FORÊT DE SHERWOOD
Les hors-la-loi sont entrain de dévaliser une voiture. Pendant que Robin, arc bandé, tient en joue le conducteur et que Tuck amène un jeune homme, couteau sous la gorge, à côté de son compagnon, Allan et Much fouillent la voiture et prennent tout ce qui a de la valeur.
Robin : « Mon nom est Robin des bois et ceci… est une embuscade. Tant que de pauvres gens mourront de faim… »
Petit Jean retourne un coffre et renverse tout son contenu.
VILLE DE NOTTINGHAM
Lors d’une autre embuscade en pleine ville, Robin, portant une capuche noire sur la tête, menace un homme avec son arc.
Robin : «… tant que l’injustice règnera, moi et mes hommes, nous nous battrons. Nous prenons aux riches afin de donner aux pauvres. »
Much, Allan et Tuck dévalisent les victimes.
SUR UNE ROUTE DANS LA FORÊT DE SHERWOOD
Allan, arc armé, menace deux soldats sur une route de la forêt de Sherwood avec Petit Jean à ses côtés, couvrant ainsi Robin, devant eux, parlant aux soldats. Much, à côté de Tuck, couvre également Robin de l’autre côté de ce dernier. En effet, les hors-la-loi ont tendu une embuscade à une voiture « blindé », entièrement recouverte d’acier et conduite par deux soldats.
Robin, arc armé mais pointé vers le sol : « Pour un monde plus juste. Vous avez pris cet argent à des gens dans le besoin alors [Montrant ses compagnons derrière lui] nous allons le reprendre. »
La porte de derrière de la voiture s’ouvre et une dizaine de soldats en arme en descendent.
Le soldat : « On est plus nombreux que vous. »
Robin rit et se tourne vers ses compagnons.
Robin, revenant vers le soldat : « Qu’est-ce qui te permet de dire ça ? »
Robin relève son arc et s’apprête à tirer.
Le soldat : « Tous à terre ! »
Tous les soldats s’agenouillent à terre. Robin tire sur un arbre sur sa droite. La flèche sectionne une corde avant de se planter dans l’arbre. La corde coupé permet de libérer un énorme caillou qui sert de contrepoids qui, lui-même permet de déclencher un mécanisme qui permet de tirer deux fois six arcs en même temps placés de chaque côté de la route. La douzaine de flèches atteint la zone où sont situés les soldats mais aucun d’eux n’est touché.
Robin : « C’est nous qui sommes plus nombreux. Et mieux armés en plus. Alors prenez vite le large. Qu’est-ce que vous attendez ? Fuyez ! »
Le soldat : « Fuyons ! Vite ! »
Tous les soldats se relèvent et font demi-tour pour s’enfuir en courant. Much se précipite vers la voiture. Après avoir vérifié que les soldats s’enfuyaient bel et bien, Much prend deux sacs de pièces de la voiture et les lèvent bien haut devant la bande.
Much, souriant : « On est de retour ! »
Robin sourit et se tourne vers le reste de la bande puis vers Much.
***** Générique *****
LOCKSLEY
Malgré les protestations des villageois, les hommes du shérif réunissent tous les hommes du village et les marquent au fer rouge d’une croix sur le bras.
Le soldat : « Je veux qu’ils soient prêts à prendre la route sur le champ ! C’est compris ? »
Le soldat remonte la file des hommes prisonniers.
Le soldat : « Celui-ci est trop vieux. Il fera vite la connaissance de son créateur. »
Autre soldat : « Des hommes valides uniquement ! Vous entendez ? »
Cachés sous un appentis, les hors-la-loi observent la scène.
Much : « Ils font des prisonniers. »
Tuck : « Ou des esclaves. »
A cheval, Gisborne avance parmi ses hommes.
Robin, méchamment : « Gisborne ! »
Rebecca sort prudemment de sa maison et regarde la file des hommes faits prisonniers. Une jeune femme, portant un petit sac, passe devant elle. Elle l’attrape par le bras.
Rebecca : « Kate, s’il te plaît, arrête ! Ils vont fouiller la charrette. Je vais te perdre et ton frère aussi. »
Kate : « Tu vois bien ce qu’ils sont entrain de faire ! Si on l’aide pas à fuir, ils vont s’emparer de lui. Reste à l’intérieur. Je vais aider Matthew à s’enfuir. »
Kate se dirige vers une charrette à côté d’un étal de poteries. Elle passe à côté d’un soldat qui emmène de force deux jeunes hommes puis poursuit sa route sans se retourner mais Gisborne ne la lâche pas des yeux. Kate lève la toile qui recouvre l’arrière de la charrette. Un jeune homme sort sa tête : Il s’agit de son frère Matthew.
Kate, lui donnant son sac : « Tiens, du pain, quelques restes et un couteau. »
Matthew : « Je m’en veux de vous abandonner ici. »
Kate : « Trouve-nous un meilleur endroit. »
Matthew : « Ouais, je te promets de revenir vous chercher. »
Matthew replace la toile sur lui-même, aidé par sa sœur.
Gisborne : « Tu as l’air pressé ? »
Surprise, Kate se retourne et se retrouve face à Gisborne et deux de ses hommes.
Kate, peu sure d’elle et légèrement provoquante : « Oui, je vais au marché à Nottingham… En plus, je suis en retard. »
Gisborne à ses hommes : « Fouillez. »
Les deux soldats s’approchent de la charrette.
Gisborne : « Vite. »
Mais Kate essaie d’empêcher les soldats de procéder à la fouille.
Kate : « Non, Non ! Vous ne trouverez rien. Il n’y a rien là-dedans ! »
Le garde soulève la toile et découvre Matthew. Il l’empoigne et le force à sortir.
Matthew : « Non, Non. »
Matthew se débat. Il parvient à échapper aux deux soldats mais il s’en prend à Gisborne.
Kate, à son frère, mais retenue par les soldats : « Non ! »
Gisborne tord le bras de Matthew et stoppe son attaque.
Matthew : « Ces pauvres gens ont trop enduré. Un jour, ils se soulèveront et vous détruiront, vous et tous vos semblables ! »
Gisborne tire violemment sur le bras de Matthew, l’amenant près de lui.
Gisborne, furieux : « Dangereux discours. On va te le faire regretter… [Poussant Matthew vers ses hommes] EMMENEZ-LE ! »
Kate : « Pitié ! C’est mon frère ! Il est si jeune ! »
Gisborne, pointant son doigt vers Kate : « Toi, là ! Tu as osé me défier ! [A ses hommes] FOUETTEZ-LA ! »
Kate : « MATTHEW ! »
Les deux soldats emmènent Kate un peu plus loin tandis que Gisborne remonte sur son cheval et Matthew rejoint la file des hommes prisonniers. Les soldats font avancer les prisonniers.
Gisborne : « Ecoutez tous ! Habituez-vous à obéir aux ordres. Parce que votre destin est de devenir soldat. Maintenant, dites adieu à vos familles. [A ses hommes] Emmenez-les au château. »
Gisborne ne se joint pas à la file des prisonniers mais part dans l’autre sens. Pendant ce temps, les deux soldats maintiennent Kate contre le poteau d’une clôture. Un des soldats laisse son comparse seul avec Kate. Celle-ci le pousse violement puis lui donne un coup dans l’aine et s’enfuit en courant vers la forêt, poursuivie par les deux soldats.
Le soldat : « Arrête !... Arrête-toi tout de suite ! »
Mais Kate poursuit son chemin dans la forêt jusqu’à ce que Robin l’intercepte brutalement. Robin et Kate tombent et roulent à terre. Ils se relèvent et s’enfoncent dans le sous-bois tout près.
Robin : « Chuuuuuuuut. Chuuuuuuut. »
Les deux soldats poursuivent leur chemin. Tandis que Tuck, Petit Jean et Allan rejoignent Robin et Kate.
Kate : « Vous êtes Robin des bois ? »
Robin : « Et toi, jeune demoiselle, t’as de la chance d’être en vie. Je veux que tu me racontes ce qui s’est passé. »
Kate : « J’ai entendu Gisborne dire qu’ils allaient en faire des soldats. »
Tuck : « Comment se fait-il que le shérif recrute de nouveaux soldats ? »
Much rejoint ses compagnons et aperçoit Kate.
Much : « Qui est-ce ? »
Allan : « Une jeune demoiselle qu’on a sauvé. »
Kate, sur la défensive : « Mon prénom est Kate. »
Allan, provoquant : « Hum ! »
Robin : « On va ramener ton frère, Kate. C’est promis. »
Kate : « On croyait qu’on vous reverrait plus. Ma petite sœur croit que Robin des bois n’est qu’une légende. »
Tuck : « Les légendes sont importantes. Elles sont plus fortes que la réalité. Les héros nous inspirent. »
Allan : « Tuck dit toujours des trucs savants. T’as qu’à hocher la tête et sourire. »
Robin : « Allons-y. On va leur tomber dessus un peu plus bas. »
Robin conduit les hors-la-loi au dehors du sous-bois. Kate laisse passer Robin, Tuck et Petit Jean puis elle les suit. Much se met à sa hauteur. Allan ferme la marche.
Much : « Je m’appelle euh… Much… à propos. [Kate l’ignore] Faut pas que tu t’inquiètes. Je vais faire en sorte qu’il t’arrive rien. Euh je veux dire euh… On va faire en sorte… qu’il t’arrive rien. »
Kate, ralentissant le pas : « J’ai besoin de personne pour ça. »
Much s’arrête. Allan arrive à sa hauteur en ricanant.
Allan : « Non mais à quoi est-ce que tu joues ? »
Much, sifflant entre ses dents : « Oh, tais-toi, Allan. Tais-toi, s’il te plaît. »
Les deux hors-la-loi poursuivent leur chemin.
DANS LA GRANDE SALLE DU CHÂTEAU DE NOTTINGHAM
Gisborne, descendant l’escalier : « Allez debout, MacMurrough, sale fainéant d’irlandais… »
Gisborne s’empare d’un pichet sur la table et s’approche d’un homme allongé sur la table.
Gisborne : «… la petite fête est finie. »
Gisborne jette le contenu du pichet au visage de l’irlandais, Tiernan. Celui-ci se relève en rouspétant.
Tiernan : « Oh, Gisborne, j’étais si bien avant votre arrivée. »
Une jeune femme apparait de dessous les couvertures à côté de Tiernan.
Tiernan, regardant la jeune femme : « Et même mieux que bien. »
Gisborne : « Le reste des hommes ne devrait pas tarder. Qu’est-ce que vous attendez ? »
Voyant que Tiernan ne bouge pas, il l’attrape violement par les pieds et il atterrit sur le banc.
Gisborne : « J’AI DIT DEBOUT ! »
Tiernan rit pendant que la jeune femme s’enfuit.
Tiernan : « J’ai l’impression que vous me cherchez depuis je suis arrivé… [Il se relève] Que diriez-vous de régler ça par un petit duel ? »
Il cherche son épée et la retire de son fourreau. Gisborne lui tourne le dos.
Tiernan : « Le premier qui touche… sans effusion de sang cela va sans dire. »
Gisborne sort rapidement son épée et lui fait face. Tiernan attaque le premier. Gisborne pare les coups sans difficultés.
Tiernan, pointant son arme vers Gisborne : « POUR LA CAUSE !... [Il rit] L’Irlande aux irlandais… [S’inclinant] gouverné par un roi irlandais. Le diable soit vos lois anglaises. »
Gisborne, attaquant Tiernan : « Ma mère était française ! »
Tiernan pare les attaques de Gisborne et les évite en montant sur la table. Gisborne frappe alors sur la table mais Tiernan était déjà redescendu.
Tiernan : « Oh. Oh. Oh J’espère que les soldats promis se battent un peu mieux que vous !... Vu le prix que vous en demandez ! »
Gisborne attaque de nouveau Tiernan qui pare et évite les coups puis l’irlandais contre-attaque. Mais Gisborne réussit à le coincé contre lui par un bras et lui touche la poitrine avec son épée.
Gisborne : « Le premier qui touche l’autre, c’est ça ? »
Tiernan sourit puis : « Ouais mais vous êtes déjà mort ! »
Gisborne baisse les yeux et voit qu’il l’a déjà touché au ventre avec sa dague. Gisborne lâche Tiernan.
Le shérif, depuis la mezzanine : « Tiens. Tiens. Tiens. Gisborne a rencontré son maître. J’aime beaucoup votre style MacMurrough… Très sournois. Comment va la tête ? »
Tiernan : « Comme si cent forgerons avaient battu l’enclume derrière mes paupières…. Hein. Hein. Hein. Ce fut une très longue nuit. »
Le shérif : « En effet, oui… Mettez-vous à l’aise, je vous en prie… [Lui faisant signe] Gisborne. »
Gisborne s’avance vers l’escalier tandis que Tiernan ricane sous l’œil méprisant du shérif.
FORÊT DE SERWOOD
Une voix d’homme : « Avancez ! Avancez ! Plus vite ! »
Des soldats escortent des villageois enchaînés entre eux.
Une voix d’homme : « Restez en rang. »
Mais, caché derrière un arbre, Robin les espionne.
Une voix d’homme : « Allez plus vite ! »
Robin rejoint la bande, caché derrière un remblai.
Kate : « On attaque maintenant, n’est-ce pas ? »
Much : « Non ! On attend son signal. »
Allan : « Elle a raison. C’est maintenant notre chance ! »
Tuck : « Tu confonds impulsivité et loyauté. »
Robin, levant la main : « Taisez-vous et attendez ! »
Petit Jean : « Robin ? »
Robin, se retournant : « Oui, Jean ?... Qu’est-ce qui se passe ? »
Petit Jean, regardant par-dessus le remblai : « Des ennuis ! »
Sans attendre les ordres, Kate s’élance vers le convoi.
Allan : « Hé ! »
Il se lance à sa poursuite.
Allan à Kate : « Arrête ! »
Robin : « Kate ! Reviens ! »
Tuck : « Où est-ce qu’elle va ? »
Toute la troupe la suit.
Much : « Kate ! »
La jeune femme attrape un soldat sur son cheval et le balance à terre et lui prend son épée. Les autres hors-la-loi s’en prennent alors aux autres soldats pour couvrir Kate. Tuck tente d’ouvrir le cadenas retenant les villageois enchainés.
Kate, arrivant près de son frère : « Tu vas bien ? »
Le jeune homme hocha la tête.
Robin : « Dépêche-toi, Tuck !... Kate, tu nous as mis en danger. C’était de la folie ! »
Kate : « Il fallait que je sauve mon frère ! »
Tuck, forçant le cadenas : « Encore un instant ! »
Matthew : « T’aurais pas dû risquer ta vie. C’était dangereux. »
Kate, avec fierté : « J’ai amené de l’aide. C’est Robin des bois ! »
Petit Jean fait le guet et aperçoit un groupe d’hommes s’agenouiller dans le sous-bois près d’eux. Il s’agit de mercenaires irlandais emmené par leur chef, Finn.
Finn, se relevant : « Maintenant ! »
Les hommes fondent sur les hors-la-loi en hurlant : « MAINTENANNNNT !!!!! »
Petit Jean : « ATTENTION !!!! »
Tuck et Robin arrivent à libérer les villageois.
Robin : « Tous avec mes hommes dans la forêt ! »
Kate, tirant son frère : « Viens ! Dépêche-toi ! »
Mais Matthew, se défaisant de sa sœur, à Robin : « Je vous suis ! »
Tuck attrape Kate et la tire vers la forêt.
Robin aux villageois : « Tous dans la forêt ! »
Mais les mercenaires déferlent sur eux et leur barrent le chemin. Robin et les villageois sont coupés des autres hors-la-loi.
Kate : « MATTHEW ! »
Tuck : « ROBIN ! »
Les mercenaires regroupent les villageois.
Robin à Matthew : « Cache-toi !... Derrière-moi ! »
Finn : « Ecoutez-moi tous ! Vous m’appartenez à présent. Si vous vous battez pour ma cause, vous avez peut-être une chance de revoir un jour vos foyers. Trahissez-moi et vous êtes morts !... [A ses hommes] Heureusement qu’on est venu à leur rencontre, mes amis. Le shérif et ses hommes n’ont pas été capables de protéger mon… investissement. Vous avez bien travaillé. A présent… mettons-nous en route ! »
Matthew enlève sa veste et la donne à Robin
Matthew : « Tenez. Mettez-ça ! Il faut pas qu’on vous reconnaisse. »
Robin, enfilant la veste : « Merci. »
Les hors-la-loi marchent dans la forêt, Petit Jean en tête…
Tuck à Kate : « A cause de toi, ils ont eu Robin ! Tu croyais vraiment que t’allais sauver ton frère toute seule ? »
Il dépasse Kate.
Allan : « Ça va. C’est ma faute à moi aussi. Je l’ai suivie trop vite. »
Much : « C’était qui ces hommes grimés ? Ils ont surgi de nulle part. »
Allan et Much dépassent Kate et rejoignent Tuck et Petit Jean. Kate se fait très discrète et ne réplique pas.
Tuck : « Des celtes. Des guerriers. Leur technique de combat est basée sur la surprise et la force. S’ils sont avec le shérif, il nous faut un plan à toute épreuve. »
Allan, souriant : « Euh… Attends, Tuck. Qui t’a nommé chef ? »
Il s’arrête et se tourne vers Tuck. Petit Jean lève les yeux au ciel.
Tuck : « Il en faut bien un en l’absence de Robin. »
Allan : « Ouais mais pourquoi ce serait toi ? »
Tuck : « Ça peut pas être toi après ton intervention stupide. »
Petit Jean : « Ça suffit ! Où est passé la fille ? »
Allan, Much et Tuck se retournent.
Les hors-la-loi, mécontent : « Oooh ! »
Tuck : « Retrouvons-là avant qu’elle se mette en danger et Robin avec. »
Much : « Oh ! »
Les hors-la-loi font demi-tour et partent à la recherche de Kate.
CHÂTEAU DE NOTTINGHAM
Le shérif s’entretient avec Finn. Tiernan se tient un peu à l’écart, un verre à la main.
Finn : « Je ne sais pas qui a attaqué vos troupes mais ils savaient ce qu’il faisait. Un peu plus et ils libéraient mes conscrits. »
Le shérif : « Hum ! Robin des bois. Un bien agaçant petit moustique. Bzz, bzz, bzz… [Il rit] Vous l’avez brillamment mis en déroute, bravo. »
Tiernan se joint à eux.
Le shérif : « Où est l’argent que vous me devez ? »
Tiernan : « Au moins, les hommes ont fait de l’exercice. Comme ça, j’aurais pas à les entraîner aujourd’hui. »
Finn : « Pourtant, c’est ton travail, petit frère. Les hommes te voient en meneur et toi, tu passes ton temps à jouer et à boire. »
Tiernan : « Ouais. Ouais. Que veux-tu ? [Sarcastique] Comme ça, il garde leur appétit pour la cause… [Il sourit et lève son verre] Au prochain roi d’Irlande… mon frère ! »
Finn attrape violemment son frère par l’épaule.
Finn, mécontent : « Je t’interdis de parler de la cause aussi légèrement. »
Le shérif : « Allons messieurs. »
Finn, rejetant son frère : « C’est une mission sacrée ! »
Le shérif : « S’il vous plaît, messieurs. Ce n’est ni l’heure ni l’endroit. Chut... [Il se tourne vers Finn] Mon argent ? Vous avez vos soldats. »
Finn, de dos : « Vous jouez un jeu dangereux, n’est-ce pas, shérif ? Fournir des troupes aux ennemis du Prince Jean. »
Le shérif ricane puis soupire.
Le shérif : « Je sais tout… sur vous, messieurs. Vous n’avez aucun allié. Ceci est votre dernière chance de vous emparer du pouvoir en Irlande et vous le savez. Donc… Scellons-nous cet accord ? Oui ou non ? »
Finn : « Nous échangerons les hommes contre l’argent une fois en sécurité sur la côte comme prévu. Certainement pas avant. »
Le shérif rit jaune.
DANS LA GALERIE DU CHATEAU DE NOTTINGHAM
Le shérif conduit Gisborne dans la galerie à droite en sortant du château.
Le shérif, mécontent : « Je veux que ces deux bouffons déguerpissent avant qu’on sache qu’ils sont ici. »
Gisborne : « Vous avez peur que le Prince Jean apprenne que vous aidez ses ennemis ? »
Le shérif se retourne subitement et place sa dague sous la gorge de Gisborne.
Le shérif : « Comment l’apprendrait-il ? Hum ?... [Mécontent]… Le Prince Jean aura l’argent pour son fond de soutien, c’est son dû. D’où il vient n’a pas la moindre importance ! »
Gisborne, nullement impressionné : « Vous essayez de me faire peur ? Regardez-vous… Vos projets ne sont que ruines. Les chevaliers noirs ne sont plus et vous devez acheter l’affection d’un prince qui préfèrerait vous voir mort… [Il s’écarte du shérif] Pourquoi devrais-je vous craindre ? »
Il s’en va.
Le shérif, mécontent : « Parce que… »
Il se retourne et lance la dague en direction de Gisborne qui se plante dans la porte que ce dernier s’apprêtait à ouvrir. Gisborne se retourne vers le shérif.
Le shérif : «… JE SUIS LE SHERIF DE NOTTINGHAM ! »
DANS LA COUR DU CHÂTEAU DE NOTTINGHAM
Les hommes capturés sont rassemblés dans la cour. Des barrières en bois ont été installées sur les côtés ouest et nord et des gardes sont alignés au bas des marches du perron. La herse est baissée et les portes sont fermées.
Matthew : « Vous auriez dû fuir quand vous le pouviez ! »
Robin : « Si je m’évade, c’est avec vous tous. »
Matthew : « Il y a des hommes de tous les villages à cinquante kilomètres à la ronde. Vous nous sauverez jamais tous. »
Robin sourit puis lui montre une tige de fer : « Tu oublies que j’ai toujours ceci. [Matthew rit légèrement] Approche. »
Robin, crochetant les chaînes de Matthew : « Voilà… [Aux hommes qui les entourent] J’en vois parmi vous de Locksley. Vous me connaissez. Les autres, vous savez qui j’suis. On n’aura qu’une chance de s’évader. Y faut qu’on soit prêt à la saisir. [Les hommes acquiescent] Pour vos villages et pour vos familles, êtes-vous prêts à vous battre à mes côtés ? »
Matthew, fier : « Ouais ! »
Tous les hommes acquiescent en silence.
DANS LA VILLE DE NOTTINGHAM
Par une fenêtre donnant sur la rue menant au château, Much, Tuck, Allan et Petit Jean surveillent les allées et venues.
Much : « La voilà. »
Ils repèrent Kate marchant derrière un groupe de servantes allant au château.
Much : « Elle va essayer d’entrer avec les servantes. »
Un garde : « Bonjour, mesdemoiselles… Vous êtes les premières aujourd’hui… Allez-y entrez ! »
Much : « Oh ! Elle a réussi. »
Kate entre dans la cour du château.
Much : « Oh, elle est incroyable ! »
Tuck : « Les gardes sont trop nombreux. »
Petit Jean : « Donc on leur tendra un piège dans la forêt. »
Tuck : « Pour rejoindre la côte, faut qu’ils passent par la ravine. C’est le meilleur endroit pour une attaque. »
Petit Jean s’en va.
Much, se tournant vers Tuck : « Je veux pas laisser Robin. »
Allan, souriant : « Ou Kate ? »
Much, sincèrement : « Ou Kate. »
Tuck : « Tu peux rester Much mais espère pas qu’on revienne te chercher. »
Tuck va rejoindre Petit Jean.
Allan, donnant un coup de coude à Much : « Tu viens ? »
Much à Allan : « Vas-y... Va ! »
Allan s’en va à son tour pendant que Much passe sa tête à travers les barreaux de la fenêtre pour surveiller l’entrée du château.
DANS LE CORRIDOR EXTERIEUR NORD DU CHÂTEAU DE NOTTINGHAM
Gisborne marche dans le corridor et croise les servantes qui descendent les marches. Mais le visage de la dernière fille ne lui est pas étranger.
Gisborne : « TOI !... »
Kate se retourne vers lui. Effrayé, elle tente de s’enfuir.
Gisborne à ses hommes : «… Emparez-vous d’elle ! »
Un soldat : « Pas si vite ! »
Deux gardes la rattrapent puis l’amènent devant Gisborne.
Gisborne : « Tu commences à devenir une vraie plaie. »
Kate, provoquante : « Faites de moi ce que vous voulez. J’ai pas peur de vous. »
Gisborne : « Vraiment ? Et pour ton précieux petit frère ?... [Aux gardes] Trouvez son frère. Pendez-le ! »
Kate : « Vous n’avez pas le droit ! »
Gisborne : « J’ai tous les droits… [Aux gardes] Assurez-vous qu’elle assiste au spectacle ! »
Il fait demi-tour et s’en va.
Kate : « Pitié, messire. Il n’a rien fait de mal… Les hommes que vous avez enrôlés, je sais quelque chose sur eux ! »
Gisborne s’arrête puis se tourne vers elle.
Kate : « Il n’y a pas que des villageois. »
Gisborne revient lentement vers elle.
Gisborne : « Parle. »
Kate : « Vous laisserez partir mon frère ? »
Gisborne, agacé : « Tu n’es pas en position de marchander. Dis-moi ce que tu sais sur eux ! »
Kate, contrainte : « Parmi eux, il y a… il y a Robin des bois. »
DANS LA COUR DU CHÂTEAU DE NOTTINGHAM
Tous les prisonniers sont libérés de leurs chaînes mais ils les gardent avec eux afin de tromper les gardes. Robin leur explique son plan.
Robin : « La première ligne avec moi. On retarde les gardes. »
Un villageois : « Oui, les gardes. »
Robin : « La deuxième ligne s’attaque aux grilles… »
Un villageois : « D’accord. »
Robin : «… Utilisez vos chaînes et tout ce qui peut vous servir d’armes. Mais attendez mon signal… Bonne chance. »
Finn et Tiernan arrive sur le perron et descendent quelques marches en regardant les villageois.
Tiernan : « Je trouve qu’ils n’ont aucune allure. »
Finn : « Et pourtant je te les confie, Tiernan. A toi de les former et de les mener au combat. »
Tiernan : « Tu me demandes de faire des soldats de ces paysans ?... Non »
Gisborne, furieux, arrive sur le perron. Deux soldats le suivent en tenant Kate fermement.
Gisborne : « Sergent ! Je veux plus de gardes toute de suite ! »
Il dégaine son épée et la pointe vers les villageois.
Gisborne : « ROBIN DES BOIS ! »
Les villageois se préparent à combattre.
Robin : « Allez… En position ! A L’ATTAQUE ! »
Les villageois attaquent les gardes, en utilisant leurs chaînes pour les étouffer ou les frapper. Robin met au tapis plusieurs des gardes.
Finn, admirant le combat, à Tiernan : « Ils n’ont pas d’armes et, regarde, ils se battent comme des lions pour cet homme. »
Gisborne : « Sécurisez les grilles. »
Descendant les marches, Gisborne repère Robin dans la mêlée. Il attrape Kate par le bras et la menace avec son épée.
Gisborne : « Robin ! »
Robin : « Attendez ! Attendez ! Stop ! Stop ! »
Les villageois cessent le combat.
Gisborne : « Encore un geste et je tue la fille. »
Matthew aperçoit Kate, prisonnière de Gisborne et s’élance vers elle.
Matthew, courant : « Kate ! »
Robin, tentant de l’en empêcher : « Fais pas ça ! NON ! »
Mais un garde lui donne un coup de poing dans l’estomac. Matthew ramasse une épée.
Kate : « Non, Matthew ! »
Mais Matthew attaque Gisborne qui dévie facilement la lame du jeune homme. Puis Gisborne transperce froidement Matthew avec son épée.
Kate, se défaisant de Gisborne : « Matthew, non ! Matthew ! »
Pliant en deux, Matthew s’effondre. Kate le prend par les épaules.
Kate, suppliant : « Non. Dis-moi tu n’as rien ! Laisse-moi regarder ! »
Impuissant, Robin regarde le jeune homme au sol.
Gisborne : « Rends-toi. Inutile de sacrifier d’autres vies. »
Kate : « Je vais t’aider. Ça va aller, Matthew. »
Robin lève les bras en l’air et se rend. Matthew est couché sur le sol et tient la main de sa sœur qui lui surélève la tête pour qu’il puisse la voir.
Matthew : « Kate. »
Kate : « Oui, je suis là. Je suis là, Matthew. Je suis là. Tu n’es pas seul. »
Elle se tourne vers Gisborne.
Kate, suppliant : « Je ferais tout ce que vous voulez, tout ce que vous voulez mais je vous en prie aidez-le, aidez-le… »
Indifférent à ce qui se passe à ses pieds, Gisborne fixe Robin. Ce dernier, impuissant et furieux, regarde Kate et Matthew.
Kate : « Bouge pas. Bouge pas. Je vais te ramener chez nous, à la maison. Ça va aller. Ça va aller. Je te le promets que ça ira. »
Matthew, peinant à parler : « Trouve un meilleur endroit et prend soin de notre famille et je te passe le relais. »
Kate : « Non. Non. Non. »
Le jeune homme rend son dernier soupir.
Kate : « Matthew… Matthew… Matthew. NON ! NON ! »
Elle fond en larmes.
Robin, le fusillant du regard : « Tu paieras pour ça, Gisborne. »
Gisborne : « Faite sortir la fille du château. »
Deux gardes s’emparent de Kate.
Le garde : « Allez viens ! »
Kate, effondrée : « NON ! NON ! NON ! »
Gisborne, pointant son épée vers Robin : « Dis tes prières, hors-la-loi ! »
Le shérif : « GISBORNE ! »
Gisborne tourne la tête vers la galerie où se tient le shérif.
Le shérif : « Si vous bougez, Gisborne, vous êtes mort. »
Gisborne, furieux : « JE VEUX VOIR COULER SON SANG ! »
Le shérif fait un signe aux soldats qui s’emparent de Gisborne.
Le shérif : « Ne soyez pas aussi égoïste. »
Gisborne : « Lâchez-moi ! Il doit mourir maintenant ! »
Le shérif : « Voyons. Voyons. Ne me dites pas que vous ne voulez pas assister à la longue et abominable fin de Robin des bois, hum ? »
VILLE DE NOTTINGHAM
Kate est jetée de la cour du château. Encore sous le choc, elle reste assise par terre, devant les portes fermées du château, à pleurer la mort de son frère. Much, caché à proximité, la rejoint.
Much : « Debout. Debout. Lève-toi ! »
Il l’aide à se remettre sur ses pieds et l’emmène à l’abri des regards.
Much : « Kate. Kate. C’est moi. Qu’est-ce qui s’est passé ? »
Incapable de prononcer un seul mot, elle se jette dans ses bras et pleure à chaudes larmes.
DANS LE COFFRE-FORT DU CHÂTEAU DE NOTTINGHAM
Le shérif marche dans la pièce. Robin, tête baissée, dos à la porte, est enchaîné au milieu de la pièce. Ses poignets sont attachés à une chaîne qu’il porte à la ceinture ainsi qu’à deux chaînes fixées aux murs opposés. Finn et Tiernan attendent à l’extérieur de la pièce. Gisborne est près de l’entrée, derrière Robin.
Le shérif : « Ceci est la chambre forte… Il n’y a qu’une porte… en chêne massif. Trois verrous. Aucune fenêtre… Juste… de gros blocs de pierre. »
Robin : « J’adore les défis. »
Le shérif ricane.
Gisborne, derrière Robin : « C’est la dernière pièce que tu verras… [Il s’approche par derrière] Tu aurais dû me tuer quand tu en as eu l’occasion… [Tout bas] Je veux te voir souffrir avant que tu meures. »
Robin : « Souffrir comme tu souffres, Gisborne ?... Tu pourrais bien me tuer cent fois ou plus mais la douleur que tu ressens… la haine, le dégoût de toi-même… Ça, ça ne partira jamais, crois-moi. »
Gisborne feint de partir mais subitement, frappe Robin sur le côté, avant de quitter la pièce.
Robin : « Tu me haïras jamais autant que tu te hais ! »
Furieux, Gisborne se retourne en dégainant son épée.
Le shérif, nonchalamment : « Oh ! Rangez-moi ça !... Apprenez donc à prendre votre temps, hum ? J’ai parfois l’impression que vous n’appréciez pas la poésie de la douleur. Une valeur que visiblement Robin des bois connaît, lui. »
Gisborne rengaine son épée et quitte la pièce avec le shérif. Ils passent devant Finn qui semble intéresser par le sort de Robin. Il le regarde jusqu’à ce que le garde referme la porte.
Le shérif à Gisborne : « Bien… Que pensez-vous de la mort par mille entailles ? C’est une invention sarrasine assez perverse. »
Gisborne : « Tant qu’il meure, ça me va ! »
Une fois, seul, Robin tire sur ses chaînes, en vain. Mais il ne resta pas seul bien longtemps. La porte de sa prison s’ouvre. Finn entre mais reste derrière Robin.
Finn au garde : « Laisse-nous. »
Le garde referme la porte.
Robin : « Un visiteur !... Tu m’en voudras pas si je te serre pas la main. »
Finn sourit.
Finn : « On m’a dit qu’autrefois tu faisais partie de la noblesse ?... que tu avais renoncé à ton titre, perdu tes terres, perdu ta fortune. »
Robin : « Le peuple a enduré de pires épreuves. »
Finn : « On m’a dit aussi que tu avais perdu la femme que tu aimais ? »
Finn s’approche sur le côté. Robin ricane.
Robin, tournant la tête vers lui : « Pourquoi est-ce que tu viens me voir... l’irlandais ? »
Finn : « Nous sommes pareils, toi et moi. Nous nous battons pour une cause… [Robin crache par terre] Mais toi, Robin, tu inspires les hommes. Je l’ai vu de mes yeux, tout à l’heure. Tu vois… mon peuple… eh bien… mon peuple est tout aussi opprimé par ce Prince Jean que ton peuple, et pourtant il refuse de se soulever à l’appel de Finn Mac MacMurrough. »
Robin : « Et donc tu veux un coup de main ? »
Finn : « Je veux que tu joignes tes forces aux miennes. Nous pouvons apprendre l’un de l’autre. Tous les deux, nous pouvons écraser ce Prince Jean, le shérif et tous ses semblables. Je t’aiderai à libérer l’Angleterre, si u m’aides à libérer l’Irlande. Nous pourrions tous deux être roi. Alors ? Qu’est-ce que tu dis de tout ça ? »
Robin, approchant son visage de celui de Finn et fermement : « L’Angleterre a déjà un roi ! »
Puis il donne un coup de coude dans l’estomac, lui vole la boucle de sa ceinture avant de passer ses chaînes autour du cou de Finn pour l’étrangler.
Robin, serrant Finn : « Richard. Son nom, c’est Richard. »
Finn, avec difficulté : « Il me suffirait de crier. Il y a tout un bataillon dehors. »
Rageusement, Robin libère Finn qui se frotte le cou.
Finn : « Tu devrais réfléchir à ce que je t’ai dit. Peut-être que tu ne veux pas de couronne mais… un pays où règne justice et égalité. Si c’est ça que tu cherches… [Il frappe à la porte puis se rapproche de Robin] je suis peut-être la seule chance qu’il te reste. »
Finn quitte la pièce. La porte se referme. Robin soupire de soulagement et sort la boucle de la ceinture de Finn qu’il avait caché dans sa manche.
Robin, ricanant : « Merci beaucoup pour ton aide. »
Il commence à forcer le cadenas de ses chaînes.
SHERWOOD
Kate et Much retrouvent le reste des hors-la-loi sur les lieux de leur dernière embuscade, là où la batterie d’arcs a été installée.
Much : « Ils ont essayé de s’échapper. C’est là que son frère a été tué, et après l’enfer est tombé sur eux. Gisborne a appris que Robin était avec eux et le voilà enfermé au château, sous bonne garde. »
Petit Jean : « Bien… [Il prend son bâton et s’éloigne] Allons à Nottingham. »
Much, Tuck et Allan suivent Petit Jean.
Much à Kate : « Je… Euh… On revient bientôt. »
Kate : « Vous abandonnez les autres hommes. Ils partent en Irlande aujourd’hui. »
Tuck, se tournant vers Kate : « C’est Robin notre priorité. »
Kate : « Si on perd toute une génération d’hommes, ça tuera les villages à des kilomètres à la ronde… Vous placez la vie d’un homme au dessus de ça ? »
Tuck, revenant vers la jeune femme : « Kate, des villages meurent tous les jours. La seule chose qui reste au peuple, c’est un peu d’espoir nommé Robin des bois. Il est plus important que n’importe qui. C’est un symbole. Le peuple peut croire en ce qu’il est. »
Tuck se retourne et s’éloigne.
Kate : « C’est moi qui ai livré Robin à Gisborne. »
Tous les hors-la-loi s’arrêtent et se retournent.
Allan : « T’as fait quoi ? »
Much : « Tu me l’avais pas dit, ça ? »
Kate : « J’hésiterais pas à le refaire… Pour sauver la vie de mon frère. C’était pas quelqu’un d’important. C’était un jeune homme qui voulait juste… fonder une famille et mener une vie honnête. Eh bien moi, je croyais en lui… et maintenant il est mort… Et vous, vous prétendez… que votre cher Robin des bois… est plus important que sa vie à lui... Vous me dégoutez tous. »
Elle s’en va. Much fait un pas vers elle en soupirant mais Tuck, secouant la tête, met sa main sur sa poitrine pour l’arrêter. Petit Jean et Allan reprennent leur route.
DANS LE COFFRE-FORT DU CHÂTEAU DE NOTTINGHAM
Robin force le cadenas et réussit à l’ouvrir. Il se débarrasse de ses chaînes aux poignets. Il s’agenouille pour enlever les chaînes qu’il a aux pieds. Il libère son pied gauche et s’attaque au pied droit lorsqu’il voit une souris sortir d’un trou. Il rampe jusqu’à elle mais sa chaîne au pied le retient.
Robin : « Comment ça va, mon p’tit gars ? [Il caresse la souris] Dis-moi par où est-ce que tu es passé ? »
Il tire sur sa chaîne pour se rapprocher du mur. Il commence à gratter un joint qui unit deux blocs de pierre.
Robin : « Grâce à toi, j’ai peut-être trouvé une issue. »
Il se met à gratter les joints autour d’un bloc afin d’arriver à le desceller pour pouvoir sortir.
DANS UN COULOIR DU CHÂTEAU DE NOTTINGHAM
Un groupe de quatre soldats passent à côté de Finn et Tiernan. Une fois passée, les deux irlandais reprennent leur discussion.
Tiernan : « Tu veux bien me répéter ça. Tu veux qu’on fasse quoi ? »
Finn : « Je veux qu’on aide Robin des bois à s’évader. »
Tiernan ricane puis : « Dis-moi que toute cette atmosphère anglaise t’a rendu fou parce que tu rêves, là ! »
Finn, à voix basse : « Tiernan, pour une fois dans ta vie, cesse de rechercher la facilité et même si elle te dérange, vois les choses en face… [Il met sa main sur l’épaule de son frère] Ce Robin des bois n’est pas un hors-la-loi ordinaire. Il est comme nous. Il lutte contre un tyran, le shérif. »
Finn s’écarte et passe derrière son frère.
Tiernan, se retournant et abasourdi : « C’est toi qui m’a dit de venir le trouver !... On ne savait plus vers qui se tourner ! »
Finn : « oui, eh ben maintenant on sait ! On a Robin des bois. Écoute… avec quelqu’un comme lui à nos côtés nul doute que le peuple irlandais se dressera et se battra. Je pourrais le parier. »
Mais Tiernan ne semble pas convaincu.
Finn : « Tu as perdu le feu sacré, petit frère. Je doute même que tu l’aies eu un jour… [Piqué au vif, Tiernan lui fait face] Je peux compter sur toi ? »
Mais Tiernan le fixe sans répondre puis fait demi-tour et s’en va.
Finn : « Tiernan ! »
DANS LE COFFRE-FORT DU CHÂTEAU DE NOTTINGHAM
Robin réussit à retirer un bloc du mur. Il creuse alors avec ses mains puis s’arrête. Découragé, il soupire. Il regarde la souris qui le fixe.
Robin : « J’aurais jamais pu passer par là de toute façon… Un petit effort, Robin, allez. Réfléchis ! »
Il regarde vers la porte et voit son pied, toujours retenu, par la chaîne. Il prend alors le bloc de pierre qu’il a descellé du mur, retire la veste de Matthew et place la pierre au centre de l’habit.
Robin, regardant le plafond : « Je vous en prie, Seigneur, aidez-moi. »
Il enveloppe la pierre avec la veste puis regarde la souris.
Robin : « T’es prêt ? Allez, c’est parti ! »
Il frappe la chaîne avec la pierre puis regarde en direction de la porte pour voir si les gardes l’avaient entendu. Il frappe à nouveau la chaîne puis une seconde fois. Il vérifie les maillons.
Robin : « Ça y est ! Délivré. »
Il retire les chaînes de ses chevilles.
DANS LE HALL D’ENTREE DU COFFRE-FORT
Finn cache une lanterne fumante au pied d’un pilier. Il tousse à cause de la fumée qu’elle dégage et essaie de la propager avantage.
FINN : « AU FEU ! VITE DE L’EAU ! AU FEU ! »
Il s’approche de l’entrée du coffre-fort.
Finn, au soldat gardant le coffre-fort : « Toi, là. Fais sortir le prisonnier de son cachot. »
Un garde : « Ouvrez la porte ! »
Le shérif arrive tranquillement sur les lieux.
Le shérif : « Non, non, non, non, non… »
Surpris, Finn se retourne.
Le shérif : «… J’ai peur que vous ayez abusé de vos privilèges dans mon château, mon ami…Une vieille ruse… [Il feint de tousser] le coup de l’incendie. Astucieux, d’ailleurs. »
Tiernan apparaît au côté du shérif.
Finn : « Tiernan. »
Tiernan s’avance vers son frère.
Tiernan, en souriant : « Je suis désolé, mon frère. Le shérif m’a fait remarquer que le problème ne résidait pas dans notre cause... »
Le shérif, l’interrompant : « Non, c’est un effort tout à fait louable. »
Tiernan : «… mais dans l’homme qui l’incarne. »
Finn : « Tu n’es qu’un pauvre idiot. »
Tiernan : « Je me suis fait un allié en la personne du shérif. »
Le shérif : « Hum, oui. En échange d’une faveur tout à fait, oh insignifiante, euh, le comté de Gal-way il me semble. »
Finn : « Tu n’es pas capable de mener une armée encore moins une nation. »
Le shérif et Tiernan ricanent.
Tiernan : « Ça, c’est toi qui le dit ! »
Il crache par terre et fixe durement son frère.
Tiernan : « Les hommes sont avec moi… [Il s’approche de son frère] Je n’ai pas eu grand mal à les convaincre parce que tout ce que tu leur proposais c’était une mort glorieuse au nom de ta cause ! »
Finn s’en prend à son frère mais deux soldats séparent les deux hommes.
Tiernan : « Quand je serai devenu roi, ils seront bien récompensés. »
Tiernan donne une petite tape amicale sur la poitrine de son frère puis fait demi-tour et s’en va. Les gardes font reculer Finn jusqu’à la porte du coffre-fort.
Finn : « TU M’ABANDONNES ICI ? »
Tiernan s’arrête et se retourne. Les gardes ouvrent la porte et forcent Finn à entrer.
Finn : « TIERNAN ! JE SUIS TON FRERE ! JE SUIS TON ROI ! »
Le shérif : « Enfermez-le là-dedans et enchaînez-le avec Robin. Ils mourront ensemble. »
Finn : « TIERNAN ! »
DANS LE COFFRE-FORT
Finn est emmené de force par deux soldats. Robin est à sa place, enchaîné, au milieu de la pièce.
Finn : « TIERNAN ! REVIENS IMMEDIATEMENT… ET VIENS M’AFFRONTER EN FACE ! »
Robin : « Économise ta salive. »
Les gardes referment la porte après avoir attaché Finn au mur.
Finn : « Mon jeune frère, si égoïste et si cupide… Bientôt, il sera fatigué de ce nouveau jeu mais… il aura gâché notre dernière chance de libérer l’Irlande. »
Il tire sur ses chaînes. Robin tourne la tête vers lui.
Finn : « J’ai fait une erreur en venant ici. Notre cause appartient à notre peuple. Le tien… Le tien a suffisamment d’ennuis avec… ce misérable shérif. »
Robin : « On pourrait peut-être essayer de s’allier ? »
Robin laisse tomber ses chaînes sur le sol.
Finn : « Comment tu as fait ? »
Robin, lui montrant la boucle de sa ceinture : « Comme tu m’as aidé, je vais t’aider à mon tour. »
Robin s’attaque aux chaînes de Finn.
LOCKSLEY
Kate marche lentement jusqu’à sa maison où elle retrouve, sa mère, Rebecca travaillant à ses créations. Celle-ci lève les yeux et voit Kate arriver.
Rebecca, s’approchant de sa fille : « Kate ! »
Kate la rejoint.
Rebecca : « Kate, je me suis fait tellement de soucis pour vous deux. »
Mais Kate ne répond pas.
Rebecca, s’inquiétant de l’air grave de sa fille : « Matthew ? »
Kate secoue négativement la tête et retenant tant bien que mal ses larmes.
DANS LA MAISON DE REBECCA
Rebecca fait entrer sa fille la première puis ferme la porte.
Kate, pleurant : « Je te demande pardon. Robin des bois a essayé de sauver Matthew. »
Rebecca, pleurant : « J’espère qu’ils pendront Robin des bois au plus haut gibet de Nottingham. »
Kate : « C’est pas ça qui le ramera, tu sais. »
Rebecca : « Robin des bois est un hors-la-loi. Il sème la misère sur son passage. Les hommes du shérif vont revenir au village. Ils s’en prendront à d’autres pour l’exemple. »
Kate : « Mais c’est pas pour ça qu’on doit tout endurer en silence. »
Rebecca gifle Kate.
Rebecca : « Tais-toi ! Ce sont des paroles dangereuses. C’est ça qui a causé la mort de ton frère. »
DANS LA COUR DU CHÂTEAU DE NOTTINGHAM
Les prisonniers sont rassemblés dans la cour pour partir en Irlande.
Un garde : « Avancez ! Allez, plus vite que ça ! »
Sans se préoccuper de ce qui se passe derrière lui, dans la cour du château, Tiernan regarde en direction du château, se demandant ce que pouvait bien faire son frère en ce moment même.
Le shérif, arrivant sur le perron : « Voilà une journée splendide… [Il ralentit le pas lorsqu’il réalise que l’irlandais s’en va] pour une petite exécution. »
Tiernan : « La route est longue. Nous devons partir. »
Le shérif : « Oui mais… vous avez sûrement envie d’assister à l’exécution ? »
Tiernan : « Non. »
Le garde : « Allez ! Allez ! »
Le shérif : « Pourtant il s’agit de Robin des bois et de Finn. »
Tiernan, remontant vers le shérif : « Shérif… »
Un garde : « Plus vite ! Tas de bouseux ! Plus vite ! »
Tiernan : «… Je ne veux pas voir mon frère mourir. Nous partons sur le champ où je romps notre accord. »
Après réflexion, le shérif : « Comme vous voudrez. »
A LOCKSLEY, DANS LA MAISON DE REBECCA
Rebecca et Kate sont assises à une table près de la fenêtre.
Kate : « Tout est ma faute… Matthew est mort en voulant me sauver de Gisborne. »
Rebecca : « Quoi ? »
Kate : « J’ai voulu aider Matthew toute seule… J’ai pas réfléchi… S’il est mort, c’est ma faute. »
Rebecca : « Non. »
Kate : « Si j’avais pas été si stupide… »
Rebecca : « Non, c’est Robin des bois qui a tué ton frère avec ses sornettes. Vouloir se battre pour une vie meilleure. »
Kate : « Ne crois pas ça… Le peuple a foi en cet homme… Et Matthew aussi croyait en lui… C’est assez pour vouloir l’aider. »
Kate se lève.
Rebecca : « Où est-ce que tu vas ? Kate, Robin des bois est un criminel. »
Kate ne veut pas entendre ça. Elle se dirige vers la porte.
Rebecca : « Kate, écoute-moi ! Tu finiras comme ton frère ! »
Kate ouvre la porte et se tourne vers sa mère.
Kate : « Je fais pas ça pour Robin des bois. Je fais ça pour Matthew. »
Kate s’en va et referme la porte. Impuissante, Rebecca la laisse partir.
DANS LA COUR DU CHÂTEAU DE NOTTINGHAM
Gisborne rejoint le shérif sur les marches du perron.
Gisborne : « Je veux voir mourir Robin. »
Le shérif : « Je n’ai peut-être pas été assez clair. Pas d’argent tant qu’ils n’auront pas rejoint la côte. L’argent d’abord, Robin ensuite. »
Gisborne : « Je ferais comme je l’entends. Je vais le faire exécuter. Je vous rejoindrais avec sa tête. Vous pourrez la montrer au Prince Jean. »
Le shérif regarde les prisonniers passer devant lui en réfléchissant.
Le shérif : « Oui… Bonne idée. Le Prince Jean devrait apprécier. Il pourra l’exposer dans son cabinet aux trophées… [Il rit] Je vais peut-être vous y autoriser. [Mécontent] Mais si vous osez songer une fois encore à me défier… alors ce sera votre tête qui partira pour Londres. »
Le shérif se dirige vers sa monture. Gisborne sourit en le regardant monter sur son cheval.
Le shérif : « Partons ! »
Il fait avancer son cheval. Le shérif et Tiernan mènent alors les prisonniers à travers la ville.
DANS LE COFFRE-FORT DU CHÂTEAU DE NOTTINGHAM
La souris se promène tranquillement lorsque Finn l’aperçoit et recule.
Finn, avec dégout : « Un rat ! »
Il tente de l’écraser avec son pied.
Robin : « Finn, fiche-lui la paix ! »
Finn : « J’aime pas les rats ! »
Robin : « Aide-moi à dégager ce bloc. »
Finn, s’agenouillant près de Robin : « Ça à l’air plus facile à dire qu’à faire. »
Robin : « Ouais… On va très vite le savoir. »
Robin passe sa main le long de la jointure.
Robin : « Je sens comme un souffle d’air... Allez ! »
Les deux hommes se mettent au travail.
VILLE DE NOTTINGHAM : PORTE EST DU CHÂTEAU
Dans le coin d’une rue, Allan passe sa tête pour voir ce qu’il se passe à l’entrée du château : Les gardes referment la porte. Allan soupire tandis que Much se place devant lui, en fronçant les sourcils.
Allan : « A l’est, c’est impossible… Il y a beaucoup trop de gardes. »
Petit Jean : « C’est pareil à l’ouest. »
Much : « On prend d’assaut les remparts ? »
Allan : « Quoi ? »
Much : « Je plaisante ! »
Il regarde Tuck.
Much : « Je plaisante ! »
Petit Jean, regardant derrière Much : « Psst ! »
Les hors-la-loi se tournent vers l’endroit indiqué par Petit Jean et voit Kate au coin d’une rue. Lentement, Tuck s’approche d’elle, accompagné des autres hors-la-loi.
Kate : « Je sais que c’est ma faute si Robin a été capturé. Alors euh… Je viens vous aider à sauver les villageois, juste cette fois. Je veux pas que Matthew soit mort pour rien. »
Allan : « Bon, apparemment, c’est toi le chef, Tuck… »
Tuck se tourne vers lui.
Allan : «… Mais si c’était moi, je dirais qu’elle sait se battre. »
Much, secouant la tête : « Oui et elle est déjà entrée dans le château. »
Tuck regarde Petit Jean qui acquiesce.
Tuck, se tournant vers Kate : « Tu prends tes ordres auprès de moi. Essaie d’agir seule et on te laisse sur place. »
Kate acquiesce en silence. Tuck s’éloigne. Petit Jean le suit puis Allan et Much.
DANS UN COULOIR INTERIEUR DU CHÂTEAU DE NOTTINGHAM
Gisborne monte les escaliers menant au coffre-fort avec un soldat.
Gisborne : « Va t’assurer que le bourreau est prêt et fait sceller des chevaux. Nous rejoindrons le shérif dès que Robin des bois sera mort. »
LE COFFRE-FORT
Robin et Finn dégage une grosse pierre du mur. Ils passent alors leur tête dans le trou.
Robin : « Un conduit d’évacuation. C’est le chemin de la liberté. »
Finn : « Tu veux nous faire sortir par là ? »
Robin acquiesce de la tête.
Finn : « Ah non je regrette, c’est pas possible. »
Robin rit puis se retourne et va chercher une de ses chaînes.
DEVANT LE COFFRE-FORT
Gisborne arrive devant la porte.
Gisborne au soldat : « Ouvre la porte. »
Le garde pose sa hallebarde et commence à déverrouiller la porte. Gisborne, impatient, attend.
DANS LE COFFRE-FORT
Robin est descendu dans le conduit d’évacuation grâce à sa chaîne que Finn tient comme il peut à bout de bras.
DEVANT LE COFFRE-FORT
Le garde continue de déverrouiller la porte.
DANS LE COFFRE-FORT
FINN retient tant bien que mal la chaîne qui lui échappe de plus en plus des mains. Robin lâche la chaîne et tombe au niveau inférieur où commence un autre tunnel. Finn laisse tomber la chaîne.
DEVANT LE COFFRE-FORT
Le soldat est toujours entrain d’ouvrir la porte. Gisborne essaie de garder son calme.
DANS LE COFFRE-FORT
Finn entend qu’on essaie d’ouvrir la porte de leur prison. Il s’engouffre dans le conduit d’évacuation.
DEVANT LE COFFRE-FORT
Gisborne : « Dépêche-toi… DEPECHE-TOI INCAPABLE ! »
DANS LE COFFRE-FORT
Finn tombe en hurlant dans le conduit d’évacuation au moment où le garde ouvre la porte et Gisborne pénètre à l’intérieur. Gisborne dégaine son épée puis s’agenouille devant le trou.
Gisborne : « Ils se sont échappés !... [Pointant du doigt le garde] Toi, tu restes ici !... [Sortant du coffre] Les autres, fouillez le château ! Qu’on les trouve ! »
DANS LE TUNNEL
Robin et Finn rampe un tunnel extrêmement étroit.
Robin : « Finn… Je crois bien qu’on touche au but. »
Au bout du tunnel, ils aperçoivent une grille à travers de laquelle ils entrevoient le ciel. Robin rampe jusqu’à la grille pendant que Finn regarde derrière eux pour voir s’ils n’ont pas été suivis. Robin défonce la grille à coup de pied puis passe la tête en dehors.
Robin, grimaçant : « Finn ? »
Finn : « Quoi ? »
Robin : « On a un p’tit problème. »
Ils se trouvent à une hauteur vertigineuse. Ne pouvant pas sauter à terre, Robin tourne alors la tête vers le haut de la tour où une cage de fer pend au dessus du vide, juste sous les remparts.
Robin : « Donne-moi la chaîne. »
Finn, grommelant : « Pour quoi faire ? »
Robin : « Tais-toi et passe-moi la chaîne. »
Finn se relève et se cogne la tête. Il recule pour aller chercher la chaîne puis la donne ensuite à Robin qui la laisse glisser vers le sol jusqu’à il tienne l’autre bout.
Robin : « Tiens-moi par les pieds. »
Finn se couche sur les pieds de Robin pendant que ce dernier fait prendre de l’élan à la chaîne. Puis il la lance vers le haut. La chaîne vient s’enrouler autour du poteau qui supporte la cage. Puis Robin grimpe à la chaine à la force des bras. Finn se présente à son tour à la sortie. En apercevant le vide en dessous de lui, il se signe puis regarde vers le haut de la tour. Il commence lui-aussi à grimper. Robin grimpe sur la cage puis atteint les remparts. Un garde arrive pour l’arrêter. Il le frappe avec ses pieds puis court sur le chemin de ronde, grimpe à l’échelle qui mène à la tour de garde. Pendant ce temps, Finn a atteint les remparts et se bat à l’épée contre le garde que Robin avait mis à terre. Il le transperce avec son épée. Robin arrive en haut de la tour de garde, coiffée d’un auvent rouge. Le soldat de garde veut lui trancher la tête. Robin se baisse et balance le garde dans le vide.
Sur la place devant le château, Much entend les hurlements du garde qui tombe dans le vide.
Much : « C’EST ROBIN ! »
Les deux gardes qui surveillaient l’entrée se tournent vers lui en dégainant leurs épées.
Petit Jean : « Much !... »
Un des soldats : « Gardes ! »
Petit Jean : «… Filons ! »
Dans la cour du château, d’autres soldats arrivent, accompagné de Gisborne qui, ayant entendu les cris du soldat, aperçoit Robin en haut de la tour.
Gisborne : « LA-HAUT ! RAMENEZ-LES-MOI ! »
Ils retournent dans le château.
Sur la place devant le château, Much et Petit Jean mettent hors d’état de nuire les deux gardes qui s’en prennent à eux.
Gisborne rentre dans le château.
En haut de la tour, Robin brise un drapeau en deux.
Gisborne fonce dans les escaliers.
Robin essaie de casser les poteaux qui soutiennent l’auvent.
Gisborne et ses hommes grimpent les escaliers en courant.
Robin à Finn : « Aide-moi. »
Finn soutient le morceau de bois au milieu de l’auvent.
Robin : « Comme ça. »
Robin met une pièce de bois en travers et l’attache avec une corde.
Finn : « T’es sûr que c’est une bonne idée ? »
Robin, souriant : « En tout cas, je l’espère ! »
Essoufflé, Gisborne continue de grimper les marches de l’escalier.
Robin et Finn se cramponnent à l’armature en bois de l’auvent et se tiennent debout sur les créneaux de la tour.
Robin : « Tu es prêt ? »
Finn, regardant en bas, acquiesce de la tête.
Robin, s’élançant : « Allons-y ! »
Les deux hommes se jettent dans le vide au moment où Gisborne et ses hommes arrivent sur les remparts. Ils assistent, impuissant, au vol des deux prisonniers.
Gisborne : « NOOOOOOOOOOON ! ROBIIIIIIIIIIIIIIIIN ! »
Finn : « Hey ! Robin ? On vole ! »
Robin rit aux éclats. Finn se joint à lui.
Depuis la place, le reste de la bande assiste, ébahi, à leur évasion. L’auvent ralentit la chute des deux hommes et leur permet même de passer au dessus de la cour du château pour atterrir sur la place du marché sous les applaudissements de la population.
Robin : « Jean, attrape les coins, vite ! »
Les hors-la-loi se précipitent vers eux et les aident à faire atterrir leur engin.
Robin : « Où sont les villageois ? »
Tuck : « Sur la route. On a des chevaux scellés. »
Robin à Kate : « T’es revenu ? »
Kate : « Oui pour sauver les hommes des villages. Il fallait bien commencer par vous. »
Robin : « Je suis content que tu l’aies fait… Cours. »
Robin et Kate se mettent à courir avec les hors-la-loi car, déjà, des soldats fonçaient sur eux.
SUR LA ROUTE CÔTIERE
Gisborne et deux soldats rattrapent le shérif et Tiernan conduisant la troupe des conscrits. Le shérif s’arrête. Gisborne se place devant le shérif.
Gisborne : « Robin et Finn se sont échappés. Ils sont après vous. J’ai amené des renforts. »
Tiernan : « Quoi ? Mon frère s’est évadé ? Il va me traquer jusqu’à sa mort. »
Tiernan fait demi-tour et s’enfuit alors qu’une pluie de flèches s’abat sur le convoi.
Le shérif : « On nous attaque ! »
Pas très loin d’eux, Finn est agenouillé devant Petit Jean, Much, Robin, Allan et Tuck qui, armés de leur arc, tirent une autre salve de flèches sur les irlandais.
Gisborne : « C’est Robin ! Tous à couvert ! »
Tiernan retourne vers ses hommes, descends de son cheval et s’adresse à ceux qui portaient une caisse.
Tiernan : « Vite ! Vous d’eux, prenez l’argent. Vite. »
Tiernan et ses hommes fuient à pied.
Le shérif : « Où est-ce qu’il va ? Il file avec mon argent. Allez-y, rattrapez-le, Gisborne ! »
Gisborne s’apprête à poursuivre Tiernan mais Robin tire sur une corde qui, en la sectionnant, déclenche, par un système de poids et de poulie, le tir des deux batteries d’arcs. Une pluie de flèches s’abat alors sur Gisborne et ses hommes.
Gisborne : « Ils sont partout ! Repliez-vous ! On attend les renforts, repliez-vous. Exécution ! »
Robin : « Much, Allan, vous vous occupez du shérif et de Gisborne. Nous autres, on s’occupe de Tiernan. »
Pendant ce temps, Kate a rejoint les villageois, cachés dans les fourrés.
Kate : « Dépêchez-vous, vous êtes libres ! Réfugiez-vous dans la forêt. Dépêchez-vous ! Allez ! »
De son côté, Tiernan devance deux de ses hommes qui transportent la caisse remplie d’argent.
Tiernan, se tournant vers eux : « Dépêchez-vous ! Allons ! Pressons ! »
Tiernan se retourne et tombe dans les bras de son frère. Tuck et Petit Jean se précipitent sur les deux porteurs. Robin arrive sur les lieux alors que Finn a placé son couteau sous la gorge de Tiernan.
Finn : « Toi, le traître, t’es déjà mort. »
Finn attache les mains de Tiernan. Celui-ci, muet, est couché sur le ventre, à califourchon sur la selle de son cheval. Finn rejoint les hors-la-loi.
Finn : « Je vais prendre congé de toi, Robin des bois. Quand je serai couronné… roi d’Irlande, il y aura toujours de la place à ma cour pour vous tous. »
Robin : « Je te remercie mais… notre combat n’est pas fini. »
Tuck : « Que va devenir votre frère ? »
Finn : « De quel frère est-ce que tu parles ?... »
Un des irlandais emmènent le cheval de Tiernan.
Finn : «… Je n’ai plus de frère. Mais il aura droit à un procès équitable. »
Petit Jean ramasse le coffre de Finn et le lui apporte.
Robin : « Jean, tu lambines. Donne-lui son argent. »
Finn : « En réalité, je n’ai pas vraiment besoin de tout cet argent… »
Il stoppe Petit Jean.
Finn : «… Pour tes hommes… et pour leur famille. »
Petit Jean, acquiesçant : « Il vous en reste assez pour lever une armée. »
Finn : « Un petit groupe d’hommes fidèles et motivés… vaut bien mieux qu’une armée d’esclaves. »
Robin, se rapprochant de Finn : « Je te souhaite bonne chance, mon ami… »
Il lui serre la main puis le prend dans ses bras.
Robin : «… Dépense sagement ton argent… Comme nous. »
Finn fait demi-tour et puis s’en va.
Gisborne et le shérif mènent leur cheval à pieds sur la route les ramenant à Nottingham lorsqu’ils croisent des cavaliers.
Le shérif : « Ah ! Voici l’escorte du Prince Jean… Ils veulent leur argent, Gisborne. »
Gisborne et le shérif laissent leurs chevaux et s’approchent des soldats du Prince Jean.
Gisborne : « Qu’allons-nous faire ? »
Le shérif : « Comment ça, nous ?... [Il rit] Croyez-vous vraiment que je vais prendre la responsabilité de votre arrogance et de votre incompétence, hum ? »
Il dégaine l’épée de Gisborne et le menace.
Gisborne : « Vous n’êtes pas sérieux. Remettez-la au fourreau. »
Le shérif : « Non, Gisborne. Car cette fois-ci, vous allez payer mes dettes que ça vous plaise ou non… [Aux soldats] Soyez les bienvenus, messieurs ! Quelle élégance ! Belles couleurs, uniformes sur mesure ! Excellent ! Il y a un changement de plan. Nous n’avons pas l’argent du Prince Jean ! »
Il pousse Gisborne dans les bras des soldats qui le retiennent prisonnier.
Gisborne : « Quoi ? »
Le shérif : « Mais, Gisborne, ici présent, est volontaire pour expliquer au Prince Jean pourquoi il en est ainsi. »
Il jette l’épée de Gisborne à terre.
Gisborne : « Non, Monseigneur ! Pitié ! C’est me vouer à une mort certaine ! »
Le shérif, retournant vers ses hommes : « Ha ! Ha ! »
Gisborne aux soldats : « Lâchez-moi ! »
Le shérif rit tandis qu’il prend la veste de Gisborne sur son cheval puis retourne vers les soldats du Prince Jean.
Le shérif : « Ma foi, allez savoir, avec un peu de chance, le Prince Jean sera de bonne humeur… »
Il balance violement sa veste à Gisborne.
Le shérif : «… Il est à vous ! »
Gisborne est emmené par les soldats.
Gisborne : « Je n’oublierai pas cet affront. Je vous le ferai payer ! Je reviendrai ! [Il tente de se libérer pendant que le shérif ricane] Mais lâchez-moi ! LÂCHEZ-MOI ! »
**** Épilogue *****
SUR LA ROUTE CÔTIERE
Allan et Much distribuent l’argent que Finn avait laissé aux hors-la-loi.
Allan : « Wow, Wow ! Ne vous battez pas, messieurs. Tout le monde sera servi. »
Kate passe à proximité des villageois. Robin la suit de près.
Robin : « Kate ! [La jeune femme l’ignore] Kate ! »
Finalement, à contrecœur, elle s’arrête et se retourne vers lui.
Robin : « Je voulais te remercier pour ton aide… Je suis vraiment désolé de ce qui est arrivé à ton frère. Si je pouvais revenir en arrière… »
Kate, le coupant : « J’ai dit que je vous aiderais cette fois-ci… mais mon frère est mort… et les gens continueront à mourir pendant que vous, vous leur faites croire à une vie meilleure. »
Kate s’en va mais Robin la retient par le bras.
Robin : « Kate, attends ! »
Elle se tourne face à lui.
Robin, sérieusement : « Je veux que ses espoirs deviennent réalité. »
Kate : « C’est trop tard pour Matthew… Moi, j’ai payé ma dette pour vous avoir dénoncé. Je l’ai fait pour lui… Maintenant, je ne veux plus jamais vous revoir. »
Robin est désolé d’entendre ça mais laisse partir Kate sans répliquer. Much le rejoint.
Much : « Kate ? [Elle continue son chemin] Où est-ce qu’elle va ? »
Robin : « Elle s’en va. Elle va retrouver sa famille. »
Tuck se joint aux deux hommes.
Robin : « C’est ma faute. Je l’ai déçu. »
Tuck : « Tu ne peux pas convaincre tout le monde, Robin. Son cœur est trop plein de chagrin. Laisse-la faire son deuil. Son chagrin deviendra colère, alors elle sera prête à se battre… »
Robin réfléchit à ces paroles.
Tuck : « … comme eux. Comme ces hommes là, prêts à prendre les armes. C’est notre armée. Il ne lui manque qu’un chef. »
Robin acquiesce de la tête puis traverse la foule des villageois avant de grimper sur une caisse. La bande se place à ses côtés.
Robin : « Mes amis ! »
Les villageois se tournent vers lui.
Robin : « Faites-vous discrets en attendant de retourner dans vos villages. On vous a marqué comme des bêtes. Mais je vous en fais la promesse, cette marque que vous portez, vous la porterez un jour comme la preuve de votre honneur. Et faites-moi confiance que je dis ceci, le jour est proche où le shérif devra rendre compte pour ce qu’il vous a fait à vous et à vos villages. »
Les villageois : « Ouais… Ouais c’est vrai. »
Robin : « Et ce jour-là, mes hommes et moi feront appel à vous. Nous ferons appel à votre force. Nous ferons appel à votre courage, à l’amour que vous portez à vos familles. Et nous vous demanderons de vous battre à nos côtés... afin de vaincre la cruauté et l’injustice qui gangrène cette terre !... ÊTES-VOUS AVEC MOI ? »
Les hommes en cœur : « OUAIS !... OUAIS ! BRAVO… OUAIS ! »
Much se joint à eux. Petit Jean croise les bras sur sa poitrine et sourit avec fierté, tout comme Robin, devant l’enthousiasme des villageois.
***** Fin de l'épisode *****