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#304 : L'Ombre du Père

Ruthless Rufus est en ville avec la ferme intention de se venger. Quand il kidnappe Allan et Kate, Robin réagit en enlevant à son tour le fils de Rufus. Les hors-la-Loi entament alors une course contre la montre pour trouver l'endroit où leurs compagnons sont retenus prisonniers. Y-arriveront-ils ou est-ce la fin pour Kate et Allan ?

Popularité


4.5 - 2 votes

Titre VO
The Sins of the Father

Titre VF
L'Ombre du Père

Première diffusion
18.04.2009

Première diffusion en France
16.04.2010

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Bande Annonce

Bande Annonce

  

Rufus observe les hors-la-loi en action

Rufus observe les hors-la-loi en action

  

Photos promo

Accompagné par Scrope (Kevin Eldon), le Shérif (Keith Allen) vient montrer son autorité

Accompagné par Scrope (Kevin Eldon), le Shérif (Keith Allen) vient montrer son autorité

Rufus triomphe (Bill Ward) aux côtés de Kate

Rufus triomphe (Bill Ward) aux côtés de Kate

Kate (Joanne Froggatt) et Much (Sam Troughton)

Kate (Joanne Froggatt) et Much (Sam Troughton)

Robin des Bois (Jonas Armstrong)

Robin des Bois (Jonas Armstrong)

Kate et Allan sont prisonniers (Joanne Froggatt et Joe Armstrong)

Kate et Allan sont prisonniers (Joanne Froggatt et Joe Armstrong)

Moment de découragement pour Kate et Allan, enchaînés

Moment de découragement pour Kate et Allan, enchaînés

Quel sort attend Kate et Allan ? (Joanne Froggatt et Joe Armstrong)

Quel sort attend Kate et Allan ? (Joanne Froggatt et Joe Armstrong)

Robin (Jonas Armstrong) arrive à Nottingham avec Tuck (David Harewood)

Robin (Jonas Armstrong) arrive à Nottingham avec Tuck (David Harewood)

Robin s'apprête à tirer sous le regard de Tuck (Jonas Armstrong et David Harewood)

Robin s'apprête à tirer sous le regard de Tuck (Jonas Armstrong et David Harewood)

Edmund (Liam Boyle) prend Rebecca en otage (Teresa Banham)

Edmund (Liam Boyle) prend Rebecca en otage (Teresa Banham)

Rufus montre son autorité à Kate

Rufus montre son autorité à Kate

Rufus (Bill Ward) tente d'intimider Kate (Joanne Froggatt)

Rufus (Bill Ward) tente d'intimider Kate (Joanne Froggatt)

Kate et sa mère Rebecca au milieu de leurs poteries (Joanne Froggatt et Teresa Banham)

Kate et sa mère Rebecca au milieu de leurs poteries (Joanne Froggatt et Teresa Banham)

Rufus (Bill Ward)

Rufus (Bill Ward)

Rufus (Bill Ward) et son fils Edmund (Liam Boyle)

Rufus (Bill Ward) et son fils Edmund (Liam Boyle)

Arrivée du Shérif et de ses soldats (Keith Allen)

Arrivée du Shérif et de ses soldats (Keith Allen)

Kate et Rebecca (Joanne Froggatt et Teresa Banham)

Kate et Rebecca (Joanne Froggatt et Teresa Banham)

Kate ne veut pas se laisser impressionner par Rufus (Bill Ward)

Kate ne veut pas se laisser impressionner par Rufus (Bill Ward)

Rufus (Bill Ward) veut faire plier Kate (Joanne Froggatt)

Rufus (Bill Ward) veut faire plier Kate (Joanne Froggatt)

Kate et sa mère Rebecca (Joanne Froggatt et Teresa Banham)

Kate et sa mère Rebecca (Joanne Froggatt et Teresa Banham)

Plus de détails

Réalisateur : Alex Pillai
Scénariste : Holly Phillips

Cast secondaire
Bill Ward ... Rufus
Teresa Banham ... Rebecca
Kevin Eldon ... Scrope
Liam Boyle ... Edmund
Zsigmond Maier ... boucher

Le cupide Shérif recherche de nouvelles ressources financières et engage un nouveau percepteur de taxes pour remplacer Gisborne parti auprès du Prince Jean. Ruthless Rufus arrive avec son fils, Edmund. Ils sont témoins d'une attaque des hommes du Shérif menée par Robin et les hors-la-loi pour récupérer des provisions.

Pour confirmer sa réputation d'homme à poigne, Rufus se rend à Locksley et fait une démonstration de son pouvoir, aidé de son fils, sous les yeux admiratifs du Shérif. Il détruit les poteries et le four de la famille de Kate suite à une remarque de la jeune femme.

Kate se rebelle et est contrainte d'accompagner un Rufus fanfaronnant au manoir de Locksley, son nouveau logement, pour sauver la vie de sa mère et le divertir. Robin et ses compagnons arrivent à Locksley et aident à éteindre l'incendie provoqué par la destruction du four. Much et Robin vont ensuite secourir Kate mais, par la même occasion, ils font d'elle une hors-la-loi.

La jeune femme fait ses adieux à sa famille avant de partir pour la forêt de Sherwood. Pendant ce temps, le Shérif accepte de prêter ses troupes au Comte de Northumberland pour une somme rondelette sur les conseils de Scrope, son trésorier, ce qui a pour conséquence de vider le château de ses soldats. Rufus revient sur les lieux de son enfance et discute avec son fils de ses projets, ce dernier n'approuvant pas ses méthodes brutales.

Kate discute avec Petit Jean de ses émotions quand Robin annonce qu'ils vont kidnapper Rufus. Leur plan ne se passe pas comme prévu, Kate et Allan se retrouvent prisonniers de Rufus mais Robin capture Edmund. Rufus demande à ce que son fils lui soit rendu avant le milieu de la journée en échange de quoi, il laissera peut-être ses compagnons en vie.

Kate et Allan sont retenus prisonniers dans une échoppe de boucher - que Rufus a déclarée sienne. Robin cherche au manoir de Locksley pendant que Tuck interroge Edmund qui finit par se confier.

Rufus a forcé Scrope à travailler secrètement pour lui. Il s'empare du trésor et ligote son ancien complice. Le Shérif découvre qu'il a été volé et, après avoir fait avouer à son trésorier les plans de Rufus et sa cachette, il le tue.

Alors que Robin apprend à Rebecca que sa fille a été capturée Much ramène un crochet de boucher, seul objet appartenant à Rufus qu'il a trouvé au manoir. Petit Jean se rappelle alors de l'ancien boucher et de son fils Rufus ...

Robin arrive à temps pour sauver Kate et Allan. Il est prêt à tuer Rufus quand Edmund lui explique ce qu'il s'est passé jadis, sous les yeux du Shérif ravi de se replonger dans ses souvenirs. Kate et Allan font diversion, permettant au père et au fils de s'échapper. Blessé mortellement par Robin alors qu'il menaçait de s'en prendre à Edmund, Rufus meurt dans les bras de son fils.

Après le départ d'Edmund, Kate décide de rester avec les garçons, à leur plus grande joie.

CHÂTEAU DE NOTTINGHAM

Le shérif s’entretien avec le trésorier de Nottingham dans ses quartiers…

Le shérif : « Bonnes nouvelles, Scrope ?... Donnez-moi de bonnes nouvelles ! »

Scrope, nerveux : « Oui… Euh voilà avec la somme que vous obtiendrez [Utilisant le boulier] lorsque vous aurez vendu nos réserves de vivres pour l’hiver aux marchands, vous… récupèrerez un bénéfice net de… Oh euh… [Le résultat du boulier lui indique qu’il reste qu’une boule] »

Il se retourne et tente de garder le sourire.

Scrope : « Six pence et demi. »

Le shérif, s’approchant de lui : « Serait-ce une plaisanterie ? »

Scrope, secouant nerveusement la tête : « Non. »

Le shérif lui prend son livre de comptes des mains.

Le shérif : « Ah non ! J’oubliais que vous ne plaisantez pas. »

Scrope : « Ce n’est pas mon point fort. Vous avez raison. »

Le shérif, balançant le livre sur le boulier de Scrope : « LAMENTABLE ! OH, IL ME FAUT DE L’ARGENT !... »

Scrope : « Vous permettez. »

Le shérif : « LE PRINCE JEAN NE VA PAS ATTENDRE SES IMPOTS LONGTEMPS ! »

Scrope ramasse son boulier tout en gardant un œil sur le shérif.

Le shérif, faisant les cents pas : « Il me faut mille couronnes quand tout sera payé… Où est Gisborne quand j’en ai besoin ? Il batifole avec le Prince Jean et il complote dans mon dos. »

Scrope, remettant son boulier en place : « Euh… Le nouveau collecteur des impôts sera là aujourd’hui. A ce qu’on dit, il serait excellent. R-Rufus sans pitié. »

Le shérif : « Bon eh bien… J’espère qu’il est… [Il lance à nouveau un livre sur Scrope et son boulier] à la hauteur de sa réputation parce… [Regardant Scrope accroupi sur le sol, se protégeant de la colère du shérif] IL ME FAUT DE L’ARGENT ! »

 

NOTTINGHAM

Much surveille un chariot qui sort du château et qui traverse la place du marché puis se tourne vers Robin.

Much : « Donc c’est ça… On va voler les provisions d’hiver du shérif. »

Robin acquiesce de la tête. Much se met à faire les cents pas devant la bande.

Much : « Pour nourrir les pauvres… On va dévaliser cette charrette, gardé par cette foule de soldats. »

Tuck : « Oui. »

Much : « Et comment on fait ça ? »

Robin, souriant et énigmatique : « On va faire disparaître l’équipage. »

Puis il lui fait un clin d’œil.

 

DEVANT L’AUBERGE TRIP INN

La charrette passe devant l’auberge ainsi que devant Rufus. Mais celui-ci préfère admirer les habitations qui l’entourent.

Rufus : « Ça fait du bien d’être chez soi. »

Son fils le rejoint.

Rufus : « Tu en penses quoi ? Tu es prêt et disposé à m’aider cette fois ? »

Edmund : « Oui, père. »

Il se retourne et s’adresse à une serveuse.

Edmund : « Excusez-moi une pinte de bière, s’il vous plaît. »

Son père, lui, semble intéresser par ce qui se passe dans la rue. Il remarque tout de suite Robin, discutant avec Tuck.

Robin à Tuck : « C’est parti. »

Robin s’en va. Tuck acquiesce puis fait un signe de la main à Petit Jean et Allan, postés sur un toit. Pressentant qu’il va se passer quelque chose, Rufus s’adosse à un mur et attend patiemment la suite des évènements. Tuck se couvre alors le visage puis ouvre une ruche se trouvant près de lui. Un essaim d’abeilles s’envole vers le ciel.

Pendant ce temps, le chariot du shérif passe au dessous du toit sur lequel sont postés Petit Jean et Allan. Ces derniers laissent tomber chacun un ballon de nectar sur les deux gardes qui conduisent la charrette puis deux autres sur les deux autres gardes de derrière. Aussitôt, l’essaim d’abeilles se précipite sur eux. Attaqués de toutes parts par les abeilles, les gardes s’enfuient sous les rires d’Allan et Petit Jean. Much prend immédiatement la place du cocher et vole la charrette. Rufus, qui a assisté à toute la scène, sourit. Robin, impatient, suit la charrette.

Robin : « Allez Much, plus vite. »

Rufus, levant son verre : « Pas mal. »

Robin, acquiesçant : « Je vous remercie. »

 

DANS UNE GRANGE

Robin : « On soulève ! »

Les hors-la-loi enlèvent la toile recouvrant la charrette. Allan et Much rajoutent deux panneaux en bois avec motifs sur les côtés pendant que Robin et Tuck enlèvent les enjoliveurs pleins de la charrette afin de la rendre méconnaissable. Puis Petit Jean déverse, depuis la mezzanine, du foin cachant ainsi les vivres qui s’y trouvaient.

 

A LA SORTIE DE LA VILLE

Robin, portant un manteau à capuche, conduit la charrette pleine de foins mais un garde l’interpelle.

Le garde : « Halte ! »

Robin s’arrête. Le garde jette un coup d’œil à l’arrière et ne voit rien d’autre que du foin.

Le garde : « C’est bon. Laissez-le passer ! »

Robin reprend sa route. Un peu plus loin, caché sous le foin, Petit Jean sort sa tête. Much l’imite quelques secondes plus tard, une pomme dans la bouche.

 

SUR LA PLACE DU MARCHE DE NOTTINGHAM

Le shérif est assis sur son cheval blanc et semble mécontent. En ligne devant lui, quatre soldats à moitié habillés et couverts de boutons attendent au garde à vous.

Le shérif : « Que voulez-vous dire par ‘la charrette a disparu’ ? »

Les soldats gardent le silence.

Le shérif, s’énervant : « UNE CHARRETTE, ÇA NE DISPARAIT PAS COMME ÇA QUE JE SACHE ! »

Rufus apparaît derrière les soldats.

Appuyé contre un poteau, Rufus : « On dirait que vous vous êtes faits posséder !... [Il s’approche de la ligne des gardes] Moi qui pensais que depuis le temps vous, shérif de Nottingham, vous seriez devenu invincible. »

Il pousse l’un des soldats et lui prend sa hallebarde puis se tourne vers le soldat d’à côté. Il avise un bouton sur son cou et le touche.

Rufus : « Oooh »

Le shérif : « On s’est déjà vu ? »

Rufus : « Je m’appelle Rufus, le nouveau collecteur des impôts. Je reviens dans la ville qui m’a vu naître. Et cette fois, je suis venu… pour faire payer Nottingham. »

 

***** Générique *****

 

LOCKSLEY

Kate et sa mère travaillent dans leur atelier de poterie. Elles sourient tout en commençant à travailler l’argile. Mais une voix d’homme se fait entendre dans le village.

Rufus : « Bon vous tous, écoutez-moi !... Écoutez-moi bien… Vous ne me connaissez pas... Vous ne savez pas ce dont je suis capable… [Kate et Rebecca s’approchent] Alors je vais donner un petit aperçu du genre de collecteur d’impôts que je suis et de ce qui arrivera si vous ne payez pas sur le champ. »

Le shérif arrive à cheval, accompagné de Scrope. Il se place à côté de Rufus.

Kate à sa mère : « On les paye nos impôts. Qu’il le garde son aperçu. »

Rufus tourne soudainement la tête vers elles.

Rufus : « Ça c’est à moi d’en décider, je crois…. [Il s’approche des deux femmes] C’est à vous ? »

Kate : « Oui. »

Rebecca : « C’est notre gagne-pain. »

Rufus attrape un des pots sur l’étagère.

Rufus : « Profitez-en une dernière fois… »

Rufus fait tomber le pot à terre. Son fils se rapproche d’eux.

Rufus : « Edmund ! »

Edmund s’approche par derrière et attrape Rebecca par les bras puis la maintient prisonnière contre lui. Visiblement, il n’apprécie pas ce qu’il fait.

Kate : « Lâchez-la. »

Edmund : « Je suis désolé. »

Rufus, brisant deux pots l’un contre l’autre : « Ne t’excuse pas, Edmund ! »

Kate : « Ne t’excuse pas ? Tu fais juste du mal à une femme innocente. »

Rufus renverse une étagère puis entre dans l’atelier.

Rufus : « Apprends une chose que j’ai moi-même apprise. Si tu es faible… [Il renverse d’autres pots] pour toi l’espoir n’a aucun sens. Le monde est très cruel pour les petites gens… [Il met à terre une pleine étagère] Je sais que vous serez d’accord là-dessus, shérif. Les faibles sont là pour se faire piétiner. »

Le shérif, toujours assis sur son cheval et la main appuyée sur son menton : « Il y a une logique plutôt plaisante dans ce que vous venez de dire. »

Scope : « Tout à fait. »

Rebecca : « Ça va nous demander des mois pour tout remettre en état. »

Rufus sort un croc de boucher de sa ceinture et détruit les poutres horizontales extérieures de l’atelier.

Rufus : « Sans blague. »

Kate s’agite mais est impuissante car le shérif, derrière elle, assiste à la scène. Finalement, Rufus fait tomber un premier poteau qui entraine la chute de toute la structure de l’atelier.

Rebecca : « Non ! Non ! »

L’atelier s’effondre sur le four qui se brise et explose.

Le shérif : « Excellent. »

Scrope : « Oui. »

Edmund lâche Rebecca qui est en état de choc. Kate, furieuse, se plante devant Rufus.

Kate : « Vous n’aviez pas à faire ça. Vous n’étiez pas obligé de tout casser. »

Rebecca : « Kate, ça suffit. »

Edmund attrape de nouveau Rebecca.

Rufus : « Elle a raison, ta mère. Tu veux pas te taire. »

Kate : « Non. Non, je ne veux pas me taire. »

Rufus : « Alors voilà ce que je vais faire. Exceptionnellement. Je veux bien être gentil. Je ne vais pas te faire souffrir pour ton manque de respect… [Il se tourne vers Rebecca puis revient sur Kate] En revanche, c’est elle que je vais faire souffrir. »

Edmund lève les yeux au ciel puis fait mettre Rebecca à genoux.

Rufus : « Tu veux qu’elle vive ? »

Kate : « Oui. »

Rufus : « Alors tu vas venir avec moi au manoir de Locksley et tu vas me faire plaisir… Tu me fais sourire et je laisserais ta mère tranquille… [Kate regarde Rebecca] Alors qu’est-ce que tu décides, jeune fille ?... Marché conclu ? »

Kate, acquiesçant de la tête : « D’accord. »

Rebecca : « Ne l’emmenez pas, pitié, c’est ma fille… Prenez-moi à sa place ! »

Rufus prend Kate par le bras et l’emmène face au shérif.

Rufus : « Alors, shérif ? Comment était le spectacle ? Il vous a plu ? »

Le shérif : « Excellent… A côté de vous, Gisborne paraît… doux comme un agneau. »

Rufus : « Bien. C’est ce qu’il faut. »

Rufus emmène Kate vers le manoir de Locksley.

Le shérif : « Lui, je l’aime. »

 

FORÊT DE SHERWOOD – GARDE-MANGER SOUTERAIN DES HORS-LA-LOI

Robin, Tuck, Petit Jean et Allan déchargent la charrette volée au shérif.

Petit Jean : « Vous avez vu le type qui vous observez tout à l’heure ? »

Robin : « Avec le gamin ? »

Tuck tend un panier à Petit Jean.

Petit Jean : « J’ai l’impression de l’avoir déjà vu. C’est comme. Enfin, j’sais pas. »

Much, affolé, arrive en courant sur les hauteurs.

Much : « J’ai vu de la fumée là-bas ! Je crois qu’il y a le feu à Locksley ! »

La bande laisse tomber les paniers et part en courant.

 

MANOIR DE LOCKSLEY

Dans la pièce principale, Rufus, appuyé contre un poteau, regarde Kate, près de la cheminée, qui attend ses instructions.

Rufus : « Inquiète ? »

Rufus s’approche d’elle. Voyant son père s’approcher de la jeune femme, Edmund traverse la pièce et se retire.

Rufus, à l’oreille de Kate : « J’ai envie de m’amuser un petit peu… [Il passe derrière elle, puis, soudain, lui murmure dans l’autre oreille] Tu sais danser ? »

Kate : « Danser c’est pas bien difficile. Donc, oui. Ça devrait être faisable. »

Rufus : « Bon !... Edmund ! Assied-toi. Regarde la jeune fille danser. »

Edmund revient et pose son épée sur la table.

Edmund : « Il faut que j’aille m’occuper des chevaux. »

Puis il quitte la pièce. Rufus le regarde partir puis, après avoir posé violement son crochet de boucher sur la table, il va s’installer sur une chaise les pieds sur un tabouret.

Rufus : « Alors danse ! »

Rufus commence à taper lentement des mains pour donner la mesure. Kate relève légèrement sa robe et commence à danser.

Rufus : « Un petit sourire ! »

Kate affiche un sourire forcé.

 

LOCKSLEY

Les hors-la-loi se sont joints aux villageois pour éteindre le feu consécutif à l’explosion du four de l’atelier de Rebecca. Robin jette un seau d’eau sur les flammes.

Robin : « Il faut un peu plus d’eau… »

Il lance son seau vide à Tuck pendant que Petit Jean arrive avec deux seaux pleins.

Robin : « Et des seaux !... [A Petit Jean] Qui a fait ça ? »

Petit Jean : « C’est le bonhomme de ce matin avec son fils… »

Il donne l’un des seaux à Robin puis les deux hommes les lancent sur les flammes.

Petit Jean : «… Robin, c’est le nouveau collecteur des impôts. »

Allan apporte un seau.

Robin : « Hein ? Mais où est Gisborne ? »

Petit Jean émet un grognement indiquant qu’il n’en savait rien. Robin est encore tout étonné lorsque Much arrive près de lui.

Much : « C’est Kate. Elle a besoin d’aide. »

Les deux hommes courent en direction du manoir de Locksley. Il croise Rebecca, regardant avec impuissance, les flammes qu’Allan et les autres tentaient d’éteindre et qui ravageaient son atelier.

 

MANOIR DE LOCKSLEY - INTERIEUR

Rufus continue de taper dans ses mains tandis que Kate danse devant lui. Soudain, elle s’arrête. Rufus garde les mains en l’air et la regarde avec un air interrogateur.

Kate : « J’ai fait ce que vous vouliez... C’est bon. On a fini ? »

Rufus : « Oh non ! »

Rufus se relève subitement et s’avance vers Kate qui recule jusqu’au mur. Kate se retrouve dos au mur entre deux fenêtres.

Rufus : « Non. Non. Non. Non. Non. [Il joue avec une mèche des cheveux de Kate] On n’a pas fini. Pas du tout. »

Kate sort une dague de derrière son dos et la plaque contre l’abdomen de Rufus.

Kate, le faisant reculer : « Vous en êtes bien sûr ? »

Au même moment, Robin, défonçant l’une des deux fenêtres, atterrit dans la pièce.

Kate : « Robin ! »

Rufus : « Robin des bois, tiens donc ! »

Robin attrape une flèche dans son carquois, l’encoche mais garde son arc baissé.

Robin : « Comme on se retrouve. Vous en avez de la chance. »

Much arrive à son tour en défonçant la seconde fenêtre.

Kate : « Much ! Qu’est-ce que tu fais là ? »

Much, dégainant son arme : « Je viens sauver une jeune demoiselle en détresse. »

Rufus évite son épée en tournant la tête.

Kate : « Mais je me débrouillais très bien sans vous. »

Much : « Ah oui ? »

Rufus donne un coup de pied dans l’épée de Much puis le frappe au visage. Ce dernier s’affale sur la table. Kate vient s’assurer qu’il n’a rien pendant que Rufus se tourne vers Robin.

Rufus : « Vous perdez votre temps, Robin. Pourquoi aidez-vous les faibles ? »

Edmund entre dans la pièce. Armé d’un bout de bois, il se rapproche de Robin par derrière.

Rufus : « Vous n’avez pas encore compris ? La charité est vaine. »

Robin : « Aidez des innocents n’est jamais vain… »

Il frappe Edmund et le pousse devant lui. Edmund tombe aux pieds de son père. Robin bande son arc et le pointe en direction de Rufus. Celui-ci attrape Edmund par le col et le remet debout.

Rufus : « Si vous refaites mal à mon fils, vous allez souffrir. »

Robin, moqueur : « Oh-Oh… Ah bon ? Mais qui est-ce qui va me faire souffrir ? C’est vous ? Un homme qui brutalise les jeunes filles ? Non. Maintenant, si vous êtes gentil… »

Rufus, souriant et moqueur : « Oh ! »

Robin : «… et que vous demandez poliment. Je veux bien ne pas vous tuer. »

Rufus : « Vous savez, mon père demandait toujours poliment les choses… »

Robin regarde en direction de Kate. Celle-ci comprend qu’elle doit le rejoindre.

Rufus : «… et je le voyais se faire maltraiter à cause de ça… »

Much regarde Rufus puis va rejoindre Kate.

Rufus : «… Donc, je ne demande jamais poliment et on ne me maltraite jamais. Tue-moi si tu veux… Je ne supplierai pas. »

Robin : « La fille vient avec moi. »

Rufus : « Emmène-la. Son joli minois ne mérite pas qu’on se donne tant de peine. »

Pendant que Kate regarde Rufus, Robin baisse son arc et commence à se retirer.

Rufus à Kate : « Encore un petit détail. Je vais dire à mon bon ami le shérif, qui sont tes nouveaux amis. Et je te conseille de ne pas montrer ton joli visage car désormais tu fais partie des têtes les plus recherchées de Nottingham. »

Kate est très troublée par ses propos.

Robin : « Allez viens. »

Robin, Kate et Much quittent le manoir.


MANOIR DE LOCKSLEY – EXTERIEUR

Robin marche aux côtés de Kate, lui prenant la main gauche et la tenant à la taille avec son autre main. Much les suit en se tenant le nez.

Kate : « Vous parlez d’une bande de chevaliers servants. A peine vous apparaissez que je dois me sauver de chez moi. »

Much : « Tu avais des ennuis. On est juste venu t’aider. »

Kate, s’arrêtant et face à Robin : « J’suis vraiment obligé de fuir ? »

Robin : « Kate, il va le dire au shérif et tu seras pourchassée. Tu comprends ça ? Il est temps de leur faire tes adieux. »

 

CHÂTEAU DE NOTTINGHAM

Les soldats font des manœuvres dans la cour du château pendant que Scrope et le shérif discutent dans la galerie couverte.

Soldat : « Demi-tour droite ! »

Scrope : « J’ai entendu dire que le comté de Northumberland avait des problèmes pour défendre ses frontières face aux intrusions écossaises. »

Le shérif : « Je n’aime pas Northumberland… Il est toujours tellement… jovial. Non, la racaille celte peut avoir ses terres. Ça m’est bien égal. »

Scrope : « On dit qu’il offre de l’or [Montrant les soldats dans la cour] contre des troupes. »

Le shérif se tourne vers lui. Scrope, souriant, dirige son regard vers les soldats dans la cour. Le shérif regarde alors ses hommes.

Soldat : « GARDE A VOUS ! »

Le shérif : « Ça me laisserais sans protection. »

Scrope : « Oh mais seulement pour quelques semaines. Vous pourriez fermer le château jusqu’à ce qu’elle revienne. Apparemment, Northumberland est disposé à se montrer généreux… [Faisant comme s’il palpait de l’argent] Euh, très- très très généreux. »

Le shérif rit puis lui tape amicalement l’épaule de Scrope.

Le shérif, riant : « Excellent, Scrope. »

Il se retourne et s’en va.

 

LOCKSLEY

Kate est accroupie devant Maggie.

Kate : « Je s’rais pas très loin. Je te le promets. Et je passerai te voir dès que je pourrai. »

Kate acquiesce de la tête. Sa jeune sœur l’imite puis Kate regarde vers sa mère, Rebecca, debout près d’elles, tenant un panier. Derrière eux, Tuck, Allan, Much et Petit Jean attendent patiemment.

Rebecca, soufflant : « C’est pas juste… »

Elle se dirige vers Robin, se tenant à quelques pas d’elles, son bras gauche appuyé sur son arc, debout à la verticale.

Rebecca : «… Vous m’avez fait perdre mon fils et maintenant vous me prenez ma fille. »

Robin : « Nous veillerons sur elle. »

Rebecca : « Je vous le conseille. S’il devait lui arriver malheur, je vous tiendrai pour responsable. »

Robin acquiesce de la tête. Rebecca retourne auprès de ses filles. Kate embrasse sa sœur puis avec beaucoup d’émotions, elle étreint sa mère sous le regard attristé de Robin. Puis celui-ci retourne près de la bande, laissant Kate et sa mère, seules. Puis Kate relâche sa mère, ramasse son sac et suit Robin et la bande vers le forêt de Sherwood.

 

FORÊT DE SHERWOOD

Petit Jean, Tuck, Robin, Kate, Allan et Much marchent sur le chemin qui les ramène au campement.

Allan : « T’es furieuse qu’on t’es sauvé, Kate. Mais sans rire, qu’est-ce que t’aurais fait ? Tu l’aurais poignardé ? »

Kate : « Ben oui, s’il avait fallu. Ç’aurait pas été une grosse perte de toute façon. »

Allan : « On t’a quand même aidé. Et on t’offre un gite pour la nuit. Tu n’es pas un peu reconnaissante ? »

Kate, sarcastique : « Oh ! Je vous suis très reconnaissante ! Merci de ficher ma vie en l’air. [Se tournant vers Allan] Ah là je vois pourquoi vous êtes si légendaires. »

Kate se remet en marche tandis qu’Allan, surpris, regarde Much.

Allan, se remettant en marche : « Dis-donc, toi, tu es douce et charmante, hein ? »

Kate, se retournant vers lui : « Et toi, imbu de ta personne ! »

Allan : « Imbu de ma personne, moi ? »

Robin s’arrête et se retourne vers eux.

Allan : « Et, non, t’exagère, Kate. Je suis… j’suis meurtri. C’est vrai. J’ai le cœur brisé. »

Kate : « C’est rien. Je suis pense qu’une fille saoule et sans aucun goût sera le réparer. »

Much : « C’est drôle. C’est assez juste. »

Robin, sérieux : « Ça va, Kate ? »

Kate, se forçant à être aimable : « Je me suis jamais autant amusée. »

Kate dépasse Robin. Indigné, Allan la regarde s’éloigner en secouant la tête. Robin incline la tête et lève un sourcil désapprobateur à Allan.

Allan : « Ben quoi ? »

Robin se retourne et suit Kate. Soufflant, Much frappe amicalement l’abdomen d’Allan avant de suivre Robin.

Much : « T’as entendu ça ? »

Allan : « Quoi donc ? La Kate sarcastique ou la Kate ingrate ? »

Much, se retournant : « Quand elle a dit euh… vous êtes légendaires. Au pluriel. Elle parlait de nous tous. Pas seulement de Robin… [Il s’arrête] Elle m’a peut-être repoussé mais elle pense que j’suis légendaire. »

Souriant, Much se remet en marche.

 

A LA SORTIE DE LA VILLE DE NOTTINGHAM

Un jeune homme, jouant du tambour, est la tête d’une troupe de soldats qui quittent la ville.

 

DANS LA COUR DU CHÂTEAU DE NOTTINGHAM

Tout en discutant avec Scrope, sur le perron du château, le shérif regarde partir ses soldats.

Le shérif : « Quand aurais-je mon argent ? »

Scrope : « Dès que Northumberland aura reçu ces troupes. D’ici trois jours, peut-être… Rufus est allé récolter l’argent auprès de son intermédiaire à Mansfield. »

Le shérif : « FERMEZ TOUTES LES ISSUES DU CHÂTEAU ! QUE PERSONNE N’ENTRE OU NE SORTE SANS MON ACCORD ! Excepté Rufus quand il m’apportera mon or. »

La herse est rabaissée lorsque le dernier soldat quitte la cour.

 

NOTTINGHAM - SUR LA PLACE DU MARCHE

Edmund traverse la place en observant le travail des soldats. Ces derniers aident Rufus à récolter les taxes. Ils s’en prennent à un villageois en le pendant par les pieds et en le secouant de haut en bas afin que l’argent, qu’il a dans ses poches, tombe sur le sol.

Un soldat : « Tu vas les sortir tes sous… Tu vas nous suivre ! »

Un autre soldat tient fermement une femme par derrière pendant que son comparse lui prend sa bourse. Un autre soldat apporte une bourse qu’il met dans un coffre gardé par un autre soldat. Edmund arrive près de la boutique du boucher que Rufus prend par le col.

Rufus : « La prochaine fois que tu paies en retard, c’est la mort. Tu m’as bien compris ? »

Il repousse le boucher et rentre dans l’échoppe.

 

A L’INTERIEUR DE LA BOUCHERIE

Rufus se tient au milieu de la boutique et regarde autour de lui. Edmund entre à son tour.

Edmund : « C’est l’échoppe de grand-père ? »

Rufus : « Oui. Avant qu’on la lui prenne. »

Edmund : « Quel âge tu avais… »

Rufus, le coupant : « Dix-sept… L’âge que tu as maintenant… Il me préparait mon petit-déjeuner le matin… [Inspectant des faisans pendus au plafond] Il me le montait à la porte de ma chambre… Et il me criait : ‘RUFUS’ MANGE-MOI TOUT ÇA ! NE PARS PAS LE VENTRE VIDE ! »

Edmund sourit.

Rufus, souriant : « Il disait la même chose chaque matin… [Edmund se rapproche de son père] Tu n’as pas regardé la fille danser. »

Edmund, mal à l’aise : « Je t’ai dit il fallait que je m’occupe des chevaux. »

Rufus, l’interrompant : « Tu ne voulais pas la regarder. De la même façon que tu ne veux jamais voir les gens souffrir. »

Edmund : « Qu’est-ce qu’il y a de mal à ça ? »

Il s’en retourne vers la porte.

Rufus : « Un jour ou l’autre, Edmund… [Inspectant une table sur laquelle repose des couteaux de boucher] J’aurai assez d’argent pour t’établir… [Edmund se retourne vers son père] t’offrir le prestige… le respect… [Edmund revient vers son père] Mais ça ne rime à rien, si tu es faible. »

Rufus attrape son fils par le col, le pousse contre le mur et lui place un couteau de boucher sous la gorge.

Rufus : « Tellement faible qu’il suffit que n’importe qui se présente et il pourra tout te prendre. »

Edmund : « Mais j’essaie. »

Rufus : « Quand je te regarde dans les yeux, tu sais ce que je vois ? L’incertitude. Comme si tu te demandais même qui tu es. Est-ce que tu sais qui tu es ? »

Edmund : « Oui, père. Je sais. »

Rufus met sa main sur la joue d’Edmund.

Rufus : « Ça, c’est mon fils. »

Rufus quitte le magasin au grand soulagement d’Edmund.

 

A L’EXTERIEUR DE LA BOUCHERIE

Rufus aperçoit le boucher qui attend devant son magasin.

Rufus : « T’es encore là, toi ? »

Il l’attrape par le col et le fait reculer jusqu’au centre de la place.

Rufus : « La boucherie est à moi, maintenant. »

Le boucher : « Mais cette boutique, c’est tout ce que je possède. »

Rufus : « Edmund !

Edmund arrive près de son père et du boucher.

Rufus : « Cogne jusqu’à qu’il ait saisi le message. »

Edmund frappe le boucher dans l’estomac et le pousse à terre. Il se penche sur lui et l’attrape violement. Pendant ce temps, Rufus retourne auprès du coffre.

Edmund, murmurant : « Il faut vous en allez tout de suite. D’accord ? Croyez-moi si vous restez, ça va être pire. »

Edmund le pousse par terre puis se dirige vers son père.

Edmund : « Bon qu’est-ce qu’on va faire avec Robin des bois. »

Rufus : « Ne pense pas à lui. Ça me distrait… Ce qui compte, c’est ce qu’on fait là. Il n’y a que chez soi qu’on est bien… »

Il attrape Edmund par la nuque.

Rufus : « Tu ne peux pas fuir. Le passé te colle à la peau et ça tant que tu lui auras pas réglé son compte. »

Edmund acquiesce de la tête.

Rufus, se tournant vers le château : « Le shérif va regretter ce qu’il a fait subir à mon père. »

 

PRES DU CAMPEMENT DES HORS-LA-LOI

Perdue dans ses pensées, Kate est assise sur un rocher. Petit Jean vient s’assoir à ses côtés en soupirant.

Petit Jean : « Le mal du pays ? »

Kate : « Non, ça va... Je peux m’en sortir. »

Petit Jean acquiesce.

Kate : « J’suis pas une fille sans cervelle. »

Petit Jean : « Bah ça j’avais vu. »

Kate : « J’ai p’têt le mal du pays. »

Petit Jean : « On s’y fait… à être un hors-la-loi. »

Kate : « Tu t’y es fait à vivre séparé de ta famille ? »

Petit Jean, secouant la tête : « Non. Ça, on s’y fait pas. »

Kate : « C’est ce que je me disais. »

Petit Jean : « Quoi qu’il arrive, tu n’es pas toute seule, Kate. »

Kate sourit avec gratitude tandis que Robin et Tuck les rejoignent.

Tuck : « Le plan a l’air de se tenir. »

Robin : « Ouais. Faut qu’on parte maintenant. »

Robin et Tuck s’agenouillent devant Kate.

Robin : « Donc… Je sais ce qu’on va faire. »

Tuck : « On va kidnapper le collecteur des impôts. Lui coller une peur bleue. »

Robin : « Et on va s’en débarrasser… pour de bon. »

Ravie, Kate acquiesce de la tête.

 

AU CHÂTEAU DE NOTTINGHAM, DANS LES QUARTIERS DU COMPTABLE

Tenant sa tête entre ses mains, le shérif est penché sur un bureau quand Rufus fait irruption dans la pièce en portant un coffre. Il le jette sur le bureau à côté du shérif qui, surpris, sursaute.

Le shérif : « Aaahh ! »

Rufus : « L’argent. »

Rufus s’écarte pendant que le shérif ouvre le coffre.

Le shérif, ravi : « Ah ! »

Rufus : « Ça met un peu de joie dans votre journée ? »

Le shérif : « Oh oui. Oh mais c’est excellent. [Regardant le contenu d’une bourse] Vraiment excellent. Vous avez un talent particulier pour ça. »

Le shérif dépose la bourse sur la table d’à côté où se tient Scrope qui commence à compter l’argent.

Rufus : « Tant que le shérif est satisfait, tant que le shérif obtient ce que le shérif veut. »

Mais le shérif ne l’écoute pas : Il vide le contenu du coffre puis commence à compter l’argent. Rufus marche derrière lui.

Rufus : « Est-ce que je vous ai dit que mon père habitait à Nottingham ? Il a passé toute sa vie ici. »

Le shérif, ne l’écoutant pas : « Il a bien de la chance. »

Rufus : « J’avais pas trop de respect pour lui. Mais il était gentil. Il ne se passe pas un jour sans que je pense à lui. »

Le shérif : « Oh comme c’est émouvant… [Il ouvre une bourse] Da-di-da-di-da ! »

 

NOTTINGHAM

Rufus et Edmund marchent dans une ruelle.

Rufus : « Il a mordu à l’hameçon. Quel imbécile, ce shérif ! Quand on en verra le bout, cette vermine pleurera comme un bébé. »

Au dessus d’eux, Allan et Much les observent.

 

A L’INTERIEUR D’UNE GRANGE

Rufus et son fils pénètrent dans une grange pour récupérer leurs chevaux. Mais la porte se referme brusquement derrière eux. Les deux hommes se retournent et aperçoivent Tuck, verrouillant la porte. Robin apparaît alors à l’autre extrémité de la grange.

Robin, moqueur : « Décidemment, on n’arrête pas de se rencontrer ! C’est étrange, non ? Ça doit être le destin. »

Rufus dégaine son épée mais, depuis la mezzanine, Allan lui saute dessus en le couvrant d’un sac de toile.

Edmund : « Père, attention ! »

Petit Jean attrape Edmund par derrière. Rufus, sac sur la tête, tente de se défendre et donne des coups d’épée dans tous les sens. Much parvient à l’éviter par deux fois puis il lui attrape son bras d’épée tandis qu’Allan se jette sur lui par derrière. Rufus lâche son épée et les deux hommes tentent de le maîtriser.

Edmund : « Vous ne pouvez pas faire ça ! »

Much : « Qui va nous en empêcher ? Toi ? »

Edmund mord Petit Jean qui est forcé de le lâcher puis il s’enfuit en courant.

Edmund : « Gardes ! A l’aide ! »

Mais Kate lui fait un croche-pied et le jeune homme tombe à terre avant d’avoir quitté la grange.

Tuck : « Bien joué ! »

Petit Jean approuve le geste de la jeune femme en échangeant un regard, surpris et ravi, avec Tuck qui lui répond en acquiesçant la tête avec le sourire.

Robin : « Bien joué, Kate ! On va avoir des gardes sur le dos. »

Couché sur lui, Kate maîtrise Edmund en l’agrippant par les chevaux et en mettant sa main sous sa gorge. A l’extérieur, des soldats arrivent prudemment près de la grange. Tentant un cheval par la bride, Robin attend à la porte et surveille l’avancée des gardes.

Robin : « Parez ? »

Tenant également un cheval par la bride, Petit Jean acquiesce puis Robin ouvre la porte et fait sortir d’un seul coup les chevaux.

Robin : « Allez Hue ! Hue ! Vite ! »

Paniqués, les chevaux sortent en chargeant les soldats, les obligeant à se disperser.

Un soldat : « Attention ! »

Puis les hors-la-loi sortent à leur tour. Robin et Petit Jean attaquent les soldats. Kate emmène Edmund, sous la menace de sa dague, en dehors du champ de bataille tandis qu’Allan emmène Rufus, la tête toujours recouverte d’un sac. Much les suit. Mais au détour d’une ruelle, des gardes foncent sur eux et isolent puis encerclent Kate et Allan. Les autres hors-la-loi se retrouvent repoussés plus loin, dans un passage étroit. Tandis que les hors-la-loi se défendent contre les gardes de plus en plus nombreux, Allan est obligé de lâcher Rufus afin de se défendre lui-même. Ce dernier, libre de ses mouvements, enlève le sac sur sa tête, se précipite sur Kate et lui prend sa dague qui menaçait son fils.

Rufus, bâillonnant Kate avec sa main : « Merci ma p’tite demoiselle. »

 

Du côté du reste de la bande, Much se bat avec deux gardes à la fois. Derrière lui, Petit Jean est prêt à se battre tandis que Robin et Tuck s’occupent de couvrir leurs arrières.

Petit Jean : « Laisse-moi un peu de place ! »

Much, se battant : « Oh désolé, je fais ce que je peux. »

 

Du côté d’Allan et de Kate…

Edmund : « Je vais chercher les chevaux. »

Rufus frappe Allan dans le dos qui s’écroule sur le sol.

Rufus à un soldat : « Emmène-la ! »

Un soldat attrape Kate et l’emmène en dehors de la ruelle.

Le soldat : « Viens par ici ! »

Much, l’apercevant au loin : « Kate ! »

Petit Jean : « Y’en a marre ! »

Alors que Much et Tuck se battent contre les soldats, Petit Jean défonce le mur donnant dans l’arrière-salle du boulanger.

Tuck : « Allez viens ! »

Tuck tire Much vers le magasin.

Much : « Ils ont pris Kate. »

Tuck, poussant Much dans le magasin : « C’est pas le moment. Robin ! »

Robin : « Il a raison… [Courant à l’intérieur du magasin] Par là, vite ! »

Robin se heurte au boulanger, tenant un bol de farine qui vole dans les airs et l’asperge copieusement. Chacun leur tour, Petit Jean, Tuck et Much font de même. Toute la bande arrive alors dans la rue, couverte de farine et aperçoive Edmund, occupé à ramener des chevaux à son père.

Robin : « Coucou »

Tuck : « Ça vous dit un petit kidnapping ? Pour finir la journée ? »

Robin à Petit Jean et montrant Edmund : « A toi, prends-le sur le cheval ! »

Petit Jean, fonçant sur Edmund : « Viens par ici, toi ! »

Edmund écarquille les yeux lorsque Petit Jean, tout de blanc, s’approche de lui.

Pendant ce temps, les soldats emmènent Kate et Allan vers la boutique du boucher, suivis par Rufus. Celui-ci aperçoit des cavaliers qui s’enfuient et reconnait son fils.

Rufus : « EDMUND ! »

Edmund, sur l’encolure du cheval de Petit Jean : « PÈRE ! »

Rufus aux soldats : « Suivez-moi ! »

Des soldats à cheval poursuivent les hors-la-loi à travers la ville. Ces derniers sortent de Nottingham, Robin fermant la marche. Le chef des hors-la-loi se retourne sur sa selle et tire sur le premier soldat, suivant Rufus, qui tombe à terre.

 

FORÊT DE SHERWOOD

Les hors-la-loi, avec Robin en tête, galopent à traves la forêt, suivis par Rufus et ses hommes.

Rufus, levant le bras : « HALTE ! »

Il étudie le terrain puis indique la voie de gauche à ses hommes.

Rufus : « PAR ICI ! »

Un peu plus loin, les hors-la-loi sont descendus de cheval. Much fait partir les chevaux.

Edmund : « PÈRE ! »

Much, tapant sur la croupe d’un cheval : « Allez ! »

Robin grimpe la colline, suivi de la bande.

Edmund : « PÈRE ! »

Robin : « Bâillonne-le, Tuck ! »

Tuck attrape Edmund par le dos de sa tunique.

Tuck : « Viens là, toi ! »

Petit Jean : « Ils ne nous lâchent pas, Robin. »

Tuck à Edmund : « Dépêche-toi ! »

Much : « Il faut qu’on retourne chercher Kate… et Allan ! »

Robin, s’arrêtant : « On peut pas là ! Si on s’en sort, ils ont une chance. Allez venez ! »

La bande descend de l’autre côté de la colline.

Tuck : « Couche-toi ! »

Edmund est couché sur le dos, la main de Tuck plaqué sur sa bouche. Il tente malgré tout de crier. Much se couche près des deux hommes. Robin et Petit Jean se cachent derrière un rocher. Tuck tente désespérément de faire taire Edmund. Toute la bande a les yeux rivés vers le bas de la colline où Rufus et ses hommes se sont arrêtés.

Rufus, scrutant autour de lui : « Ils peuvent être n’importe où. Fouillez les environs. »

Les soldats se dispersent.

Much, murmurant : « Et là, on fait quoi ? »

Robin à Rufus : « Tu peux récupérer Edmund… à une condition… Relâche les nôtres. »

Rufus tente de déterminer d’où provient la voix.

Rufus : « Tu crois vraiment que je vais me faire avoir aussi facilement ? »

Robin : « Je sais que tu peux avoir des sentiments, aussi fugaces soient-ils… C’est ton fils. Je sais que tu veux le revoir vivant. »

Rufus : « Mais tu es Robin des bois ! Tu ne tues pas à moins d’y être contraint. Moi, je n’ai pas ta gentillesse... J’ai caché tes amis dans un endroit où tu ne pourras jamais les retrouver ! Donc, tu vas faire en sorte de me ramener mon fils avant midi. Et si tu as de la chance, tes amis auront encore un souffle de vie. »

 

A L’INTERIEUR DE LA BOUCHERIE A NOTTINGHAM

Un garde attache les mains de Kate et Allan ainsi que leurs pieds à une chaîne, elle-même, attachée à un poteau. Frustrée, Kate se relève, tirant sur la chaîne.

Kate : « Saleté ! »

Allan, assis au pied du poteau, évalue sa situation avec calme : Il écarte les mains pour évaluer la solidité de ses chaînes.

Kate : « Saleté ! Saleté ! Saleté !... Et maintenant, Allan ? Il se passe quoi, maintenant ? »

Allan : « Ben y’a aucune issue ! »

Kate : « Oui, ça j’ai vu !... Et après Rufus va revenir… et on est mort… »

Kate s’assoit près d’Allan.

Kate : «… et comment je pourrais aider ma famille si j’suis morte ?... Ils ont besoin de moi. »

Allan regarde Kate un petit moment.

Allan : « J’ai connu bien pire… C’est rassurant. »

Kate, exaspérée, lève les yeux au ciel en soupirant.

Kate : « Ce n’est pas rassurant du tout, c’est juste agaçant… On dirait que tu veux te mettre en avant. »

Allan, fronçant les sourcils : « Bon, écoute pour moi non plus, c’est pas très drôle d’être là… Je me retrouve coincé ici avec toi et… tu n’es pas très avenante, il faut le dire. »

Kate : « Tu ne me trouves pas jolie ? »

Allan : « Un peu trop rustique à mon goût. »

Kate : « Et toi, t’as le cou trop long. »

Allan : « Mon cou trop long ?... Mon nez, peut-être. »

Allan regarde Kate qui se met à rire.

Allan, souriant : « C’est la première fois que je te vois sourire. Je s’rais toi, j’éviterais d’ailleurs. C’est pas ce qu’il te va le mieux. »

Kate : « Tu sais quoi ? En fait quand je te regarde, ça me donne comme une vague envie de vomir. »

Allan : « Tu te sens mieux là ? »

Kate : « Ouais ! Oui, de t’insulter, ça soulage. C’est sûr. »

Allan : « Tant mieux… Euh avant de continuer, tu devrais p’têt te lever… Je crois que tu t’es assise sur un rognon de porc. »

Kate se déplace rapidement et vérifie ses dires. Allan lui adresse un léger sourire. Voyant que c’était encore une de ses blagues, Kate souffle d’exaspération et lui adresse un regard chargé de reproche puis se rassoit à ses côtés.

 

FORÊT DE SHERWOOD

Much passe à côté d’un arbre contre lequel Edmund est attaché, un chiffon dans la bouche.

Petit Jean à Robin : « Je connais cet homme-là ! »

Petit Jean se dirige vers Edmund et lui retire son bâillon.

Petit Jean : « C’est quoi ton nom de famille à toi ? »

Edmund : « Je ne vous dirais rien. »

Petit Jean : « Oh toi ! »

Petit Jean se prépare à donner un coup de poing à Edmund mais Tuck l’en empêche.

Tuck : «… C’est bon ! »

Petit Jean s’éloigne. Tuck se plante devant Edmund.

Tuck : « Bien sûr que tu diras rien. Faut bien que tu sois loyal envers ton père. C’est un homme si charmant. C’est touchant, tiens ! »

Tuck s’éloigne à ton tour.

Edmund : « C’est quelqu’un de bien. S’il est comme ça, c’est parce qu’il a été obligé. Il a jamais eu le choix. »

Robin arrive à sa hauteur.

Robin : « Et où va-t-il les emmener… ce brave homme ? »

Edmund : « Même si je le savais, je vous dirais rien. »

Robin : « Même si tu nous le disais, on te croirait pas. »

Edmund détourne la tête.

Robin : « Il est installé à Locksley. On va commencer par là. Tuck, tu vas rester avec ce jeune rebelle. Vois si tu peux en tirer quelque chose d’utile… [Tuck acquiesce de la tête en regardant Edmund tandis que Robin s’éloigne] mais ne lui fait pas mal sauf si t’es obligé. »

Alors que la bande s’en va, Tuck se plante devant Edmund et grogne. Ce dernier n’est pas très rassuré.

 

CHÂTEAU DE NOTTINGHAM – QUARTIERS DE SCROPE

Rufus et Scrope entrent en riant. Rufus lui tape amicalement le dos.

Rufus : « Vous avez bien réussi… à convaincre le shérif de se séparer de ses troupes. »

Scrope : « Oh merci… [Il s’assoit] Oh, il a hésité au début mais euh… mais moi je lui ai dit shérif, j’ai dit, vous avez besoin de cet argent et il m’a écouté. Le shérif m’a écouté ! »

Rufus, souriant : « C’est bien. Continuez à me faire plaisir… [Rufus passe derrière lui] et votre gentille petite femme sera saine et sauve… [Il prend les bras de Scrope et les passent derrière le dos de la chaise] »

Scrope, ne comprenant pas : « Oh oui. »

Rufus ramasse une corde sur le sol et commence à lui lier les mains.

Scrope : « Euh mais le-le shérif ne va pas découvrir le pot au roses ? »

Rufus passe la corde autour de la poitrine de Scrope.

Rufus : « Si sans doute. »

Scrope : « Oh mais… »

Rufus continue de ficeler Scrope.

Scrope : « Oh ! Euh vous voulez qu’il le découvre ? »

Rufus : « Vous êtes un malin, Scrope. Rien ne vous échappe... Vous voyez, je veux qu’il vienne me chercher. Et je veux que vous, vous l’aidiez à compléter le puzzle. »

Scrope rit nerveusement et bafouille légèrement.

Scrope : « Euh à vrai dire, j’ai-j’aimerais mieux venir avec vous et-et le laisser compléter le puzzle tout seul. »

Rufus : « Désolé, vous ne me servirez à rien si vous me suivez. »

Scrope : « Oh ! »

Rufus : « Jouez bien votre rôle, Scrope. Pensez à votre femme. »

 

FORÊT DE SHERWOOD

Tuck, tournant le dos à Edmund, toujours attaché à l’arbre, est agenouillé près du feu de camp.

Tuck : « Qu’est-ce qu’il cherche exactement ton père ? »

Edmund : « C’est juste un collecteur d’impôt. »

Tuck roule des yeux et plante son couteau dans le sol. Il se dirige vers Edmund et lui attrape les poignets.

Tuck : « Répète ça. Qu’on rigole. »

Edmund, le regard fuyant : « C’est juste un collecteur d’impôts. »

Tuck : « Quand on ment, tu sais, le pouls bat toujours un peu plus vite. Edmund… [Il tire violement sur les poignets du jeune homme] T’as menti là. »

Tuck retourne près du feu.

Edmund : « Je pensais que vous étiez du côté des gentils. »

Tuck : « Si moi, je suis du côté des gentils alors ton père, t’en fais quoi ? »

Edmund : « C’est la personne qui a toujours été là, pour moi. »

Tuck : « Et en étant là, il t’a toujours oppressé, c’est ça ? En voulant faire de toi ce que tu n’es pas. »

Edmund : « Il veut que je sois solide, courageux et brave. »

Tuck : « Violent et manipulateur, oui. »

Edmund détourne la tête en gardant le silence. Tuck s’agenouille près du feu et met des cailloux autour du foyer.

Tuck : « Et ce n’est pas ce que tu souhaites. Tu essaies te le cacher mais tu es gentil au fond. »

Edmund : « Il semblerait que je tienne ça de mon grand-père. »

Tuck relève l’information mais ne se retourne pas et continue son travail.

Tuck, enfonçant un morceau de bois en forme de fourche près du feu : « Pour toi, c’est un défaut. C’est ça ? »

Le regard triste, Edmund acquiesce de la tête.

Edmund : « Pour mon père, c’en est un. »

Tuck : « Eh bien, non. Crois-moi. La gentillesse n’est jamais un défaut. »

Edmund réfléchit à ses paroles.

 

A L’EXTERIEUR DU MANOIR DE LOCKSLEY

Robin sort du manoir et rejoint devant le manoir Petit Jean et Much, arrivant de directions opposées.

Robin : « Y’a personne dans la maison. »

Petit Jean : « La cave est vide. »

Much : « Il n’est pas dans l’écurie. »

Robin, soupirant : « Si on pouvait savoir qui il est, ça nous mènerait jusqu’à eux… [Tourne la tête vers le manoir] Much, va voir là-dedans si tu peux pas trouver un indice. »

Much : « Ouais. »

Il retourne dans la cour du manoir.

Robin : « Jean, va demander au village. Si toi, tu l’as reconnu, tu n’es peut-être pas le seul. »

Les deux hommes s’éloignent du manoir en direction du village.

Robin : « Il faut que j’aille parler à quelqu’un. »

 

FORÊT DE SHERWOOD

Tuck frotte une feuille aromatique sur un lapin, cuisant à la broche. Edmund le regarde faire et soupire. Tuck lève les yeux sur lui.

Tuck : « Tu as faim ?... Parce que c’est bientôt prêt. »

Edmund : « Si vous me donnez à manger, vous voudrez qu’que chose en échange. »

Tuck : « En général, c’est comme ça que ça marche. Mais ce que moi je voudrais Edmund, c’est que tu penses par toi-même. »

Edmund : « Mais c’est ce que je fais. Je pense par moi-même. »

Tuck : « C’est pas tout à fait vrai. Et si ça l’est pour le coup… [Il se relève] tu n’agis pas selon tes pensées. Tu les brides. Et puis tu fais ce que ton père te demande. »

Edmund : « Il veut que je devienne un homme. »

Tuck : « Mais Edmund, t’as un cerveau. Tu sais bien que c’est pas tout à fait ça. Ce qu’il veut c’est le forger à son image, cet homme. »

Edmund, découragé : « Et qu’est-ce que vous feriez… vous, à ma place ? »

Tuck : « Je me détendrais. Je mangerais du lapin. »

Edmund sourit puis baisse la tête et, détendu, se met à rire.

 

CHÂTEAU DE NOTTINGHAM

Le shérif marche dans un couloir.

Le shérif : « Scrope... SCROPE ! »

La voix de Scrope : « Je suis là, shérif ! Au secours ! »

Le shérif poursuit son chemin jusqu’aux quartiers de Scrope où il trouve la porte grande ouverte et Scrope, pleurnichant légèrement, ligoté sur une chaise. Il entre et découvre ensuite que les coffres ont disparu.

Le shérif, calmement : « Mon argent ? Où est mon argent, Scrope ? »

Scrope, pleurnichant : « Ce n’est pas ma faute. Il l’a pris. Rufus. Je-Je-J’ai-J’ai essayé de l’arrêter. J’ai… »

Le shérif, en état de choc, regardant autour de lui : « Essayer comment ? »

Scrope : « Oh ! Très très fort. Je l’ai frappé… au visage et je lui ai donné des coups de pied. »

Le shérif, s’avançant vers Scrope : « Stupéfiant. Ça dû être une sacrée bagarre. POURTANT VOUS N’EN PORTEZ PAS LA MOINDRE TRACE, GARDES !... GARDES ! [Il se tourne vers la porte] GARDES ! »

Scrope rit nerveusement.

Le shérif, se retournant vers Scrope : « Où sont-ils tous ? Northumberland… [Prenant sa tête entre ses mains] Il ne me les a quand même pas tous pris. »

Scrope : « Ils sont avec Rufus chez le boucher. Il les a payés grassement. Il faut y aller si vous voulez les récupérer. »

Soudain, le shérif s’arrête et se retourne vers Scrope.

Le shérif, lentement : « Et comment savez-vous qu’il les a soudoyés ? »

Scrope : « Euh bah. Bah. Bah. Je-Je-Je l’ai vu moi-même. Je-Je… Avant que je le frappe, il était en train de… ben de les acheter. C’est là que j’ai tout compris. »

Scrope sourit nerveusement tandis que le shérif se penche sur lui.

Le shérif : « Scrope ? »

Scrope : « Mm ? »

Le shérif : « Vous mentez… [Scrope gémit] Avouez, soyez franc. Je pourrais m’arranger pour être bon et charitable… et vous laissez la vie. »

Scrope : « Euh… C’est-C’est vrai ? »

Le shérif, acquiesçant de la tête : « Oui, c’est vrai. Sous cette rude cuirasse, se cache une âme affreusement sensible. »

Scrope : « Il m’a obligé à mentir… Je-Je ne voulais pas du tout mais il a menacé de frapper ma femme. »

Le shérif acquiesce puis pose sa main sur l’épaule de Scrope.

Le shérif : « Oh, Scrope… »

Le shérif plante un couteau dans le flanc de Scrope qui encaisse le coup puis sourit au shérif.

Le shérif, face à visage de Scrope : « Oh, oui j’ai menti. Sous cette rude cuirasse, se cache simplement les plis d’une cuirasse encore plus dure que la première. »

Le shérif quitte alors la pièce. Scrope agonise puis meurt.

 

FORÊT DE SHERWOOD

Tuck fait le tour de l’arbre contre lequel Edmund est attaché en défaisant la corde retenant leur prisonnier.

Edmund : « Vous me détachez ? »

Tuck : « Voyons, tu dois manger... [Edmund se frotte les bras à l’endroit où la corde le serrait] Et tu es trop grand pour être nourri à la petite cuillère. »

Tournant le dos à Edmund, Tuck regagne le feu en passant à côté de son couteau, toujours planté dans le sol. Edmund le suit et remarque le couteau. Tuck s’empare de la broche sur laquelle cuit un lapin. Le silence d’Edmund lui fait comprendre que ce dernier a vu le couteau.

Tuck, sans se retourner : « Allez, vas-y !... Oui, prends-le !... Poignarde-moi ! »

Edmund rejoint Tuck. En passant près du couteau, il ne fait que le regarder.

Tuck : « Et passe le restant de tes jours rongé par les remords. »

Edmund : « Je veux pas vous tuer. »

Edmund s’assit près du feu. Tuck, souriant, s’assit à son tour et lui donne un morceau du lapin.

Edmund : « La famille. Ça c’est important, je crois. Vengez tous ceux à qui on a fait du mal. »

Il mord dans la patte du lapin.

Tuck : « A qui on a fait du mal ? [Edmund baisse la tête]… A ton grand-père ? [Edmund acquiesce] Et c’est pour ça que ton père est là, c’est ça ? »

Edmund : « Le shérif l’a tué… Sans aucune raison. Pour le plaisir. »

Tuck : « Ton grand-père a été meurtri donc ton père meurtrit d’autres gens. Et ça s’arrête quand Edmund ? »

Edmund : « C’est mon père… Je marche avec lui parce que j’ai pas le choix. »

Tuck : « Non, on a toujours le choix. Je veux dire… Tu vois, Robin. Il aurait pu passer toute sa vie à regarder les plus humbles de haut. Mais il a fait un autre choix… [Edmund réfléchit à ses paroles]… Je vais retrouver mes amis, maintenant. Voir si je peux leur être utile. »

Edmund : « Je peux venir avec vous ? »

Tuck : « Et on devrait aller où, d’après toi ? »

Edmund arrache le couteau de Tuck du sol et le rend à son propriétaire.

Edmund : « A la boucherie. »

 

A L’INTERIEUR DE LA BOUCHERIE A NOTTINGHAM

Rufus ouvre violemment la porte en tenant un coffre dans ses bras.

Rufus : « Il est midi… [Il referme la porte avec son pied] Et toujours aucun signe de mon fils. »

Il dépose le coffre sur le sol au dessous d’une table.

Rufus, se tournant vers les prisonniers : « C’est pas très drôle pour vous. »

Allan : « Votre fils n’a rien à craindre. »

Rufus : « Robin ne lui fera aucun mal. Il n’est pas comme ça, lui. »

Rufus : « Robin n’est pas là pour vous sauver. »

 

LOCKSLEY

Robin rejoint Rebecca en courant. Cette dernière, à genoux, essaie de récupérer ce qu’elle peut de son atelier.

Robin : « Rebecca ? »

Rebecca : « Non… Dites-moi qu’elle va bien. Pitié. Dites-moi qu’elle va bien. »

Robin : « Elle a été capturée… par le nouveau collecteur des impôts. Rebecca, je suis désolé. »

Rebecca : « Je ne vais pas la perdre. C’est ma petite fille. Robin, je ne vais pas la perdre, elle-aussi. »

Petit Jean, qui parlait à un groupe de villageois un peu plus loin, les rejoint.

Robin : « Écoute. On va la ramener. Je te le promets. Tu as ma parole. »

Robin jette un coup d’œil à Petit Jean qui secoue négativement la tête. Robin est déçu.

Much, arrivant en courant près d’eux : « Robin ?... Rien… [Il lui montre un crochet à viande] à part ceci. »

Petit Jean, mécontent : « Oh, Much ! »

Much : « Ça, c’est pas à Gisborne… [A Robin] Regarde. »

Robin regarde le crochet. Petit Jean fait de même.

Petit Jean : « Un croc de boucher ! »

Il le lui arrache des mains.

Petit Jean : « Chancey ! Voilà son nom de famille ! »

Much : « Qui ça ? »

Petit Jean : « L’ancien boucher ! Oui, le boucher était un brave homme mais son fils… [Il secoue négativement la tête] »

Rebecca : « Je me souviens de lui. On le voyait toujours en colère. »

Petit Jean : « Oui, toujours à voler et à se bagarrer. »

Robin : « Tu te souviens de rien d’autres ? »

Rebecca : « Il y a des années, une fille du village s’était mariée. Tu te rappelles, Jean ? »

Petit Jean : « Oui, le boucher était venu avec son fils. Tout le monde avait donné pour les jeunes mariés. Et pendant la cérémonie, le fils, Rufus, il s’appelait comme ça, s’était fait prendre en train de tout voler. Après ça, son père avait disparu. »

Much tourne la tête vers Robin.

Robin : « Il va rentrer chez lui. Il pourra pas s’en empêcher. Il va retourner à la boucherie. »

 

DANS LA COUR DU CHÂTEAU DE NOTTINGHAM

Le shérif descend à la moitié de l’escalier et, devant le silence de la cour, il s’arrête.

Le shérif : « Il les a tous pris. »

Le shérif regarde autour de lui. Le silence est total. Il descend au milieu de la cour.

Le shérif : « IL A PRIS TOUS MES HOMMES ! »

On n’entend plus que l’écho de sa voix et le vent souffler dans la cour vide.

 

A L’INTERIEUR DE LA BOUCHERIE A NOTTINGHAM

Allan et Kate sont debout, les mains attachés au dessus de leur tête à des crocs de boucher. Rufus tourne autour d’eux en laissant traîner son épée sur le sol. Rufus passe derrière Allan et l’attrape par le col de sa tunique et lève son épée devant son prisonnier.

Kate, se jetant sur Allan et Rufus : « Non, ne faîtes pas ça !... Non ! »

Mais Robin ouvre brutalement la porte de côté de la boucherie avec son pied et frappe Rufus. Puis Robin agrippe Rufus par le col et le pousse violemment à l’extérieur après lui avoir pris les clés de ses prisonniers. Rufus percute brutalement le mûr d’en face et tombe à terre. Robin en profite pour libérer Allan.

Robin : « Ça va ? »

Kate : « Très bien ! »

Robin, libérant Kate : « Allan, essaie de trouver son argent. »

Allan : « Ouais. »

Robin : « Vite. Vite. »

Libre comme l’air, Allan et Kate s’enfuient en courant par la porte de devant. Pendant ce temps, Robin, dos à la porte du côté où il avait projeté Rufus, balance les clés sur le sol mais Rufus se jette sur lui et lui met son épée sous la gorge.

Rufus : « Qu’est-ce que tu veux, Robin des bois ? »

Robin : « Je veux que tu t’en ailles ! »

Il lui flanque un coup de coude dans l’estomac puis le balance devant lui. Rufus, face à lui, tient son épée devant lui et menace Robin.

Rufus : « Pour l’instant, je ne peux pas. Pas avant que le shérif se montre. »

Rufus attaque Robin. Ce dernier réussit à éviter la lame à plusieurs reprises puis il se précipite sur Rufus. Tout en se bagarrant, les deux hommes défoncent un mûr et se retrouvent à l’extérieur. Très vite, les deux hommes se remettent debout, derrière la boucherie, dans une petite ruelle.

Rufus attaque Robin. Ce dernier évite par deux fois la lame puis attrape le bras d’épée de Rufus puis le frappe, l’obligeant à lâcher son épée. Robin le frappe une nouvelle fois puis le repousse au sol. Robin en profite pour ramasser l’épée au sol puis la place sous la gorge de Rufus. Edmund et Tuck arrivent au même moment.

Edmund : « Père ! »

Tuck : « Robin, attends ! »

Robin : « Cet homme-là n’est qu’un voleur et une brute !... Alors… qu’on me dise pourquoi je devrais attendre. »

Edmund : « C’est devenu un voleur parce que mon grand-père s’est fait tuer. »

Le shérif arrive, en silence, dans la ruelle, tenant une épée à la main.

Robin : « Non. Il avait volé avant déjà. Un jeune couple, le jour de leur mariage. »

Edmund, secouant la tête : « Non. Non, c’est faux. »

Rufus : « Ne l’écoute pas, Edmund. »

Le shérif arrive près d’eux et voit Rufus à terre.

Le shérif : « C’est merveilleux… [Robin lève les yeux vers lui] J’étais venu pour vous tuer… »

Robin se relève en mettant son pied sur la poitrine de Rufus afin de toujours le maintenir au sol. Puis il replace son épée sous la gorge de Rufus.

Le shérif, souriant : «… Et Robin des bois fait le sale boulot à ma place. Extraordinaire. »

Rufus à Edmund : « Ce tyran m’a enlevé mon père. »

Rufus au shérif : « Vous m’avez enlevé mon père. Vous vous souvenez de Daniel Chauncey, l’ancien boucher ? »

Le shérif fronce les sourcils en tentant de se rappeler.

Le shérif : « Bien sûr, oui ! Tout à fait. Ma toute première exécution. »

Furieux, Rufus tente de s’en prendre à lui mais Robin le maintient toujours fermement sur le sol.

Le shérif : « Et alors, hum ? Oh oui, il me semblait vous avoir déjà vu… [Il ricane et s’accroupit près de Rufus] Mais voyez-vous Rufus, votre père est mort parce qu’il avait volé et qu’ensuite il a avoué, hein ? »

Tuck : « Il semble qu’il ait voulu protéger sa famille. »

Rufus regarde en direction d’Edmund qui ne comprend plus rien à la situation. Le shérif regarde Edmund puis se place à ses côtés.

Le shérif : « Voilà pourquoi ton père a autant de problèmes, c’est que… il… il a laissé son père se faire exécuter pour un crime que lui avait commis. »

Rufus : « Non, c’est pas ça. C’est vous qui… »

Rufus tente de se lever mais le pied de Robin le maintient toujours à terre.

Le shérif : « Du calme, on se calme, hum ? »

N’arrivant à croire ce qu’il entend, Edmund regarde son père en secouant la tête. Le regard suppliant, Rufus regarde son fils. Allan et Kate arrivent alors au coin de la rue, portant chacun un coté d’un coffre.

Allan : « Robin, on a trouvé l’argent ! »

Robin, anxieux, regarde le shérif.

Le shérif, surpris : « De l’argent ?... [Puis réalise] Mes impôts ? Mon argent ! [Il se retourne vers Allan et Kate] Vous ! »

Kate et Allan s’enfuient.

Le shérif : « RENDEZ-MOI MON ARGENT ! »

Profitant de la distraction, Rufus se relève, attrape son fils par le col et s’enfuit avec lui, empruntant le même chemin qu’Allan et Kate.

Le shérif : « POURSUIVEZ-LES ! »

Robin frappe le shérif et court à la poursuite de Rufus, attrapant son arc au passage, appuyé contre le mur. 

 

LA PLACE DU MARCHE

Rufus arrive sur la place du marché tenant toujours fermement son fils par le col sa tunique.

Edmund : « GRAND-PÈRE N’ÉTAIT PAS UN FAIBLE. IL ÉTAIT FORT. IL EST MORT POUR TOI. »

Edmund se dégage violemment de son père et le balance sur une table sur laquelle reposait un couteau. Rufus s’en empare et, menaçant, le pointe en direction de son fils.

Rufus, hystérique : « Maintenant, tais-toi ! Ça suffit ! Tu arrêtes ! C’est le shérif le coupable, pas moi. Allez, viens ! On s’en va ! »

Tuck et Robin arrivent sur la place derrière la foule qui s’est rassemblée autour de Rufus et de son fils. Robin s’empare d’une de ses flèches et prépare son arc. Il tente de trouver une ouverture pour pouvoir tirer.

Rufus : « Viens ! »

Tuck : « Tu peux tirer d’ici ? »

Robin, bandant son arc : « Non ! Il y a trop de monde. »

Rufus : « T’es avec moi, mon fils ? »

Edmund : « Tout ce qu’il a fait, c’est parce qu’il t’aimait. »

Rufus, suppliant : « Je t’en prie… Arrête ça. »

Edmund : « Il t’aimait… Et il est mort par ta faute. »

Rufus : « Tu vas te taire ! »

Rufus change sa prise du couteau : Il l’attrape à pleine main par le manche, la lame vers le bas.

Rufus, se précipitant sur son fils : « TAIS-TOI ! »

Robin tire alors en l’air. La flèche s’envole dans les nuages puis redescend en se plantant dans la poitrine de Rufus. Celui-ci tombe dans les bras de son fils. Soutenu par Edmund, Rufus s’effondre lentement sur le sol.

Rufus, caressant la joue d’Edmund et d’une voix douce : « N’oublie pas mon fils. Le monde… est cruel pour les petites gens. »

Sa respiration est de plus en plus difficile puis elle s’arrête. Rufus est mort. Tenant toujours son père entre ses bras, Edmund est en état de choc. Il se retourne en direction de Robin. Celui-ci est attristé d’avoir été obligé d’accomplir un tel acte. Tuck pose sa main sur son épaule pour le réconforter.

 

**** Épilogue *****

 

FORÊT DE SHERWOOD

Les hors-la-loi font leurs adieux à Edmund sur un chemin de la forêt de Sherwood. Edmund tient la bride de son cheval.

Tuck à Edmund : « Où vas-tu aller ? »

Edmund : « Je sais pas encore mais euh… je suis impatient de le découvrir. »

Tuck : « Je crois que tu devrais t’en sortir. »

Edmund : « Désormais oui. Eh bien… Merci. »

Edmund serre la main à Tuck.

Edmund : « Merci. »

Edmund jette un dernier coup d’œil aux hors-la-loi puis grimpe sur son cheval et part au galop. La bande reprend le chemin du campement.

Petit Jean, s’éclaircissant la voix, à Kate : « Alors… juste pour cette nuit ? »

Kate : « Oui. Une seule nuit. Demain, je vous débarrasse le plancher… A moins que… »

Much : « A moins que tu veuilles rester, bien sûr. »

Kate : « Euh oui voilà. Enfin, si vous me le demandez… »

Much : « Oh ben euh… »

Kate : «… après tout ce qui s’est passé, ce s’rait pas très poli de refuser. »

La bande s’arrête.

Petit Jean : « Nous aimerions que tu restes. »

Allan : « Ah bon ? Pourtant nous n’avons pas besoin d’une fille. On a déjà Much ! »

Tout le monde rit.

Robin, sérieux : « Kate… Je voudrais que tu restes. »

Petit Jean : « Désormais, tu es des nôtres. »

Kate, souriant avec gratitude : « Merci beaucoup. »

Robin, faisant un signe de tête : « On y va. »

Tout le monde se remet en marche à l’exception de Much. Tout en marchant, Allan se rapproche de Kate.

Allan : « C’était de la vraie gratitude ? »

Kate : « Ouais mais n’en espères pas plus. Je dois être dans un moment de faiblesse. »

Allan : « Hein je vois. Donc demain, tu me détesteras. »

Devançant Allan, Kate, souriant : « Oui. Peut-être même plus qu’avant. »

Much, attendant toujours et soufflant : « Ben c’est moi qui l’ai vu en premier. »

A contrecœur, Much se met en marche vers le campement.

 

***** Fin de l'épisode *****

Ce script a été réalisé par Allthingsrobin sur le site Hood Winked.
This transcript was made by Allthingsrobin on Hood Winked.

 

NOTTHINGHAM CASTLE. ACCOUTING ROOM.

The Sheriff waits for Scrope to finish his tallies.

SHERIFF : Good news, Scrope ? Give me good news.

SCROPE : Erm... [chuckles nervously as he walks towards to abacus with his large ledger]... Yes, well, er, with the, er, money you get from, er... [moves beads along the rows of the abacus]... selling the winter food stores to the merchants, er, you’ll be back in profit by... [slides all but one bead back again, then faces the Sheriff]... sixpence, ha’penny. [Smiles proudly but nervously.]

The Sheriff approaches Scrope.

SHERIFF : Is this some kind of a joke ?

SCROPE, Shakes his head slightly but quickly : No.

The Sheriff takes the large ledger from Scrope.

SHERIFF : Oh, I forgot, you don’t do jokes. [Looks in the ledger.]

SCROPE, Nervously : I’m not very good at them.

The Sheriff closed the book and throws it just past Scrope at the abacus.

SHERIFF : Pathetic ! [Scrope cowers] I want money ! Prince John will not wait for his patronage !

Scrope crouches down to pick up the abacus as the Sheriff paces.

SHERIFF : I must have a thousand crowns or I’m finished. Where is Gisborne when I need him ? Hm ? Gallavanting with Prince John ? Scheming against me ?

Scrope stands, setting the abacus back on the table.

SCROPE : Er... the new tax collector comes today. They say he’s very good. R-Ruthless Rufus.

SHERIFF : Well... [The Sheriff takes up another book] He better live up to his name because...

The Sheriff throws the book at Scrope, knocking over the abacus again and causing Scrope to cower down once more.

SHERIFF : ...I want money ! [Leaves.]

 

NOTTINGHAM TOWN. MARKETPLACE.

A wagon, with a frame holding up a canvas cover, is escorted by outriders, leaving through the main gate into the marketplace. Much peeks around the corner watching it roll past, then turns to Robin and the gang behind him.

MUCH, Nods : So, we’re going to steal the Sheriff’s winter food store.

Robin nods matter-of-factly. Much paces between the buildings past the gang.

MUCH : To feed the poor... from those wagons guarded by all those soldiers. [Robin nods again] How, exactly ?

ROBIN, Smiles mischievously : By making that wagon disappear. [Winks at Much.]

 

TRIP TO JERUSALEM INN. EXTERIOR.

The wagon winds its way past the inn, where Rufus stands, looking fondly around at his former home town.

RUFUS : Home, sweet home.

Edmund, his son, joins him, also gazing around at the buildings.

RUFUS : So, what do you think ? Are you ready and willing to help me on this one ?

EDMUND : Yes, Father. [Turns and motions to the serving girl] Excuse me, a jug of ale, please.

Rufus turns to the street and notices Robin and Tuck, in a cloak, starting their plan into action. They nod at each other, then Robin leaves. Tuck looks up and motions to Allan and Little John on the roof. Tuck pulls a black cloth over his face and chest, reminiscent of a beekeeper’s protective gear. Rufus leans on a wall and watches curiously as Tuck pulls the top off a stack of four trapezoidal hive frames. A swarm of bees take flight from it.

The wagon moves slowly through a narrow passage between buildings. Allan and Little John drop “water balloons” filled with red nectar onto the two soldiers in riding on the seat, then two more on the two soldiers standing on the back. The bees swarm around the guards and they run off, swatting at the bees. Allan and Little John laugh, watching them. Much jumps into the seat, swats at a stray bee, picks up the reins and starts the horses forward. Rufus laughs, totally amused at the exploit, as Robin impatiently follows the wagon.

ROBIN : Much, come on ! Faster !

Rufus raises his cup at Robin.

RUFUS : Not bad.

ROBIN, Nods : Thank you. [Smiles.]

 

BARN. INTERIOR.

LITTLE JOHN : Lift !

Little John in front, Tuck in back, and Allan and Robin at one side, lift the framed cover off the wagon. Tuck and Little John set it aside. Allan and Much retrieve woven facades for the sides of the wagon and hook them in place as Robin and Tuck take off the solid planked wheel covers. When the transformed wagon is ready, Allan calls up to Little John.

ALLAN : John ?

From the loft, Little John dumps a load of clean hay onto the food in the wagon.

 

MAIN GATE.

Robin, in a cloak, drives the wagon out the gate.

GUARD : Halt !

Robin stops the wagon. The guard walks down the side and sees nothing but hay.

GUARD : Let him through !

Robin starts the wagon. After it’s travelled a bit, Little John pokes his head out. Much does, too, with an apple in his mouth. He puts his hand to it and takes a bite.

 

NOTTINGHAM TOWN. MARKETPLACE.

The Sheriff sits on his horse in front of a short line of four half-dressed soldiers from the wagon. Round swollen bumps are evident on their bodies.

SHERIFF : What do you mean “the wagon’s disappeared” ? [Roars] Wagons and horses do not just vanish !

Rufus appears behind the soldiers and leans on a post. Edmund stands a few steps behind him.

RUFUS : Looks like you got played ! [Approaches the guards] And I thought you, the Sheriff of Nottingham, would be untouchable by now.

Rufus pushes through the line of guards, looks at the sting on one’s neck, and touches it.

RUFUS : Ooh.

SHERIFF : Do I know you ?

RUFUS : My name’s Rufus, your new tax collector, back in my home town. And this time... I’ve come to make Nottingham pay. [Smiles slightly.]

 

OPENING CREDITS

 

LOCKSLEY. EARLY MORINING.

Kate and Rebecca are just getting their work day started. They smile at one another as they thump clay on the table, when Rufus interrupts.

RUFUS : All right, everybody ! Listen up !

Kate and Rebecca stop and watch as Rufus walks into the centre of the village and stops. The Sheriff, on horseback, and Scrope walk in round the other side.

RUFUS : And listen well ! [Edmund follows Rufus, Turns around, back towards Kate and Rebecca] You don’t know me, you don’t know what I’m like.

Rufus turns around as Kate and Rebecca walk towards him.

RUFUS : So I’m going to give you a little example of the kind of tax collector I am, and what happens if you don’t pay up.

KATE : We pay our taxes. We don’t need his example.

RUFUS, Turns around to face Kate : Think I’m going to be the one who decides that. [Walks towards Kate] This yours ?

Walks past Kate to the shelves.

KATE : Yes.

Rufus takes down a pot.

REBECCA : It’s our livelihood.

Rufus tosses the pot in his hands.

RUFUS : Remember it fondly.

Rufus spreads his hands wide to drop the pot, which crashes to the ground.

RUFUS : Edmund !

Edmund walks up behind Rebecca and grabs her, putting her hands behind her back. His face clearly shows he doesn’t want to be a part of this.

KATE : Let her go !

EDMUND : I can’t, sorry.

Rufus smashes two pots together.

RUFUS : Don’t apologise, Edmund.

KATE : Don’t apologise ? You’re just hurting an innocent woman.

Rufus dumps some hanging shelves and continues into the work area.

RUFUS, Loudly enough for all to hear : Learn something I’ve learnt ! If you’re weak... [dumps another shelf]... hope is pointless. The world is hard on the little people. [Knocks over a standing shelf] You’d agree with that, wouldn’t you, Sheriff ? The small exist to be stamped on.

SHERIFF, Watching from his horse and leaning on his fist : There is a pleasing logic about what you say, yes.

Scrope smiles.

REBECCA : It’ll take us months to put right.

Rufus takes a butcher’s hook from his belt, walks out from under the shelter and starts knocking out the horizontal braces of the roof with the hook.

RUFUS : You don’t say.

Rufus walks down the length of the shelter, knocking out all the braces as he goes. Kate fidgets helplessly as the Sheriff watches. At the end, Rufus pushes on a post.

KATE/REBECCA : No ! No !

The shelter collapses onto each set of supports like dominoes and then crashes into the kiln’s chimney, which falls over. The fire inside explodes, startling the Sheriff’s horse.

SHERIFF, Chuckles : Very good.

Scrope smiles. Edmund lets go of Rebecca and she puts her hand to her forehead in shock.

KATE : You didn’t have to do that. You didn’t have to destroy everything !

REBECCA : Kate, stop it.

Edmund grabs her again.

RUFUS, In Kate’s face : She’s right. You want to keep your mouth shut.

KATE : No, I really don’t.

RUFUS : I tell you what I’m going to do. Just this once, I’ll play nice. I won’t make you suffer for disrespecting me. [Glances at Rebecca] I’ll make her suffer instead.

Edmund rolls his eyes, knowing that he’s the one who will have to make her suffer, and pushes Rebecca to her knees.

RUFUS : Do you want her to live ?

KATE : Yes.

RUFUS : Then you come with me to Locksley Manor. You make me smile. You do that... and I’ll let your mother go. [Kate looks at Rebecca] So what’s it going to be, little lady ? Do we have a deal ?

KATE, Nods : Yes.

REBECCA : Don’t take her, please ! She’s my daughter. Take me instead !

Rufus takes Kate and faces the Sheriff.

RUFUS : So, Sheriff, how was the show ? You get a kick out of it ?

SHERIFF : Very good. You make Gisborne look all... warm and snuggly.

RUFUS : Good. That’s good.

Rufus holds the back of Kate’s dress and pushes her towards Locksley Manor.

SHERIFF : I like him.

 

SHERWOOD FOREST. AN UNDERGROUND FOOD STORE.

Robin, Tuck, Little John and Allan are unloading the wagon.

LITTLE JOHN : Did you see that man watchin’ us earlier ?

Tuck hands Little John a basket.

ROBIN : With the kid ?

LITTLE JOHN : There’s something familiar about him. It’s like—I don’t know.

Much comes running over the rise.

MUCH : I saw smoke ! I think Locksley’s on fire !

The gang drop everything and run.

 

LOCKSLEY MANOR. MAIN ROOM.

Rufus, sitting in a chair, looks at Kate, who is standing in the middle, from under his eyebrows.

RUFUS : Nervous ?

Rufus walks towards her. Edmund, from across the room, watches a moment, then walks away.

RUFUS, In Kate’s ear : I feel like some entertainment. [Walks behind her, then suddenly rushes at her other ear] Can you dance ?

KATE : Dancing is pretty basic. So, yes, I think I can manage it.

RUFUS : Good. Edmund ! Sit. Watch the girl dance.

Edmund puts Rufus’ sword down on the table.

EDMUND : I have to see to the horses. [Leaves.]

Rufus watches him leave, then goes back to his chair and slams the butcher’s hook down on top of the sword, making it ring. He sits and puts his feet up.

RUFUS : Well, dance, then.

Rufus starts to clap a slow beat. Kate picks up her skirts and starts hopping.

RUFUS : And smile.

Kate obediently puts on a smirk.

 

LOCKSLEY.

The gang work with the villagers to put out the fire. Robin throws a bucket of water onto the chimney.

ROBIN : We need more water !

Robin tosses the empty bucket to Tuck as Little John brings two more.

ROBIN : And buckets ! [to Little John] John, who did this ?

Robin takes one of Little John’s buckets.

LITTLE JOHN : It was the man we saw this morning with his son. [Robin and Little John each throw water on the flames] Robin, he’s the new tax collector.

Allan brings a bucket.

ROBIN : Eh ? But where’s Gisborne ?

Little John makes an “I don’t know” face. Robin is still astonished when Much runs over.

MUCH : It’s Kate ! She needs our help !

Robin and Much run to the manor

LITTLE JOHN : Come on ! More water !

Rebecca watches helplessly as Allan races over with another bucket.

 

LOCKSLEY MANOR. MAIN ROOM.

Rufus continues to clap and Kate to dance. Then she stops. Rufus holds his hands apart, ready to clap again, and gives her a questioning look.

KATE : Well, I did what you wanted. So are we done now ?

RUFUS : Oh, no.

Rufus gets up with a leap and advances on her until she has her back to the wall between two shuttered windows. Kate reaches behind her back.

RUFUS : No, no, no, no, no. [Reaches up and twists a bit of Kate’s hair] We’re not done yet.

Kate pulls out her knife and holds it at Rufus’ stomach, forcing him back two paces.

KATE : Are you sure about that ?

Just then, Robin crashes feet first through the near shutters, landing on his feet.

KATE : Robin !

RUFUS : Robin Hood, I assume.

Robin reaches back for an arrow and nocks it in his bow, but does not draw yet.

ROBIN : We meet again. Lucky you.

Much crashes feet first through the other shutter, and his momentum carries him into a table.

KATE : Much ! What are you doing here ?

MUCH, Spins around to face Rufus : Saving a damsel in distress.

Much draws his sword and Rufus turns his head away to avoid being hit by it in the process.

KATE : I was doing fine on my own !

Rufus kicks Much’s sword away, then punches him in the nose, forcing Much into the table again. Rufus faces Robin as Kate sees to Much.

RUFUS : You’re wasting your time. Why do you help the weak, Robin ?

Edmund enters behind Robin with a short, squared stick and slowly sneaks up on him.

RUFUS : Haven’t you worked it out yet ? Charity is pointless.

ROBIN : Helping the innocent is never pointless.

Robin suddenly turns around and flips Edmund past him to the floor in front of Rufus. He draws and points his bow at Rufus as the latter pulls Edmund to his feet by his collar.

RUFUS : You hurt my son again, you’ll suffer for it.

ROBIN, Boldly : Oh-ho-ho-ho ! [Chuckles] Well, who’s gonna make me suffer ? You ? A man who bullies young girls ? [Robin shakes his head as Rufus steps forward] Now, you ask nicely...

RUFUS, Mouths with feigned fear : Ooh !

ROBIN : ...you say “please,” and I won’t kill you.

RUFUS : You see, my father was the kind of man who asked nicely, and I watched him get kicked around for it.

Robin looks at Kate. With his eyes only he glances behind him. She understands the signal and dashes behind him. Much glances at Rufus, then follows.

RUFUS : So I don’t ask nicely and I don’t get kicked around. Kill me if you want... but I don’t beg.

ROBIN : The girl’s coming with me.

RUFUS : Take her. Her sweet face isn’t worth this much trouble.

Kate stares at Rufus and Robin lowers his bow.

RUFUS to Kate : Oh, one other thing. I’ll be telling my good friend the Sheriff who your new friends are. So you’d better keep your pretty face hidden from now on. You just made it onto Nottingham’s “most wanted” list.

Kate’s face shows slight panic at Rufus’ words.

ROBIN : Come on.

Robin, Kate and Much leave.

 

LOCKSLEY MANOR. EXTERIOR.

Robin leads Kate with his right hand on her waist and his left hand holding hers. Much follows, holding his nose.

KATE : Some knights in shining armour you lot are. Just swoop in and now I have to leave home.

MUCH : You were in trouble. We were only trying to help.

Kate stops and turns to Robin.

KATE : Do I really have to do this ?

ROBIN : Kate, he’ll tell the Sheriff and you’ll be hunted. All right ? It’s time to say goodbye.

 

NOTTINGHAM CASTLE. COURTYARD.

Soldiers are being put through their drills.

SERGEANT : About face !

 

NORTH EXTERIOR CORRIDOR.

SCROPE : I hear that the Earl of Northumberland is having problems on his borders with raiding Scots.

SHERIFF : Northumberland... don’t like him. Always so... jolly. No, the Celtic scum can have his land as far as I’m concerned.

SCROPE : He’s offering gold for troops.

The Sheriff looks at him. Scrope holds his hand out, indicating the soldiers in the courtyard below, smiling. The Sheriff looks, too, and ponders.

SERGEANT : Atten...tion !

SHERIFF : That would leave me unprotected.

SCROPE : Oh, well, just for a few short weeks. You could close down the castle until they return. [Nervous chuckle] Apparently, Northumberland is willing to be generous. [Chuckles, and rubs his fingers together] Erm, very generous.

SHERIFF, Agreeing : Hm. [Chuckles, pats Scrope’s shoulder] Very good, Scrope. [Turns, leaves.]

 

LOCKSLEY.

Kate bends down to Maggie.

KATE : I won’t be far away, I promise. And I’ll visit whenever I can.

Kate nods, and Maggie nods back. Kate looks up at Rebecca, holding a bag. Behind them, Tuck, Allan, Much and Little John wait patiently.

REBECCA : This isn’t right. [Walks to Robin] First you get my son killed, now you’re taking my daughter.

Robin stands, his arm resting on the tip of his upright bow.

ROBIN, Nods : We’ll look after her.

REBECCA : Yeah, you better had. ’Cause if anything happens, I’ll hold you responsible.

Robin nods, accepting her terms. Rebecca goes to Kate. Kate kisses Maggie, then hugs her mother a long time. Robin glances down, then picks up his bow and walks to the gang, letting Kate and Rebecca have a private moment. Kate releases her mother, takes her bag and follows Robin and the gang out of Locksley.

 

SHERWOOD FOREST.

The gang make their way to camp over a steep hill : Little John, Tuck, Robin, Kate, Allan and Much.

ALLAN : You’re so angry we saved you, Kate. But seriously, what were you gonna do ? [Chuckles] Stab the guy ?

KATE : Well, yeah, if I had to. He’d be no great loss to the world.

ALLAN : We helped you. We’re giving you a bed for the night. Are you not just slightly grateful ?

KATE, Sarcastically : Ah, I’m so grateful ! Thank you all for ruining everything. [Turns to Allan] I can really see why you guys are so legendary. [Starts walking again.]

ALLAN : Well, aren’t you sweet and charming, eh ?

KATE, Stops and faces Allan again : Aren’t you full of yourself ?!

ALLAN : Full of myself ?

Robin stops and turns around.

ALLAN, Sarcastically : Oh, you’ve gone too far now, Kate. I’m—I’m wounded. Truly my heart is broken.

KATE : Well, I’m sure some drunken girl with no taste will make it better.

Allan smiles.

MUCH : Funny you should say that.

Kate stops in front of Robin.

ROBIN, Seriously : You all right, Kate ?

KATE, Shrugs : Having the time of my life.

Kate walks on past Robin. Allan watches her go, shaking his head at her. Robin tilts his head and raises one eyebrow at Allan in admonishment.

ALLAN : What ?

Robin turns and follows Kate. Much slaps Allan’s chest and walks on.

MUCH : You hear that ?

ALLAN : Which bit ? Kate being sarcastic or Kate being ungrateful ?

MUCH : What she said about us. “You guys are legendary.” Plural. Referring to all of us. Not just Robin. [Stops] She may have turned me down, but she thinks I’m legendary.

Much continues to climb with gusto.

 

NOTTINGHAM TOWN. MAIN GATE.

The gate opens and a drummer boy leads the soldiers out.

 

NOTTINGHAM TOWN. COURTYARD.

The Sheriff stands on the steps with Scrope as soldiers march through the portcullis.

SHERIFF : When do I get my money ?

SCROPE : As soon as Northumberland gets his troops. Three days, perhaps. Rufus is collecting the money from Northumberland’s agent at Mansfield.

SHERIFF : Put the castle on lock-down ! Nobody goes in or out without my say ! Except Rufus, when he brings me my money.

The portcullis closes.

 

NOTTINGHAM TOWN. NEAR THE BUTCHER’S SHOP.

The soldiers left help Rufus collect more money. They turn a man upside down so the coins fall from his pockets.

MAN : Argh ! Leave me alone ! Just leave me alone !

They hold a woman and pull a small purse from her, which falls to the ground. The guard bends down to pick it up. The collected money and purses are put into a chest. Rufus grabs the butcher by the collar.

RUFUS : Next time you’re late with your taxes, you stop breathing, understood ?

Rufus pushes the butcher away and enters the shop.

 

BUTCHER’S SHOP. INTERIOR.

Rufus stands and looks around at the familiar shop. Edmund follows him in.

EDMUND : Grandfather’s shop ?

RUFUS : Before it was taken from him.

EDMUND : How old were—

RUFUS, Interrupts : Seventeen. Same age you are now. [Walks around, looking] He used to make me breakfast every morning. [Steps over to a pair of hanging pheasants and inspects them] Bring it up to the door of my room. He’d say, “Rufus ! Eat it all up ! Don’t go hungry !”

Edmund smiles a bit.

RUFUS : He’d say the same thing every day. [Edmund walks over to Rufus] You didn’t watch the girl dance.

EDMUND, Uncomfortably : I told you, the horses—

RUFUS, Interrupts : You didn’t want to watch her. Same way you don’t ever want to watch people suffer.

EDMUND : What’s wrong with that ? [Starts to leave.]

RUFUS, Sighs : One day, Edmund... [Walks to a table with the butcher’s knives laid out as Edmund stops in the doorway] ...I’ll have made enough money to set you up... [Tears well up in his eyes]... buy you prestige... [Edmund turns around in the doorway and walks in a few steps] ...respect. But that means nothing if you are weak !

Rufus suddenly turns around, grabs Edmund’s collar, shoves him into the wall and puts a knife at his throat.

RUFUS : So weak that someone can just turn up and take it all from you.

EDMUND : I’m trying !

RUFUS : When I look in your eyes, do you know what I see ? Uncertainty, like you don’t even know who you are. Do you know who you are ?

EDMUND : Yes, Father !

Rufus puts his hand on the side of Edmund’s face.

RUFUS : That’s my boy.

Rufus lets go and leaves. Edmund is relieved.

 

EXTERIOR.

Rufus sees the butcher waiting.

RUFUS : You still here ?

Rufus pushes the butcher into the street.

RUFUS : The butcher’s is mine now.

BUTCHER : That shop is all I have !

RUFUS : Edmund !

Edmund makes his way to the butcher.

RUFUS : Hit him till he gets the message.

Edmund punches the butcher in the stomach, then pushes him to the ground. He bends down and grabs the butcher’s collar.

EDMUND, Whispers : You’ve got to go now, all right ? Believe me, it gets worse if you don’t.

Rufus is at the chest, counting purses. The butcher scrambles away and Edmund comes over.

EDMUND : So what happens next with Robin Hood ?

RUFUS : Don’t think about him. He’s a distraction. [Smiles] This matters. What we’re doing here. Home, sweet home. [Slams a purse into his hand, then puts his other hand on the back of Edmund’s neck] You can’t run away. Things stay with you. They stay with you till you deal with them.

Edmund nods.

RUFUS, Abruptly turns to the castle : The Sheriff’s going to regret what he did to my father.

 

SHERWOOD FOREST. NEAR CAMP.

Kate is sitting on a boulder. Little John comes to her and sits next to her with a sigh.

LITTLE JOHN : Homesick ?

KATE : No, it’s fine. I can handle it. [Little John nods] I’m not just some stupid girl.

LITTLE JOHN : I know you’re not.

KATE : Maybe I’m a bit homesick.

LITTLE JOHN : It gets easier, being an outlaw.

KATE : Do you ever get used to being apart from your family ?

LITTLE JOHN, Shakes his head : No. You don’t get used to that.

KATE : That’s what I thought.

LITTLE JOHN : Whatever happens, you’re not on your own, Kate.

Kate smiles gratefully. Robin and Tuck come up, talking.

TUCK : Sounds like a good plan.

ROBIN : Yep. We need to leave now.

Robin and Tuck kneel in front of Kate.

ROBIN : So... I know what we’re going to do.

TUCK : We’re going to kidnap the tax collector. Scare him silly.

ROBIN : And get rid of him... [Kate stares at Robin] ... for good.

Kate smiles and nods, pleased.

 

NOTTINGHAM CASTLE. ACCOUNTING ROOM.

The Sheriff is bent over a desk, his hands on his head. Rufus barges in and slams the chest down on the table next to the Sheriff, startling him.

SHERIFF : Argh !

RUFUS : Taxes.

Rufus steps back. The Sheriff looks greedily at the chest and opens it.

SHERIFF : Ah ! [Puts the fingers of both hands in his mouth.]

RUFUS : Adding a little happy to your day ?

SHERIFF : Yes. Oh, yes, very good. [Pulls out a purse and opens it] Very good. You have a distinct talent for this.

The Sheriff places a purse on the table next to Scrope and sets two more by it. Scrope dumps one out on the table to count it.

RUFUS : Well, as long as the Sheriff gets what the Sheriff wants.

The Sheriff ignores him and counts the coins. Rufus paces behind him.

RUFUS : Did I ever tell you my father lived in Nottingham ? He lived here his whole life.

SHERIFF : How very pleasant for him.

RUFUS : I didn’t respect him much, but he was kind. Not a single day when I don’t think about him.

SHERIFF : Oh, how very moving. [Opens another purse] La-di-da-di-da. [Sees money] Oh !

Rufus leaves.

 

NOTTINGHAM TOWN.

Rufus joins Edmund and they walk through town.

RUFUS : He took the bait. Stupid Sheriff. By the time we’re done, that scum will be crying like a baby.

On the rooftop above, Much and Allan watch them pass.

 

BARN. INTERIOR.

Rufus and Edmund walk into the barn to retrieve their horses. Tuck closes the door behind them and they turn around. Robin appears on the opposite end.

ROBIN, Cheekily : Well, we just keep running into each other, don’t we ? Eh ? Must be fate.

Rufus draws his sword. Allan jumps down from the loft above and puts a sack over Rufus’ head.

EDMUND : Father !

Little John grabs Edmund. Rufus, with the sack over his head, swings wildly with his sword. Much ducks it twice, then times it to grab his arm, kicks him in the stomach, and then he and Allan grab him from behind.

EDMUND : You can’t do this !

MUCH : Who’s going to stop us ? You ?

Edmund bends his head down and bites Little John’s hand, forcing him to let go, and runs for the door.

EDMUND : Guards ! Help !

Kate trips him before he can get to the door. Little John nods an approving look at Tuck. Tuck tilts his head and smiles in agreement.

ROBIN : You heard him, there’ll be guards on the way. Come on !

Kate has Edmund in a chokehold. Outside, the guards cautiously come up to the barn. Robin sees them through the cracks in the door. He and Little John have the horses lined up at the door.

ROBIN : Ready ?

Little John nods. They open the door and pull the reins forward.

ROBIN : Go on ! Git ! Git !

Robin slaps the horse’s rump. The horses charge the guards, causing them to scatter a bit. Little John and Robin come out fighting. Robin charges and hits one with his bow. The gang fight the guards as Allan, with Rufus, and Kate, with Robin’s knife in Edmund’s ribs, lead them down a narrow passage between buildings. Once clear, they run into more guards with crossbows. More guards run in behind them to split them off from the others and to trap Much, Tuck, Little John, and Robin in the narrow passageway.

MUCH : Look out !

Much deflects a sword with his shield as Robin turns to face the guards behind him.

ROBIN, Mutters : This side as well.

Robin uses his sword to attack a guard with a halberd, then he spins around and elbows the guard with his back to him. He tosses his bow to Little John and stands ready to face his foe again. He deflects the halberd with the sword, then grabs the guard’s fighting arm and kicks him back into another guard. A third guard charges with a sword. Robin blocks him and shoves him aside. Meanwhile, Much faces two charging guards. Tuck lifts him up and Much kicks them back with both feet and a cry of defiance. Then Much blocks one with his sword and holds his shield up to the other one.

Allan attacks the guards on his side, leaving Rufus to get the sack off. Kate is unaware of this, still holding the knife to Edmund. Rufus comes up behind her, puts one hand over her mouth and with the other takes the knife and holds it at her throat.

RUFUS : Thank you, little lady.

Much is still fighting off two guards at once. Behind him, Little John holds his staff ready to fight (the bow lays on the ground) as Tuck and Robin take care of the guards behind them.

LITTLE JOHN : Let me in there, Much !

MUCH, Deflecting one with his shield : I’m trying, I’m trying !

Much parries a guard and knocks him back.

EDMUND : I’ll get the horses.

Rufus punches Allan’s back and Allan slumps to the ground.

RUFUS to guards : Take her away !

The guards take Kate, who looks helplessly behind her as she’s being led away. Much sees her.

MUCH : Kate !

Much is inspired to fight harder and blocks with his shield as Tuck kicks another guard.

LITTLE JOHN : Stuff this !

Much finishes off a guard as Little John turns and deliberately crashes through a wall into the back room of a shop.

LITTLE JOHN : Come on !

Tuck pulls Much into the shop.

MUCH : Kate ! They’ve got Kate !

TUCK : No time ! Robin !

Robin runs into the shop with his bow.

ROBIN : He’s right. This way, quick !

Robin runs into the front of the shop and straight into the baker with a bowl, which results in a cloud of flour thrown around the room. The gang follow, each getting sprayed in turn with flour as they crowd past the baker. They finally run out into the street, white from head to foot with flour, and see Edmund with four horses.

ROBIN : Hello.

TUCK : How about a spot of kidnapping ? Brighten up the day.

ROBIN, Points at Edmund : Get him on the horse.

LITTLE JOHN, Strides to Edmund : Come here, you !

Edmund’s eyes widen as the white apparition approaches him.

Meanwhile, the guards lead Kate and Allan towards the butcher’s shop. Rufus follows and sees the horses gallop by with Edmund draped over in front of Little John.

RUFUS : Edmund !

EDMUND : Father !

RUFUS to guards : Follow me !

The guards, on horses, chase after the gang. They go out the main gate with Robin bringing up the rear. He turns around in his saddle and shoots an arrow into the first guard, who falls from his horse.

 

SHERWOOD FOREST.

Robin now leads the gang through the forest. Rufus and the guards follow.

RUFUS, Holds up his arm : Halt !

Rufus studies the trail and indicates a path to the left.

RUFUS : This way !

A bit further on, the gang dismount and Much shoos away the horses.

EDMUND : Father !

MUCH : Git ! Git ! Go !

Robin runs up the hill.

ROBIN : Get him up, Tuck !

Tuck grabs the back of Edmund’s collar.

TUCK : Come on ! Come on !

LITTLE JOHN : They’re not giving up, Robin !

MUCH : We’ve got to go back and get Kate... and Allan !

ROBIN, Stops : We can’t go back now. If we live, they have a chance. Get in !

The gang drop into a hollow behind a boulder.

TUCK to Edmund : Get down !

Tuck slaps his hand over Edmund’s mouth. Edmund groans, trying to scream. Much lies down on his belly next to him. Robin and Little John stand behind a large tall rock. Tuck tries desperately to keep Edmund quiet. Below, the guards and Rufus ride by, then Rufus stops them with his hand up and looks around.

RUFUS : They could be anywhere. Search the area.

Rufus motions forward with his hand and the guards move on. The gang watch. Edmund is helpless, his eyes full of fear.

MUCH, Whispers : What now ?

ROBIN, Thinks a moment, then yells, his voice echoing among the rocks : You can have your son back... on one condition... You let our two go...

Rufus looks around, trying to gauge where the voice is coming from.

RUFUS : You think you can play me that easy ?!

ROBIN : I know you have some emotion, however small... He’s your son... I know you want him back alive...

RUFUS : And you’re Robin Hood ! You don’t kill unless you have to ! Me, I’m not so sweet ! I’ve hidden your friends, somewhere you are never going to find ! So you make sure my son is back by midday ! And if you’re lucky, your friends might still be breathing !

Robin glances at Tuck. Much watches with wide eyes.

 

NOTTINGHAM TOWN. THE BUTCHER’S SHOP. INTERIOR.

The guards shackle Kate and Allan’s hands together and chain their feet to a post. Kate gets up in frustration as they leave, pulling on the chain with her foot.

KATE : Damn !

Allan merely stretches his wrists to their limit.

KATE : Damn, damn, damn ! What now, Allan ? What happens now ?

ALLAN, Shrugs : There’s no way out.

KATE : Yes, I can see that. [Stamps in frustration] And then Rufus will come... and we’ll be dead. [Shakes her head and sits next to Allan] And how can I help my family if I’m dead ? [Calms down] They need me.

ALLAN, Looks at Kate, quiet for a moment : I’ve been in worse... [Kate shakes her head in exasperation] ... if that helps.

KATE, Sighs : It doesn’t help. It’s just annoying... [softly] like you’re showing off.

ALLAN, Frowns : Look, this isn’t fun for me either, you know. I mean, I’m stuck in here with you and... well, you’re not exactly easy on the eye, are you ?

KATE : You don’t think I’m pretty ?

ALLAN : Just a little plain for my taste.

KATE : I think your neck’s too long.

ALLAN : My neck ? M’nose, maybe.

Allan looks at Kate, and she chuckles.

ALLAN, Smiles : It’s the first time I’ve seen you smile. [Quickly removes his smile] I wouldn’t do it actually. It’s, er... it’s not your best look.

KATE : Do you know, looking at you actually makes me want to be a little bit sick.

ALLAN : You feel better yet ?

KATE : Yeah. Yeah. Insulting you definitely helps.

ALLAN : Good. Before we carry on, though, you might want to move. I think you just sat down on a pig kidney.

Kate shifts quickly and looks down in horror, and realises Allan’s not kidding. Allan tilts his head at her, showing the truth. Not caring any more, she sits again and glares at him.

 

SHERWOOD FOREST.

Much walks around a thick tree, winding a rope around Edmund, who stands by the trunk with a cloth shoved in his mouth.

LITTLE JOHN, Flustered, comes up to Robin : I know this man !

Little John goes over to Edmund and pulls the cloth out.

LITTLE JOHN : What is your family name ?

EDMUND : I’m not telling you.

LITTLE JOHN : You fool !

Little John reaches back to gear up for a punch, but Tuck stops him.

TUCK : Back off, big man, back off !

Little John steps back.

TUCK to Edmund : Of course you’re not going to tell us. After all, you’ve got to be loyal to your father. He’s such a lovely man. It’s touching, really. [Turns away.]

Much ties off the rope in back.

EDMUND : He’s a good man ! He’s the way he is because he had to be. He never had any choice.

Robin comes over as Much ties up the rope in back.

ROBIN : So where will he take them... this good man ?

EDMUND : Even if I knew, I wouldn’t tell you.

ROBIN : Even if you did, we wouldn’t believe you.

Edmund turns his head aside.

ROBIN : Well, he’s staying at Locksley, so we’ll start there. Tuck, you stay with this... boy. See if you can get anything useful out of him. [Tuck nods at Edmund] But don’t hurt him unless you have to.

Tuck growls at Edmund as the gang run off.

 

NOTTINGHAM CASTLE. ACCOUNTING ROOM.

Rufus and Scrope enter, Scrope laughing. Rufus pats his back.

RUFUS : You did well. Convincing the Sheriff to part with his troops.

SCROPE : Oh, thank you. [Sits] Yes... yes, well, he wasn’t sure at first, but I told him. I said, Sheriff, I said, you need the money and he listened. He listened to me !

RUFUS, Pointing at Scrope : To you. [Pats his shoulder] Good boy. You keep me smiling... [walks behind Scrope]... and that sweet wife of yours won’t be touched. [Takes Scrope’s hands, puts them behind his back and bends down for some rope.]

SCROPE, Confused : Yes, er... but the Sheriff, erm, wo—won’t he work it out ?

Rufus loops the rope around Scrope’s chest.

RUFUS : Probably.

Loops the rope again.

SCROPE : What are you...? Oh ! you want him to work it out ?

RUFUS, Walking around twice, looping more rope : Sharp, aren’t you, Scrope ? Nothing gets past you. You see, I want him to come looking for me. And I want you to help him to put the pieces together.

Scrope chuckles nervously.

SCROPE : Oh, actually, I—I—I’d rather come with you, you know, let him work it out himself.

RUFUS, Behind Scrope, leaning head over Scrope’s shoulder : Sorry. You’re no use to me if you tag along. Play your part well, Scrope. Think of your wife.

 

SHERWOOD FOREST.

Tuck has started a campfire and fans his knife over it, his back to Edmund.

TUCK : So what exactly is it he wants then, your father ?

EDMUND : He’s just a tax collector.

Tuck rolls his eyes and throws his knife into the ground. He stands, goes to Edmund and grabs his wrists. Edmund groans softly.

TUCK : Say it again, just for fun.

EDMUND, Looks up, away from Tuck : He’s just a tax collector.

TUCK : You know, when people lie, their pulse beats a little bit faster. And Edmund... [pulls his wrists in]... you just lied.

Tuck lets go and faces the fire.

EDMUND : I thought you were meant to be one of the good guys.

TUCK : Well, if I’m one of the good guys, what does that make your father ?

EDMUND : The person who’s always been there for me.

TUCK : And in being there, he’s always tried to bully you, right ? Tried to turn you into something that you’re not.

EDMUND : He wants me to be tough and brave.

TUCK : Violent and manipulative.

Edmund is silent, knowing Tuck is right. Tuck kneels by the fire, stacking rocks round it.

TUCK : That’s not what you want though, is it ? You know you try and hide it, but there’s a kindness in you.

EDMUND : Apparently I get that from my grandfather.

Tuck twists a forked stick into the ground by the fire.

TUCK : And you think that’s a flaw, right ?

Edmund nods.

EDMUND : My father says it is.

TUCK : Well, it’s not, trust me. Kindness is never a flaw.

Edmund ponders Tuck’s words.

 

LOCKSLEY MANOR. EXTERIOR.

Robin runs out the tunnel and meets Little John and Much, coming from opposite directions.

ROBIN : No. There’s no-one inside.

LITTLE JOHN : The cellar’s empty.

MUCH : The stables are clear.

ROBIN, Sighs : If we find out who he is, that’ll lead us to them. Much, go back inside, see if you can find... anything.

MUCH : Yeah. [Runs through the tunnel and inside.]

ROBIN : John, ask around the village. If you recognised him, someone else will have as well.

Little John and Robin walk towards the village.

ROBIN : There’s someone I need to talk to.

 

SHERWOOD FOREST.

Tuck rubs a leaf over a roasting rabbit. Edmund sighs. Tuck looks up.

TUCK : You hungry ? ’Cause this thing’s nearly ready.

EDMUND : If you give me food, you’re gonna want something in return.

TUCK : Well, yeah, that’s how it normally works. But what I really want, Edmund, is for you to think for yourself.

EDMUND : I do think for myself.

TUCK : Well, that’s not strictly true. And if it was true... [stands]... then you never act on those thoughts. You suppress them... and do what your father wants instead.

EDMUND : He wants me to grow up.

TUCK : Edmund, you have a brain. You know that’s not what he really means. What he means is he wants you to turn into him.

EDMUND, Disheartened : What would you do... if you were me ?

TUCK : I’d relax. Eat some rabbit.

Edmund smiles, looks down and chuckles.

 

NOTTINGHAM CASTLE. NORTH EXTERIOR CORRIDOR.

The Sheriff walks down the corridor.

SHERIFF : Scrope ? Scropey ?

From the accounting room, SCROPE : In here, Sheriff ! Help !

 

ACCOUNTING ROOM.

The Sheriff enters and sees the room is void of the chests of money. Scrope whimpers nervously.

SHERIFF, Quietly : My money. Where is my money, Scrope ?

SCROPE : It’s not my fault. He took it, Rufus. I—I—I tried to stop him.

SHERIFF, Looks around in shock : How hard did you try ?

SCROPE : Oh, really hard. I—I—I hit him... in the face... and I kicked him. [Nods, panting.]

SHERIFF, Goes to Scrope : Amazing. It must have been such a fight. [Roars] Yet there’s not one mark on you ! Guards ! [Nothing] Guards ! [The Sheriff realises none are coming and looks at the door] Guards !

Scrope chuckles nervously.

SHERIFF : Where are they all ? Northumberland... [hands on his head]... he cannot have them all.

SCROPE : They’re with Rufus... at the butcher’s. He bribed them. You’ll have to go there if you want them back.

The Sheriff stops.

SHERIFF, Slowly : How do you know he bribed them ?

SCROPE : Well, I—I—I saw him. You know, before I hit him. He was... bribing them, yeah. I only found out then. [Chuckles nervously.]

The Sheriff bends over Scrope.

SHERIFF : Scrope ?

SCROPE : Mm-hm ?

SHERIFF : You’re lying. [Scrope whimpers] Be honest, confess. I might find it in myself to be warm and forgiving and... I’ll let you live.

SCROPE : Really ?

SHERIFF, Nods : Oh, yes. Underneath this harsh surface I’m deeply sensitive. [Nods.]

SCROPE : Well, he made me lie. I didn’t want to. He threatened to hurt my wife.

The Sheriff nods, puts a hand on Scrope’s shoulder.

SHERIFF : Oh, Scrope... Scrope...

The Sheriff plunges a knife into Scrope’s side. Scrope gasps, then smiles.

SHERIFF, In Scrope’s face : I lied. Underneath this harsh surface there’s just more harsh surface. [Leaves.]

Scrope leans his head back and dies.

 

SHERWOOD FOREST.

Tuck walks around Edmund’s tree, unwinding the rope.

EDMUND : You’re untying me ?

TUCK : Well, you have to eat. [Edmund rubs his arms where the rope cut in] And you’re way too big to spoon feed.

Tuck walks to the fire, past the knife still stuck in the ground, keeping his back to Edmund. Edmund starts to follow and notices the knife. Tuck bends down with a grunt to pick up the spit. He knows by Edmund’s silence that he’s seen the knife and is contemplating his options.

TUCK : Go ahead... pick it up... stab me.

Edmund walks around the knife, looking at it.

TUCK : Spend the rest of your life wracked with guilt.

EDMUND : I don’t want to kill you. [Sits by the fire. Tuck sits, rips off a leg and hands it to Edmund] But, family, that’s important, right ? Doing things for people who’ve been hurt ? [Takes a bite.]

TUCK : Well, who has been hurt ? [Edmund looks down] Your grandfather ? [Edmund nods] That’s why your father’s here, isn’t he ?

EDMUND : The Sheriff killed him... for no reason, because he could.

TUCK : Your grandfather was hurt, so your father hurts others and... [shakes his head]... when’s it going to stop, Edmund ?

EDMUND : He’s my father. I stick by him because what choice do I have ? [Throws down the bone.]

TUCK : Oh, you always have choices. I mean... take Robin Hood. He could have spent his entire life lording over the less fortunate, but he chose not to. [Edmund ponders this as Tuck stands up] I’m going to go and find my friends now. See if I can be of some use.

Edmund dusts off his hands.

EDMUND : So can I come with you ?

TUCK, Smiles at Edmund : And where do you think we should be going ?

Edmund takes the knife out of the ground, stands and slaps the handle into Tuck’s hand.

EDMUND : To the butcher’s shop.

Tuck and Edmund leave.

 

NOTTINGHAM TOWN. THE BUTCHER’S SHOP. INTERIOR.

Rufus slams the door open, holding a money chest.

RUFUS : Midday ! [Kicks the door closed] And there’s no sign of my son. [Walks in front of Kate and Allan and puts the chest on the floor under a table, then faces them] It’s no fun being you.

ALLAN : Your son will be safe.

KATE : Robin wouldn’t hurt him. He’s not like that.

RUFUS : Robin isn’t here to save you now.

 

LOCKSLEY.

Robin jogs to Rebecca, who is kneeling on the ground, trying to salvage what pots she can, as Little John talks to a small group of men a short distance away.

ROBIN : Rebecca...

Rebecca stands.

REBECCA : No... tell me she’s all right. Please tell me she’s all right.

ROBIN : She’s been captured... [Rebecca hangs her head] ...by the new tax collector. I am so sorry.

REBECCA : I can’t lose her. She’s my baby. I can’t lose her as well.

Little John, learning nothing new, starts for Robin.

ROBIN : Hey, listen. We’ll get her back, I promise. You have my word.

Robin looks to Little John, who shakes his head. Robin shows a bit of frustration as Much runs up.

MUCH : Robin, nothing... [holds up the meat hook]... apart from this.

LITTLE JOHN, Admonishing : Oh, Much !

MUCH : Well, it’s not Gisborne’s ! [Little John turns back and looks at the hook] Look at it !

Robin looks.

LITTLE JOHN : A butcher’s hook ! [Takes the hook] Chauncey ! That’s the family name !

MUCH : Who ?

LITTLE JOHN : The old butcher ! Now the butcher, he was a good man, but... his son... [shakes head, disgusted.]

REBECCA : I remember him. He was always angry.

LITTLE JOHN : Yeah, always stealing, fighting.

ROBIN : Well, what else can you remember ?

REBECCA : Years ago, a girl in the village got married, do you remember, John ?

LITTLE JOHN : Oh, that’s right. The butcher came with his son, and everyone had collected money for the bride and groom. And during the ceremony, the son—Rufus, that was his name—he was caught stealing it. And after that his father and him disappeared.

Much looks at Robin.

ROBIN : Well, he’ll go home. He won’t be able to help himself. He’ll go home to the butcher’s.

 

NOTTINGHAM CASTLE. COURTYARD.

The Sheriff goes halfway down the steps towards an empty courtyard.

SHERIFF, Whispers : He has them all.

The Sheriff looks around, the wind whistling, then goes down into the courtyard.

SHERIFF, Roars : He has all my men !

The Sheriff’s words echo off the stone walls.

 

NOTTINGHAM TOWN. THE BUTCHER’S SHOP. INTERIOR.

Rufus has put Allan and Kate’s chains over meat hooks. He circles them slowly, holding the keys in his other hand and dragging his sword tip against the stone floor while Allan and Kate wait anxiously for his next move. Rufus walks behind Allan, then grabs the back of his collar and pulls up the sword.

KATE : No ! Don’t !

Kate slams into Rufus, hoping to dislodge the blow, as Robin swings on the opening door feet first and kicks Rufus. Rufus recovers quickly and charges at Robin with the sword. Robin shoves him out the door and into the wall of the neighbouring building, grabbing the keys in the process. Rufus stands dazed as Robin enters the shop and unlocks Allan wrists.

ROBIN : You all right ?

ALLAN : Yeah.

KATE : Quick !

Robin unlocks Kate’s wrists, then bends down to work on her feet.

ROBIN : Allan, find all his money.

ALLAN : Right.

Robin unlocks Kate’s feet.

ROBIN : Go ! Go !

Allan and Kate run into the front room. Robin, his back to the door, tosses the keys aside and Rufus grabs him from behind, putting his sword at Robin’s neck.

RUFUS : What do you want, Robin Hood ?

ROBIN : I want you gone.

Robin slams his elbow into Rufus’ stomach, then pulls him forward. Rufus faces Robin, holding his sword out.

RUFUS : I can’t go yet. Not till the Sheriff shows his face.

Rufus attacks with the sword ; Robin ducks under it and turns to face him again. Rufus quickly swings again, but Robin catches his arm, kicks and wrestles him through the exterior wall to the ground.

 

ALLEY OFF THE MARKETPLACE.

Rufus gets up, swings twice. Robin ducks them both, then grabs Rufus’ sword arm and punches it, forcing his sword to the ground. Robin punches him once, then grabs him and pushes him to the ground. Robin picks up the sword and holds it to Rufus’ throat as Edmund and Tuck come running.

TUCK : Robin ! Robin, wait !

ROBIN : This man is a thief and a bully ! Now, you tell me why I should wait.

EDMUND : He only became a thief because my grandfather was killed.

The Sheriff turns the corner into the alley towards the butcher’s shop, holding his dagger out.

ROBIN : No. No, he stole before that. He robbed a couple on their wedding day.

EDMUND, Shakes his head : No. That’s not true.

RUFUS : Just don’t listen to them, Edmund.

The Sheriff arrives and sees Rufus.

SHERIFF : How wonderful. [Robin looks up] I came to kill you...

Robin stands up, roughly putting his foot on Rufus’ chest but still holding the sword down at him.

SHERIFF : ...and Robin Hood is doing my dirty work for me. Tremendous. [Smiles.]

RUFUS, Looking at Edmund : This town took my father from me. [Edmund stares.]

RUFUS, Looks at the Sheriff : You took my father from me. Remember Daniel Chauncey, the old butcher ?

The Sheriff frowns, confused, then remembers.

SHERIFF : Of course. Yes ! My very first execution.

Rufus tries to get up, but can’t.

SHERIFF : Now then, hm ? Oh, yes. I thought we’d met somewhere before. [Chuckles] But you see, Rufus, your father, he had to die because he stole, and then he admitted it, huh ?

TUCK : Sounds like he was trying to protect his family.

Rufus looks at Edmund, who stares, unsure of the truth. The Sheriff looks up at Edmund, then goes over to him.

SHERIFF : You see, that’s why your father’s got so many issues. [Taps Edmund’s shoulder] He... allowed his father to die for a crime he committed.

RUFUS : No, it wasn’t like that. [Quietly, furiously] It was you.

Rufus tries to get up again but Robin’s foot is still holding him down.

SHERIFF : Temper, temper. [Edmund shakes his head, confused] Hm ?

Rufus looks at Edmund. Allan and Kate come round the corner carrying a chest between them.

ALLAN : Robin, we found the money !

Robin anxiously looks up at the Sheriff.

SHERIFF, Quietly : Money ? [Realises it’s Rufus’ stash] My money, my taxes. [Turns round] You !

Kate and Allan run.

SHERIFF : Give me my money !

Rufus gets up amid the distraction.

ALLAN : Clear the way !

Rufus grabs Edmund by the collar and runs after Kate and Allan.

SHERIFF : Get after them !

Robin punches out the Sheriff, then runs after Rufus, grabbing his bow standing against the wall.

 

MARKETPLACE.

Rufus pulls Edmund into the marketplace.

EDMUND : Grandfather wasn’t weak. He was strong. He died for you.

Rufus pulls Edmund forward into a table, then picks up a knife from it and points it at Edmund.

RUFUS, Hysterically : Shut up now ! Enough. Stop it ! The Sheriff did it, not me ! We are leaving !

Robin and Tuck are stopped by the crowd gathering around Rufus and Edmund. Robin pulls out an arrow.

RUFUS : Now !

TUCK : Can you get a clean shot ?

ROBIN, With bow drawn : There’s too many people.

RUFUS : You with me son ?

EDMUND : All he did was love you.

RUFUS, Whispers : Please, enough.

EDMUND : He loved you... and it’s your fault that he’s dead.

RUFUS, Whispers : Shut up ! [Adjusts his grip on the knife to a fist.]

RUFUS, Louder : Shut up !

Rufus charges Edmund with the knife. Robin quickly aims up and shoots an arrow into the air. It arcs up and down and straight into Rufus’ chest. The crowd gasp. Rufus falls onto Edmund, the knife going harmlessly over Edmund’s shoulder and dropping to the ground. Edmund sinks to the ground holding his father, and gently lays him down on the ground.

RUFUS, Rubbing Edmund’s face gently : Remember, son... the world... is—is hard on the little people. [Gasps, dies.]

Edmund is shocked, and looks back at Robin. Robin is saddened that it had to come to killing the man in front of his son. Tuck puts his hand on Robin’s shoulder.

 

SHERWOOD FOREST.

The gang say goodbye to Edmund.

TUCK : Where will you go ?

EDMUND : I don’t know yet, but, erm, I’m looking forward to finding out.

TUCK : I think you’ll be all right.

EDMUND : I will now. But, erm, thank you.

Tuck shakes Edmund’s hand.

EDMUND : Thank you.

Edmund swings up onto his horse and leaves. The gang take off for their camp.

LITTLE JOHN, Clears his throat, to Kate : So... just the one night then.

KATE : Yes, one night.

LITTLE JOHN, Knowing better : Mm-hm.

KATE : I’ll be out of your hair tomorrow. [Little John nods] Unless...

MUCH : Unless you wanted to stay, of course.

KATE : Yeah, well, if you guys want me to, you know, after everything’s that’s happened, well, it’d be rude to say no.

The gang stop.

LITTLE JOHN : We want you to stay.

ALLAN : Do we ? It’s not as if we need another girl around, is it ? We got Much !

Everyone but Robin giggles.

ROBIN, Sincerely : Kate... I want you to stay.

LITTLE JOHN : You’re now one of us.

KATE, Smiling gratefully : Thank you.

ROBIN, Jerks his head : Come on.

Everyone but Much starts walking.

ALLAN : Was that actual gratitude ?

KATE : Yeah, but don’t expect more of it. Right now is just a moment of weakness.

ALLAN : Right. So you’ll hate me again in the morning.

KATE : Yeah, maybe even more than before.

MUCH, Waiting behind, sighs : I saw her first.

Much starts off grudgingly towards camp.

 

END OF EPISODE FOUR

Kikavu ?

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whistled15 
14.02.2022 vers 16h

Phoebe0102 
03.07.2019 vers 23h

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schumi 
13.09.2018 vers 21h

stella 
10.07.2017 vers 23h

loveseries 
02.05.2017 vers 01h

Derniers commentaires

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Locksley  (17.09.2018 à 08:07)

Ah la célèbre flèche de cet épisode avec un fond type Google Map ! Elle en a fait couler de l'encre dans le forum du quartier quand cet épisode est sorti laughing Soyons clair, cette flèche est ridicule et heureusement, ils n'ont pas recommencé par la suite !

Edmund est effectivement touchant et j'avais bien aimé sa discussion avec Tuck. Quant à Kate, j'ai toujours du mal avec ce personnage féminin, probablement car je resterai à jamais #TeamMarian ;-)

schumi  (13.09.2018 à 22:10)
Quelle horreur ce collecteur...il est vraiment le mal incarné. Mais il se joue bien du shérif ça fait plaisir. Par contre son fils est très attendrissant. Débuts difficiles de kate chez la bande à Robin. Elle n'a pas le choix et c'est dur pour elle. Je sens que sa présence va mettre de l'animation dans le groupe. Le comptable est particulièrement ridicule et peu fiable. Le seul bemol: la flèche finale de Robin est un peu exagérée non?

Contributeurs

Merci aux 3 rédacteurs qui ont contribué à la rédaction de cette fiche épisode

byoann 
lindcherry 
Locksley 

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