mère] Tout ce qu’on a sacrifié ?... C’est comme ça que vous nous traitez ? »

Rebecca : « Et si on parlait de ce que moi j’ai sacrifié ? Si on parlait de ce que, nous autres, on sacrifie tous les jours ? Pendant que vous et le shérif vous continuez vos petits jeux de guerre ? »

Kate : « Le risque est trop grand, Robin. L’Église vous a désigné comme hérétique. »

Allan, avec désinvolture : « Oh, foutaises ! Vous n’allez pas y croire ? Tout ça, c’est des fadaises ! »

Rebecca : « L’abbé de Kirklees est un grand homme. Il ne nous mentirait pas. »

Robin : « Rebecca, le shérif fait pression sur l’abbé pour vous effrayer. »

Kate : « Eh bien, ça a marché. »

Petit Jean, au loin, discutant avec un villageois : « Tout aussi tu as peur ? »

Robin : « Laissez-nous vous protéger alors ? »

Rebecca : « Nous protéger, vous ? Elle était où votre protection quand mon petit en a eu besoin ? »

Allan est mal à l’aise tandis que Much baisse la tête.

Robin : « Ton fils est mort pour la justice… et pour la vérité. [Secouant la tête] Il ne faut pas que ça n’est servi à rien. »

Kate : « Robin, écoutez, même vous, vous n’arriverez pas à gagner contre l’Église. »

Petit Jean revient vers ses compagnons en courant.

Petit Jean : « Robin, les hommes du shérif. »

Kate : « Il faut pas qu’ils vous voient. Vite. Venez par ici. »

La bande court vers la maison de Kate.

Much : « Vite. »

Much s’arrête subitement, fait demi-tour et ramasse le sac de provision par terre puis rejoint ses compagnons pendant que le shérif, accompagné d’une dizaine de soldats, investit le village. L’un des soldats traîne derrière lui Tuck, les mains attachées par une corde.

 

A L'INTERIEUR DE LA MAISON DE REBECCA

Rebecca court fermer la porte de derrière.

Petit Jean, espionnant à la fenêtre et apercevant Tuck : « Robin ! »

Robin jette un rapide coup d’œil par la fenêtre.

 

A L'EXTERIEUR

Le shérif aux villageois : « Cet homme… appartient à la bande de Robin des bois. »

 

A L'INTERIEUR

Petit Jean à Allan et Much : « C’est Tuck. »

 

A L'EXTERIEUR

Le shérif : « Hier soir, il s’est introduit dans l’abbaye. »

 

A L'INTERIEUR

Rebecca se dirige vers la porte dans l’intention de dénoncer Robin mais Kate l’arrête.

Rebecca : « A quoi est-ce que tu joues ? »

Kate : « On ne va pas les livrer au shérif. »

Rebecca : « Ceux sont des hérétiques, à présent. Tu vas tous nous faire tuer. »

Kate : « Ils ont toujours pris soin de nous. Je veux pas qu’on les pende ou pire que ça. »

Rebecca : « Kate, ne sois pas stupide. Ne fais pas comme ton frère. »

 

A L'EXTERIEUR

Le shérif : « Comme Robin des bois, c’est un hérétique… »

 

A L'INTERIEUR

Petit Jean : « Ils sont dix. On peut y arriver. »

Robin : « On peut pas intervenir maintenant. Si jamais on se montre, le shérif saura que les villageois nous ont cachés. »

Petit Jean : « Tuck est l’un d’entre nous. »

Robin, se fâchant : « J’ai dit non. On ne bouge pas pour l’instant. Il veut nous attirer dehors. On ne va pas jouer le jeu du shérif. On reste à l’abri. »

 

A L'EXTERIEUR

Le shérif : « Regardez-le !... Hum ? Piégé, comme une bête sauvage… [Les villageois dévisagent Tuck] Voulez-vous connaître le même sort ?... [Rebecca regarde Kate puis jette un regard noir vers Robin] Je suis votre ami… Je le reconnais. Nous avons eu quelques différents… Mais nous les surmonterons. Alors… [Attentif, Robin reste sur le qui-vive] Qui veut m’aider à capturer Robin des bois, hum ? »

Personne ne répond. Tout le monde baisse les yeux. Tuck les regarde avec fierté.

Le shérif, mécontent : « Avez-vous la vue trop courte pour le voir ? Je ne suis pas votre ennemi, Robin l’est ! Je ne vous ai pas abandonné. Je n’ai pas renié Dieu. Contrairement à Robin. Si vous refusez de m’aider à capturer Robin des bois, alors les choses ne feront qu’empirer. Je commencerai par notre ami, ici présent qui sera écartelé, demain, sur le chevalet... »

Tuck essaie de masquer sa peur.

Le shérif : «… et à moins que vous ne vouliez la même chose pour vous et pour vos familles, vous feriez bien de réfléchir à ce que je vous ai dit. »

Le shérif quitte alors le village. Ses soldats le suivent. Tuck se dresse fièrement, en regardant les villageois, jusqu’à ce que la corde, entourant ses poignets, se tende et l’oblige à courir après ses geôliers.

 

A L'INTERIEUR

Frustré, Petit Jean se relève en grognant. Allan prend sa place et regarde par la fenêtre, cherchant à apercevoir Tuck. Rebecca se retourne, regarde Kate et lui fait un signe de tête en direction des hors-la-loi. A contrecœur, Kate se dirige lentement vers leurs hôtes.

Kate : « Vous n’êtes plus les bienvenus ici. Si jamais vous revenez, on sera obligé de vous dénoncer. [Robin baisse la tête] Il faut qu’on se protège. Qu’on pense à nous, maintenant… Allez-vous-en… Et ne revenez plus [Robin regarde Kate]… Plus jamais. »

Robin acquiesce de la tête et tourne la tête vers Much.

Robin, lui faisant un signe de tête : « Partons. »

Petit Jean ouvre la porte et Allan sort. Much se penche pour ramasser le sac de provision puis jette un dernier regard vers Kate. Petit Jean sort à son tour, suivi de Much. Robin leur tient la porte puis, après un dernier regard en direction de Kate, il quitte la demeure de Rebecca.

 

DANS LES CACHOTS DU CHÂTEAU DE NOTTINGHAM

Tuck est assis en tailleur sur le sol, enchaîné, dos à la porte de sa cellule. La porte s’ouvre et l'abbé de Kirklees entre. Le garde referme la porte derrière l’abbé.

L’abbé au garde : « Laisse-nous seul. »

Le garde se retire.

Tuck, sans se retourner : « C’est lui qui vous envoie… n’est-ce pas ? »

L’abbé : « Pourquoi un homme instruit est-il prêt à sacrifier sa vie pour un simple voleur ? »

Tuck : « Robin des bois est le dernier espoir de ce pays. »

L’abbé : « Un hors-la-loi ? Permets-moi d’en douter ! »

Tuck : « Vous avez vu le visage de ces pauvres gens ? Ils ont besoin d’un modèle, d’un guide. »

L’abbé : « L’Église est là pour leur servir de guide. »

Tuck : « L’Église ment au peuple. »

L’abbé : « Si tu ne renies pas Robin des bois, Locksley est condamné à mort. Les femmes, les enfants… Le shérif ne reculera devant rien. »

Tuck se lève et fait face à l’abbé.

L’abbé : « Il fut un temps, mon père, où vous ne vous seriez jamais laissé intimider. Où vous auriez défendu un pauvre contre un cardinal. »

L’abbé, s’avançant vers lui : « Tu te moques peut-être de perdre la vie, mon fils mais je suis certain… je suis certain que tu ne veux pas voir mourir des innocents. »

Tuck : « COMMENT SE FAIT-IL QUE VOUS AYEZ PERDU L’ENVIE DE VOUS BATTRE ? »

L’abbé : « Tu fais erreur, mon fils… Tu fais erreur. J’ai simplement choisi de me battre sur un autre champ de bataille. »

Tuck : « De quel champ de bataille, peut-il bien s’agir ? Je vous connais, mon père. J’étudie vos écrits depuis que je suis petit. Vos traductions d’Aristote, de Platon. J’ai suivi vos enseignements comme un apôtre. »

L’abbé : « Si tu ne renies pas Robin des bois, il n’y a rien que je puisse faire pour toi. »

L’abbé lui tourne le dos.

Tuck : « Vous n’avez jamais eu qu’un seul champ de bataille : Les écrits des grands hommes. Votre mission a toujours été d’apporter la connaissance au peuple. Comment se fait-il que cela ait changé ? »

L’abbé, se retournant vivement : « Tuck… Tuck… Certains mots sont plus dangereux que d’autres. Certains écrits sont réputés trop saints pour qu’on puisse les traduire. »

Tuck écarquille les yeux en comprenant le sous-entendu de l’abbé.

Tuck : « Oh, bonté divine, non !... Non, c’est impossible. La Sainte Bible ?... Vous l’avez traduite ? [Baissant d’un ton] Mais le Pape a ordonné, par décret, qu’elle demeure en latin ! »

L’abbé, sur le même ton : « A présent tu sais pourquoi il me faut rester prudent… »

L’abbé s’approche de Tuck et déplie un parchemin devant lui.

L’abbé : «… Regarde… [Il le donne à Tuck] et lit, mon fils. »

Tuck, lisant : « Quand je distribuerai tous mes biens aux affamés, quand je livrerai… mon corps aux flammes, s’il me manque l’amour, je n’y gagne rien... »

Tuck, sous le choc, lève la tête vers l’abbé.

Tuck : «… L’épitre de Saint-Paul aux corinthiens. »

L’abbé : « Dix ans de dur labeur. »

Tuck : « C’est une remise en cause totale... Le peuple pourrait interpréter la volonté de Dieu. Ce serait révolutionnaire. »

L’abbé : « Mais pour ça, il faut que j’empêche le shérif de brûler mon travail. »

Tuck : « C’est donc ça qui a fait de vous son esclave. »

L’abbé, acquiesçant de la tête : « Il le détruira à moins que je te persuade de trahir Robin des bois. »

Tuck baisse la tête.

L’abbé, le prenant par les épaules : « Joins tes force aux miennes. »

Tuck, secouant la tête : « Jamais, je ne trahirai… Robin des bois. »

L’abbé, déçu : « Alors je crains pour ta vie, mon fils. »

L’abbé reprend le parchemin et quitte la cellule de Tuck.

 

LOCKSLEY

La bande arrive dans la cour du marchand de goudron. Celle-ci est pleine de cuves, de roues de charrettes et de barils. Robin se faufile jusqu’au marchand pendant qu’Allan et Much surveillent les environs.

Robin : « Combien pour deux tonneaux de goudron ? »

Le marchand, continuant son travail : « Il te faut une autorisation du shérif pour acheter du goudron. »

Robin : « Et si on fait en sorte que toi et ta famille ne manquiez de rien ? »  

Much aperçoit Kate discutant avec des villageoises.

Robin : « Combien pour ça ? »

Much à Allan : « Couvre-moi ! »

Allan, se rapprochant : « Où tu vas ? »

Much regarde en direction de Kate qui se dirige vers le manoir.

Kate : « Tu vas me raconter ça, viens. »

Allan, souriant : « D’accord. Sois prudent, hein ? »

Much : « Merci. »

Much s’apprête à partir lorsqu’Allan le retient.

Allan : « Oh, Much ! Reste pas devant elle l’air béat cette fois-ci… »

Much : « Ouais. »

Allan : « Dis-lui que… Dis-lui qu’elle est parfaite. Les femmes adorent ce genre de compliments. »

Much acquiesce de la tête pendant qu’Allan hausse les sourcils en souriant.

 

DEVANT LE MANOIR DE LOCKSLEY

Kate discute avec son amie lorsqu’une femme de ménage, munie d’un râteau, l’interrompt.

Kate à son amie : « Tu ne devrais pas lui en vouloir pour ça. En plus, il est fou de toi. »

La femme de ménage : « Voilà. Vous discuterez quand vous aurez fini. »

Kate, prenant le râteau : « D’accord. »

L’amie : « Tu m’attends ? »

Kate : « Oui, à tout à l’heure. »

L’amie de Kate s’en va tandis que Kate commence à ratisser devant le manoir. Much s’approche d’elle par derrière.

Much : « Kate ? »

Surprise, la jeune femme se retourne vivement.

Much : « Je… Il faut que je te parle. »

Kate le prend par le bras et l’emmène dans l’écurie.

Kate : « Les gardes du shérif ont abattu toutes nos bêtes… parce qu’on n’a pas donné Robin. »

Much : « Crois-moi, je veux t’aider… Je tiens beaucoup à toi… Kate. »

Kate, mécontente : « Pourquoi tu fais ça ? »

Much : « Parce que… Euh… Je trouve que tu es parfaite. »

Kate : « Parfaite ? [Much acquiesce de la tête] Tu te moques de moi ? »

Much, secouant la tête : « Non. Quand je te regarde, je… j’ai envie de… te protéger. »

Kate : « Tu ne vois donc pas que tu ne fais qu’aggraver les choses ? »

Much, dodelinant de la tête : « Peut -être bien… Euh… Mais je regrette, je peux rien ni faire… Je... »

Kate, le coupant : « Écoute, il ne pourra jamais rien se passer entre nous. Jamais. T’as pas l’air de saisir. Tu es crasseux. Tu sens mauvais et tu causes des problèmes. La meilleure chose à faire pour toi, c’est de ficher le camp. »

Kate s’en va, laissant Much un peu groggy.

 

CHÂTEAU DE NOTTINGHAM

Un soldat : « Gauche... Gauche... Gauche, droite, Gauche. Gauche... Gauche... Gauche, droite, Gauche. Halte ! »

Les cloches retentissent dans la ville. Huit soldats, sortant du château, devancent le shérif et arrivent sur la place du marché. Ils se dispersent en deux colonnes, laissant le shérif rejoindre, seul, Tuck. Ce dernier, chemise ouverte, est attaché par les pieds et les poignets au chevalet, au centre de la place du marché.

Un soldat : « Présentez… armes ! »

Le shérif monte sur la plateforme et fait face à la foule. Tuck se trouve derrière lui.

Le shérif, sans se retourner : « Frère Tuck. Pour tes crimes commis contre Dieu, l’Église et [Montrant la foule autour de lui] les fidèles de Nottingham, tu es condamné à être écartelé et démembré sur le chevalet. »

Le bourreau s’empare d’un couteau parmi « ses outils » et passe son doigt le long de la lame tranchante.

Le shérif : « Magnifique journée, hum ? Elle vous donnerait presque envie de pousser la chansonnette. »

Tuck : « Commencez donc, je ferais l’accompagnement. »

Le shérif : « Oh, de l’humour… [Il ricane] Eh bien, j’ai peut-être omis de te dire que mon moment préféré [Il étire ses deux bras vers le haut en grimaçant] dans cet adorable petit divertissement, c’est quand les membres font ce bruit charmant pop, pop, pop, pop. »

Il mime les membres se dissociant du corps. La foule rit aux singeries du shérif. Ce dernier se joint à eux.

Tuck : « Vous n’avez pas encore gagné, shérif ! »

Le shérif : « Oh, vraiment, tu es sûr ? Tu crois que Robin va venir à la rescousse ?... »

Tuck regarde le bourreau lui peindre une croix blanche sur l’abdomen.

Le shérif : «… Pourtant, je ne le vois nulle part. Non… [Faisant semblant de le chercher] Robin ? Coucou. Est-ce que tu es là ? Robinou montre-toi ! »

Soudain, le shérif entend le bruit d’un arc qui se tend et d’une flèche qui fend l’air. Il se retourne juste à temps pour voir une flèche sectionner la corde qui retenait le bras gauche de Tuck. Une seconde flèche s’en suit immédiatement, coupant la corde de droite.

Le shérif, pointant son doigt en direction des créneaux : « ROBIN ! »

Robin tire une salve de flèches sur les gardes qui se dirigent vers les portes du château. Tuck tire sur ses bras et parvient à se défaire du chevalet. Les gardes tombent comme des mouches ; les autres prennent la fuite.

Le shérif : « REVENEZ ICI ! BANDE DE LÂCHES ! REVENEZ ! »

Il donne un coup de pied dans le derrière d’un garde qui s’en fuit.

Le shérif : « OBEISSEZ ! »

La population s’écarte du chemin des gardes qui prennent la fuite. Pendant ce temps, Allan saute sur la plateforme et libère le pied gauche de Tuck.

Tuck : « T’en a mis du temps ? »

Allan, se relevant : « Euh on a été retardé. »

Tuck : « DERRIERE-TOI ! »

Allan saute sur l’épée d’un garde qui le menaçait puis lui balance un coup de pied. Tuck frappe un autre garde avec son pied libre. Allan ramasse le sac à outils du bourreau, le jette sur un garde puis sort ses deux épées. Il repousse un autre soldat en le poignardant.

Le shérif, prenant à part un soldat ayant une flèche dans le dos et mécontent : « Où est passé le deuxième escadron ? »

Comme le garde ne répond pas, le shérif retire la flèche de son dos et lui donne un coup de pied dans les fesses. Pendant ce temps, Allan et Tuck se battent contre plusieurs gardes. Quant au shérif, il a comme une mauvaise impression. Il regarde autour de lui et il voit, juste derrière lui, Much, assis sur les épaules de Petit Jean, tenant un tonneau de goudron. Much verse le goudron sur le shérif puis balance le tonneau sur un garde qui courait vers eux. Trois autres gardes foncèrent vers eux. Much prend alors appui sur Petit Jean puis se jette sur les soldats. Petit Jean donne un coup de pied à l’un des soldats qui se relevaient puis court vers une rampe à côté d’un tonneau.

Le shérif : « Au secours ! A moi !... Une serviette ! »

Le shérif glisse et tombe à terre. Pendant ce temps, Allan et Tuck mettent hors d’état de nuire les derniers gardes.

Tuck à Allan : « Filons ! Vite ! »

Allan saute de la plateforme et s’enfuit avec Tuck. Petit Jean fait rouler un tonneau qui fait tomber un soldat. Le shérif s’essuie le visage avec une serviette. Petit Jean fait rouler un second tonneau qui, comme le premier, à l’un de ses côtés percés. Le goudron s’échappe et forme une ligne sur le sol. Le shérif regarde vers les remparts et aperçoit Robin qui, avec précaution, se prépare à tirer une flèche enflammée. Le shérif regarde alors la marque sur le sol, formé par les deux tonneaux, en forme de « X ». Robin tire au centre du « X » qui s’enflamme aussitôt, séparant le shérif de l’entrée du château. Le shérif se tourne vers Robin.

Robin, écartant les bras : « J’ai trouvé qu’il fallait ranimer cette bonne vieille flamme qui brûlait entre nous, shérif ! Ça vous va très bien. »

Robin disparaît puis descend par une corde juste devant l’entrée du château.

 

DANS LA COUR DU CHÂTEAU DE NOTTINGHAM

Le shérif, toujours couvert de goudron, monte les marches de l’escalier et se dirige vers les six gardes en faction devant l’entrée de la galerie.

Le shérif, mécontent : « Je croyais avoir doublé la garde ! Ou ai-je seulement doublé votre incompétence ? Vous avez laissé Robin s’échapper... [Les gardes restent au garde à vous] Vous êtes encore plus stupides que Gisborne. »

Énervé, le shérif donne un coup de pied dans l’entrejambe d’un des soldats qui se plie en deux. Puis il lui envoie un coup de pied au derrière ; Le soldat tombe à terre et dévale les escaliers en roulant sur lui-même. Le shérif se rend ensuite dans la galerie surplombant la cour où l’abbé le rejoint.

Le shérif, se retournant vers l’abbé : « Demain, c’est la Saint Barnabé, vous le savez. Tout le comté sera réuni dans l’abbaye. »

L’abbé : « C’est exact. »

Le shérif, s’avançant vers l’abbé : « Il faut leur fournir quelque chose de concret. Qu’ils puissent toucher, sentir, éprouver. »

L’abbé : « Les croyants n’ont pas besoin de flairer Dieu pour croire en lui. »

Il tourne le dos au shérif.

Le shérif : « Imbécile ! Le bas peuple, il faut lui flanquer une frousse bleue. »

Le shérif se retire.

L’abbé ricane puis : « Que voulez-vous que je dise à ces braves gens ? Que la main de Dieu s’abattra sur eux, s’ils ne vous aident pas à capturer Robin des bois ? »

Aussitôt, le shérif s’arrête. Une idée vient de germer dans son esprit. Il revient vers l’abbé.

Le shérif, avançant son visage près de celui de l’abbé : « Qu’est-ce que vous avez dit ? »

L’abbé tourne la tête vers lui mais ne lui répond pas.

Le shérif : « La main de… Oh ! Oh ! Oh, je crois que j’ai une idée… [L’abbé le regarde droit dans les yeux] Oui, une immense idée. »

L’abbé : « D’inspiration divine, sans doute ? »

Le shérif : « Dieu n’a rien à voir là-dedans. Non, tout le mérite est pour moi. »

Le shérif retourne vers la sortie, menant à la cour puis se retourne vers l’abbé.

Le shérif : « Je veux que chacun des misérables pouilleux de Locksley se rendent à l’abbaye demain. Je vais leur donner une Saint Barnabé… qu’ils n’oublieront pas de sitôt. »

Il retourne sur le perron et donne un coup de pied au garde qui venait à peine de remonter à genou jusqu’en haut. Le garde roule à nouveau vers le bas.

 

CAMPEMENT DES HORS-LA-LOI

Much, Petit Jean, Robin, Allan et Tuck reviennent au campement après le sauvetage de ce dernier.

Robin, mécontent : « Tu m’as désobéi ! »

Il se retourne vers Tuck.

Tuck : « J’avais pas le choix. »

Robin : « Tuck, on doit pas faire cavalier seul ! »

Tuck : « Il fallait que je sache quel était le secret de l’abbé. »

Robin, se calmant : « Et tu as trouvé ? »

Tuck : « Oh que oui !... Oui, j’ai trouvé. »

Robin : « Parle ? »

Tuck : « L’abbé a traduit la Sainte Bible dans notre langue. »

Robin est abasourdi.

Much, incrédule : « La Bible ?... Il l’a traduite ? »

Tuck, acquiesçant de la tête : « Oui. »

Robin encaisse la nouvelle : Il se retourne et va s’assoir.

Much, s’avançant vers Tuck : « Oh, attends, non. Non. Attends, tu parles de la Sainte Bible ?... Il l’a traduite ? »

Tuck : « C’est bien ce que j’ai dit. Oui. »

Much, incrédule : « Oh ! Adam et Ève ? Le déluge ? Moïse et le reste ? Tout ça dans notre langue ? » 

Tuck, mettant sa main sur l’épaule de Much : « Tu comprends vite, pas vrai ? »

Much : « La multiplication des pains, la crucifixion, la résurrection, le jugement dernier. L’abbé a traduit tout ça ? »

Petit Jean : « MUCH ! »

Allan : « Hé, est-ce que c’est permis ? »

Petit Jean : « NON !... C’est blasphématoire ! »

Tuck : « Non, Jean. Non. C’est le progrès... Ça lui a pris dix ans de sa vie… Et toute la nation sera éclairée. »

Mais Petit Jean ne semble pas d’accord : Il grogne de mécontentement.

Robin : « Tuck… Tiens. »

Robin lui donne une gourde.

Tuck : « Merci. Merci. »

Il boit.

Robin : « Il faut convaincre l’abbé d’annuler son édit contre nous. »

Tuck : « Il y a un service spécial demain matin. »

Much : « C’est la Saint Barnabé demain. Tout le monde sera là. »

Tuck : « Y compris le shérif et tous ses hommes. »

Robin réfléchit.

Allan : « Il faut qu’on trouve cette bible, non ? »

Robin : « Allan, tu t’en charges avec Tuck. »

Allan, pas très enthousiaste : « D’accord. »

Sceptique, il regarde Tuck se désaltérer.

Robin, en parlant de Tuck : « Y a que lui qui sait ce qu’on cherche… et personne ne connaît le château mieux que toi. Vous trouvez la bible et vous nous l’apportez. »

Allan : « Où ça ? »

Robin : « A l’abbaye, Allan. Si le shérif se sert de la bible pour faire mentir l’abbé, on va s’en servir pour lui faire dire la vérité. »

 

NUIT – ABBAYE DE KIRKLEES

L’abbé est en prière, à genou, devant l’autel.

L’abbé : « Requiem aeternam dona eis, Domine, et lux perpetua... »

Un homme, de l’extérieur : « Continuez à creuser… »

L’abbé s’arrête de prier et tourne la tête de côté. Il entend le bruit de pelles creusant la terre. Il se relève et va voir. Une lanterne à la main, l’abbé sort à l’extérieur et va jusqu’à la balustrade surplombant le cimetière.

L’homme : « Allez creuser ! Plus vite ! »

L’abbé découvre, horrifié, des villageois, surveillés par des soldats, en train de déterrer des cadavres.

L’abbé : « Oh, Seigneur !... Dieu tout puissant, non !... CESSEZ IMMEDIATEMENT CETTE IGNOMINIE ! »

Un des villageois laisse tomber un corps sur le sol.

 

DANS LA GRANDE SALLE DU CHÂTEAU DE NOTTINGHAM

L’abbé fait irruption dans la salle et s’avance, fort mécontent, vers le shérif.

L’abbé : « VOUS FAITES PROFANER DES TOMBES, A PRESENT ! »

Le shérif est assis nonchalamment près de la cheminée avec un gobelet à la main, une jambe sur l’accoudoir du fauteuil. Un dossier à feuillets mobiles est posé sur une table près de lui.

Le shérif : « Je vous avais dit que c’était une immense idée? [Il ricane, boit une gorgée et repose son gobelet sur la table.] Les Saintes Reliques. Quelque chose qu’ils pourront toucher, sentir et éprouver. »

L’abbé : « Les Saintes Reliques ? »

Le shérif : « Ah, oui. Les ossements de Saint Luc ou plus précisément la main de ce grand médecin Saint Luc. Conservés en lieu sûr à l’abbaye de Kirklees. C’est ça, le précieux trésor que Robin convoitait… [Il soupire puis se lève brusquement] Le premier corps qu’on a exhumé n’a servi à rien. D’ailleurs c’est assez drôle, vous allez voir. Dans la vie, c’était un voleur. Il avait eu les deux mains coupés [Fier de lui et se désignant lui-même] à ma demande. »

Il ricane.

L’abbé : « Vous êtes un monstre. »

Le shérif, acquiesçant de la tête : « Oui, sans doute. Mais il y a un genre de poésie dans tout ça, vous ne trouvez pas ? »

L’abbé : « C’est terminé ! Je ne serai jamais plus votre souffre-douleur. »

L’abbé fait demi-tour et s’en va.

Le shérif : « L’abbé ! »

Celui-ci s’arrête et se retourne. Le shérif se dirige vers le dossier sur la table. Il l’ouvre et prend un des feuillets. Il le tend vers l’abbé.

L’abbé, inquiet : « Pas ça, non ! »

Le shérif : « Demain matin… [Il met le feuillet au dessus des flammes]… Vous me ferez la joie… »

L’abbé, voyant le feuillet brûlé : « Non ! »

Le shérif : «… de présider… la cérémonie. »

L’abbé, se signant : « In nomine patris… »

Le shérif : « Debout… Seul, vous opinerez du chef. L’air satisfait. [Tenant le feuillet en flamme dans la main et regardant l’abbé] Et je vous recommande de garder le bec clos. Vous approuverez sans réserve tout ce que je dirai. Autrement, le reste de votre bible se transformera en cendre. »

 

LE LENDEMAIN MATIN – A L’EXTERIEUR DE L’ABBAYE DE KIRKLEES

Les cloches sonnent à toute volée. Tous les habitants du comté se pressent d’entrer dans l’abbaye. Certaines jeunes filles dont Kate portent des fleurs dans leurs cheveux. Cachés à l’extérieur, Petit Jean, Much et Robin observent la scène en silence.

 

DANS LES QUARTIERS DU SHERIF AU CHÂTEAU DE NOTTINGHAM

Tuck et Allan, déguisés en moine, pénètrent dans la chambre du shérif. Ils s’arrêtent au centre de la pièce. Allan se tourne vers Tuck.

Tuck : « C’est sûrement volumineux. »

Allan, acquiesçant de la tête : « D’accord. »

Ils se mettent alors à la recherche de la Bible de l’abbé.

Allan, soulevant un vêtement sale : « Beurk. »

Il le jette rapidement. Tuck se dirige vers un meuble sous la fenêtre. Allan ouvre un petit coffre puis le referme. Il fouille la table couverte d’objets et fait tomber un plateau d’argent qu’il rattrape juste à temps. Tuck se tourne brusquement vers lui. Allan soulève la main en guise d’excuse. N’entendant aucun garde arrivé, Tuck se remet à chercher la Bible. Il se retourne et ouvre un coffre.

Tuck : « Allan ! »

Allan, regardant dans un coffre rouge, se tourne vers lui. Tuck sort un énorme dossier rempli de feuillets. Il le pose sur la table. Allan le rejoint.

Tuck, impressionné : « C’est ça !... C’est la Bible. »

Allan, tapant le bras de Tuck : « Y faut pas qu’on traîne, Tuck. »

Allan s’en va.

Tuck : « Ouais. »

Tuck veut le suivre mais sa curiosité l’emporte. Il l’ouvre le dossier et commence à lire.

 

A L’INTERIEUR DE L’EGLISE DE L’ABBAYE DE KIRKLEES

Traversant l’assemblée des fidèles, de jeunes hommes, en robe blanche et portant une grande croix, conduisent l’abbé jusqu’à l’autel. Sur son passage, les villageois se signent. L’abbé s’agenouille devant l’autel.

L’abbé : « Beatae Mariae semper Virgini, Beato Michaeli Archangelo, Beato Joanni Baptistae, Sanctis Apostolis…

Le shérif : « Ennuyeux, Ennuyeutum, Ennuyeutus. Abrégeons, mon père. Assez de fadaises. »

L’abbé se tourne vers le shérif, assis dans un fauteuil au même niveau que l’autel, puis ce dernier se lève et s’adresse aux fidèles.

Le shérif, levant et écartant les bras : « Mes enfants… Je me suis, moi aussi, fourvoyé, comme vous… J’ai été misérable comme vous… J’ai erré dans le désert. Et c’est là dans ce désert, rampant lamentablement à quatre pattes comme un misérable crabe… que j’ai été conduit… [Il claque des doigts] jusqu’à une grotte. [Un jeune homme en robe blanche lui apporte un coffret] Et c’est à l’intérieur de cette grotte… [Il ouvre le coffret] que j’ai trouvé la chose suivante. La main… du divin médecin… [Il prend le squelette d’une main et le lève au dessus de sa tête] Saint Luc ! »

La foule, impressionnée, s’agenouille et se signe. La shérif pose le squelette sur son bras et parcourt l’allée centrale.

Le shérif : « C’est la main du saint… qui a guéri mes blessures, qui a soulagé mes souffrances. C’est cette main… qui m’a guidé sur le chemin du salut, qui m’a purifié de tous mes pêchés [Il embrasse le squelette] Oh ! [Il feint de pleurer puis se retourne] C’est cette main que je tiens… [Il la brandit au dessus de sa tête] Cette Sainte Relique que Robin des bois et son gang de voyous ont tenté ouvertement de dérober, non pas une fois [Il fait un clin d’œil à l’abbé] mais deux fois de suite. [Il se tourne vers la foule] Regardez ! C’est pour cette main que Robin et les siens ont attaqué les moins de Kirklees. C’est pour elle que Robin a ordonné à frère Tuck de s’introduire dans l’abbaye. Et c’est pour ça que Robin des bois doit périr, brûler vif ! »

 

DANS UN COULOIR DU CHÂTEAU DE NOTTINGHAM

Allan et Tuck se dépêchent de sortir du château lorsque deux gardes arrivent sur eux.

Allan : « Pas par là ! »

Allan tire Tuck dans l’autre sens mais d’autres gardes surgissent.

Allan, poussant Tuck : « Apporte la Bible à Robin ! »

Deux gardes foncent sur lui. Il saisit la hallebarde du garde et l’utilise pour bloquer l’épée du second. Il balance sur le côté le premier soldat. Il sort ensuite ses deux épées. Il fait un pas en arrière afin de reprendre bien en main ses épées puis bloque les deux attaques contre lui avec chacune d’elle. Il évite la hallebarde et l’épée en s’accroupissant puis il transperce le soldat portant l’épée. Il repousse alors le soldat avec la hallebarde en lui donnant un coup de pied. Un second soldat avec une hallebarde l’attaque. Il le frappe au visage et le repousse en arrière. Avisant le premier soldat à la hallebarde qui se relève, Allan lui prend la tête et la frappe contre le mur. Il évite ensuite une autre épée tandis qu’un soldat avec une hallebarde le menace une première fois puis l’attaque. Allan recule pour lui faire face avant de le parer et de le balancer contre une porte. Puis Allan rependre l’initiative contre un soldat mais celui-ci lui bloque le bras et le rejette violement. Le soldat l’attaque avec une hallebarde. Mais Allan l’évite et veut le frapper à main nue. Mais le soldat le contre, lui envoie un coup de poing dans l’estomac avant de lui bloquer son bras d’épée et de le plaquer dos au mur, sa main sous son menton. Allan se retrouve alors encerclé, pris au piège.

Le soldat aux autres soldats : « VERROUILLEZ TOUTES LES ISSUES. FOUILLEZ CHAQUE PIECE ! RETROUVEZ-LE ! »

 

A L’EXTERIEUR DE L’ABBAYE DE KIRKLEES

Petit Jean et Robin attentent au coin de l’abbaye. Much court les rejoindre.

Much : « Aucun signe d’eux. »

Petit Jean soupire d’agacement.

Robin : « On n’a plus de temps à perdre. Il faut y aller maintenant. »

Petit Jean : « Ce serait du suicide, Robin ! »

Robin : « Mais on n’a pas le choix... Il faut y aller et leur montrer qu’on n’a pas peur. Si on le fait pas maintenant, le peuple n’aura plus jamais confiance en nous. »

 

A l’INTERIEUR DE L’ABBAYE DE KIRKLEES

Le shérif marche dans l’allée centrale et s’arrête près de Rebecca et Kate.

Le shérif : « Je vous avais donné un ultimatum, hum ? Rappelez-vous… Alors ? [Il retourne vers l’autel] Où est-il, hein ?... Hum ?... Où est Robin des bois ? Je ne le vois nulle part. »

Des pas se font entendre. Robin, et derrière lui Petit Jean et Much, viennent se placer dans l’allée centrale. Robin pointe son arc vers le shérif.

Robin : « Eh bien, retournez-vous ! »

L’assemblée et le shérif se tournent vers le fond de l’abbaye.

Le shérif, sarcastique : « Oh, regardez qui est là ! Il est venu sauver son village. Comme c’est noble. [Il s’avance lentement dans l’allée en écartant les bras] Qu’est-ce que tu vas faire, Robin, hum ? Est-ce que tu vas m’abattre ? D’une flèche en plein cœur ? Et risquer d’attirer le courroux du Prince Jean sur Nottingham ? Ça m’étonnerait que tu veuilles cela ? »

Robin : « Non. [Il baisse son arc] Non, en effet. »

Il jette un coup d’œil sur les villageois qui l’observent puis va à la rencontre du shérif avec Petit Jean et Much sur les talons.

Robin : « Parce que j’aime Nottingham. J’aime ses habitants. Et je veux les voir un jour libérer de votre avidité… [Il s’arrête] et de votre corruption. »

Kate réfléchit à ses paroles.

Le shérif : « Et si on parlait de ton avidité… et de ta corruption, hum ? Tu as attaqué l’abbaye pour dérober les Saintes Reliques. »

Robin, secouant la tête : « C’est faux. Je n’ai pas non plus écrasé ces pauvres gens sous les impôts. Je ne les ai pas maltraité jusqu’à ce qu’ils n’aient plus rien à donner. »

Le shérif, pointant du doigt Robin : « Sans doute mais tu t’es bien introduit dans l’abbaye avec la ferme attention de dérober la main de Saint Luc. »

Robin : « Ce n’est pas la main de Saint-Luc ! Cela ne l’a jamais été ! »

Le shérif retourne chercher le squelette.

Le shérif, prenant le squelette délicatement dans sa main : « Vraiment ? »

Il dépose un baiser sur le squelette puis la remet ensuite dans le coffret.

Le shérif : « Mais dis-moi alors ?... [Désignant le coffret] A qui appartient-elle ? »

Robin : « Demandez à l’abbé. »

Le regard de l’abbé s’attriste.

Robin : « Eh bien, parlez mon père. Dites-leur s’il vous plaît. »

Le shérif : « Oui, parlez mon père. Dites-leur je vous prie. »

Robin : « La vérité reste la vérité. [Il secoure la tête] On ne peut pas la modifier avec un édit. »

Le shérif, désignant l’assemblée : « Oui et ces gens méritent d’entendre toute la vérité. »

Robin : « Dites-leur tout de suite et tout cela ne sera plus qu’un vilain souvenir. »

Le shérif, marmonnant : « Oui, certainement. »

Robin : « Si vous dites que cette relique est vraie, alors trois innocents perdront la vie. Mais si vous dites qu’elle est fausse, alors ces braves gens méritent d’être délivrés de votre édit. »

L’abbé, tétanisé et apeuré, regarde Robin sans répliquer. Le shérif arrive à ses côtés.

Le shérif, dos à l’assemblée : « Et votre réputation sera réduite en poussière. [L’abbé se tourne vers lui] Et à l’avenir, rien de ce que vous direz ou ferez ne pourra restaurer votre autorité. Plus jamais. Vous serez un homme fini… »

Il se place alors derrière l’abbé et met ses deux mains sur l’épaule de l’officiant.

Le shérif, face à l’assemblée : «… A vous de choisir. »

Robin : « Et les choix que nous faisons dans ces moments-là nous définissent pour l’éternité. »

Petit Jean et Much attendent avec anxiété la réponse de l’abbé.

L’abbé, avec peine : « Je déclare… par le saint pouvoir de l’Église… qu’il s’agit bien de la main de Saint Luc, l’évangéliste. »

Robin, déçu, secoue la tête. Petit Jean, en colère, fronce les sourcils. L’abbé baisse la tête et se signe.

Robin : « Tuck se trompait à votre sujet, mon père. »         

Le shérif, désignant Robin : « Arrêtez ces hérétiques ! »

Petit Jean et Much se retournent prêt à affronter les gardes.

Robin à ses hommes : « Arrêtez. Arrêtez. »

Petit Jean frappe un garde avec son bâton.

Robin : « Tout est fini, Jean. »

Petit Jean, se tournant vers Robin : « QUOI ? [Vers l’abbé] NOOON ! »

Robin, regardant le shérif : « Tout est fini. »

Much n’en croit pas ses oreilles. Kate retient tant bien que mal ses larmes. Much lève les bras. Robin regarde un long moment en direction du shérif et de l’abbé puis baisse la tête, signe de sa défaite.

 

DANS LA GALERIE DU CHÂTEAU DE NOTTINGHAM

Depuis la galerie, l’abbé regarde deux hommes, surveillés par un soldat, en train de préparer le bûcher pour les hors-la-loi. Soudain, Tuck arrive derrière lui.

Tuck : « Votre Bible… [L’abbé se retourne vers lui] est magnifique. Mais je ne suis pas sûr que le monde soit prêt. »

L’abbé : « Tuck, ce n’est pas un endroit pour les gens honnêtes. Rends-moi cet ouvrage ! »

Tuck se retourne et marche jusqu’à un brasero.

Tuck, tenant le livre à deux mains et récitant : « Quand je distribuerai tous mes biens aux affamés, quand je livrerai mon corps aux flammes, s’il me manque l’amour, je n’y gagne rien. »

L’abbé, inquiet : « QU’EST-CE QUE TU VAS FAIRE ? »

Tuck : « Qui moi ? Je vais brûler votre livre. »

L’abbé : « NON ! »

Tuck : « ALORS SAUVEZ ROBIN DES BOIS ! »

L’abbé : « TUCK ! NE SOIS PAS STUPIDE ! »

Le shérif : « Il a raison, Tuck. Brûler les livres, ici, c’est mon travail. »

Le shérif arrive à ses côtés avec le bourreau derrière lui. D’autres gardes arrivent en renfort et encerclent Tuck et l’abbé.

Le shérif : « La Bible ?... S’il te plaît ? »

Tuck donne la Bible au shérif qui la remet au bourreau.

Le shérif à l’abbé : « Je vais la garder en lieu sûr jusqu’à ce que Robin et son gang de cloportes soient réduits en cendre. Oh ! [Désignant Tuck] Qu’on le livre aux flammes avec ses camarades. »

Les gardes s’emparent de Tuck et le poussent devant eux. Passant devant l’abbé, Tuck et l’abbé échange un regard. Le shérif s’approche de l’abbé et lui met la main sur l’épaule.

Le shérif : « J’ai gagné. »

Le shérif lui tapote l’épaule et s’en va, laissant l’abbé dans la détresse.

 

DANS LA COUR DU CHÂTEAU DE NOTTINGHAM

Une foule de curieux est rassemblée dans la cour pour assister à l’exécution. Le shérif est assis sur son fauteuil, sa jambe gauche sur l’accoudoir, un gobelet à la main. Les gardes amènent les prisonniers sur les lieux de leur exécution sous les cris de la foule.

La foule, leur jetant des légumes : « Brûlez-les ! Brûlez-les !... »

Kate et Rebecca sont parmi la foule et scandent vers eux. Les prisonniers paradent devant la foule tandis que l’abbé récite des paroles en latin.

L’abbé : (Libera me, Domine,) ...de morte aeterna, in die illa tremenda : Quando caeli…

L’abbé s’arrête lorsque Kate se jette sur Robin.

Kate : « Hérétiques ! Démons ! J’avais confiance en vous ! »

Kate gifle Robin tout en lui remettant une pointe de flèche. Allan fronce les sourcils tandis que Rebecca ramène sa fille parmi la foule.

Much, se défendant : « Kate, arrête ! Ils vous ont menti ! »

Robin regarde ce qu’elle lui a glissé dans la main puis se retourne vers Kate en souriant. Kate lui fait un clin d’œil.

 

QUELQUES MINUTES PLUS TARD…

La bande se retrouve chacun attachée à un potin du bûcher. Robin tente de sectionner ses cordes avec la flèche que Kate lui a donnée.

Le shérif : « Pour leur crime contre l’Église, pour leurs obscénités hérétiques et blasphématoires… »

Le shérif continue son discours.

Allan : « Dépêche-toi, Robin ! »

Le shérif : «… Robin des bois… »

Robin : « La corde est trop épaisse. J’arrive pas à l’entailler. »

Le shérif : « Allan… Much et frère Tuck iront rôtir en enfer. » [Il ricane.]

Soudain, la flèche glisse sur la corde et échappe des mains de Robin.

Much : « On est cuit ! Je le savais ! »

Petit Jean et Tuck regarde, impuissant, la flèche sur le sol.

Le shérif : « Mettez-le feu au bûcher ! »

Le bourreau s’approche avec une torche. Petit Jean tente de tirer sur ses cordes. Le bourreau approche sa torche des bûches.

Le shérif : « Attendez !... Un instant ! »

Le bourreau s’arrête tandis que le shérif descend les marches.

Le shérif, contournant la plateforme : « Oui… Cet homme a offensé les fidèles par conséquent les fidèles doivent le condamner. L’abbé a raison. C’est le devoir de chaque homme, chaque femme… [Il s’arrête près de la foule puis se tourne vers Rebecca et Maggie] et chaque enfant… de détruire l’hérétique, Robin des bois. [Il prend Maggie par le bras et l’emmène près du bourreau] Alors… [Il se penche vers Maggie] Es-tu prête, hum ? A condamner cet hérétique ? [Murmurant] Ou à brûler en enfer pour l’éternité, hein ? »

Robin regarde le shérif avec dégout. Le shérif se relève en ricanant puis prend la torche du bourreau.

Le shérif à Maggie : « Brûle-les ! »

Les hors-la-loi et l’abbé sont horrifiés par la manœuvre du shérif.

Robin : « Maggie… [Elle lève les yeux vers lui] Maggie, tout va bien. Fais ce qu’il te dit. »

Maggie regarde vers sa mère puis part se réfugier dans ses bras. Robin est soulagé de voir Maggie en sécurité dans les bras de sa mère.

Le shérif : « Vraiment touchant… [A Robin] C’est charmant. »

Le shérif ricane tout en mettant le feu aux bûches entourant la plateforme.

Le shérif : « Regardez tous ! Ils vont brûler vifs ! »

En ricanant, il fait le tour de la plateforme pour y mettre le feu sous le regard désespéré et impuissant de l’abbé.

Le shérif, invitant la foule : « BRÛLEZ-LES ! BRÛLEZ-LES ! »

La foule reprend en chœur tandis que les flammes s’élèvent. Robin regarde la flèche à ses pieds. Kate les regarde impuissante. Soudain, l’abbé s’avance vers la foule.

L’abbé : « Ça suffit ! Peuple de Nottingham, on vous a honteusement trahi ! »

Le shérif aux gardes : « Emparez-vous de lui ! »

L’abbé, montrant sa croix qu’il porte autour du cou : « Restez où vous êtes ou vos âmes seront vouées à la damnation éternelle ! »

Les soldats s’arrêtent sous le regard mécontent du shérif. Robin tire sur sa corde. Celle-ci casse.

L’abbé, marchant devant la foule : « Vous avez été trompés [Robin ramasse la flèche] Il ne s’agissait pas de la main de Saint Luc. [Robin donne la flèche à Allan] Mais simplement un os de la main d’un paysan dont la tombe fut odieusement profanée. C’était un plan pour vous duper. Tous autant que vous êtes. »

Rebecca n’en croit pas ses oreilles. Ravie, Kate se tourne vers sa mère.

L’abbé : « Un plan pour vous manipuler. Et je suis là devant vous et j’ai honte de moi. [Allan passe la flèche à Much] »

Robin : « Plus vite, Much ! »

L’abbé, désignant le shérif : « C’est cet homme, le véritable démon... Il vous prive de tous vos espoirs. Il vous vole votre âme... [Much passe la flèche à Petit Jean] C’est lui, le suppôt de Satan. »

Le shérif regarde furieusement l’abbé.

Le shérif à l’abbé : « Je vous avais prévenu. Je vous avais prévenu. »

Le shérif court jusqu’à un garde qui porte la bible de l’abbé tandis que Tuck rompt ses liens.

Robin : « Tout le monde est prêt ? »

Much acquiesce de la tête. Le shérif s’empare du dossier.

Le shérif, lançant la bible dans les flammes : « Je vous avais prévenu ! »

Puis il monte les escaliers.

Robin : « Allez ! Maintenant ! »

La bande de hors-la-loi saute de la plateforme et s’enfuit, encouragée par les cris de joie de la foule.

L’abbé, horrifié, regardant son travail partir en fumée : « NOOOONN ! »

L’abbé tente d’attendre les feuillets dévorés par les flammes.

 

**** Épilogue *****

 

CAMPEMENT DES HORS-LA-LOI

Much tourne lentement la broche sur laquelle rôti un porc.

Much : « Je ne verrai plus jamais un cochon rôtir sur la broche de la même façon. »

Petit Jean passe derrière lui et lui tape amicalement l’épaule. Robin, assis un peu plus loin, sourit à sa remarque. Petit Jean donne un verre à Tuck tandis que Robin se relève et lève son verre.

Robin : « A l’abbé ! »

Le reste de la bande : « A l’abbé ! »

Ils lèvent tous leur verre et boivent une gorgée.

 

QUELQUE PART EN FRANCE

Trois nones se retirent, laissant seul un moine, vêtu de noir, assis à une table de travail. Celui-ci tient dans une main, recouverte de bandage, une plume, et dans l’autre, un parchemin à moitié calciné. Il s’agit en fait de l’abbé de Kirklees.

L’abbé, lisant : « Le premier jour, Dieu créa le ciel… [Il sourit] et la terre. »

En souriant, il écrit sa traduction sur un parchemin vierge.

 

***** Fin de l'épisode *****

Ce script a été réalisé par Allthingsrobin sur le site Hood Winked.
This transcript was made by Allthingsrobin on Hood Winked.

 

ROAD FROM LONDON TO NOTTINGHAM. NIGHT.

Thunder crashes as two outriders escort an enclosed wooden coach with crosses painted on the sides, pulled by white horses. The coach rumbles down the rough road at speed.

 

NOTTINGHAM CASTLE. COURTYARD.

The outriders and coach enter through the main gate. A man in a red cassock and skull cap steps briskly through the main doors of the castle.

GUARD : Atten... tion !

The two guards on either side of the door snap to attention and a maid with a pitcher on a tray kneels as the holy man enters.

 

THE GREAT HALL.

The Sheriff paces impatiently along the table, on which lays a large, flat object covered by a red cloth. The upper doors open with a bang and the Sheriff turns around as lightning reveals the silhouette of the Abbot, who rests his hands on the railing of the balcony, visibly upset.

SHERIFF : Abbot, where in hell have you been ?

ABBOT : Rome ! How dare you summon me to your quarters like a common serf !

SHERIFF, Holds his arms outstretched : My lord, I need you.

ABBOT : And it couldn’t wait until tomorrow ?

SHERIFF : No.

The Sheriff walks up the stairs and the Abbot walks down.

SHERIFF : It’s too late for absolution. [They meet on the landing halfway] You are the only one who can— [The Sheriff falls to his knees and desperately kisses the Abbot’s ring] —who can help me now. [Holds his forehead to the ring.]

ABBOT : If you are truly willing to repent for all your sins—

SHERIFF, Nods, head still to the ring : I am.

ABBOT : —then you must make your peace with God, my son, and pray for his forgiveness.

The Sheriff opens his eyes wide and the Abbot swiftly takes his ringed hand away and continues downstairs. The Sheriff turns around and starts down the steps.

SHERIFF : Ah, well, you see, it’s not God I’m worried about. It’s Prince John.

The Abbot stops as the Sheriff stops at the bottom of the stairs. The Abbot turns around and smiles.

ABBOT : Then you really are in trouble.

SHERIFF : He already has Gisborne, and it’s anyone’s guess what he’s doing with him.

ABBOT : Well, knowing the Prince as I do, my advice is this : please him.

SHERIFF : “Please him”? [Slowly advances towards the Abbot] What do you think I’ve been doing all this time ? [Bats a banner hanging beside him] Weaving tapestries ?!

The Sheriff stands face to face with the Abbot.

SHERIFF : Look, I have to execute Hood within one month, otherwise I am horse meat !

ABBOT, Annoyed : Well, I really don’t see what you expect me do to about Robin Hood. Now, I’ve had a very long journey. I need to return to my abbey. So, if there’s nothing else, I will bid you goodnight. [Turns and starts up the stairs.]

SHERIFF, Raises his index finger : Not so fast, Abbot. [The Abbot stops and turns around] You will assist me.

ABBOT, Chuckles : Why on earth would I do that ?

SHERIFF, Mocks the Abbot’s chuckle and steps to the table : Because, I know... [grabs the red cloth on the table and pulls it off to reveal a large loose-leaf book]... your little secret !

ABBOT, Utterly horrified : How— where did you get that ?

SHERIFF : Oh, when I was looking for you at the abbey, I decided to do a bit of nosing around.

ABBOT : So you think you can blackmail me ?

SHERIFF, Nods : Hm, amazing, hm ? How great men, no matter how revered, always have some explosive little nugget hidden away, ready for someone like me to find, hm ? And as little nuggets go, [points to the book] this is as explosive as it gets. [Tuts]Abbot, even I was shocked. [Opens book.]

ABBOT, Rushes over, angry :Now, you listen to me !

SHERIFF, Slams book closed and roars : You listen to me ! [In Abbot’s face] You will use all your power and your influence, you will use the full might of the Church to help me finish off Robin Hood once and for all, otherwise it will be your head on the chopping block as well as mine. Got it ?!

 

OPENING CREDITS

 

LOCKSLEY.

Much, with a basket, leads Tuck and Robin, each with a sack slung over his shoulder, down the hill into Locksley.

MUCH : You know this is my favourite thing. [Turns around to face Tuck and Robin, walking backwards] The handing out of parcels. [Turns forward again] Being welcomed into the village like sons returning from battle. [Breathes in delightedly]“ ’Tis better to give than to receive.” [Stops, then turns to Tuck as the latter catches him up] You’re an educated man. Who said “ ’Tis better to give than to receive” ?

TUCK : Oh, it’s nobody important. Just some carpenter from Nazareth.

Robin chuckles.

MUCH : Oh, Him ? Ha !

The trio reach the last rise and Robin stops, seeing movement. He puts his hand on Much’s shoulder and pushes him down.

ROBIN : Get down ! Get down, get down !

Tuck ducks down with Robin and Much as the Sheriff rides into the village with several guards. The Abbot’s open coach enters from the opposite direction.

ROBIN : It’s the Sheriff.

The villagers, including Kate and Rebecca, gather around to see what the Sheriff wants. As the Abbot passes, Rebecca and Maggie kneel and cross themselves, then stand again, Rebecca with a bright smile. The coach stops and the Abbot stands inside with an unhappy look.

SHERIFF : Last night, the Abbot of Kirklees came to me and asked for my assistance. [Robin, Much and Tuck creep closer, hiding behind a fence] It has come to pass, that Robin Hood and his gang of feral, unwashed pustules have stolen from the Church.

The Abbot looks bleak.

ROBIN, Turns his head to Much, confused : Eh ? What’s he talking about ?

Much stares, baffled.

SHERIFF, Dismounts and walks among the villagers : I know... that you know Robin Hood. I know that some of you have come to look upon him as a friend. Don’t be fooled. Since his return from his travels, Hood has become a satanic killer. [The Sheriff stands in Kate’s face] And anybody harbouring him shall be damned to a heretic’s death at the stake... [The Sheriff turns to Rebecca, then takes Maggie’s hand] ...where their flesh shall be charred from their bones. [Steps into the middle of the village with Maggie] Now, the abbey is under my protection. I’ve thrown a cordon around it and tripled security, just in case... [kneels down to Maggie]... Hood tries to steal again. [Puts his arm around Maggie’s shoulders] If this village does not assist me in capturing Robin Hood, then it shall be deemed infected with evil and it shall be wiped clean of every... living... creature.

Rebecca and Kate stand, shocked. The Abbot raises his left hand with his ring out, the bleak look still on his face. Maggie returns to Rebecca. The villagers cross themselves as the Abbot slowly sweeps his arm across at them all.

ABBOT : By the power invested in me by His Holiness, Pope Celestine III, I issue this holy edict. [Tuck watches anxiously] It’s every man, woman and child’s sacred duty to help bring the demon Robin Hood to justice.

Robin stares at the Abbot with intense eyes.

 

SHERWOOD FOREST. OUTLAWS’ CAMP.

LITTLE JOHN, Pacing : This is bad. This is very bad. [Faces Allan] This is not good !

ALLAN : Hey, it wasn’t me. I wasn’t anywhere near the abbey last night.

LITTLE JOHN : Don’t you understand ? The Abbot has damned our souls for ever !

MUCH, Stands : All right, all right ! Less of the “for ever” ! Why would the Abbot do this ?

TUCK, Steps towards Robin : Only one way to find out.

ROBIN, Knows what Tuck is thinking : No, no-no-no-no-no. [Shakes his head.]

TUCK : Come on, Robin, we have to confront the Abbot right now, challenge him. We need to understand why he did this, what hold the Sheriff has over him.

ROBIN : If we attack the abbey now, it’ll just confirm the Sheriff’s lies.

TUCK : Well then, what do you suggest we do about it ?

ROBIN, Thinks for a moment : We go to the people.

TUCK, Scoffs : Oh !

ROBIN : We go to the people and show them we’re still on their side. We trust the people to make up their own minds.

TUCK : Robin, the people fear and love the Church in equal measure.

LITTLE JOHN : Tuck’s right. They will never believe us over the Abbot.

ROBIN : Well, we’ll see.

Tuck scoffs again. Allan watches him.

TUCK, Flustered : I can’t understand this. This is one of the finest scholars of his generation. He spent his—his entire life crusading for justice, searching for truth.

ROBIN : Obviously there’s something more precious to him than the truth.

TUCK : Yes ! And I need to find out what that is.

ROBIN : And I said we leave the abbey alone.

TUCK : Robin, we need to find—

ROBIN, Interrupts : Tuck, that’s my final word.

 

NIGHT.

Tuck rises from his bed and steps over Much sleeping on the floor by the fire.

 

KIRKLEES ABBEY. NIGHT.

Tuck walks among wooden crosses in the graveyard, holding his iron-cross weapon. He stops and studies the edifice and the guards surrounding it. He decides on the sewage tunnel, and wades through the water with his hand held under his nose from the stench.

Above, a guard drops his pants and sits on the privy, farting. Below, Tuck hears it and quickly steps aside as something drops into the water.

The guard returns to duty and Tuck climbs up the privy, peeking over the edge to be certain it’s clear.

 

ABBOT’S QUARTERS.

The Abbot is sitting at his desk with his back to the door, writing. He hears Tuck creeping in.

ABBOT : I’m busy.

Tuck steps forward slowly. The Abbot continues to work unconcerned.

ABBOT : Labore est orare, my son. Always remember, work is prayer.

TUCK : Bene orasse est bene studuisse.

Tuck comes into the Abbot’s range of vision, looking at him and holding a sword out at him. The Abbot still does not react, but continues.

ABBOT : I see. You are an assassin.

TUCK : No, no. Merely an inquisitor.

ABBOT : You presume I fear your blade.

TUCK : I think you fear the Sheriff.

The Abbot’s face falls and he gives his full attention now to Tuck.

TUCK : What hold does he has over you that you would damn a man like Robin Hood... a man of honour and justice...

ABBOT, Stands : My son, there are things going on here of such magnitude, such complexity, as to be beyond your understanding.

TUCK, Scoffs : Try me.

 

ABBEY SANCTUARY.

The Abbot leads Tuck into the sanctuary. The altar is surrounded by candles. Tuck follows with the sword, taking in his surroundings carefully. The Abbot stops at the front row of benches and turns around.

ABBOT : Once you see what is hidden here, you will understand why I had to do this. You know me, my son...

The Abbot puts his hand to Tuck’s sword and pushes the blade aside.

ABBOT : Have faith in me again.

Tuck ponders, then sets down the sword on the bench as the Abbot walks briskly to the altar, where he bows and crosses himself. Tuck follows, then the Abbot stands, climbs a step and turns around.

ABBOT : Guards ! Seize him !

Tuck quickly pulls his iron cross out from his belt as three guards surround him and the Abbot backs up to the altar. Tuck blocks a sword with the cross twice before twisting it aside and punching the guard. Tuck kicks a second guard in the stomach, then must engage the third. He pushes him aside and punches him. The first stands up again and Tuck pushes him aside and hits him in the back with the cross. A fourth guard comes at Tuck with a halberd and Tuck is ready for him. He dodges the halberd twice, then kicks the guard’s foot out from under him. Tuck pulls out the end of his cross to turn it into the Kettenmorgenstern flail as two guards get up again. His swings the ball over his head several times and the guards are forced step back. Tuck catches the ball and blocks two guards coming at him from the same direction. He shoves one into the other as a third advances and a fourth gets up again. Tuck blocks a sword with the flail and kicks back another guard. Tuck blocks another sword with the chain, then wraps the chain around the guard’s neck, releases him and pushes him into another guard. Tuck turns to face a third who is charging at him. He grabs his sword arm, turns him around and pushes him to the floor. He kicks a fourth guard, bursts through two standing together, spinning a kick at one of them, then turns to face the one still standing, ducks the guard’s swing, then kicks him in the chest, cartwheels onto one hand to kick him again, and springs back to his feet. At this point, four fresh guards run in, two with crossbows pointed at Tuck. They surround him, their swords pointing at his throat.

TUCK : I came here to help you.

ABBOT : No-one can help me. [Tuck sighs] Take him.

The guards shove Tuck forward.

 

LOCKSLEY. THE NEXT MORNING.

Much with a sack, Allan, Robin with a small overfilled sack, and Little John with a sack, walk into Locksley. The villagers watch them, staring.

MUCH : Shouldn’t we be looking for Tuck ?

ALLAN : I don’t trust that monk.

ROBIN : He can look after himself. We’ve important work here.

Much watches Maggie run to her mother’s side and tug on her skirt. Rebecca looks up from her raking and Maggie points to Robin. Rebecca hurries out to confront him.

REBECCA : What are you doing here ?

ROBIN : We just wanted to make sure you’re provided for.

Robin hands her the small sack, filled with bread and vegetables. Rebecca looks at it a moment, then throws it to the ground.

REBECCA : I can’t accept it.

Allan and Robin glance down in confusion at the food.

REBECCA : And nor will anyone else.

ALLAN : After all we’ve done for you people ? [Kate joins Rebecca] All we’ve sacrificed, and this is how you treat us, is it ?

REBECCA : And what about what I’ve sacrificed ? What we’re all sacrificing every day... [Robin hangs his head] ...while you and the Sheriff play out your little war games ?

KATE : We can’t take the risk, Robin... [Robin looks up at Kate] ...not now the Church has branded you a heretic.

ALLAN, With disbelief : Ah, come on. You don’t buy all that mumbo jumbo, do ya ?

Little John walks away.

REBECCA : The Abbot of Kirklees is a great man. He wouldn’t lie.

ROBIN : Rebecca, the Sheriff is using the Abbot to frighten you.

KATE : Well, it worked.

ROBIN : Well, then let us protect you !

REBECCA : Protect us ? Where was your protection when my boy needed it ?

Allan shifts uneasily. Much looks down.

ROBIN : Your boy died for justice... and truth. [Shakes his head] Don’t let that all go for nothing.

KATE : Robin, even you can’t take on the Church and win.

Little John comes running back.

LITTLE JOHN : Robin, Sheriff’s men.

KATE : You can’t be seen here. Quick, come on, get inside.

The gang run towards the hut.

MUCH to Rebecca : Go.

Much runs back for the sack of fallen food, picks it up and runs inside just as the Sheriff rides in with ten guards. Behind the next-to-last horse, Tuck jogs in, tied to the horse’s saddle by his hands.

REBECCA, Runs inside : Quickly ! [Goes to close the other door]

Little John peers out the bottom edge of the window. Robin has his back to the shutter beside it. Much and Allan stand behind Little John, who sees Tuck and sighs.

LITTLE JOHN, Whispers : Robin.

Robin takes a very quick peek out the window and ducks back into place.

SHERIFF : This... is one of Hood’s men.

LITTLE JOHN, Sighs, Whispers back to Much and Allan : It’s Tuck.

SHERIFF : Last night, he broke into the abbey.

Rebecca goes to the door, intent on turning Robin in. Kate stops her.

REBECCA : What are you thinking ?

KATE : We can’t just hand them over.

REBECCA : They’re heretics now. You’ll get us all killed.

KATE : They’ve been good to us. You can’t just see them hanged or worse.

REBECCA : Kate, don’t be a fool. Don’t be like your brother.

The Sheriff continues his speech.

SHERIFF : (This was once an honest man...)

LITTLE JOHN to Much : Ten. We can take them.

ROBIN : We can’t save Tuck now. We go out there, the Sheriff will know the people are sheltering us.

LITTLE JOHN : He’s still one of us.

ROBIN : We are not going out there ! He’s baiting us. We are not playing the Sheriff’s game. We stay put.

SHERIFF : Look at him ! Hm ? Trapped, like a wild animal caught in a snare. [The people stare] Is this how you want to end up ? [Rebecca looks at Kate, then angrily at Robin] I’m your friend. Yes, I know, we’ve had hard times, but we will come through. Now... [Robin is silently fuming and thinking] Who will help me capture Robin Hood ? Hm ?

The people continue to stare. Tuck sighs proudly.

SHERIFF : Are you so blind that you cannot see ? I am not your enemy ; Hood is. I have not forsaken you, forsaken God ; Hood has ! If you do not assist me in the capture of Robin Hood, then things will only get worse. Beginning with our friend, here... who will be torn apart on the rack tomorrow.

Tuck sighs in fear.

SHERIFF : And unless you want the same for yourselves and your loved ones, then you’d better come to your senses.

The Sheriff clicks at his horse and leaves the village. The guards follow. Tuck stands proudly, looking at the villagers, until the rope jerks his hands and he is forced to jog after the horses.

Little John stands, frustrated. Allan looks out the window after Tuck. Rebecca turns around, looks at Kate, and jerks her head towards the door. Kate slowly steps towards Robin.

KATE, Reluctantly : You’re no longer welcome here. And if any of you come again, we’ll have no choice but to turn you in. [Robin looks down] We have to protect ourselves now. Go... and stay gone. [Robin looks up at Kate] For ever.

Robin nods, sighs, looks at his men and nods his head towards the door.

ROBIN : Let’s go.

Little John opens the door and Allan steps out. Much bends down to pick up the sack and glances at Robin before taking one last look at Kate as Little John exits. Much leaves and Robin holds the door, looking sadly at Kate, then follows, pulling the door closed behind him.

 

NOTTINGHAM CASTLE. DUNGEONS.

Tuck sits cross-legged on the floor, shackled, his back to the cell door. The door opens and the Abbot enters. The door closes again.

ABBOT to guard : Leave us.

The guard leaves.

TUCK, Remains seated : He’s sent you, hasn’t he ?

ABBOT : Why is a man of learning prepared to sacrifice himself for a common thief ?

TUCK : Robin Hood is the last hope for this country.

ABBOT : An outlaw ? I don’t think so.

TUCK : You’ve seen the faces of these people. They’re crying out for inspiration, for guidance.

ABBOT : The Church can offer people guidance.

TUCK : The Church is lying to them.

ABBOT : Unless you give up Hood, Locksley is damned to death. Women, children... the Sheriff will stop at nothing.

Tuck stands and turns to face the Abbot.

TUCK : There was a time when you would never let yourself be so intimidated. When you would defend a pauper against a cardinal.

ABBOT : You may have no care for your own life, my son, but surely... surely you don’t want innocents to die.

TUCK, Roars : Why have you lost your stomach for the fight ?!

ABBOT : Not so, my son. Not so. I have simply chosen a different battleground. [Smiles.]

TUCK : And what battleground is that ? I know you, Abbot. I studied your writings when I was a boy. Your translations of Aristotle, of Plato... [The Abbot frowns in anguish] I followed your teachings like an apostle.

ABBOT : Unless you give up Hood, there is nothing more I can do for you. [Turns his back to Tuck.]

TUCK, Fervently : Your battleground has always been the words of great men. Your mission, always to bring enlightenment to ordinary people. How has that changed ?

ABBOT, Quickly faces Tuck : Tuck... Tuck... some words are more dangerous than others. Some words are deemed too holy to be translated.

TUCK, Stares wide eyed, realising what the Abbot is implying : Oh, sweet heavens, no. No, no, it cannot be. The Holy Bible... in English ? But the pope has decreed it remain in Latin !

ABBOT : Now you see why I have to tread carefully. [Breathes heavily, steps forward, and unfurls a piece of parchment] Look... [hands the parchment to Tuck] ... look, my son.

TUCK, Holds the parchment and reads : “If I give all I possess to the poor, and surrender my— ...body to the flames, but have not love, I gain nothing.” [Looks up at the Abbot, bewildered] St Paul’s letter to the Corinthians.

ABBOT, Proudly : Ten years’ hard toil.

TUCK : This could change everything. Give the people the power to interpret the will of God. [The Abbot nods] It would be a revolution.

ABBOT, With a pained face : But I have to stop the Sheriff burning my book.

TUCK : So this is why you are the Sheriff’s slave.

ABBOT, Nods : He will destroy it unless I can make you betray Hood.

Tuck hangs his head and the Abbot grabs his shoulders and Tuck looks up at him.

ABBOT : Join with me.

Tuck shakes his head.

TUCK : I will never... betray him.

ABBOT, Face falls : Then I fear for your life, my son.

The Abbot takes back the parchment and leaves.

 

LOCKSLEY.

The tar maker’s plot is scattered with tubs of tar, wagon wheels and barrels. The gang sneak in amongst the debris. Robin makes his way around boiling vats to the tar maker as Allan and Much find a place to keep watch.

ROBIN : How much for two barrels of tar ?

TAR SELLER, Slightly exasperated, while stacking a barrel : You’ve got to have a signed warrant from the Sheriff to purchase tar. [Sets down the heavy barrel.]

Much peeks out and sees Kate and her girlfriends.

ROBIN, Gently : How much to make sure you and your family are provided for ? How about that ?

MUCH to Allan : Will you cover for me ?

ALLAN : Where are you going ?

Much glances at Kate, who is walking towards the manor. Allan smiles.

ALLAN : All right. Be careful though, yeah ?

MUCH : Thanks.

Much turns to leave but Allan stops him.

ALLAN : Oh, Much, don’t just stand there gawping this time, eh ? Say, erm, tell her she’s perfect. Women love to hear that sort of thing.

Much nods. Allan raises his eyebrows and smiles.                     

 

MANOR COURTYARD.

Kate is talking to a girlfriend when the housekeeper comes out with a rake.

HOUSEKEEPER : Kate ? Oh, there you are. Don’t forget your chores. [Hands a rake to Kate.]

KATE : All right.

Much peeks at Kate around the corner.

KATE to friend : I’ll speak to you later.

The friend takes her own rake and leaves. Kate starts to clean out the stable as Much comes out from around the corner behind her.

MUCH : Kate ?

Kate turns around, startled.

MUCH : I... have to talk to you.

Kate grabs Much’s hand and pulls him into the stable, out of sight.

KATE : The Sheriff’s guards slaughtered all our animals, ’cause we didn’t give up Robin.

MUCH : I want to help you. I care about you... Kate.

KATE, Exasperated : Why are you doin’ this ?

MUCH : Because... I think you’re perfect.

KATE : Perfect ? [Much nods] Is that a joke ?

MUCH, Shakes his head : Oh, I look at you and I want to... [Kate stares, waiting] ...protect you.

KATE : Can’t you see you’re just making things worse ?

MUCH, Tilts his head side to side : Maybe. Well, I’m sorry. I can’t help it. I’ve never—

KATE, Interrupts : Look, nothing can ever happen between us. Ever. Do you understand ? You’re dirty, you smell, and you’re trouble. The best thing you can do is just vanish.

Kate walks off, leaving Much staring after her.

 

NOTTINGHAM TOWN. MARKETPLACE.

SERGEANT : Left... left... left, right, left. Left... left... left, right, left. Halt !

Eight guards escort the Sheriff out the main gate into the marketplace. In the centre is a platform with Tuck tied to a rack, his shirt open. The Sheriff steps up onto the platform as a lone bell tolls.

SHERIFF : Brother Tuck, for crimes against God, the Church and the [sweeps his arms around to indicate the people] faithful of Nottingham, you are to be racked, drawn and quartered.

The executioner, a very fat man, steps forward, slides a small pointed dagger from his toolbag and runs his finger along the blunt side of the blade.

SHERIFF : Beautiful day, hm ? Almost makes you want to burst into song.

TUCK : You start off ; I’ll harmonise.

SHERIFF : Oh, humour. [Chuckles] Well, perhaps you need to know, my favourite moment [reaches up, stretching, feigns a strained voice] of this delightful little procedure is when you hear the great big pop, pop, pop, pop. [On each “pop” feigns a joint dislocating.]

The people laugh; the Sheriff chuckles.

TUCK : This isn’t over, Sheriff !

SHERIFF : Oh, really, what ? You think Hood is going to come and rescue you, do you ?

Tuck watches the executioner paint a white cross onto his abdomen.

SHERIFF : Well, I don’t see him. Hm ? [Looks around,Singsong] Hood ? Hoody, Hoody ? Come out wherever you are !

From above and behind the Sheriff, a bowstring twangs and an arrow hisses through the air. The Sheriff turns around in time to see an arrow pierce the rope binding Tuck’s left arm. A second arrow immediately following cuts the right side rope.

SHERIFF, Points above at the battlements : Hood !

Robin fires off arrows in quick succession, shooting any guard heading towards the castle gate. Tuck pulls down with his arms and breaks the ropes, freeing his arms as the guards run for cover.

SHERIFF : Back ! Cowards, back ! [Kicks a guard as he runs past] Back !

The people hurry out of the way of the fleeing guards as Allan runs up and unties Tuck’s left foot.

TUCK : You took your time !

ALLAN, Stands up to face Tuck : We were a bit stretched.

TUCK : Watch out !

Allan kicks a guard charging the platform as Tuck kicks another with his free left foot. Allan picks up the executioner’s toolbag and throws it at another guard, then pulls out his dual swords and fends off yet another, stabbing him.

The Sheriff pulls aside a guard with an arrow in his back.

SHERIFF : Where’s the second relief ?

The guard doesn’t answer. The Sheriff pulls out the arrow and kicks him away.

Allan and Tuck kick at more guards. The Sheriff, feeling someone is near, looks around and sees Little John beside him. The Sheriff looks up and sees Much sitting on Little John’s shoulders. Much dumps a small barrel of tar onto the Sheriff’s head, then throws the barrel at an oncoming guard. Three more are heading for them. Much throws himself onto the trio, knocking them all to the ground. Little John kicks one trying to get up, then runs up a tilted cart “ramp” near a large barrel.

SHERIFF, Sputtering : A cloth !

Tuck and Allan fight off a last guard each.

TUCK : Let’s go !

Allan jumps off the platform and he and Tuck run. Little John rolls a barrel down the cart into some guards, knocking them down. The Sheriff tries to wipe the tar off his face. Little John rolls another barrel, dribbling a line of tar from a hole in its top. Little John rolls another like barrel from another cart set up on the other side of the portcullis. It rolls across the path of the first, creating an “X.” The Sheriff looks up at Robin on the battlements. Robin carefully pulls his bow up with a flaming arrow nocked. The Sheriff gasps, seeing the cross of tar on the ground. Robin aims and lets loose an arrow to the centre of the cross. The tar ignites, separating the Sheriff from the castle. The Sheriff looks around wildly, then at Robin.

ROBIN, Arms wide : I just thought I’d put the spark back into our relationship, Sheriff !

The Sheriff growls. Robin waves at him, then disappears to climb down a rope inside the gate. He watches the fire he created for a moment before making his escape into the stable area.

 

NOTTINGHAM CASTLE. COURTYARD.

The Sheriff, still messy with tar, goes up the steps to a line of four guards standing by the door.

SHERIFF : I thought I’d doubled the guard. Or did I just double the incompetence ? You’ve allowed Hood to escape again ! [The guards stand still at attention] You are more useless than Gisborne.

The Sheriff kicks the second guard in the groin. The guard doubles over and the Sheriff kicks him down the steps, then goes into the cloister where the Abbot awaits.

SHERIFF : Tomorrow is St Barnabas’ Day. All the people will be in the abbey.

ABBOT : Yes.

SHERIFF, Pacing, thinking : We must give them something concrete, something they can touch, feel, smell.

ABBOT : They don’t need to touch or feel God to believe. [Turns around.]

SHERIFF : Idiot. These people need to be frightened out of their wits.

ABBOT, Chuckles : What on earth would you have me tell them ? That the hand of God will strike them down if they don’t help you capture Hood ?

The Sheriff stops pacing, an idea forming. He puts his face close to the Abbot’s.

SHERIFF : What did you just say ?

The Abbot turns his head to look at the Sheriff, but does not repeat himself.

SHERIFF : The hand of... oh ! Oh ! Oh, this is good. This is tremendous.

ABBOT, Flatly : Divine inspiration ?

SHERIFF : Oh, don’t give him the credit. No, no, no. This was all me. [The Sheriff walks toward the castle door, then stops] I want every wretched villager from Locksley in the abbey tomorrow. I’ll give them a St Barnabas’ Day they’ll never forget. [Walks quickly towards the guard crawling up the steps and kicks him down again.]

 

SHERWOOD FOREST. OUTLAWS’ CAMP.

Much, Little John, Robin, Allan and Tuck enter the camp, returning after Tuck’s rescue.

ROBIN : You disobeyed me. [Turns to face Tuck.]

TUCK : I had no choice.

ROBIN : Tuck, we never act alone !

TUCK : I had to find out what hold the Sheriff had over the Abbot !

ROBIN, Shifts his feet : And did you ?

TUCK : Oh, yes. Yes, I did.

ROBIN : Well ?

TUCK : The Abbot has translated the Bible into English.

Robin is stunned.

MUCH : The Bible ? ... in English ?

TUCK, Nods : Yeah.

Robin ponders the news, turns around and sits.

MUCH : Oh, hang on, hang on. The Holy Bible ? [Tuck smiles] In English ?

TUCK : That’s right. Yeah.

MUCH : Oh, Adam and Eve ? ...The flood ? ... Moses, in English ?

TUCK : You catch on fast, don’t you ? [Puts hand on Much’s shoulder.]

MUCH, Sighs : Well, loaves and fishes, crucifixion, [Little John grows impatient at Much] resurrection ? The final judgement, all in English ?

LITTLE JOHN : Much !

ALLAN : Is that even allowed ?

LITTLE JOHN : No ! It’s blasphemy !

TUCK : No, John, no ! It’s progress. It’s taken him ten years and it can enlighten a nation.

Little John scoffs loudly.

ROBIN : Tuck, here.

Robin hands Tuck the water flask.

TUCK : Thank you, thank you. [Drinks.]

ROBIN : We have to get the Abbot to reverse his edict against us.

TUCK : There’s a special service tomorrow morning.

MUCH : St Barnabas’ Day. Everyone will be there.

Robin turns and sits down again.

TUCK : Including the Sheriff and his men.

Robin thinks.

ALLAN : So we have to find that Bible, right ?

ROBIN : Allan, you go with Tuck.

ALLAN, Not happy but willing to obey : All right. [Looks sceptically at Tuck.]

ROBIN : He’s the only man who knows what to look for and you know the castle better than anyone. When you find the Bible, you bring it to us.

ALLAN : Where ?

ROBIN : The abbey, Allan. If the Sheriff is using the Bible to make the Abbot lie, it’s what we’ll use to make him tell the truth.

 

KIRKLEES ABBEY. SANCTUARY. NIGHT.

The Abbot kneels in prayer in front of the altar, grasping the cross round his neck.

ABBOT : Requiem aeternam dona eis, Domine, et lux perpetua...

MAN, From outside : Keep digging !

The Abbot stops his prayer, looks up and hears spades slicing into the earth. He rises, lets go of the cross and walks swiftly to the door. The door opens and the Abbot, with a lantern in hand, crosses the terrace to the railing and looks down on the scene below, horrified, where men are digging up graves.

MAN : Keep digging ! Faster !

ABBOT, Gasps, to himself : Oh, God. Dear Lord, no. [Roars] Stop this horror at once !

A man throws a corpse onto the ground.

 

NOTTINGHAM CASTLE. THE GREAT HALL.

The Abbot comes storming into the room.

ABBOT : They’re digging up graves now !

The Sheriff sits calmly by a fire bowl with a goblet, a table with a large loose-leaf book next to him.

SHERIFF : Told you it was tremendous, hm ? [Drains his goblet and sets it down] Holy relics. Something they can touch and, er, feel and... don’t smell.

ABBOT, Confused : Holy relics ?

SHERIFF : Ah, the bones of St Luke, hm ? Or more specifically, the hand of the great healer St Luke, kept for safety at Kirklees Abbey, hm ? The precious treasure Hood was after. [Sits back in the chair, smiles, then abruptly stands] The first body we exhumed was no good. Funny really, you’ll like this. In life he was a thief. Had both his hands chopped off at [points to self] my orders. [Chuckles.]

ABBOT : This is heinous.

SHERIFF, Nods : Hm, I know. But there’s a kind of poetic irony about it, don’t you think ?

ABBOT : No more. I will no longer be your whipping boy. [Turns abruptly to leave.]

SHERIFF : Abbot !

The Abbot stops. The Sheriff raises a finger, then opens the book. The Abbot, horrified, steps forward slowly. The Sheriff takes out a sheet of parchment and holds it up.

ABBOT : Please...

SHERIFF : Tomorrow morning... [holds the parchment in the flames, setting it afire]... you will preside—

ABBOT, Seeing the flame take hold of the parchment : No !

SHERIFF : —over the ceremony.

ABBOT, Crosses self : In nomine vater...

SHERIFF : You will stand alone nodding... happily... [holds up the burning parchment]... with your mouth tightly shut, agreeing with everything that I say, otherwise the rest of your Bible becomes toast !

 

KIRKLEES ABBEY. EXTERIOR. THE NEXT MORNING.

The bells toll merrily as the people gather and enter the abbey’s church, Kate, Rebecca and Maggie included. They are all wearing their best and some have flowers in their hair.

In an exterior alcove, Little John, Much and Robin watch and wait.

 

NOTTINGHAM CASTLE. SHERIFF’S QUARTERS.

Tuck and Allan, dressed in plain brown monk’s robes, open the door and enter the room. In their cages, the Sheriff ’s birds chirp. Allan gives a questioning look at Tuck.

TUCK : It’ll be big.

ALLAN, Nods : Right.

They split up and start searching the room. Allan picks up a dirty and holey sack-like dress.

ALLAN : Ugh.

Allan drops it quickly and something rattles. Tucks goes over to a trunk under the window and starts picking stuff up off the lid. Allan sees a smaller chest, opens it and closes it. He starts to check the things on the table and knocks off a silver plate, which clatters to the floor. Tuck turns to him, glaring. Allan makes an apologetic face and raises a hand, listening to see if they alerted the guards. Tuck opens the trunk.

TUCK : Allan !

Allan holds up the lid of a large red crate as he looks back at Tuck, who pulls out a large book and lays it on the table as Allan comes over.

TUCK, Awed : This is it. [Looks at Allan] It’s the Bible.

Allan gives Tuck a moment to stare.

ALLAN : We need to get a move on, Tuck. [Slaps Tuck’s shoulder and leaves.]

TUCK : Yeah.

Tuck wants to follow, but his curiosity gets the better of him and he opens the book and starts to read.

 

KIRKLEES ABBEY. CHURCH. INTERIOR.

Young men in white robes and holding up large crosses lead the Abbot down the centre aisle towards the altar as the monks sing Gregorian chant. The people cross themselves as the Abbot passes. He reaches the altar, kneels and starts a prayer.

ABBOT : Beatae Mariae semper Virgini, Beato Michaeli Archangelo, Beato Joanni Baptistae, Sanctis Apostolis—

SHERIFF : Tedii, tedium, te-di-ous. That’s quite enough of that rubbish. [The Abbot looks at the Sheriff, who stands and addresses the congregation, his arms wide] My children, I was once lost like you. Wretched, like you, wandering in the wilderness. But it was there, in the desert, crawling on my hands and knees like a dried crab... that I was guided... [snaps]... to a cave. [A white-robed boy brings over an ornate box] And it was in that cave... [opens box]... that I found this. [Puts his hand in] The hand of the divine physician... [pulls out the corpse’s hand and raises it above his head]... St Luke !

The people gasp, awed, kneel and cross themselves. The Sheriff lays the hand over the back of his and slowly walks down the aisle.

SHERIFF : It was this hand that healed me. Healed me of my pain, guided me on the path to salvation, cleansed me of all my sins. [Kisses the hand] Oh ! [Feigns a sob and turns around] And it was this holy artefact that Robin Hood and his gang of men tried so flagrantly to steal, not once... [winks at the Abbot]... but twice ! [Faces the congregation] That is why Robin Hood and his gang attacked the brothers of Kirklees. That is why Hood sent in his thug Tuck to break into the abbey. And that is why Hood must burn at the stake !

 

NOTTINGHAM CASTLE. INTERIOR CORRIDOR.

Tuck and Allan walk briskly down the hall. They see a guard come around a corner.

ALLAN : Wrong way.

Allan pulls Tuck back the other way, but more guards run in. Allan shoves Tuck.

ALLAN : Get the Bible to Robin !

Allan faces two guards coming at him, grabs the halberd of a guard and uses it to block the sword of the one next to him, then pushes the first away. He draws his double swords, fends off a guard, steps back to readjust the grip on his swords, then blocks blows coming at him from either side. He ducks under a halberd and a sword as they are swung over his head, then slices into the swordsman. He kicks away a third guard, then deflects and turns away a halberd before shoving his shoulder into the guard. Allan turns to a guard getting to his knees and slams his head into a column. He faces a swordsman, deflects the blade and pushes him aside. Allan ducks to the side to avoid a halberd and retreats several steps to put the wall at his back. He blocks an overhead blow, then catches the man, losing his left sword in the process. He throws the man aside. Allan swings with his remaining sword at a guard, who catches Allan’s arm and throws him aside. Allan regains his balance, deflects a halberd with his sword, twists it away with his free hand, and hits the guard on the head with his sword. Another guard catches Allan and punches him in the stomach. He puts his hand under Allan’s chin and pushes his back to the wall. Allan is surrounded.

GUARD : Lock down the castle ! Search every room !

 

KIRKLEES ABBEY. CHURCH. EXTERIOR.

Little John and Robin wait at the corner of the abbey. Much comes running.

MUCH : No sign of them.

Little John sighs.

ROBIN : There’s no more time. I have to go in now.

LITTLE JOHN : This is suicide, Robin.

ROBIN : There’s no other way. We have to go in there and show we’re not afraid. If we blink now, the people will never believe in us again.

Little John sighs, frustrated.

 

INTERIOR.

The Sheriff walks down the aisle past Rebecca and Kate.

SHERIFF : I did give you an ultimatum, hm ? Do you remember ? So... where is he, eh ? Hm ? Where’s Robin Hood. [Turns back towards the altar] I don’t see him.

Robin walks in, bow drawn and pointed at the Sheriff, with Little John and Much behind him.

ROBIN : Then open your eyes.

The people gasp, turn and look at Robin. The Sheriff turns around.

SHERIFF, Sarcastically : Oh, look, he’s come to save the village, how noble. [Steps slowly towards Robin with his arms outstretched] What are you going to do, Hood, hm ? Are you going to kill me ? Going to shoot me ? And risk bringing down the wrath of Prince John on Nottingham ? Well, I don’t think you really want that, do you ?

ROBIN : No. [Lowers bow] No, I wouldn’t.

He looks at the people with his eyes and steps forward, Little John and Much following.

ROBIN : Because I love Nottingham. I love its people. And I want to see them freed from your greed... [stops]... and your corruption.

Kate ponders Robin’s words.

SHERIFF : And what about your greed... and your corruption, hm ? You attacked the abbey to try to steal the holy artefacts.

ROBIN, Shakes his head : I didn’t. [The people murmur as guards file in behind Robin] And nor did I tax these people till they bled. And brutalise them when they had nothing more to give.

SHERIFF, Points at Robin : Yes, but you did break into the abbey with the intention of stealing the hand of St Luke ! [Strides quickly to the box with the hand.]

ROBIN, Frustrated that the Sheriff is still trying to keep up the charade : That is not the hand of St Luke !

SHERIFF, Pulls the hand out : Really ? [Kisses it and replaces it] Well, pray tell... [Points at the box]... whose hand is it ?

ROBIN : Ask the Abbot.

The people murmur. The Abbot has a defeated look.

ROBIN : Well, come on, Abbot. Tell them.

SHERIFF : Yes, come on, Abbot. Tell them.

ROBIN : The truth is always the truth. [Shakes his head] You can’t change that with an edict.

SHERIFF, Points at the people : Yes, and they deserve to be told the truth.

ROBIN : You tell them now, and this is all over.

SHERIFF, Mumbles : It certainly will be.

ROBIN : If you say that this relic is real, then three innocent men will die. But if you deny it, those people must be released from your edict.

The Abbot stares, face blank, but eyes fearful. The Sheriff steps towards the Abbot.

SHERIFF, Quietly : And your reputation will be ground into the dust. [The Abbot looks at the Sheriff] And nothing you ever say or do will ever have any authority ever again. You will be finished. [Steps behind the Abbot and puts his hands on the Abbot’s shoulders] Your choice.

ROBIN : And the choices we make at these moments define us for eternity.

Little John is silently willing the Abbot to choose in their favour. Much is waiting, his mouth slightly open.

ABBOT, With a pained face : I decree... by the holy power of the Church, that this is the hand of the holy evangelist St Luke.

Robin can’t believe it. He bows his head, shaking it. Little John frowns. The people groan. The Abbot bows his head and crosses himself.

ROBIN : Tuck was wrong about you.

SHERIFF, Points at Robin : Arrest those heretics !

Little John and Much turn to fight off the guards.

LITTLE JOHN : Argh !

ROBIN : John, enough ! [to Much] Enough !

Little John knocks out a guard with his staff, then turns to Robin.

ROBIN : It’s over, John.

LITTLE JOHN : What ?! [Roars] No !

ROBIN, Glaring at the Sheriff : It’s over.

Much can’t believe it. Kate tries not to cry, helpless to intervene. Robin stands, glaring at the Sheriff. Much raises his arms, and Robin glares a bit longer at the Sheriff, then hangs his head in defeat.

 

NOTTINGHAM CASTLE. COURTYARD.

The Abbot watches sadly from the top of the small steps as a guard supervises two men from town stacking thin logs against a platform, on which are five poles. Tuck comes up behind him.

TUCK : Your book... [The Abbot turns around] It’s magnificent. I just wonder if the world is quite ready for it.

ABBOT : Tuck, this is no place for decent, educated men. Give me my book !

Tuck turns around and walks to an iron grate with fire and holds the book over it.

TUCK : “If I give all I possess to the poor, and surrender my body to the flames, but have not love, I gain nothing.”

ABBOT, Roars : What are you going to do ?!

TUCK : Who me ? I’m going to burn this book.

ABBOT : No !

TUCK : Unless you save Robin Hood !

ABBOT : Tuck ! Don’t be a fool !

The Sheriff and the executioner have crept up behind Tuck.

SHERIFF : Yes, Tuck. Book burning, that’s my job.

More guards with crossbows appear on Tuck’s other side.

SHERIFF, Politely : Book... please ?

Tuck gives the book to the Sheriff, who shoves it at the executioner.

SHERIFF to Abbot : I shall be holding on to that until Robin Hood and his gang of maggots are reduced to ashes. [to guard] Oh... [points to Tuck]... stick him on the fire with the rest of them.

The guards escort Tuck down the steps past the Abbot. Tuck glares at the Abbot as he passes him. The Sheriff puts his hand on the Abbot’s shoulder.

SHERIFF : I win.

The Sheriff pats the Abbot’s shoulder. The Abbot shows his distress on his face.

 

NOTTINGHAM CASTLE. COURTYARD.

A crowd has gathered in the courtyard to watch the execution. The Sheriff sits at the top of the steps with a goblet and one leg thrown over the arm of his chair. Guards lead in the prisoners from the stable area : Robin, Allan, Little John, Much and Tuck. The people throw rotten vegetables at them, chanting “Burn them!” Kate, Rebecca and Maggie are present, too, and Kate eagerly chants with the crowd as the prisoners are paraded around the back of the platform to the steps in the front. The Abbot reads from a small book in Latin.

ABBOT : (Libera me, Domine,) ...de morte aeterna, in die illa tremenda : Quando caeli—

The Abbot stops as the movement of Kate rushing at Robin catches his eye.

KATE : Heretics ! Devils ! I trusted you !

Kate secretly presses a short, blunt triangular banner point into Robin’s hand, then slaps his face hard. Allan frowns at Kate. Rebecca pulls Kate back as Much defends them.

MUCH : Kate, please, it isn’t true !

Robin looks at the point in his hand, then winks at Kate. Kate winks back.

 

Later, the gang have been tied to the poles with their hands behind their backs. The Sheriff addresses the crowd while Robin saws with the blunt tool at his rope.

SHERIFF : For crimes against the Church, heretical (and blasphemous obscenity...)

The Sheriff continues his speech while Robin saws.

ALLAN : Come on, Robin.

Robin gasps quietly as the blade slips against the rope.

SHERIFF : ...Robin Hood...

ROBIN : The rope’s too thick. I can’t get through it.

SHERIFF : ...shall be burnt to a crisp ! [Chuckles.]

Robin tries again and the point flips out of his hand and onto the platform.

MUCH : We’re toast ! I knew it !

Little John and Tuck look back in dismay at the point lying on the platform.

SHERIFF : Light the fire.

The executioner steps forward with a torch. Little John pulls desperately at his ropes, roaring. The executioner puts the torch to the wood.

SHERIFF : Wait ! One moment.

The executioner pulls back the torch as the Sheriff comes down the steps.

SHERIFF, Coming around the platform :Yes. He has offended the faithful, therefore the faithful must condemn him. The Abbot’s right. It’s the duty of every man, woman... [stops, turns to Maggie]... child... [steps to Maggie]... to destroy the heretic Robin Hood. [Takes Maggie’s hand and pulls her in front of the platform] Now... [bends down to Maggie] Are you ready, hm ? To condemn the heretic ? [Whispers] Or be damned yourself, eh ?

Robin looks anxiously down at Maggie. The Sheriff stands, chuckles, takes the torch and clears his throat.

SHERIFF to Maggie : Burn them.

Robin is devastated. The crowd is quiet, watching.

ROBIN : Maggie... [Maggie looks up at him] Maggie, it’s all right. Just do it.

Maggie looks back at her mother and runs to her. Rebecca wraps her arms around her daughter. Robin leans his head back on the pole, relieved that little Maggie is free from performing the deed.

SHERIFF : Very touching. Very sweet. [Chuckles evilly as he puts the torch to the wood, Steps around the platform, lighting the fire] Look ! I’m burning them ! [Laughs evilly.]

The Abbot is clearly struggling with the choice between his ten years of work and doing what’s right.

SHERIFF, Chanting : Burn them ! Burn them !

The crowd take up the chant as the flames rise up. Robin looks down at the point at his feet. Kate watches helplessly. After several tense moments, the Abbot steps forward, raising his small book.

ABBOT : Enough ! People of Nottingham, you have been betrayed !

SHERIFF to guards : Stop him !

ABBOT, Holds the cross round his neck out at the guards : Stay where you are or your souls will be damned for ever.

The guards stop. The Sheriff glances back at them. When the Sheriff’s back is turned, Robin pulls on his rope and it snaps. The Abbot walks along in front of the crowd.

ABBOT : You have been deceived. [Robin picks up the point] That was not the hand of St Luke.

Robin passes the point to Allan.

ROBIN : Here you are.

ABBOT : It was a bone sacrilegiously disinterred from a peasant’s grave. It was meant to deceive you.

Rebecca is visibly angry. Kate sees it and flashes her an “I told you so” look.

ABBOT : It was meant to control you. And I stand before you full of shame.

Allan passes the point to Much.

ROBIN : Hurry up, Much.

ABBOT, Points to the Sheriff : This man is the true devil. [The crowd gasp] He steals your hopes, he steals your souls. [Much passes the point to Little John] He is the spawn of Satan.

The Sheriff glares at the Abbot.

SHERIFF, Quietly to the Abbot, pointing at him : I warned you. I warned you.

The Sheriff runs round the platform as Tuck breaks his rope.

ROBIN : Is everyone ready ?

Much nods. The Sheriff grabs the Bible.

SHERIFF : I warned you !

The Sheriff heaves the book into the fire, then turns to go up the steps.

ROBIN : Now ! Now !

The gang jump off the platform over the flames and run into the stable area. The people cheer and applaud. The Abbot stands by the platform, desperate to save his work.

ABBOT : No !

The Abbot tries to reach into the fire for his book, but it’s too hot. The flames lick the pages, which start to curl black.

 

SHERWOOD FOREST. OUTLAWS’ CAMP.

Much is slowly turning a small pig on a spit.

MUCH : I will never look at a pig on a spit in the same way ever again.

Little John walks by him and pats him on the shoulder. Robin, sitting and thinking, chuckles a little. Little John hands Tuck a cup. Robin stands and raises his cup.

ROBIN : To the Abbot. [Looks at the gang and nods.]

ROBIN/LITTLE JOHN/ALLAN/MUCH/TUCK : To the Abbot !

They all raise their cups and drink.

 

SOMEWHERE IN FRANCE.

Three nuns, hands together, walk past a table, at which sits a monk in a simple black habit, holding a quill in his right hand and a charred piece of parchment in his left. It is the Abbot, recreating his translation.

ABBOT : “In the beginning, God created the heaven [smiles] and the earth...” [Starts to write.]

 

END OF EPISODE THREE

Kikavu ?

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schumi  (11.09.2018 à 17:58)
Merci pour ces précisions locksley et pour le lien sur les costumes... ce dossier m'avait échappé et je suis ravie de voir que je nai pas été la seule surprise par ce détail.... Je persiste à préférer les premiers costumes... La ca fait un peu tape à l'oeil... ça aurait été plus logique en début de série quand Robin venait juste de quitter sa demeure parce qu'après 2ans en forêt c'est bizarre que les vêtements s'améliorent... Tu as raison Richard n'est pas tout blanc mais ça correspond bien à la version du roman de Michael morpurgo que je viens juste de lire en fait...
Locksley  (11.09.2018 à 11:47)

Les costumes ont effectivement changé et la saison 3 a eu plus de moyens que la première saison qui était bien plus artisanale. Certains costumes étaient même recyclés comme le gilet de Robin/Much. Cf. notre dossier.

Pour moi, l'absence de capuche marque que la série a pris un tournant, s'éloignant de la légende de Robin des Bois pour ressembler davantage à une série d'aventures. Je regrette aussi que ce symbole ne soit plus présent mais bon, vu comme ils ont fini la saison 2, je me suis "résignée" avec les libertés qu'ils ont prises. Disons que la S3 est sympa et elle a des points très intéressants mais je préfère largement les S1 et S2. Dommage de ne pas pouvoir changer la fin de la S2 en récupérant des personnages et des idées de la S3 tongue-out

Quant à Richard, il est loin d'être irréprochable dans la série. Il n'y a qu'à se rappeler comment il a traité Robin et la bande en Terre Sainte alors qu'il n'y avait pas plus fidèle au Roi que Robin de Locksley. Richard n'est pas rentré en Angleterre, trop pris par les Croisades j'imagine...

schumi  (10.09.2018 à 22:06)
J'ai oublié de dire que le shérif est vil manipulateur horrible et détestable dans cet épisode.. et que gisborne me manque^^
schumi  (10.09.2018 à 21:42)
"Tu es crasseux tu sens mauvais" c'est pas très gentil ça kate !Lol. La religion est au coeur de cet épisode où tuck en bave pas mal. Et remet le rôle de chef de Robin en cause. Sinon il y a 2 trucs qui me travaillent: 1. C'est quoi ces nouvelles tenues? Je préférais de loin les anciennes et celle de Robin n'a même plus de capuche.. ça ne choque que moi? Robin hood sans capuche? Et puis je trouve que cette tenue fait trop noble. 2. Pourquoi le roi Richard laissé Robin et sa bande revenir seuls? Il a appris le bazar que c'est à nottingham pourquoi ne revient il 0qs?

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