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#101 : Retour de Croisades

 Robin des Bois (Jonas Armstrong) et Much (Sam Troughton) de retour à Locksley

Robin de Locksley revient dans le Comté Nottingham après cinq années passées en Terre Sainte à combattre vaillamment aux côtés du Roi Richard. À son arrivée, il découvre que le Comté a bien changé : un nouveau shérif y règne désormais. Impitoyable, ce tyran assomme les villageois de taxes et d'impôts qu'ils ne peuvent pas payer. Affamés, ils en sont réduits à voler de la nourriture ou à braconner, délits pour lesquels ils sont sévèrement punis. 
Robin découvre vite que le seul dialogue possible avec le shérif passera par son arc et ses flèches. Quelqu'un doit faire quelque chose pour libérer les villageois du joug du shérif - même s'il doit y perdre son titre et ses terres. Il trouve rapidement des alliés dans la forêt et ils décident de se battre ensemble. Robin de Locksley, désormais hors-la-loi, devient Robin des Bois.

Popularité


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Titre VO
Will You Tolerate This?

Titre VF
Retour de Croisades

Première diffusion
07.10.2006

Première diffusion en France
26.10.2007

Photos promo

Robin et Much, ravis de revenir à Locksley (Jonas Armstrong et Sam Troughton)

Robin et Much, ravis de revenir à Locksley (Jonas Armstrong et Sam Troughton)

Robin de Locksley et son fidèle serviteur, Much

Robin de Locksley et son fidèle serviteur, Much

Robin donne un dernier baiser à Sarah avant de partir

Robin donne un dernier baiser à Sarah avant de partir

Robin de Locksley et Much, de retour chez eux

Robin de Locksley et Much, de retour chez eux

Sourires radieux de Robin et Much (Jonas Armstrong et Sam Throughton)

Sourires radieux de Robin et Much (Jonas Armstrong et Sam Throughton)

Sarah (Bethany Turner) offre à boire à Robin

Sarah (Bethany Turner) offre à boire à Robin

Fuller (Adam Smethurst) est fâché que Robin ait séduit sa fille

Fuller (Adam Smethurst) est fâché que Robin ait séduit sa fille

Notre joli coeur de Robin va devoir se mesurer à Fuller

Notre joli coeur de Robin va devoir se mesurer à Fuller

Robin et Much sont arrivés à Locksley (Jonas Armstrong et Sam Troughton)

Robin et Much sont arrivés à Locksley (Jonas Armstrong et Sam Troughton)

Roy et Jean sont prêts à défendre leur forêt (William Beck et Gordon Kennedy)

Roy et Jean sont prêts à défendre leur forêt (William Beck et Gordon Kennedy)

Forest (Mark Bagnell) pointe son arc sur Robin et Much

Forest (Mark Bagnell) pointe son arc sur Robin et Much

Plus de détails

RÉALISATION : John McKay

SCÉNARIO : Dominic Minghella

Distribution principale

Distribution secondaire

Invités

  • Josef Atlin ... Benedict Giddens
  • Carol Boulton ... Jane
  • Peter Linka ... Loughborough
  • John Rado ... Chanoine Richard
  • Bethany Turner ... Sarah
  • Adam Smethurst ... Fuller
  • Michael Mehlman ... Woodvale
  • Emily Butterfield ... Hannah

Avec la participation de 

  • Mark Phoenix ... geôlier
  • John Wark ... chef des hommes du shérif
  • Finlay Robertson ... homme du shérif
  • Alex Hassell ... homme du shérif
  • Matt Devere ... homme de Gisborne
  • Beatrice Zentai ... villageoise
  • John Rado ... canon Richard

ANGLETERRE – 1192

Dans une forêt du Comté de Nottingham des soldats surprennent un jeune braconnier, Allan, sur le point de tuer un cerf. Le jeune homme s'enfuit mais il est rapidement rattrapé et maitrisé. Il tente désespérément de les embobiner, s'inventant une femme enceinte à nourrir pour justifier son acte mais les soldats restent inflexibles et bien décidés à appliquer le châtiment. Ils sont sur le point de couper un doigt de sa main droite quand un jeune inconnu intervient.

Quelques flèches habilement décochées et un ingénieux stratagème pour faire croire que plusieurs hommes l'accompagnent, suffisent à dissuader les soldats d'exécuter la sentence. Allan est libéré et s'éloigne rapidement en bénissant son sauveur. L'inconnu et le seul homme qui l'accompagne échappent aux soldats qui n'ont pas apprécié de s'être laissés berner.

Les deux voyageurs reprennent la route tout en discutant. Compagnons d'armes, ils reviennent de Terre Sainte où ils ont passé cinq années en Croisades. Le jeune archer, Robin de Locksley, rentre dans son domaine. Son compère, Much, aspire à un bon repas et du repos. En traversant une clairière, il font la connaissance de Fuller, un artisan qui leur propose de partager un porc rôti en échange de leur aide pour creuser une tranchée. Ils acceptent et sont bientôt assoiffés par l'effort. Robin va alors demander de l'eau à Sarah, la fille de Fuller. Celle-ci n'est pas insensible à son charme et lui fait des avances qu'il accepte sans vraiment se faire prier. Tous deux commencent à s'embrasser pendant que Much, toujours dehors, tente désespérément de capter l'attention de l'artisan.

Il apprend que le vieux shérif qu'il connaissait a été remplacé voilà quatre ans par un nouveau. Les efforts de Much sont vains : Fuller découvre sa fille dans les bras de Robin, il se rue sur lui et engage le combat. Même si l'homme est habile avec une épée, le jeune noble n'a aucune difficulté pour l'affronter. Il sort vainqueur du duel puis s'enfuit en riant avec Much, non sans avoir échangé un dernier baiser avec Sarah avant de partir !

Les deux compagnons passent la nuit dans les bois et arrivent en vue de Locksley au petit matin. Émus, ils s'étreignent puis descendent la colline et entrent dans le village. Ils sont stupéfaits de voir s'enfuir les habitants à leur arrivée. L'un d'eux cependant, Dan Scarlett, les accueille avec un grand sourire en les reconnaissant. Il leur apprend que Guy de Gisborne gouverne les terres de Robin au nom du nouveau shérif et que le peuple est écrasé sous les taxes. Le jeune Seigneur de Locksley est outré en découvrant que la main de Dan a été coupée en punition du «crime » perpétré par ses deux fils : un simple braconnage.

Leur conversation est écourtée par l'arrivée au grand galop de Gisborne et de son escorte. Les soldats sortent sans ménagement les villageois de leurs maisons et les rassemblent. Ils recherchent ceux qui se sont rendus coupables du vol de dix sacs de farine dans les réserves. Deux des sacs sont retrouvés dans l'une des maisons et un adolescent est arrêté. Alors que Gisborne donne l'ordre que le jeune voleur soit emmené, Robin s'avance et se présente : « Mon nom est Robin, Comte de Huntington et Seigneur de ces terres ». Son interlocuteur blêmit tandis que les villageois s'agenouillent respectueusement.

Robin gagne son manoir, Much sur ses talons. Il est chaleureusement accueilli par Thornton, son majordome auquel il explique que Much n'est désormais plus son serviteur mais un homme libre à qui il a octroyé les droits et le terres de Bonchurch en récompense de ses actions en Terre Sainte. Gisborne entre à son tour dans le manoir et reproche à Robin de lui avoir manqué de respect devant les villageois. La conversation entre les deux hommes est froide et distante. Gisborne convie cependant le jeune Seigneur de Locksley au Conseil des Nobles qui se tiendra à Nottingham le lendemain.

Alors que Much prend un bain en tentant d'évacuer toutes les noires pensées que le submergent – la guerre semble l'avoir profondément meurtrie – Robin fait irruption dans la pièce et l'informe de son intention d'aller voir sans délai l'ancien shérif. Le Comté a terriblement changé depuis leur départ et il veut en discuter avec lui avant de se rendre au Conseil des Nobles. Much abandonne à regret son bain chaud et la perspective d'un bon repas pour se joindre à celui qu'il continue à appeler «Maître».

Quand les deux hommes arrivent à Knighton, l'ancien shérif Sir Edward ouvre brusquement la porte et leur ordonne de partir. Robin et Much ne comprennent pas qu'ils soient indésirables alors qu'ils ont toujours entretenus des relations amicales avec le vieil homme. Quand ils tentent d'insister, la fille d'Edward, Marian, les menace de son arc depuis le pas de la porte. Les deux hommes repartent mais, malgré sa déception, Robin ne peut s'empêcher de sourire en notant que la jeune femme vit toujours chez son père et n'est donc pas mariée.

De retour à Locksley, Robin est chaleureusement remercié par les villageois. Avant de partir pour Knighton, il avait donné des ordres pour que chacun d'entre eux puisse bénéficier d'un bon repas. Il croise Jeffrey, un homme qui l'amusait beaucoup lorsqu'il était enfant en faisant des tours de magie. Jeffrey et sa famille sont heureux de le revoir et le remercie à leur tour. Robin aperçoit ensuite Dan Scarlett qui semble dévasté. Ce dernier lui apprend que l'adolescent arrêté par Gisborne quelques heures auparavant, Bénédict Giddens, a dénoncé ses complices : les deux fils de Dan, Luke et Will. Robin lui promet d'aller parler au nouveau shérif.

Le lendemain, Robin et Much se présentent à Nottingham. Ils sont interpelés par la détresse qu'ils y voient : des pauvres campent dans les douves, le marché est misérable... Pendant ce temps, au château, le Shérif Vaisey ne peut s'empêcher de se moquer de son bras-droit Gisborne, vexé, qui a dû se retirer de Locksley avec ses soldats alors que Robin s'y est présenté accompagné d'un seul homme.

Robin fait une entrée très remarquée dans la Salle du Conseil des Nobles. Tous le regardent s'installer très naturellement parmi eux, y compris l'ancien shérif et Marian qui assistent tous deux à la séance. Vaisey détaille le nouveau venu avec suspicion et une joute verbale commence bientôt entre lui et le jeune Seigneur de Locksley. Robin propose de suspendre sans délai les impôts et ses remarques impertinentes agacent profondément le shérif.

Aussitôt le conseil terminé, celui-ci laisse éclater sa colère dans ses appartements pendant que Robin est accosté par Marian dans un corridor. Elle lui explique que le manoir de Knighton est surveillé mais que son père désire néanmoins lui parler le soir même, après minuit. Robin accepte le rendez-vous. Loin d'être insensible au charme de la jeune femme, il la complimente puis se rapproche pour l'embrasser. Marian le repousse doucement mais fermement lui signifiant que ses belles paroles la laisse indifférente, puis elle s'éloigne. Le jeune homme la regarde partir pensivement.

Robin se rend ensuite avec Much dans les geôles du château où il doit rencontrer les jeunes prisonniers accusés de vol. Il découvre avec consternation que les trois garçons ont été condamnés à être pendus pour un simple vol de farine. Au moment de partir, on lui présente un quatrième prisonnier qui prétend être lui aussi originaire de Locksley : Allan. Le braconnier a reconnu son sauveur dans les geôles et il tente sa chance afin de bénéficier du même traitement que les serfs de Locksley. Malheureusement, dans l'immédiat, Robin ne peut pas plus pour lui que pour les autres garçons.

Alors que les nobles se régalent dans un banquet donné en l'honneur de son retour, Robin se présente devant le shérif et lui demande de faire un geste de clémence pour ses paysans enfermés dans les geôles. Non seulement Vaisey refuse, mais il lui apprend qu'il devra assumer le rôle de maître de cérémonie lors de la pendaison. Robin enrage intérieurement et son courroux croit encore lorsque Gisborne offre son bras à Marian pour se rendre au banquet.

A minuit, Robin et Much se présentent à Knighton comme convenu. Le vieux shérif s'excuse de l'heure tardive de leur entrevue, il explique être surveillé et devoir rester prudent pour ne pas mettre sa fille en danger. Sir Edward leur annonce que son remplaçant a été nommé par le Prince Jean en personne. Il conseille à Robin de ne pas montrer ouvertement son désaccord, mais de faire profil bas et de prendre son temps pour rallier en secret d'autres nobles à sa cause.

Le jeune Seigneur de Locksley rétorque que le temps est compté pour les garçons qui doivent être pendus le lendemain. Marian intervient alors pour lui dire qu'il doit les laisser mourir, que ce sacrifice est nécessaire, et son père acquiesce. De retour au manoir de Locksley, Robin reste de longues heures assis devant l'âtre, réfléchissant à la conduite à tenir et aux dernières paroles de Sir Edward : « Attendez votre heure, jusqu'à ce que vous puissiez porter un coup décisif ou faites une croix sur votre domaine, si ce n'est sur votre vie. »

Le lendemain, Much et Robin arrivent au château de Nottingham. La potence se dresse dans la cour et la foule, hostile, prend le jeune seigneur à partie. Le shérif fait une entrée triomphale au son des trompettes, il est accompagné par Gisborne et quelques nobles. Sir Edward et Marian sont également présents. Robin prend place aux côtés du shérif alors que les prisonniers font leur entrée précédés par le bourreau. Vaisey lui ordonne de lire la condamnation, sans quoi Much sera précipité du haut des remparts. Robin obtempère à contre-cœur.

Au moment où les quatre garçons sont sur le point d'être pendus, un moine se manifeste et réclame les prisonniers au nom de l'Église. Le shérif n'est pas dupe, Jeffrey est démasqué et arrêté à son tour : le subterfuge imaginé par Robin échoue. La sentence est exécutée et les quatre condamnés se balancent chacun au bout d'une corde.

Le jeune Seigneur de Locksley ne peut supporter une telle injustice, il s'empare de l'arc d'un des soldats postés à côté de lui et décoche quatre flèches qui viennent sectionner les cordes des pendus.

Alors qu'il engage le combat contre les gardes qui veulent l'arrêter, le shérif lui ordonne de poser son épée sans quoi Much sera précipité dans le vide. Au lieu d'obéir, Robin lance son épée en direction des remparts et son arme assomme les deux soldats qui retenaient son compagnon. Libéré, Much met en garde Robin qui est sur le point d'être tué par un soldat qui pointe son arc sur lui. Le jeune noble ne doit la vie qu'à l'intervention inopinée et discrète de Marian qui blesse le soldat avec un stylet extrait de son chignon. Son geste n'échappe pas à Robin qui sourit avant de prendre la fuite avec Much, Will et Allan.

Réfugiés dans la forêt de Sherwood, les quatre hommes campent pour la nuit. Bientôt ils se retrouvent encerclés par une bande de hors-la-loi.

COMTÉ DE NOTTINGHAM - ANGLETERRE 1192

Dans la forêt, un archer s'apprête à tuer un cerf lorsqu'il se retrouve brusquement encerclé par des soldats à cheval. Il s'enfuit en courant, mais les soldats se lancent à sa poursuite et le rattrapent.
Chef des soldats : Saisissez-le ! ... Tu connais la loi.
Allan
(maintenu par deux soldats) : Je sais que la loi est inepte.
Chef des soldats :
Le prix, pour un cerf du Roi, c'est ta main droite. En route !
Allan
: Non, je vous en prie, ayez pitié ! Ma femme...
Chef des soldats
(l'interrompant) : Quoi ?
Allan
: ...Ma femme attend un enfant et nous n'avons rien à manger. Il faut que je la nourrisse sinon elle va perdre le p'tit.
Chef des soldats :
Et alors, quand elle aura eu le bébé tu diras que tu es obligé de voler car tu as une bouche de plus à nourrir. Emmenez cet homme !
Allan
: J'ai besoin de ma main ! Pitié !
Chef des soldats :
Nous pouvons régler l'affaire tout de suite. Si tu reconnais ta faute et nous fait gagner du temps, on peut ne prendre qu'un doigt à la place de ta main mais tu n'auras pas droit à un procès, ni défense ni recours.
Allan
(résigné) : Je perdrais le procès, et ma main avec... je vous laisse le doigt.
Chef des soldats :
Emmenez-le.

Les deux soldats entraînent Allan vers un tronc d'arbre couché un peu plus loin.
Soldat : Allez, viens !

Un troisième soldat le rejoint, armé d'une hache.

Soldat :
Pose ta main juste là... comme ceci.

Le soldat pose sa main bien à plat sur le tronc en écartant les doigts.
Allan : Non... j'ai changé d'avis !
Soldat :
On a dit "Pas de recours".

À cet instant deux flèches viennent se planter entre les doigts du soldat.

Soldat :
Parbleu !

Trois autres flèches viennent se planter tout autour de la main du soldat.

Soldat :
Qui va là ?

Un homme se tient un peu plus loin, dissimulé derrière un arbre
.
Robin :
Il semblerait que j'ai raté ta main. Relâchez-le avant que je ne rajuste mon tir.
Chef des soldats :
Montre-toi au grand jour ! Tu fais obstruction à la loi !

Robin quitte la protection de son arbre et fait lentement quelques pas en direction des soldats. Son visage est dissimulé par sa large capuche, il tient son arc avec une flèche déjà prête à être tirée.

Robin :
La dernière fois que j'y ai jeté un œil, la loi punissait le braconnage d'une bastonnade ou d'un séjour au pilori.
Chef des soldats:
La loi est en danger et elle se doit d'être sévère si elle veut être respectée.
Robin :
Si la loi veut être respectée, le châtiment ne doit-il pas être à la hauteur du crime ?
Chef des soldats :
Je ne fais pas les lois, ce n'est pas moi qui décide.
Robin :
Mais c'est toi qui les applique. Et moi et mes hommes nous te suggérons de décider de passer ton chemin...

Des branches s'agitent tout autour du groupe de soldats qui commencent à s'inquiéter.

Soldat
(à son chef) : Ils nous ont encerclés Messire !

Un homme est dissimulé un peu plus loin. Allongé sur le dos, il agite des ficelles qui sont attachées à des branches d'arbres en hauteur et ainsi, il les fait bouger.

Robin
(poursuivant sa phrase) : ...et de laisser cet homme nourrir sa femme qui a faim.
Chef des soldats :
Ça, je l'ignore !
Robin :
Non, tu le sais !

À cet instant, Robin décoche une flèche en direction de la cime des arbres
...
Chef des soldats :
Bon, et qu'est-ce que ça prouve ?

... la flèche vient se planter dans le pommeau de la selle du chef des soldats, juste devant lui.
Robin
(faussement déçu) : Encore raté !
Chef des soldats :
Laissez-le filer.

Les deux soldats qui maintenaient Allan le relâchent.

Allan
(très heureux) : Dieu vous bénisse Messire ! Dieu vous bénisse tous Messieurs !

Allan s'éloigne rapidement dans la forêt.

Chef des soldats :
En route ! Laissons ces coquins à leur crime !

Les soldats se regroupent et commencent à s'éloigner à cheval alors que Much rejoint Robin
.
Much :
C'est nous qu'on traite de coquins ? Ne remettez plus jamais les pieds ici bande de pleutres !
Robin
(en rabaissant sa capuche) : Chut ! Tu vas te taire !
Much :
Pourquoi ? C'est nous qui les avons vaincus et ils n'ont pas de quoi être fiers ! (puis haussant le ton) Vous devriez avoir honte ! Et remettez les pieds une seule fois par ici et mon Maître et moi on ne se contentera pas de vous laisser détaler la queue entre les jambes comme des lâches !
Chef des soldats
(s'arrêtant brusquement) : Mon Maître et moi... c'est à dire qu'ils ne sont que deux en somme !

Les soldats font demi-tour et s'élancent en direction de Robin et Much.

Much :
Aïe ! J'en ai trop dit ! ... Courez ! ... Robin, courez !

GÉNÉRIQUE

Robin et Much s'enfuient en courant dans la forêt poursuivis par les soldats sur leurs chevaux lancés au galop. Much tombe et roule jusqu'en bas d'une pente où Robin le rattrape puis ils se cachent tous les deux dans une anfractuosité entre les racines d'un gros arbre. Dissimulés par des branchages, ils observent les soldats qui passent sans les voir.

Much :
Bien joué Maître !

Robin bâillonne Much. Un dernier soldat s'approche, lentement. Il arrête son cheval tout près de Robin et Much et écoute à l'affût d'un bruit suspect. Il décide ensuite de repartir et, alors qu'il s'éloigne, Robin et Much sortent de leur cachette.

Robin :
Cinq ans de batailles Much, et le dernier homme tu n'y penses toujours pas ?
Much :
Avec tout ce dont il faudrait se rappeler...

Robin et Much ont repris la route, ils marchent dans la forêt
.
Much :
Quand je verrai les rives de la Trent, je m'effondre en larmes, je vais pleurer comme un bébé ... ah... pour toutes les peines qu'on a endurées en Palestine, toutes les horreurs qu'on a pu voir et puis à cause de mon estomac qui crie famine. Dès qu'on sera à Locksley je mangerai du bœuf.
Robin :
Tiens, hier c'était du porc !
Much :
Mais hier je n'avais pas aussi faim qu'aujourd'hui. Et puis je pourrai manger du porc et du bœuf... et de l'agneau ! Hum, ça j'adorerais ! J'aime manger. Tiens au fait, j'ai une petite chanson qui me vient.
Robin :
Non ! Surtout pas ! Pas de chanson, tu m'entends ?
Much :
Vous voulez pas une chanson gaie ?
Robin :
Je ne veux pas de tragédie surtout, et c'en serait une pour toi ! Après avoir survécu aux Turcs et être revenu à quelques pas à peine de Locksley, tu voudrais te faire trucider par ton propre Maître !
Much :
Vous savez, il est heureux que je ne sois pas de ceux qui s'offensent facilement. Vous savez, un plus faible que moi serait offensé.
Robin
(souriant) : Ah !
Much :
Un plus faible que moi serait blessé !
Robin :
C'est ça ! Et un plus malin que toi chanterait moins de chansons !

Robin et Much sortent de la forêt et arrivent en vue d'une maison isolée.

Much :
Bon, Maître, on ne s'arrête pas ici, d'accord ? On ne s'arrête plus nulle part, finis les actes de bravoure. On rentre à la maison, on file tout droit à la maison.

Une jeune femme les regarde passer depuis la maison alors que Robin et Much s'approchent d'un homme en train de creuser une tranchée.

Robin :
Bonjour l'ami !
L'homme
: Vous êtes en fuite ?
Robin :
Non, on rentre à Locksley après une longue absence.
L'homme
: Ah ! Vous avez l'air d'être en fuite. Ça vous dit de m'aider à creuser cette tranchée en échange d'un bon repas ? Avec ma fille Sarah on a un porc à rôtir.
Much :
Maître, on pourrait faire ça, non ?
Robin :
Enfin Much on est presque arrivé !
Much :
Oh allez, je vous en prie ! Allez quoi...

Robin fait un signe à l'homme qui lui lance une pelle qu'il remet alors à Much.

Much
(à Robin) : Je vous aime ! Je vous l'ai déjà dit ça ?

Robin acquiesce en souriant et d'un signe de tête désigne la tranchée à Much. Tous deux se retrouvent à creuser la tranchée.

L'homme
: C'est ça que vous appelez creuser ? Vous savez ce que c'est une journée de travail ?
Much
(en marmonnant) : Un rôti... un rôti...un rôti...un rôti de porc.

Robin et Much creusent depuis un certain temps déjà, Robin sort de la tranchée et se dirige vers la maison, deux gobelets vides à la main.

Robin
(tendant les gobelets vides à Sarah) : S'il te plait...
Sarah
: Vous allez où comme ça tous les deux ?
Robin :
Chez nous, à Locksley.
Sarah
: Il est tard, ton ami et toi vous devriez dormir dans la grange.
Robin :
C'est très gentil mais je ne crois pas que ce soit très loin.
Sarah
: Ah, tu as peut-être quelqu'un qui t'attend, à Locksley.
Robin
(secouant négativement la tête) : Ça, j'en doute... Écoute, mon ami et moi...
Sarah
(l'interrompant et se rapprochant de Robin) : On a tout le temps alors !
Robin
(protestant brièvement) : Ton père !?!
Sarah
: Il te tuerait s'il nous voyait.
Robin
(protestant alors qu'elle se rapproche encore) : Sarah ! Je...
Sarah
(en souriant) : Mais il ne nous verra pas !

Sarah fait alors tomber un rideau qui les masque tous deux aux personnes qui se trouvent à l'extérieur puis elle se jette sur Robin et l'embrasse. Pendant ce temps, Much et le père de Sarah discutent.

L'homme
: Le shérif me fait teindre des étoffes pour ses hommes en guise de taxes, taxes que je n'ai pas de quoi payer puisque personne ne peut plus s'offrir mes tissus.
Pendant ce temps, Sarah et Robin continuent de s'embrasser.
Robin
(s'arrêtant un instant) : Qu'est-ce que... Oh ! (en cédant à la tentation et en recommençant à embrasser Sarah)

Le rideau se décroche alors, laissant voir à Much ce qui se passe dans la maison entre Sarah et Robin. Le père de Sarah, lui, ne voit rien puisqu'il tourne le dos à la scène.

Much
(perturbé par ce qu'il voit) : Oui...euh vous savez, le... le... c'est un vieillard fort honnête. Je suis sûr qu'en allant le voir, en lui expliquant vos difficultés, en l'embrassant...
L'homme
: En l'embrassant !?!?
Much :
En lui baisant la main ! Il vous écoutera.
L'homme
: C'est vrai que vous n'étiez pas là. Le vieux shérif a dégagé, ça va faire quatre ans qu'on en a un nouveau déjà... Et ce repas, ça en est où ?
Much
(retenant l'homme avant qu'il ne se retourne) : Ah tiens ! Ça c'est intéressant... parce que... c'est un vieillard honnête et impartial.
L'homme
: Je viens de te dire... on en a un plus jeune ! T'écoute rien !
Le père de Sarah se retourne alors et découvre sa fille et Robin, enlacés, en train de s'embrasser. Il se précipite vers sa maison, saisissant au passage une épée et attaque Robin.
Much
(inquiet) : Robin !
L'homme
: Argh ! Ma fille !
Robin
(esquivant le coup d'épée et repoussant le père de Sarah) : Je ne voulais pas t'offenser, je n'ai nulle envie de me battre !
L'homme
: Pas de chance, moi si !

Robin ramasse une grande cuillère en bois et un combat s'engage entre les deux hommes. Pendant ce temps, Much se précipite vers leurs bagages et tente de détacher une arme pour Robin.

L'homme
: Tu es mal tombé mon ami, je n'ai pas toujours manié les étoffes, avant je maniais le fer. A l'épée nul ne m'a jamais vaincu, ni chevalier, ni spadassin !

Le combat reprend de plus belle, Robin se saisit d'un couvercle de tonneau en guise de bouclier.

Robin
(tout en repoussant l'homme d'un coup de pied) : Much !

Much a enfin réussi à dégager l'arme de Robin: une épée à lame courbée. Il la lui envoie, Robin l'attrape au vol et fait face à son adversaire
. Le combat reprend.
Robin :
Much, prends nos affaires et file !

Le duel entraîne Robin et le père de Sarah à l'étage, ouvert sur l'extérieur. Soudain, Robin se retrouve avec la lame de l'épée de son adversaire tout contre sa gorge
.
Robin :
Non... Monsieur...Monsieur... tu...tu as gagné ! Ai-je droit à une dernière volonté ?
L'homme
: Dis voir.
Robin
(en repoussant le père de Sarah) : Un baiser d'adieu !

Robin en profite alors pour embrasser Sarah puis effectue une pirouette arrière pour sortir de la maison. Il s'éloigne ensuite en riant et part en courant, accompagné de Much
.
L'homme
: Pas besoin de faire ça !
Much :
Je vous l'avais bien dit qu'il ne fallait pas s'arrêter ! Pourquoi est-ce que vous ne m'écoutez jamais ?
Robin :
Plus vite ! Allez, cours !

Robin et Much sont à nouveau dans la forêt, il fait nuit et ils se réchauffent à côté d'un feu. Robin regarde Much.

Robin :
Brrr...
Much
(boudeur) : Je préfère ne rien dire.
Robin
(grognon) : gnégnégnégnégné.

LOCKSLEY

Robin et Much arrivent en haut d'une colline qui surplombe Locksley. Ils s'étreignent, visiblement émus, puis descendent vers le village. Au passage, Robin effleure de sa main un buisson en fleurs.
Much
(à l'adresse d'un habitant) : Eh oh !

L'homme court s'enfermer dans sa maison sans répondre. Robin et Much continuent d'avancer dans Locksley, une femme s'enfuie à son tour à leur vue.

Much :
Où est-ce qu'ils sont tous ?

Plus loin, un homme aux cheveux gris est occupé à scier du bois devant sa maison. Robin le reconnaît aussitôt.

Robin
(très heureux) : Dan Scarlett ! Dan, c'est moi Robin !
Dan
: Robin ?
Robin :
Et oui !
Dan
(heureux) : Alors c'est vous !
Robin :
Bien sûr que c'est nous !
Much :
On rentre à la maison sains et saufs, sans une égratignure, enfin si égratignés, pas mal égratignés, mais contents... et on a faim, pas mal faim !
Dan
: Dieu me pardonne, c'est bien vous !

Dan ouvre grand ses bras pour accueillir Robin et Much. Ils remarquent alors son bandage: sa main gauche a été coupée. Robin étreint Dan.

Robin
(désignant le bandage) : Un accident ?
Dan
: Disons un incident. Peu importe, ce qui est fait est fait.
Robin :
Raconte.

Dan se retourne vers un mirador en bois un peu plus loin. Tout en haut se tient un soldat.

Dan
: Guy de Gisborne gouverne vos terres au nom du Shérif.
Robin :
Ah oui ?
Dan
: La dîme est de plus en plus lourde pour le Roi en Terre Sainte alors bien sûr, pour s'en sortir c'est très... (il s'interrompt un instant) ... Ils ont eu tort mais mes fils ont pris du gibier, j'ai voulu les en empêcher mais les hommes de Gisborne m'ont devancé. Ils les ont pris, et moi aussi. Il fallait couper une main, autant la mienne plutôt que celle de Will ou du p'tit Lucky. J'ai fait mon temps, eux ils ont encore des années à vivre.
Robin
(outré) : Enfin c'est de la démence ! Tu es un homme habile, tu as bâti la moitié de ce village. Je ne peux pas laisser faire, tu recevras une compensation.
Dan
: Rien que de savoir que mes deux fils sont en bonne santé c'est déjà très bien.

La porte de la maison de Dan s'ouvre, un jeune garçon s'apprête à sortir puis rentre rapidement en apercevant Robin et Much.

Dan
: C'est bon les garçons. Et voyez, c'est Maître Robin !
Robin :
N'ayez pas peur. Venez !

L'adolescent
sort alors, souriant, il porte un arc. Un autre garçon un peu plus âgé le suit.
Luke
(à Robin) : Regardez mon arc, c'est mon père qui me l'a fabriqué. Pourquoi le vôtre il est cintré ?
Robin
(joignant le geste à la parole) : Ma fois, c'est un arc sarrasin. Il y a deux courbes mais quand on le tend il n'y en a plus qu'une. Ça fait qu'il est plus petit mais très puissant.
Luke
(impressionné) : Est-il vrai que vous... que vous touchez un homme à mille pas ? Si je m'entraine tous les jours, j'y arriverai.
Robin
(sous le regard approbateur de Dan) : En espérant que tu n'auras jamais à tuer un homme Luke.
Luke
: Oui, c'est ce que dit mon père. J'parie qu'avec le Roi, vous en avez tué des tas !
Robin jette un regard à Dan, sans répondre.
Luke
: Oh regardez !

Luke veut montrer à Robin comment il tire, il ajuste son arc.

Robin :
Oui c'est ça, redresse ton menton. Et puis pense à...

À cet instant, Luke tire.

Robin
(amusé) : ...à inspirer avant de tirer !
Luke
(courant récupérer sa flèche) : Attendez, attendez !
Robin
(à Dan) : Vous pouvez être fiers, toi et Jeanne... (puis se rendant compte de l'émotion soudaine de Dan) ... Non !?!
Dan
(les larmes aux yeux) : Ça fait deux ans. Elle disait qu'elle mangeait mais en fait, non. Elle ne pouvait pas laisser ses fils avoir faim... On est loin d'être les seuls à avoir souffert, c'est tout le village.
Robin
(attristé) : Jeanne, ta bonne et robuste épouse...

À ce moment, des soldats arrivent à cheval dans le village avec à leur tête un homme tout de noir vêtu. Certains soldats mettent pied à terre et commencent à sortir avec brutalité les villageois de leurs maisons.

Les villageois
: Laissez-nous ! Laissez-nous !
Un soldat
: Allez, mettez-vous là, ne bougez pas !

Les villageois sont alignés face à l'homme en noir qui prend la parole.

Gisborne
: Dix sacs de farine ont disparu des réserves. Et on va les retrouver.
Un soldat
(s'approchant d'une autre maison) : Amenez-moi tous ceux qui restent là-dedans !
Une villageoise
(malmenée) : Non ! Non !

Robin et Much se rapprochent du rassemblement
.
Gisborne
(aux villageois) : C'est à vous d'en rendre compte.
Un soldat
: Allez par ici, dépêchez-vous. Qu'est-ce que c'est que ça ! Viens là toi, dépêche-toi !

Un soldat s'approche, poussant devant lui un jeune garçon. Un autre soldat dépose deux sacs de farine devant Gisborne.

Gisborne
: Lequel d'entre vous a aidé cet avorton ? ... Allez, je pourrais me montrer clément, qui sait...

Silence parmi les villageois.

Gisborne
: Non ? Tous les coupables seront retrouvés et ce crime sera sévèrement puni. Emmenez-le !
Robin
(s'approchant) : Attendez ! Guy de Gisborne ?
Un soldat
: Messire Guy de Gisborne je te prie ! Et incline-toi devant ton Maître !
Robin
(s'inclinant) : Messire Guy de Gisborne. Mon nom est Robin, Comte de Huntington et Seigneur de ces terres...
Les villageois
(en murmurant) : C'est lui !
Robin :
...nous n'avons plus besoin de vous ici désormais.
Les villageois
(en murmurant) : Dieu soit loué !

Much dépose alors une courte pèlerine en hermine sur les épaules de Robin, puis s'agenouille respectueusement de même que tous les villageois
. Robin et Gisborne se dévisagent froidement.

MANOIR DE LOCKSLEY

Robin et Much arrivent souriants au manoir de Locksley. Un jeune homme s'incline au passage de Robin.
Robin :
Charles ! Ça va ?

Robin entre dans le manoir. À l'intérieur l'attendent une jeune servante aux côtés d'un homme grisonnant visiblement ravi de le revoir.
Robin
: Thornton !
Thornton
: Soyez le bienvenu Monsieur !

Les deux hommes s'étreignent.
Thornton
(à la servante) : Un bain pour le Maître, Anna ! Et du linge propre tout de suite... (puis cherchant des yeux une autre servante) ...Marie ?
Much :
Pour moi aussi.
Thornton
(surpris) : Pardon ?
Robin
: Thornton, hum... Much n'est plus mon domestique, c'est fini. En reconnaissance de ses bons et loyaux services en Terre Sainte, considérez-le comme un homme libre. Je lui octroie les terres et la demeure de Bonchurch mais d'ici là il est ici mon invité.

Thornton reste interloqué.
Much :
Et j'aimerais une bonne assiette de je n'sais trop quoi quand je tremperai dans mon bain.
Thornton
: Fort bien.

Much tend alors son arc à Thornton et se dirige vers le fond de la pièce.
Thornton
: Par là, ce sont les quartiers des domestiques.
Much :
Je le savais !

Much fait alors demi-tour et se dirige vers l'escalier pour monter à l'étage. Gisborne entre dans le manoir.
Gisborne
(à Robin) : Bienvenue chez vous, Locksley. Voyez-vous, j'ai pris soin de... de vos terres pour vous. J'ai gouverné vos domaines du mieux que j'ai pu avec l'aide du Shérif et j'aurais aimé être traité avec plus de respect devant la populace !
Robin
: Vous êtes ici depuis combien d'années ?
Gisborne
: Trois ans, quatre hivers.
Robin
: Et vous n'avez toujours pas gagné le respect de la population ?
Gisborne
(vexé) : Je prends mes hommes, nous partons pour Nottingham sur le champ.
Robin
: Mes gens vous aideront à vous préparer.
Gisborne
: Et la Terre Sainte ?
Robin
(s'éloignant de Gisborne) : Un charnier.
Gisborne
: Grâce à Dieu, j'ai cru comprendre que le Roi était victorieux.
Robin
: Disons qu'il tue plus de monde.
Gisborne
: Et cela, ce n'est pas vaincre ?
Robin
: Citez-moi un seul conflit qui se soit résolu par le sang et là on pourra parler.
Gisborne
: Ne me dites pas que vous n'aimez pas la guerre, c'est faux. Je vous ai vu vous battre.
Robin
: Quand ?
Gisborne
: Je n'sais plus...
Robin
(froidement) : J'ai dû changer.
Gisborne
: Ah ?! ... Le conseil des nobles se réunit demain à Nottingham. Le shérif va s'en doute offrir un grand banquet pour célébrer votre retour parmi nous.
Robin
(l'interrompant) : Au revoir !
Gisborne
: Au revoir.

Gisborne se dirige vers la sortie.
Robin
: Encore une chose. J'aimerais moi aussi célébrer mon retour par une mesure de grâce pour tous les malfaiteurs de Locksley en attente d'un jugement ou d'un châtiment.
Gisborne
: Seul le shérif a le droit de grâce, vous le savez.
Robin
: L'usage veut que le shérif accède à la requête des nobles dans ce genre d'affaires.
Gisborne
(en sortant) : Dans ce cas, je vous suggère de voir ça avec le shérif.

Much prend un bain tout en dégustant un jambon. La jeune servante Anna entre dans la pièce, apportant du linge propre.
Anna
: Alors, c'est horrible ? La guerre, comment c'était ?
Much :
Oh... la guerre, c'est pas pour les filles. Tu en serais malade, petite.
Anna
: Ouais. On dit que les hommes appellent toujours leur mère avant de mourir.

Much prend une poignée de pétales de roses, déposées dans une coupelle juste à côté de la baignoire et les met dans sa bouche.
Anna
: C'est pour le bain ça !
Much :
Hum... quoi ?
Anna
(amusée) : Les pétales de roses.

Alors qu'Anna sort de la pièce, Much recrache les pétales de roses dans son bain.
Much :
Je l'savais !

Much se remémore ses années de guerre et, submergé par l'émotion, il commence à sangloter. Robin entre à ce moment dans la pièce et Much se hâte d'asperger son visage avec l'eau du bain pour qu'il ne remarque pas qu'il pleure.
Robin
: Much ! Habille-toi, on va voir le vieux Shérif.

Robin lave rapidement son visage dans une bassine d'eau posée sur un meuble.
Much :
Ah oui ? A vrai dire, j'aurais préféré régler cette affaire de bain, de dîner, de bon lit, une bonne fois !
Robin
: Ah oui bien sûr. J'oubliais ma promesse, tu n'es pas obligé de venir.
Much
(constatant que Robin semble contrarié) : Quelque chose ne va pas...
Robin
: C'est l'Angleterre qui ne va pas. Et le Comté de Nottingham encore moins. Le vieux shérif n'aurait jamais toléré ça, il faut que je lui parle avant d'aller à Nottingham demain... Dors bien mon bon ami, tu l'as bien mérité.

Robin sort de la pièce. Much réfléchit un court instant puis soupire et sort brusquement de son bain.
Much :
Maître !

Robin sort du manoir de Locksley, suivi par Thornton. Il prépare son cheval.
Thornton
: Maître, vous partez sans dîner !
Robin
: Rend-toi au village, ramène toutes les familles au manoir et donne-leur à manger. Et personne ici ne dînera tant que ce ne sera pas fait, pas même moi. S'il y a des malades, apporte-leur des provisions.
Thornton
: Bien Maître... (cherchant un garçon) ... Yann ?!

Much sort à son tour du manoir, ses affaires dans une main, son jambon dans l'autre.
Much :
Quand vous dites que personne ne doit manger, c'est façon de parler... Non ?
Robin s'empare du jambon de Much et le remet à Thornton.
Much
(déçu) : Ah... bien sûr. Ça ne fait rien, on s'en remettra... Quelqu'un sait où est mon cheval ?

KNIGHTON HALL

Robin et Much arrivent à cheval au manoir de Knighton. Ils mettent pied à terre et se dirigent vers la demeure quand la porte s'ouvre brusquement. Un vieil homme visiblement très en colère les apostrophe.
Sir Edward
(agité et faisant de grands gestes) : Allez-vous en ! Allez-vous en !
Robin
: Edward ! C'est moi, votre ami Robin de Locksley.
Sir Edward
(en colère) : Je sais qui vous êtes ! Des intrigants qui croient me duper. Je ne vous laisserai pas entrer.
Robin
: Je vous jure que je viens vous voir en ami.
Sir Edward
: Hors de chez moi ! Je ne suis plus le shérif, c'est fini. Laissez-moi finir mes jours en paix.

Une jeune femme brune apparaît sur le pas de la porte, elle est armée d'un arc pointé sur les deux visiteurs.
Marian
: Vous avez entendu ce que mon père vous a dit ?
Robin
(brièvement troublé) : Marian ? C'est moi, Robin.
Marian
: J'en suis fort aise. Allez, filez.
Robin
(souriant) : Comment te portes-tu ? J'ai pensé à toi.
Marian
(en ajustant son arc) : Allez-vous en.
Much :
C'est bon, on s'en va.
Robin
: Messire Edward, si vous m'avez oublié, n'oubliez pas Nottingham ! N'oubliez pas notre peuple !

Sir Edward et Marian rentrent chez eux et claquent la porte.
Robin
(en hochant la tête) : Intéressant...
Much :
Intéressant ? Invraisemblable oui ! Lui qui... qui nous avait toujours traité comme ses propres fils !
Robin
: Elle n'est toujours pas mariée...
Much :
Ah ! Et moi qui croyais que vous étiez venu voir le vieux shérif !
Robin
: C'est le cas !
Much
(en soupirant) : Par pitié...

MANOIR DE LOCKSLEY

Robin et Much sont de retour au manoir de Locksley. Ils croisent des villageois qui en repartent.
Une villageoise
: Soyez béni Maître Robin.
Robin
: Merci.
La villageoise :
Nous avons fait bonne chair.
Much
(à Robin) : Vous croyez qu'il en reste ? J'avoue que je suis inquiet.

Un villageois interpelle Robin.
Le villageois :
Robin ! ... Robin !
Robin
(le reconnaissant) : Jeffrey !
Jeffrey
: Vous vous souvenez de ça ? Vous vous en souvenez ?... (il montre un œuf à Robin puis en déguisant sa voix)... Mon œuf ! Mon œuf, où est-il donc ? (il fait mine de mettre l'œuf dans sa bouche et de l'avaler tout rond) Oh ! Tu l'as mangé ! Ah mais non ! Le voilà ! ... (il semble alors ressortir l'œuf de son oreille)

Robin rit au tour de magie de Jeffrey.
Jeffrey
(désignant ses jeunes enfants) : Vous adoriez ce tour quand vous aviez leur âge.
Robin
(se penchant pour être à la hauteur des enfants) : Alors, vous avez bien mangé ?

Le petit garçon acquiesce d'un signe de tête.
Jeffrey
: Vous avez bon cœur, merci de nous nourrir... Allez on s'en va, prenez les œufs, avancez !

Jeffrey s'éloigne avec sa famille.
Much :
Hé, hé. Ouais, quel prétentieux celui-là ! Si jamais il n'y a plus d'œufs, j'irai les prendre chez lui.

Robin aperçoit alors Dan Scarlett qui semble bouleversé.
Robin
: Dan ? Qu'est-ce qu'il y a ?
Dan
: Le jeune Benedict a eu peur, il a ... il a dit à Gisborne qui avait volé la farine avec lui...
Robin
: Tes deux fils...
Dan
(les larmes aux yeux) : On les a emmenés à Nottingham. Robin...
Robin
: Je vais régler cette histoire. J'en discuterai avec le shérif, c'est promis.

VILLE DE NOTTINGHAM

Robin et Much arrivent à cheval à Nottingham. En traversant le pont, ils constatent la misère des gens qui se trouvent en contre-bas.
Une femme
: La charité, par pitié !
Un vieil homme
(affairé avec un panier troué) : Donne, donne-moi ça.

Robin et Much pénètrent lentement dans la ville, les rues sont presque désertes.
Much :
Où est-ce qu'ils sont tous ? Le mercredi c'était jour de marché avant !
Robin
: Le mercredi c'est toujours jour de marché, comme avant.
Much :
Mais... il doit y avoir une erreur.

Au château, dans la chambre du Shérif de Nottingham.
Le Shérif
(riant franchement) : Ah ah ah ah ah ! ... Ah ah ah ah ah !
Gisborne
: Monseigneur, je ne crois pas qu'il y ait de quoi rire en l'espèce !
Le Shérif
  : Navré... Rappelez-moi, de combien d'hommes disposez-vous ?
Gisborne
: J'ai vingt-quatre hommes.
Le Shérif
: Et lui, il en a ?
Gisborne
: Un ! Mais le problème...
Le Shérif
(l'interrompant) : ...c'est que vous lui avez abandonné la maison.
Gisborne
(s'énervant) : Théoriquement, c'est toujours sa propriété !
Le Shérif
: Lalalalilalala... Ah ah ah ah ah !
Gisborne
: J'aurais apprécié un plus grand soutien en pareille circonstance.
Le Shérif
: Patience . D'ici un mois vous aurez tout récupéré... (riant à nouveau) ... Ah ah... vingt-quatre contre un... Ah ah ah...

Robin et Much gravissent les marches du château, une potence est dressée dans la cour. Pendant ce temps, dans une salle, le Shérif préside le conseil des nobles. Il porte une toque en hermine et une étole assortie.
Un noble
: C'est un bon mois, nous avons collecté près de trois cents livres.
Le Shérif
: Tss... Aimeriez-vous être à la place du Roi à Antioche ? Réponse : non ! Essayez de nourrir une armée affamée avec trois cents livres quand vous aviez promis... cinq cents livres !
Le noble
: Mais c'est bien plus que tout ce qu'on n'a jamais pu donner !
Le Shérif
: Oh youpi ! Notre Roi meurt de faim en Terre Sainte et vous manquez à votre parole mais... (prenant une petite voix aiguë) ... "c'est bien plus que tout ce qu'on n'a jamais pu donner".
Une voix
(haut et fort) : Robin de Locksley !
Robin
: Bonjour à tous !

À cette annonce, Sir Edward assis parmi les nobles et Marian debout derrière son père, se tournent pour voir entrer le nouvel arrivant. Robin descend l'escalier rapidement, suivi de Much, puis jette nonchalamment son manteau sur la rampe. Le shérif tapote sur sa table dans un geste d'impatience.
Robin
: Shérif...

Robin jette ses armes à Much qui les rattrape, puis s'assoit aux côtés des autres nobles.
Robin
: Continuez !
Le Shérif
: Locksley ! Ravi de vous revoir. Je gage que Messire de Gisborne a géré vos biens à votre satisfaction.
Robin
: Je dirais plutôt qu'il les a gérés à votre satisfaction.
Le Shérif
(sans relever la remarque) : Certains de vos paysans sont de fortes têtes je crois. Nous en avons deux dans nos geôles qui attendent d'être châtiés.
Gisborne
: Non, trois.
Le Shérif
: Trois ! Vous allez rencontrer des problèmes de discipline, je vous préviens... (puis, faisant signe à un autre noble pour qu'il prenne la parole) ... Loughborough...
Loughborough
: Merci Shérif, j'ai pour ma part...
Robin
(l'interrompant) : La discipline n'a jamais été un problème sur mes terres.
Le Shérif
: Les temps ont changé.
Robin
: Pas dans le meilleur sens... à ce que je vois.
Le Shérif
: Vous... vous devez savoir mieux que quiconque que pour mener notre Guerre Sainte, le Roi a besoin de fonds.
Robin
: Cette Guerre Sainte, c'est la nôtre ou celle du Pape Grégoire ?
Le Shérif
: Nous nous tenons au coude à coude avec Rome.
Robin
: Et nous tombons au coude à coude également, j'ai vu ça oui !
Le Shérif
(agacé) : Et que proposez-vous pour lever des fonds pour le Roi ?
Robin
(se levant) : Suspendre tous les impôts, dès aujourd'hui !
Le Shérif
: Amusant !
Robin
(face au Shérif, appuyé sur son bureau) : Je suis sérieux, nous sommes un jour de marché et je n'ai pas vu le moindre marché.
Le Shérif
: Et où voulez-vous en venir ?
Robin
(se retournant vers l'assemblée de nobles) : Si un homme peut produire plus que ce dont il a besoin pour sa famille, le reste il peut l'emmener au marché et le vendre, et le Comté peut prélever sa part. Mais tant que ce n'est pas le cas, notre devoir est d'aider chaque homme, qu'il soit paysan, torche-peaux ou barbier, à subvenir aux besoins de sa famille. Après il pourra vendre de nouveau.

Robin retourne à son siège sur lequel il s'installe, assis sur le dossier. Le Shérif se lève et s'adresse à son tour aux nobles réunis.
Le Shérif
: Un homme... qui subvient aux besoins de... de sa famille devient paresseux, se laisse vivre et ne veut plus travailler. Nous avons besoin d'hommes qui ont faim... (le shérif se rassoit) ... Notre noble ami semble oublier qu'un homme qui a faim est vertueux.
Robin
: Un festin est prévu ce soir au château pour célébrer mon retour ?
Le Shérif
: Bien sûr...
Robin
(s'asseyant confortablement dans son siège) : Et j'imagine qu'aucun d'entre nous, hommes vertueux, ne va festoyer.

Tous restent interloqués et un silence glacial s'installe dans la salle après cette dernière remarque de Robin. Le shérif regagne sa chambre. Il jette rageusement sa toque sur son lit puis marche rapidement de long en large. Énervé, il se dirige vers l'une des nombreuses cages à oiseaux qui sont suspendues dans sa chambre. Il ouvre alors la cage, prend un oiseau qu'il tient entre ses deux mains puis les serrent inconsciemment si fort qu'on entend un sinistre craquement.
Le Shérif
(se rendant compte qu'il vient de tuer un de ses oiseaux) : Ah, ah !

Dans un couloir du château, Robin et Marian se croisent, elle l'arrête d'un geste de la main.
Marian
: Mon père a l'air de penser qu'il doit te voir. Notre maison est surveillée, viens après minuit, ce soir.
Robin
: Je viendrai. Tu es... rayonnante. Et si tu habites toujours chez ton père c'est que...
Marian
(l'interrompant) : Attention que personne ne te voit.
Robin
: Ça va aller. Je saurai me défendre.
Marian
: Ce n'est pas pour toi, c'est pour mon père que je me fais du souci. Es-tu vraiment aussi naïf que tu le sembles ? Tu crois que tu peux t'en prendre à ces gens et t'en sortir indemne ? Tu crois que tu peux les humilier en public ? Tu es fou.

Marian tourne alors les talons et commence à partir.
Robin
: Marian ! Juste un mot !

Marian se retourne et fait à nouveau face à Robin.
Robin
: Je sais que ce n'est pas le moment mais... mais laisse-moi te dire que tu es... plus que jamais... tes yeux... (Marian sourit) ... même quand ils me regardent avec colère, c'est là que je te retrouve...  je crois que... tu peux toujours... (il effleure sa joue de sa main) ... et cela, même après tout ce temps... lire ce qui se cache au fond de mon cœur.

Robin se penche alors pour embrasser Marian, mais elle l'arrête en posant un doigt sur ses lèvres.
Marian
(amusée) : Cinq ans et c'est toujours exactement la même chanson. A-t-elle seulement déjà marché ?
Robin
: Plus souvent que tu ne l'imagines !
Marian
(moqueuse) : J'ai du mal à le croire !

Marian repart, non sans bousculer Robin au passage. Il la regarde s'éloigner, pensif. Robin et Much descendent ensuite dans les cachots, précédé par le geôlier.
Le geôlier
(lançant son trousseau de clés à un soldat) : Fais sortir tous ceux de Locksley.
Allan
(enfermé dans une cellule... il a reconnu Robin) : Hé geôlier ! Geôlier, j'suis là ! Geôlier, tu m'écoutes oui ? Je suis de Locksley ! Hé geôlier, je suis de Locksley !

Le geôlier fait entrer dans une pièce Benedict Giddens, Luke et Will Scarlett, enchainés et encadrés par des soldats. Robin et Much leur font face.
Le geôlier :
Présentez-vous.
Will
: Will et Luke Scarlett.
Robin
(grave) : Quel est votre crime ?
Will
: Avoir vu le jour par ces temps de misère, sous la botte d'un shérif cruel. Tout le produit de nos récoltes sert à nourrir les oiseaux du shérif.

Un assistant du geôlier gifle alors Will violemment.
Le geôlier
(s'adressant à l'autre garçon) : Tu t'appelles ?
Benedict
: Benedict, fils de Richard Giddens, serf du domaine de Locksley.
Robin
: Quel est ton crime ?
Benedict
:  Je... J'ai commis un vol.
Robin
: De farine c'est ça ?

Benedict acquiesce en silence.
Robin
: Quel va être ton châtiment ?
Benedict
: Je sais pas...

Much jette un regard au geôlier qui mime une pendaison.
Much
(scandalisé) : Quoi, la corde !... Non, ça ne peut pas être ça ?
Benedict
(paniqué) : Quoi, la corde ! Non !
Luke
(affolé) : Robin ! Robin ! Mon père m'a dit que vous alliez nous sauver ! ... (plus fort) ... Mon père m'a dit que vous alliez nous sauver !

Les trois jeunes garçons sont traînés de force hors de la pièce et les portes se referment. Robin échange un regard avec Much.
Le geôlier
(à Much) : Vous avez perdu l'esprit ? On dit jamais qu'ils vont être pendus devant eux sinon on peut plus les tenir !
Much
: Pour un vol de farine... la corde...
Le geôlier :
Le shérif veut faire un exemple, on vient de nous le dire.
Robin
(se dirigeant vers la sortie) : Je vais aller parler au shérif. En mon absence tu vas traiter tes prisonniers correctement sinon tu en répondras devant moi.
Le geôlier
: Vous en avez encore un à voir.

Le geôlier fait alors entrer Allan, enchainé lui aussi. Allan entre en souriant et Robin le reconnaît.
Robin
(dubitatif) : Tu es de Locksley toi ?
Allan
: Euh... d'accord, mais vous m'avez déjà sauvé une fois !
Robin :
Oui mais ça c'était loin de Nottingham, ici je suis connu.
Allan
: Écoutez, vous sauvez les autres, vous me sauvez moi aussi. Pour ma femme et mon... bébé tout p'tit.
Much
: Tu avais dit que ta femme attendait un enfant.
Allan
: En fait, il est né !
Robin
(élevant la voix) : Tes fables d'aujourd'hui te mèneront peut-être à ta perte ! Je ne peux pas sauver les autres et je crains désormais que tu ne partages leur sort !
Allan
(qui commence à comprendre) : Leur sort...

Robin et Much sortent de la pièce et se dirigent vers l'escalier.
Allan
(au geôlier) : Euh, en fait je ne suis pas de Locksley. Est-ce que j'ai dit que j'étais de Locksley ? Il y a surement une erreur, moi je suis de Roche-Dale ! ... (élevant la voix) ... Hein, Roche-Dale ! C'est pour ça qu'on m'appelle Allan de Dale !
Le geôlier :
C'est ça, et moi je suis du Pays de Galles ! Enfermez-le avec la bande de Locksley !
Allan
: Non !

Dans la grande salle du château, se tient le banquet donné en l'honneur de Robin. Les convives sont attablés, le shérif et Gisborne les observent depuis la mezzanine en haut d'un escalier. Robin arrive avec Much.
Le Shérif
: Ah, Huntington ! Vous ratez votre banquet ! Des rumeurs circulent.
Robin
(visiblement de mauvaise humeur) : Ah oui, quelles rumeurs ?
Le Shérif
: On dit que vous êtes faible, que vous seriez rentré affaibli après vos prouesses en Terre Sainte.
Much
: Mon Maître rentre avec les honneurs, les honneurs du Roi...

Robin lève la main pour signifier à Much de se taire.
Le Shérif
: Hum, le plus grand honneur aurait été de demeurer et de se battre à ses côtés assurément.
Robin
(sans relever la provocation) : Je suis allé voir mes paysans dans vos cachots. Ils ont commis des crimes graves...
Much
(surpris) : Maître !
Robin
(reprenant) : ...ce qui fera paraître encore plus magnanime votre geste de clémence.
Le Shérif
: Mon geste de clémence... je veux les voir pendus demain matin. C'est vous-même qui avez évoqué les risques de rébellion... Il faut de l'ordre !
Robin :
L'usage veut que le shérif accède à la requête des nobles lorsqu'ils réclament une mesure de grâce.
Le Shérif
(chantonnant) : Tatatatata... Au fait pour demain, en votre absence il a été décidé que c'est vous qui officierez en tant que Maître de Cérémonie.
Robin
(froidement) : Non.
Le Shérif
: Ah ! Vous n'aimeriez pas voir se répandre ces rumeurs de sensiblerie, autant leur couper l'herbe sous le pied. Sinon, nous allons tous payer...

Le Shérif commence à descendre l'escalier pour rejoindre le banquet au moment où Marian apparaît.
Gisborne
(aimable) : Marian, me feriez-vous le plaisir de votre compagnie ?

Avec un sourire un peu forcé, Marian accepte le bras de Gisborne et tous deux s'engagent dans l'escalier pour rejoindre à leur tour le banquet. Robin les observe, visiblement mécontent.

KNIGHTON HALL

Il fait nuit noire. Robin, accompagné de Much, frappe à la porte du manoir de Knighton. Marian ouvre la porte et regarde alentours pour vérifier que personne ne les observe.
Marian
(constatant que les deux hommes restent dehors) : Et bien ? Ne restez pas là ! Si jamais les hommes du Shérif vous voient...
Robin
(l'interrompant) : Quoi ? "Vous pourriez leur offrir le plaisir de votre compagnie" !
Marian :
Il faut grandir un peu !

Devant la cheminée, Robin et Sir Edward sont installés dans des fauteuils face à face, Marian se tient debout derrière son père et Much se trouve derrière Robin.
Sir Edward
: Pardonnez-moi, je n'ai pas pu vous recevoir avant.
Robin
: Comment ce monstre a-t-il pu devenir shérif ?
Sir Edward
: J'aurais du surveiller mes arrières. C'est le Prince Jean qui attribue les charges de shérif en l'absence du Roi. Mon nom n'a pas été retenu.
Robin
: Que peut-on faire ?
Sir Edward
: Moi je ne peux rien, on me surveille et je dois songer à ma fille. Quand je parle haut et fort, nul ne m'écoute... Robin, mon ami, tout repose sur vous.
Much
: Qu'est-ce qu'on peut faire nous ?
Sir Edward
: Jouer le jeu de Nottingham, discuter avec les seigneurs. Avec le temps vous pourrez les convaincre. Ne commettez pas la même erreur que moi en montrant votre désaccord en public. Consolidez plutôt vos positions loin des regards.
Robin
(secouant négativement la tête) : Je n'ai pas le temps de mener cela à bien, demain je préside à la pendaison de quatre de mes gens.
Sir Edward
: La partie va se jouer à long terme, je le crains.
Robin
: Will et Luke Scarlett ne peuvent pas attendre. Benedict Giddens, Allan de Dale...
Marian
(l'interrompant) : Il faut les laisser mourir, c'est un test ! Si tu te montres faible, il y aura de graves conséquences.
Robin
(élevant la voix) : C'est possible !
Marian
: Je te le dis, ce n'est pas un jeu...
Sir Edward
(interrompant Marian d'un geste de la main) : Ma fille n'aurait pas du prendre la parole, toutefois elle a raison. Vous n'avez pas le choix Robin. Rongez votre frein, attendez votre heure... jusqu'à ce que vous puissiez porter un coup décisif... ou faites une croix sur votre domaine si ce n'est sur votre vie.

MANOIR DE LOCKSLEY

De retour chez lui Robin, installé dans un fauteuil, regarde pensivement le feu dans l'âtre, réfléchissant aux derniers évènements...

NOTTINGHAM

Au château de Nottingham, les habitants, nombreux, sont rassemblés autour de la potence. Robin et Much arrivent et traversent la foule en direction des escaliers qui surplombent la cour.
Un homme
(en murmurant) : C'est pas juste...
Une vielle femme
(à Robin) : Assassin !
Une autre femme
(crachant au visage de Robin) : Assassin !
Un homme
(à voix basse) : C'est bien fait pour lui...

Robin se retrouve face à Dan Scarlett.
Dan
: Robin... Ce n'est pas votre faute.

Les trompettes retentissent. La porte du château s'ouvre. Le Shérif apparait, un parchemin à la main et Gisborne à ses côtés. Il s'installe au milieu de l'escalier, entouré de soldats et de quelques nobles. Un moine se tient tout près. Robin rejoint le Shérif et prend place debout à sa droite. Sir Edward et Marian assistent à la scène depuis une petite terrasse couverte à l'écart.
Le Shérif
: Messeigneurs, Mesdames, peuple de Nottingham ! Nous sommes assemblés ici ce jour pour assister à l'œuvre de la Justice au nom du Très Haut et du Roi Richard... (puis utilisant son parchemin enroulé comme un porte-voix) ... Faites sortir les prisonniers !

Les quatre captifs apparaissent, les mains liées derrière le dos. Des soldats les escortent jusqu'à la potence.
Le Shérif
: Robin, de Locksley, Comte de Huntington, qui vient de nous revenir de la Guerre Sainte avec une distinction personnelle du Roi lui-même, va nous lire la proclamation.
Robin saisit le parchemin que lui rend le Shérif.
Le Shérif
(à voix basse) : Savourez... Oui, et n'essayez pas de changer d'avis Locksley, sinon votre ami Much risque de faire une entrée fracassante !

D'un geste du menton, le Shérif désigne alors à Robin le chemin de ronde où deux soldats menacent de précipiter Much dans le vide. Robin semble résigné alors que le Shérif sourit, savourant la situation. Robin commence alors à lire haut et fort le texte du parchemin.
Robin
: Afin que nul ne l'ignore, de part les terres et les royaumes de sa Majesté Richard, Roi d'Angleterre, proclamons qu'en ce vingt-sixième jour du mois d'avril de l'an de grâce mille cent quatre-vingt-douze, ont été jugés et reconnus coupables d'après la loi les ci-après nommés: Benedict Giddens de Locksley, Will Scarlett de Locksley, Luke Scarlett de Locksley, Allan de Dale de Locksley. Les sus-nommés ont par conséquent été condamnés à être pendus, jusqu'à ce que mort s'en suive.

Dan écoute cette sentence, désespéré alors qu'Allan reste incrédule. Les roulements de tambour résonnent alors dans l'enceinte du château. Les bourreaux enfilent des sacs sur les têtes des prisonniers puis leur passent une corde autour du cou tout en les installant chacun sur un petit tabouret. Des cris de désespoir retentissent. Pendant ce temps, Robin adresse un signe de tête discret à un homme dans la foule: il s'agit de Jeffrey, affublé d'un postiche et déguisé en prêtre.
Le Shérif
: Procédez...

Le Shérif est brusquement interrompu par Jeffrey qui l'apostrophe en levant un bras.
Jeffrey
: Attendez !
Le Shérif
(sarcastique) : Na na na, pitié, ne tuez pas mon p'tit frère, mon p'tit bébé, mon p'tit cousin !
Jeffrey
: Au nom de notre évêque Antony, je revendique le privilège du Clergé pour ces hommes ! Il ne faut pas les pendre.
Le Shérif
: Ce ne sont pas des moines, ils n'appartiennent pas à l'Église. Poursuivez !
Jeffrey
: Je suis allé leur administrer les derniers sacrements hier soir.

Le Shérif se tourne alors vers le geôlier qui confirme les dires de Jeffrey d'un sourire gêné.
Le Shérif
: Et donc ?
Jeffrey
: Ils se sont remis entre les mains du Christ, se sont repentis de leurs fautes et ont demandé à prendre la défroque. J'ai jugé de mon devoir d'en référer à l'évêque qui m'a, en retour, chargé de conférer le statut de novices à ces quatre... repentis.
Le Shérif
: Taisez-vous !
Jeffrey
(déroulant un parchemin) : Moi, Antony, très révérant vicaire apostolique, par la présente confère...
Le Shérif
(en hurlant) : Taisez-vous ! ... (puis se tournant vers le moine à ses côtés) ... Est-ce possible ?
Le moine
: Ils ne peuvent pas être devenus novices en une nuit, non.
Jeffrey
: Ils sont devenus postulants-novices ! Novices-novices en quelque sorte... et ils sont de ce fait sous la protection de l'Église.

Jeffrey échange un regard avec Robin qui esquisse un petit sourire.
Le Shérif
: Novices-novices... Tiens, c'est nouveau ! Bon... (en désignant les quatre garçons) ... Pendez-les ... (en désignant Jeffrey) ... et arrêtez-le.

Jeffrey tente de prendre la fuite mais il est aussitôt rattrapé par deux soldats.
Jeffrey
: Vous ne me..

Il s'interrompt alors qu'un soldat le menace de sa hallebarde tandis que l'autre lui arrache sa fausse barbe.
Le Shérif
: Où est le tambour ? ... (le tambour reprend alors que le Shérif chantonne) ... Pom-pom pom, Pom-pom pom.
Dan
(au désespoir) : Priez pour eux !
Le Shérif
(à voix basse) : Regardez et savourez Robin. Bientôt votre prêtre va avouer, après quoi c'en sera fini de vous mon bon ami.

Le rythme du tambour s'accélère.
Le Shérif
: Que les âmes de ces pêcheurs trouvent miséricorde au Royaume des Cieux.

Le Shérif fait alors un signe de tête aux bourreaux qui font brusquement tomber les tabourets, les quatre garçons sont suspendus. La foule, désemparée, regarde les quatre corps se balancer. De son côté, Marian est choquée.
Dan
(en larmes) : Je vous aime mes garçons ! Je t'aime Will ! Je t'aime Luke !

Le Shérif s'éloigne suivi par Gisborne qui adresse un sourire narquois à Robin ... Robin se remémore alors des images de la veille: Luke lui montrant son arc, Dan et sa main coupée, Will et Luke entrainés de force par les soldats vers les cachots, le buisson fleuri qu'il a effleuré en arrivant aux abords de Locksley, le visage de Gisborne, celui du Shérif... Puis Robin avise un soldat sur sa gauche, il se jette sur lui, l'assomme et lui dérobe son arc et quatre flèches.

Robin
(tout en encochant une première flèche) : Peuple de Nottingham !

Robin tire et la flèche vient sectionner l'une des cordes, décrochant l'un des pendus. Des habitants se précipitent pour le libérer. Dan a une lueur d'espoir. Alertés par le bruit ambiant, le Shérif et Gisborne se retournent et observent la scène. Quant aux soldats, ils ne bougent pas, ébahis.
Robin
(tout en encochant une seconde flèche) : Ces hommes n'ont pas commis de crime qui mérite plus qu'une peine de pilori !

Il tire et la deuxième flèche vient à son tour couper une autre corde, libérant un second condamné.
Robin
(tout en encochant deux flèches cette fois-ci) : Allez-vous tolérer cette injustice ? Quant à moi, je ne le saurais !

Robin tire alors simultanément les deux flèches qui, une fois encore, viennent couper les cordes des deux derniers pendus. La foule pousse des cris de joie et procède à l'évacuation des garçons. Des soldats se précipitent sur Robin et un combat s'engage sous les regards stupéfaits du Shérif et de Gisborne. Robin jette son arc, il parvient à désarmer l'un des soldats et à récupérer son épée. Il lutte contre plusieurs adversaires quand un cri l'arrête net...
Much
: Maître ! À l'aide !

Sur le chemin de ronde, les deux soldats sont sur le point de précipiter Much dans le vide.
Le Shérif
(triomphant) : Lâchez votre arme Locksley ou dites adieu à votre petite mouche !
Robin
(rageusement) : Non, il s'appelle... Much !
Le Shérif :
Pourtant, il va s'écraser comme une mouche.

Robin se précipite alors au milieu de l'escalier, il lance avec force son épée en direction du chemin de ronde. L'épée tournoie, elle arrive horizontalement au niveau des deux soldats et les percute tous les deux ! Much est libre ! Le Shérif grimace, mécontent. Pendant ce temps, Dan a retrouvé ses deux fils.
Dan
: Vite ! Filez d'ici mes garçons ! Venez, on y va !

Soudain, un soldat se poste derrière Robin et le met en joue avec son arc.
Much
(hurlant tout en désignant le soldat) : Maître ! Derrière vous !

Robin se retourne vers le soldat, il écarte les bras en signe de reddition. Sir Edward et Marian sont témoins de la situation délicate. Gisborne et le Shérif contemplent la scène froidement. Le soldat jette un regard en direction du Shérif pour demander l'autorisation de tirer: le Shérif acquiesce et le soldat ajuste son arc. Marian lance alors avec précision une de ses épingles à chignon en direction du soldat: l'épingle vient se ficher dans le bras de l'archer. Sous la douleur, le tir est dévié et la flèche passe à côté de Robin sans l'atteindre. La scène s'est déroulée très vite et seul Robin a remarqué d'où le projectile était parti. Il se tourne alors vers Marian qui, après un haussement de sourcils, fait demi-tour et s'éloigne. Robin a le temps d'apercevoir qu'il manque une épingle à chignon dans sa coiffure: il a la confirmation que Marian vient de lui venir en aide... Il esquisse alors un sourire... Pendant ce temps Much, libéré, dévale à toute allure les escaliers pour se retrouver dans la cour où l'agitation règne: les soldats peinent à maitriser la foule en colère.
Much
: Robin !
Jeffrey
(posté vers la porte extérieure) : Vite, par là !

Robin s'élance pour rejoindre ses deux amis.
Le Shérif
(aux soldats un peu plus loin) : Ne restez pas plantés là, poursuivez-le !

Les soldats se lancent à la suite de Robin qui court en direction de la sortie de la cour du château.
Gisborne
(à un soldat près de lui, avec un sourire satisfait) : Prépare-toi à rentrer à Locksley... pour de bon cette fois...

Le Shérif, visiblement furieux, rentre dans le château alors que Robin et ses compagnons franchissent la porte extérieure. Ils retrouvent leurs chevaux, Much aperçoit alors des soldats alignés de l'autre côté du pont qui les sépare de la liberté.
Much
: Des archers ! Maître, des archers, qu'est-ce qu'on fait ?
Robin
: On leur donne de quoi s'occuper !
Much
: D'accord !

La petite troupe s'élance alors au galop, Robin sur un cheval avec Much agrippé derrière lui, Will et Allan sur l'autre monture. La ligne d'archers leur fait face et ils s'apprêtent à tirer.
Robin
(en criant) : Ya !

Alors que les archers tirent, les cavaliers arrivent à leur hauteur à pleine vitesse. Les soldats s'écartent devant les chevaux lancés au galop et les fuyards parviennent à s'échapper tout en évitant miraculeusement la pluie de flèches. Robin est ravi de cette évasion réussie.

ÉPILOGUE

FORÊT DE SHERWOOD

Il fait nuit. Les quatre fugitifs sont installés autour d'un feu. Will se lève.
Will
: Je vais chercher du bois.
Much
(démoralisé, à Robin) : Dites-moi franchement... ça se présente plutôt mal, pour mes terres... pour Bonchurch.

Robin hoche la tête sans répondre.
Much
(en soupirant) : Je le savais...
Allan
(moqueur ): C'est ça ton domaine mon ami, le domaine de Sherwood.
Much
: Tu fais erreur, je ne suis pas ton ami !
Robin
(percevant un bruit suspect) : Chut !

Robin se lève et commence à scruter les environs quand une voix grave s'élève.
La voix :
Excusez-moi... (Les silhouettes de plusieurs hommes se détachent en haut des rochers en surplomb.)... mais ici c'est notre forêt !

Robin détaille ces hommes : l'un porte une masse d'armes, les autres pointent leurs arcs. Tous ont l'air déterminé. Robin les observe, incrédule.

FIN DE L'ÉPISODE

Ce script a été réalisé par Allthingsrobin sur le site Hood Winked .
This transcript was made by Allthingsrobin on Hood Winked.

NOTTINGHAMSHIRE, ENGLAND - 1192
SHERWOOD FOREST


Allan a Dale is aiming an arrow at a deer when he hears horse whinny behind him. He turns and sees the Sheriff ’s men on horseback. He turns around as more horsemen appear. Allan appears defeated, then suddenly breaks and runs, horsemen in pursuit.
Allan runs until his way is blocked by thick leafless bushes. The soldiers grab him and bring him before their chief.
CHIEF SHERIFF’S MAN : Hold him! to Allan: You know the law.
ALLAN : I know the law’s an ass.
CHIEF SHERIFF’S MAN : The price for one of the King’s deer is your right hand. Let’s go.
ALLAN : No. Please, have mercy. My wife...
CHIEF SHERIFF’S MAN : What?
ALLAN : My wife expects a child. We have no food. She must eat or w-w-we will lose the baby.
CHIEF SHERIFF’S MAN :Then when she has the baby, you will say you must steal because you have another mouth to feed. Bring him!
ALLAN : Please, no, I need my hand.
CHIEF SHERIFF’S MAN : We can punish you now.
Allan’s guard, Sheriff ’s Man 1, is smiling throughout.

If you admit your guilt and save us the time, the punishment is lessened. We can take a finger. But you will have no right to trial, no defence, no appeal.
ALLAN : I will lose a trial... and my hand. Thinks a moment. Take a finger.
CHIEF SHERIFF’S MAN : Quickly, quietly Do it.
SHERIFF’S MAN 1 : Mouths an excited “Yes!” Come on.
The soldiers holding Allan lead him to a fallen tree. Holding a small axe.
Pop your hand on there... like this.
Sheriff ’s Man 1 spreads his fingers out on the log, wiggling them, then taps the butt of the axe on the log next to them. Sheriff ’s Man 2 is giddy with anticipation.

ALLAN : No, I’ve changed my mind.
SHERIFF’S MAN 1 : No appeal. Sheriff ’s Man 1 continues to wiggle his fingers and then an arrow suddenly lands between his thumb and forefinger. What the...?
Two more arrows land between his fingers, then two more inside his wrist.

SHERIFF’S MAN 1 : Who’s there?!
ROBIN Voice only Seems I missed your hand.
Robin is standing behind a tree, his back to it, a black hood pulled low over his face
.
Let him go before my aim improves.
CHIEF SHERIFF’S MAN : Show yourself ! You interfere with the law of the land!
Robin comes out from behind the tree and slowly steps towards the group.

ROBIN : The last time I looked, the law punished poaching with a tanning or a spell in the stocks.
CHIEF SHERIFF’S MAN : The law is under threat and must be severe if it is to be respected.
ROBIN Still advancing If the law wants respect, shouldn’t the punishment fit the crime?
Allan is enjoying this exchange, but is subtly looking around for more of Robin’s men.

CHIEF SHERIFF’S MAN : I do not make the law. I do not decide.
ROBIN : But you enforce it. Stops. And my men and I suggest that you decide to go on your way.
The trees and bushes start moving and the chief and the guards look around wildly.

SOLDIER : They’ve got us surrounded, sir.
The camera follows the string in bushes to show Much, hidden, pulling on them, one on each side, making the trees and bushes move.

ROBIN : And let this man feed his hungry wife.
CHIEF SHERIFF’S MAN: Unsure I don’t know—
ROBIN: Interrupts Firmly You know!
Robin raises his bow and shoots an arrow up into the sky. Everybody looks up, but they lose sight of the arrow.

CHIEF SHERIFF’S MAN : And what does that prove?
After a moment, the arrow lands in the saddle in front of the chief, who spreads his arms wide in surprise.

ROBIN : Missed again.
CHIEF SHERIFF’S MAN : Through his teeth Let him go.
ALLAN : To Robin, smiling God bless you, sir. Turns. Bless you all, gents.
Steps over the log and leaves between the chief and Robin.

CHIEF SHERIFF’S MAN : Come. Pulls the arrow out of his saddle. We leave these rogues to their crimes.
Much throws down the strings and goes to join Robin as the soldiers mount their horses and leave.

MUCH : Us? Rogues? Bolder, louder Don’t show your faces here again! Cowards!
ROBIN : Pulls his hood forward to his chest and whispers Shhh! Quiet!
MUCH : Why? We have won and they should be shouts ashamed! Shame on you! Come back here again and my master and I Robin rolls eyes. shall see that you leave with more than just your tails between your legs!
CHIEF SHERIFF’S MAN : Stops his horse “My master and I.” There are only two of them!
MUCH : I shouldn’t have said that. Robin shakes his head slightly as the horsemen come galloping back down the hill. Run, Robin? Run?
Robin and Much turn around and run.

OPENING CREDITS

Robin and Much run through the forest pursued by horsemen. Much runs over a rise, trips and falls down the other side near a large tree. Robin pulls him back into the shelter of its exposed roots and pulls a large piece of brush in front of them. The horsemen gallop past.
MUCH : Whispers Clever, Master.
Robin puts his hand over Much’s mouth. A single horseman comes over the rise, walks along the tree and stops, seemingly looking right at Robin. Then, seeing nothing, he starts the horse again and gallops off. Relieved, Robin pushes away the brush and they climb out.

ROBIN : Looking where the horses disappeared: Five years in battle, Much... looks at Much... and you still forget the last man!
MUCH : Rubbing his back There’s always so much to remember! Ow!

A ROAD NORTH THROUGH NOTTINGHAMSHIRE

Robin and Much, loaded down with bags, swords, shield, etc., are walking along the road on their journey home.
MUCH : When I see the River Trent I’m going to weep, I’m going to cry like a baby, for all the pain we’ve suffered in Palestine, the horrors we have witnessed. And because I am so hungry. When we get to Locksley, I’m going to have beef.
ROBIN : Yesterday you said pig.
MUCH : Well, yesterday I was not so hungry. I mean, I could have pig and beef. Dreamily: And lamb. Mmm. I’d like that. Very much. In fact, I can feel a song coming on.
Robin stops abruptly and turns to Much, bringing both arms down emphatically.

ROBIN : No! No song. Points his finger at Much. Absolutely no song. Continues walking.
MUCH : Stops. It would be a cheery song.
ROBIN : Stops, turns around And it would be a tragedy, too. Walks back to Much. A tragedy for you to have survived the Turk and made it within a few miles of Locksley [extends arm out down the road] only to be killed [pushes Much’s shoulder] by your own master!
Continues walking.

MUCH : You know, it is lucky I don’t readily take offence. Robin smiles, still walking.
You know, a smaller man would be offended. Robin turns around, walking backward, makes a “so what” face, and turns forward again. A smaller man would be wounded.
ROBIN : Not turning around And a cleverer man would sing fewer songs!

A FULLER’S BARN

Robin and Much walk towards the barn, which has green cloth hanging from every beam. The fuller is digging a ditch.
MUCH : So, Master, no stopping here, all right? No stopping anywhere. No more heroics. We’re going home. We’re going straight home.
Sarah looks up from her washtub of dye and sees Robin and Much walking towards the fuller.

ROBIN : Hello, friend.
FULLER : You two on the run?
ROBIN :No. Looks to his left down the prospective ditch’s path We’re returning to Locksley after a long absence.
FULLER: Scoffs You look like you’re on the run. Robin glances at Much. Spits on ground and looks around. Want to give me a hand with this ditch? Robin glances at Much again. There’s a good meal in it. Me daughter, Sarah, and I, we’ve a pork roasting.
MUCH : Master, we could, couldn’t we?
ROBIN : Much, we are nearly home.
MUCH : Please? Please?
Robin looks at the fuller, holds out his hand and nods. The fuller tosses up the spade. Robin catches it and hands it to Much.

I love you. Have I ever said that?
Robin smiles slightly and nods, then nods his head towards the ditch.
Much and Robin are digging. The fuller watches.

FULLER : You call that digging?
Much mutters “roast pork” to keep his mind on his work.

Have you ever done a proper day’s work?
Much is still muttering.
The dirt pile has grown larger. Much is still muttering “roast pork.” Robin throws up a spadeful of dirt, then jumps out of the ditch. He goes to Sarah in the barn, holding two empty wooden cups. Her back is to him.

ROBIN : Clears throat Thank you. Holds out cups. Sarah grins slightly, then turns around to face him.
SARAH : Where you two headed?
ROBIN : Home... Sarah takes the cups and Robin points north ... to Locksley?
SARAH : It’s getting late. Steps to a chest next to Robin and sets the cups down on it. You and your friend should stay in our barn tonight.
ROBIN : Fidgets nervously. That is very kind... walks past Sarah, rebuffing her advances... but I don’t think that would be a—
SARAH : Interrupts Someone special waiting for you, is there, in Locksley?
ROBIN : Sighs, shakes head. I doubt it. Listen, my friend and I—
SARAH : Steps towards Robin. Interrupts. Then what’s your hurry?
ROBIN : Steps back Your father!
SARAH : Still advancing He’d kill ya, if he saw.
ROBIN : Takes another step back. Sarah, I—
SARAH : Interrupts. But he won’t see.
Sarah pulls down a sheet of cloth so that they are hidden from the fuller and Much, and kisses Robin. Meanwhile, the fuller is talking to Much.

FULLER : The Sheriff wants cloth dyed for his men... in lieu of taxes. Taxes that I cannot afford ’cause nobody has any money to buy my cloth.
Robin pulls away from the kiss and glances behind him. Sarah looks slightly disappointed and hurt. Robin sees her face, gives in with a sigh, and kisses her again. Then the cloth falls away, revealing Robin and Sarah to Much, but the fuller’s back is turned.

MUCH : Well. Gaze bounces between Robin and the fuller. You know, he is a fair-minded old man. I’m sure if you explain your difficulties to him. If you kiss him.
FULLER : Kiss him?
MUCH : Quickly Kiss his ring... he will understand.
FULLER : You really have been away. The old man is finished. We’ve had a new Sheriff these last four years. Where’s that food?
The fuller starts to turn towards the barn, but Much puts his hand on the fuller’s arm to keep his attention away from Robin.

MUCH : Really? That is interesting.The fuller looks offensively at Much’s hand. Because he’s a fair-minded old man. Stares at Robin agape.
FULLER : I told you, we’ve a new, younger— You’re not listening.
The fuller turns around to follow Much’s gaze at the barn, sees Robin kissing Sarah and gets angry. He runs to the barn, grabbing his sword on the way.

MUCH : Robin!
Robin hears the sword being drawn and its swing through the air. He ducks down, pulling Sarah down with him.

FULLER : My daughter! The fuller swings his sword again. Robin jumps back. I’ll kill you!
ROBIN : I meant no offence. Pushes the fuller back. I do not wish to fight.
Robin grabs a long wooden spoon and a bowl.

FULLER : Well, bad luck! I do!
Robin blocks the fuller’s blow with the spoon and hits him with the bowl. Much runs to their packs and tries to pull out Robin’s sword as Robin and the fuller continue to battle, Sarah crouched in a corner.

You picked the wrong man to mess with. I did not always work cloth. I once worked metal. And I was never beaten with a sword. Not by a knight, not by a knave.
Much continues to pull on Robin’s sword, which is stuck in the tightly wrapped bundle. The fuller charges Robin. Robin blocks, then grabs a small barrel lid. They continue to fight.

ROBIN : Much!
Robin kicks the fuller back and Much pulls the sword free.

MUCH : Master!
Much tosses the sword to Robin. Robin looks at Much and catches his Saracen scimitar, facing the fuller. He holds it up broadside at the fuller and stands ready to defend. The fuller makes several menacing moves with his sword, pointing and thrusting, then stands ready, as Much stands behind and to the side of Robin. Robin spins his scimitar round and round, then stands ready. The fuller charges and Sarah screams and runs up the steps behind Robin, but Robin holds his scimitar steady, right at the fuller’s throat.

ROBIN : Much! Fetch the packs. Run!
The fuller knocks away Robin’s scimitar and advances. Robin blocks twice, then crosses blades and twists his up and around. Robin turns and runs up the steps, pushing a sack down to delay the fuller, and stops next to Sarah. The fuller follows, swings, is blocked, then brings his sword up and holds it at Robin’s neck.

Whoa, sir, sir, you have me. Allow me one final request.
FULLER : What’s that?
ROBIN : Glances at Sarah. One last kiss.
Robin pushes the fuller’s sword away with his and kisses Sarah, then breaks away and does a back flip off the floor onto the ground below. Sarah watches as the fuller steps to the edge of the floor. Robin and Much start running, Robin laughing.

FULLER : Come back you lot! You can’t do that!
MUCH : I told you! I said no stopping! Why do you never ever listen?
ROBIN : Faster! Go! Presses Much’s back.

SHERWOOD FORREST. NIGHT.

Robin squats by the fire, getting it going. He rubs his hands over it and stands, then sighs deeply and looks up at the stars. Much looks at him sideways and Robin turns his head towards him. Much looks away, still angry with Robin for ruining his meal of roast pork.
MUCH : Not saying anything.
ROBIN : Sneers and repeats under his breath Not saying anything.

LOCKSLEY. THE NEXT MORNING

Robin and Much walk quickly down a rise towards Locksley. They stop at the sight and Robin pulls Much into a hug, tears in both their eyes. Much goes on ahead as Robin stares for a moment before following. His hand gently grabs a flowering bush and he lets the branch slide through his fingers.
At the edge of the village, Much addresses a villager at the well.

MUCH : Raises arm in greeting Hey there!
The man knocks his bucket off the edge of the well and runs into his cottage, closing the door behind him. Robin and Much frown at each other at this strange behaviour, but continue to walk into the village. A woman sees them and also runs into her cottage
.
Where is everybody?
Dan Scarlett is sawing a thin log, one foot holding it still. Robin sees him.

ROBIN : Dan Scarlett ? Dan stops the saw and looks up, but says nothing. Dan, it’s me, Robin!
DAN : Robin ?
ROBIN : Smiles. Yes!
DAN : Smiles and steps around the log. Is it really you?
ROBIN : Of course, it’s us.
MUCH : We are home unscathed! Well, scathed. Very scathed. But happy. And hungry. Mostly hungry.
DAN : Blessed Mary, it is you!
Dan smiles brightly and extends his arms wide, then realises his bandaged hand is exposed. He hugs Robin anyway.

ROBIN : Nods at Dan’s hand. An accident?
DAN : Slaps the butt of arm into his palm. An incident. Robin nods. No matter. What’s done is done.
ROBIN : Tell me.
DAN : Looks back at the watchtower. Guy of Gisborne runs your estate for the Sheriff.
ROBIN : Does he ?
Robin and Much exchange glances.

DAN : We have one tithe after another for the King in the Holy Land. Making ends meet, it’s... It was wrong, but my boys, they took some game. I went to stop them, but so did Gisborne’s lot. They got caught. Me too. Someone had to lose a hand. Robin hangs his head. Better me than Will, or little Lukey. I’m old. They’ve got years ahead of them.
ROBIN : This is madness. You are a skilled man... turns and extends his arm out towards the village... you built half this village. I won’t have this. You will be compensated.
DAN : I see my boys in good health and I am happy.
Dan’s cottage’s door opens to reveal Luke with an armful of .rewood. He sees the strangers and immediately heads back inside.

It’s all right, boys! This is Master Robin.
ROBIN : To Luke You’re all right! Come on!
Luke drops his wood and grabs his bow and an arrow from a table just inside the door. Will steps into the doorway with a piece of .rewood in each hand and a stalk of wheat in his teeth.

LUKE : Shows Robin This is my bow. My dad made it for me. Dan smiles. W-w-why has yours got those curves in it?
ROBIN : Holds up his bow. Well, this is a Saracen bow. Traces curve with finger. It is recurved. The bows straighten draws bow when you draw. Makes it small, but powerful.
LUKE : Luke smiles in admiration. Is it true you can, er, hit a man from a mile away? If I practise everyday, I’ll be able to do that.
ROBIN : Well, let’s hope you never have to shoot a man, Luke.
LUKE : Yeah. That’s what Dad says. Dan dips his head in agreement. I bet you killed loads of men when you were fighting with the King.
Robin looks at Dan, then down in embarrassment and shame.

Look. Luke fits arrow to his bow as Will takes a couple steps towards them.
ROBIN : OK, keep your chin up. Luke aims. And remember to t— The arrow flies, missing its target. To take a breath first. Chuckles.
LUKE : Wait, wait.
Luke goes to retrieve his arrow as Will drops his wood.

ROBIN : He’s a credit to you and Jane. Dan’s face falls. Robin realises Jane is dead. No...
DAN : Nods. Two years. Told us she was eating. Don’t think she was.
Much bows his head as Will sadly puts his hands on the fenceposts in front of him.

Couldn’t see her boys starve. The whole village has suffered, not just us.
ROBIN : Jane. Shakes his head. Your good, strong wife...
Dan nods sadly as Gisborne’s men gallop into the village. Will quickly takes the bow from Luke and hides it behind his back. Robin and Much turn around to watch, interested. Gisborne takes a spot in the middle as the men vigorously pull people from their homes and line them up in front of Gisborne.

GISBORNE :Ten sacks of flour have gone missing from the store. They will be found.
More peasants are dragged from their homes.

They will be accounted for. Wiggles his fingers.
From a cottage, Gisborne’s Man 2 brings out Benedict and Gisborne’s Man 1 brings out two sacks of flour and sets them down.

GISBORNE’S MAN 1 : No more, sir.
GISBORNE : Who helped this....points at Benedict... runt?
Luke glances at Will, who takes the wheat stalk out of his mouth.

Step forward now. I may show lenience.
Luke exchanges glances with Dan, and Dan knows the answer to Gisborne’s question. Will stares at Gisborne in defiance.

No. The remaining perpetrators will be found. This crime will be punished. Bring the boy.
ROBIN : Wait! Robin steps forward from the rear of the gathered villagers to the front. Gisborne looks down and stares at him from his horse. Guy of Gisborne?
GISBORNE’S MAN 1 : Sir Guy of Gisborne to you. And bow before your master!
ROBIN : Bows. Calmly but with authority Sir Guy of Gisborne. My name is Robin, Earl of Huntingdon and lord of this manor.
The villagers all whisper excitedly that Robin is home.

Your services here are no longer required.
Gisborne and Robin stare at each other as Much places a fur of ermine around Robin’s shoulders and kneels at his feet while the villagers all bow. Gisborne acknowledges Robin with a turn of his head and a slight sneer. Robin stands tall, trying not to look embarrassed at the deference from the peasants.

LOCKSLEY MANOR. MAIN ROOM.

Robin walks through the tunnel to the front door, acknowledging servants by name, and they bow in return.
ROBIN : Charles. Thomas.
Robin enters the house and Hannah and Thornton smile brightly. Thornton reaches out to him, then remembers his place and drops his arms.

Thornton.
THORNTON : Welcome back, sir.
Robin steps forward and gives him a large hug. Thornton reacts to the tight squeeze.
To Hannah
: A bath for the master, Hannah, and, er, fresh clothes immediately. Calling towards the back of the house: Mary!
MUCH : And me, too.
THORNTON : Puzzled Pardon ?
ROBIN : Thornton... glances at Much... Much is no longer my man-servant.
THORNTON : Oh ?
ROBIN : In recognition of his services to me in the Holy Land, he is to be made a free man!claps his hand on Much’s shoulder
Much stands taller.
I am granting him the fields and lodge at Bonchurch. Until then, he is a guest in my house.
Thornton nods slightly in surprise but agreement.

MUCH : And I would like a plate of something, while I bathe.
Hands Robin’s bow to Thornton.

THORNTON : Clearly not pleased to be taking orders from Much, but obeying respectfully Very well.
Much walks past Thornton, heading to the rooms behind him.
That is the way to the servant’s quarters.
MUCH : Stops and turns around. I knew that.
Much goes upstairs as Gisborne enters the manor. Thornton steps back out of his way as Gisborne stands in front of him, facing Robin.

GISBORNE : Welcome back, Locksley. Robin glares at him, eyes narrowed. Now, I have kept your lands for you. I have managed your estates to the best of my ability under the guidance of the Sheriff. Steps towards Robin. And I would appreciate more respect in front of the populace.
ROBIN : How many years have you been here?
GISBORNE : Three years, four winters.
ROBIN : And yet you still do not have the respect of the populace?
GISBORNE : Inhales sharply. My men and I will will leave directly for Nottingham. Steps towards the door.
ROBIN : My servants will help you pack.
GISBORNE : Turns back to Robin at the door How was the Holy Land?
ROBIN : Drops eye contact with Gisborne. Bloodthirsty. Walks away towards the back of the room. GISBORNE : Comes back in a step. I understand the King is winning, thanks be to God.
ROBIN : Stops and turns to face Gisborne. He’s killing more people.
GISBORNE : Ah, is that not winning?
ROBIN : Show me an argument ever settled with bloodshed and then I’ll call it winning.
GISBORNE : Slightly challenging Do not pretend that you do not love war. I’ve seen you fight.
ROBIN : When?
GISBORNE : Vaguely, as if he’s said too much, eyes wandering I do not recall.
ROBIN : Frowns slightly, noticing Gisborne’s change in attitude. I have changed.
GISBORNE : Sneers Ah. Inhales sharply. The Council of Nobles meets tomorrow in Nottingham. I’ve no doubt the Sheriff will call a feast to celebrate your safe return.
ROBIN : Shortly Goodbye.
GISBORNE: Goodbye. Steps outside.
ROBIN : One thing. Walks towards Gisborne.
Gisborne stops in the doorway. Robin leans on the jamb, facing Gisborne.

I shall celebrate my safe return, too, by pardoning any and all wrongdoers from my estates awaiting trial or punishment.
GISBORNE : Only the Sheriff can pardon, you know that.
ROBIN : It is custom for the Sheriff to accede to his nobles’ requests on such matters.
GISBORNE : Well, then I suggest you take it up with the Sheriff.
Gisborne leaves and Robin stares after him
.

LOCKSLEY MANOR. UPSTAIRS ROOM.

Much is in a bath. Another one stands ready for Robin. A table stands in between them with a plate of food and a bowl of rose petals.
Much grabs a large joint, takes a bite, sits back and sighs in complete contentment.
The door opens and Hannah walks in with some towels. Much quickly puts down the meat and covers his privates with his hands, watching wide-eyed at Hannah as she puts one towel on the washstand in the corner in front of Much and then stands by Robin’s tub, facing him.

HANNAH : Was it horrible, the war? What was it like?
MUCH : Not looking at her. War is for... for men. Looks at Hannah. You would be upset, little one.
HANNAH : Not impressed Yeah? I heard that dying men always ask for their mums.
Hannah folds a towel over Robin’s tub. Much takes a bunch of rose petals out of the bowl with his fingertips and shoves them into his mouth.
Chides
That’s for the bath.
MUCH: What?
HANNAH : Rose petals.
Hannah smiles and walks to the door. Much watches her leave, spitting the petals out into the water. The door opens
.
MUCH : I knew that!
The door closes. Much sits back and thinks, reminded of the war by Hannah’s question. He hears a battle in his head, grasps the charm around his neck, and starts to sob.
The door opens. Robin comes in and walks to the washbowl in the corner. Much quickly regains his composure.

ROBIN : Much, get dressed... if you want to visit the old sheriff.
He washes his face in the bowl, then dries it with the towel as Much speaks.

MUCH : Really? I would prefer, I have to say, the whole food, bath, sleep thing.
ROBIN : Walks to a table in the far corner behind Much. Of course. I forgot my promise to you. You don’t have to come.
Robin puts down the towel and pulls a vest off a hook on the wall and puts it on.

MUCH : Is something wrong?
ROBIN : England is wrong. Ties his scarf around his neck. And Nottinghamshire is worse. The old sheriff would never have allowed this. I have to hear his story before I go to Nottingham tomorrow. Sleep well, my friend. You have earned it.Walks towards the door and stops before Much.
Much sits back for a moment as Robin leaves, thinks a bit, then decides. He stands up.

MUCH : Master!

LOCKSLEY MANOR. THE SMALL COURTYARD.

Outside the front door, Robin checks the saddle on his horse. Thornton contests his decision.
THORNTON : Master, the food?
ROBIN : Go into the village, bring every family here and feed them. Nobody here eats until they do, including me.
Robin finishes with the horse as Much comes out of the house half-dressed and carrying his jumper, cloak and sword in one hand and the joint in the other.

Those who are ill... claps Thornton on the shoulder... take the food to them.
THORNTON : Nods. Yes, Master.
Thornton goes to stand in the doorway as Robin steps to the horse’s head and looks at Ian holding the horse for him.

ROBIN : Ian?
Robin turns to leave the courtyard and Ian follows, leading the horse.

MUCH : Obviously you don’t mean that about nobody eating.
Robin stops, turns to Much and frowns
. No? Robin holds out his hand to Much, who puts the joint in it. No, of course not. That’s fine.
Robin hands the joint to Thornton, who holds it up by Much’s nose as he enters the house. Grumbles
: That’s fine.
Robin puts on his sword belt as Ian leads the horse out.
Yells towards the stable
: Has anyone seen my horse?!

KNIGHTON HALL. EXTERIOR.

Two men are standing by the stable in plain sight as Robin and Much ride up past them. They watch curiously. Edward opens the door, after hearing them approach.
EDWARD : Shooing them away with his hand. Get out! Get away from here!
Robin and Much stop, surprised.

ROBIN : Edward, it is me, your friend, Robin of Locksley.
EDWARD : I know who you are! Crooks, come to deceive me! I’ll have none of you here!
ROBIN : Earnestly I swear, I come in friendship!
EDWARD : Get away! Shoos with his hand. I am no longer the sheriff. Leave me to live out my days in peace.
Marian appears in the doorway behind Edward, bow drawn
.
MARIAN : You heard my father. Leave!
Robin is shocked to see Marian, but happy nonetheless.

ROBIN : Gently Marian, it is me, Robin.
MARIAN : Steps outside. Unimpressed Congratulations. Leave!
ROBIN : Smiling How are you? I thought of you.
MARIAN : Leave! Raises the bow a bit higher.
Robin relents as Much sighs
.
MUCH : We are leaving.
Robin tries one last time with Edward as he goes into the house with Marian covering.

ROBIN : Sir Edward, if you do not remember me, remember Nottingham, remember your people!
Edward guides Marian backward into the house, bow drawn, and closes the door. Almost smiling, trying to comprehend, staring at the door
Interesting.
MUCH : Interesting? That was unbelievable. He used to treat us like... like sons.
ROBIN : Smiles slightly. She is still unmarried.
MUCH : Oh, and I thought you’d come to see the old sheriff.
ROBIN : Looks at Much. I did!
MUCH : Unbelieving Please!

LOCKSLEY MANOR. EXTERIOR.

The villagers are leaving the manor as Robin and Much return. Three women pass them. Behind them Jeffrey is juggling eggs.
VILLAGER WOMAN
: Bless you, Master Robin. We have all eaten well.
Robin takes her hand as she passes and then lets it go.

MUCH
: Is there any food left ? I must confess, I am anxious.
Jeffrey with his wife and two children are leaving the manor.

JEFFREY : Robin! Robin!
ROBIN : Jeffrey ?
JEFFREY
: Remember this ? Remember this ? High silly voice, holding up a hard-cooked egg My egg! my egg, where’s it gone? Pretends to swallow it. Low voice You’ve eaten it. High No, I haven’t. Puts his hand by his ear and reveals the egg. Normal Here it is!
Robin slaps Much’s stomach and chuckles.
You used to love that when you were a lad.
ROBIN : Bends down to Jeffrey’s children Have you had lots to eat?
The older boy nods.

JEFFREY To Robin You’re a good boy. Thanks for feeding us. To the children Come on, then. Bring those eggs. Come on.
Jeffrey leaves with his family.

MUCH : Chuckling sarcastically That man is a show-off. If there are no eggs left, I’m going after him.
Robin notices Dan standing solemnly by the corner of the manor. He walks over to him
.
ROBIN : Dan? What’s wrong?
Much looks over and follows Robin to Dan.

DAN
: Sadly Young Benedict got frightened. He told Gisborne’s lot who took the flour with him.
ROBIN
: Knowingly Your boys.
DAN
: They’ve taken them to Nottingham. Pleadingly Robin...
ROBIN
: I will resolve this. I will talk to the Sheriff, I promise. Puts hand on Dan’s shoulder, then goes inside.

THE APPROACH TO NOTTINGHAM TOWN. THE NEXT MORNING.

Robin and Much ride on horseback to the town, Robin with no bow or quiver, only his scimitar. At the bridge to the main gate, they notice many peasants under and around it, some with slats for shelters.
They ride through the gate and there are few people roaming the streets inside.

MUCH : Where is everybody? Funny, Wednesday used to be market day.
ROBIN : Solemnly I think Wednesday may still be market day.
MUCH : Frowning Surely some mistake.

NOTTINGHAM CASTLE. SHERIFF'S QUARTERS.

The Sheriff is laughing heartily as a boy polishes his boots. Gisborne has just informed him of his encounter with Robin.
GISBORNE : Arms crossed, offended at the Sheriff ’s joking manner My lord, I do not think that this is a laughing matter.
SHERIFF : Sorry, remind me. How many men do you have?
GISBORNE : Sighs deeply, knowing what’s coming. Twenty-four.
SHERIFF : And he had?
GISBORNE : One. But the point—
SHERIFF : Interrupts. But you let him take the house.
GISBORNE : Technically, it is still his property.
SHERIFF : La-la-da-di-da. Laughs again.
GISBORNE : I would have appreciated more support in this matter.
SHERIFF : Relax, relax. I’ll get it back for you within a month.
Gisborne leaves as the Sheriff chuckles
. Twenty-four. One.

NOTTINGHAM CASTLE. COURTYARD.

Robin and Much have left their horses in the care of the stableboys. Robin takes off his gloves as they climb up the steps to the main door of the castle and looks up at the gallows as he passes.

THE GREAT HALL.

The Council of Nobles meeting has started without Robin. The long table is set crosswise opposite the doors; the nobles are sitting in chairs arranged in a half circle facing it.
WOODVALE : Standing, addressing Sheriff It has been a good month. We have collected nearly £300.
SHERIFF : Shh. Points to Woodvale. Would you want to be the King in Antioch... clue: no... trying to feed a starving army on £300? You promised...£500.
WOODVALE : Voice faltering It’s more than we have managed before.
SHERIFF : Flatly Oh, yippee. So the King is starving in the Holy Land and you have failed him, but... high-pitched voice “It’s more than we ever managed before.”
GUARD : At the door, announcing Robin of Locksley.
Everyone, Marian included, looks up as Robin makes an entrance.

ROBIN : Good morning, everyone.
Robin comes downstairs and tosses his cape on the post at the foot as the Sheriff watches, unimpressed. Robin goes to the centre vacant chair and unbuckles his sword belt in front of it. Much stands behind the chair.
In an exaggerated careless way
: Carry on. He tosses the scimitar to Much, who catches it, then sits down, slumped with his chin on his hand.
SHERIFF : Locksley, welcome back. I trust Sir Guy of Gisborne managed your estates to your satisfaction?
ROBIN : I believe he may have managed them to [points at the Sheriff] your satisfaction. Puts his hand back under his chin.
SHERIFF : Some of your peasants are unruly, by the way. We have two in custody awaiting punishment.
GISBORNE : Staring at Robin. Three.
SHERIFF : Three? Hard discipline will be a problem. Points to Robin. Be warned. Points to Loughborough. Loughborough.
LOUGHBOROUGH : Stands. Sheriff, thank you. I can report—
ROBIN : Interrupts. Discipline has never been a problem on my estates.
Loughborough is surprised and a bit wary of the Sheriff ’s possible reaction to Robin’s interruption.

SHERIFF : Times have changed.
ROBIN : Not for the better, it seems.
Loughborough sits down.

SHERIFF : You, of all people, should know, that the King needs funds to fight our Holy War.
ROBIN : Is it our Holy War, or is it Pope Gregory’s ?
SHERIFF : We stand shoulder to shoulder with Rome.
ROBIN : And we fall shoulder to shoulder, too. I have seen it.
SHERIFF : Then what is your proposal to raise money for the King?
ROBIN
: Stands and approaches the Sheriff. Stop all taxes. Today!
The other nobles cough to suppress their laughter.

SHERIFF : Sarcastically Amusing.
ROBIN : Leans on Sheriff ’s table. I do not joke. Today is market day, and yet there is no market.
SHERIFF : His temper starts to rise. And your point is...
ROBIN : Turns to face the nobles. If a man can make more than he needs for his family, he can take what remains to market. He can trade. And the shire can take its share. But until then, we must help every man, every peasant, every pieman, every pinner provide for his family. Get him trading again!
Robin goes back to his chair and sits on its back with his feet on the seat. The Sheriff stands and paces behind the table.

SHERIFF
: A man... who can... provide for his family is a comfortable man, a lazy man. Doesn’t want to work.
The other nobles nod in agreement.

What we need are hungry men. Leans on his hands on the table. Our noble friend seems to forget that hungry men... sits in his chair, facing Robin... are virtuous.
ROBIN : Leaning on his knees. There is a celebration of my return tonight in the Great Hall.
SHERIFF : Wishing there wasn’t now. Indeed.
ROBIN : Sits down properly in his chair. Well, I trust none of us virtuous men will be feasting?
Satisfied, Robin leans back in his chair, feet sticking out, hands together at his chin, looking at the Sheriff. Gisborne and the Sheriff stare at him as the nobles look back and forth. Marian looks at the Sheriff, trying to gauge his reaction.

NOTTINGHAM CASTLE. SHERRIF'S QUARTERS.

The Sheriff, angry that Robin outwitted him, slams his hat on his bed, paces back and forth, then grabs a bird out of a cage and caresses it between his hands, then squeezes it too hard. The bird’s bones crunch. He looks down at his hands, horrified at what he has just done to one of his precious birds.

NOTTINGHAM CASTLE. INTERIOR CORRIDOR.

Marian makes to pass Robin in the hall, but roughly stops him with her hand.
MARIAN : My father seems to think he should see you. Looking around for anyone listening. Our house is watched. Come after midnight tonight.
ROBIN : Very well. Looks her up and down. You’re looking... striking. And if you still live with your father, that must mean—
MARIAN : Interrupts. Take care not to be seen.
ROBIN
: Smugly and a bit condescending Don’t worry, I can look after myself.
MARIAN : I don’t care about you; I care about my father. Quietly Are you really as naïve as you seem? You think you can pick fights with these people and get away with it? You think you can slight them in public? You’re a fool. Slight smile. Marian turns to leave, but Robin stops her, then glances behind him. She turns back around, annoyed.
ROBIN : Marian, wait. Now is not the time, I know, but I must say you are... more than ever... your eyes. Marian smiles, flattered by this last comment.
And even when you look at me in anger, I feel you.Marian’s face changes back to annoyed. Now she knows Robin is just using his lines on her.
I believe you can still... Robin moves in to caress her cheek and Marian looks down, a bit offended, at this hand.
... even after all this time... you can see into my soul.
Robin leans in for a kiss, but Marian puts her hand to his lips.

MARIAN : Five years and you’re still peddling the same old drivel. Does it ever work?
ROBIN : You’d be surprised.
MARIAN : Sarcastically Amazed!
Marian roughly pushes past Robin and leaves. Robin looks after her, half-puzzled, half falling in love again.

NOTTINGHAM CASTLE. DUNGEONS.

The Jailer leads Robin and Much down the steps. They stop at the bottom.
JAILER : To an assistant Bring out the Locksley lot. Tosses the keys to him.
Allan recognises Robin and comes to his cell door.

ALLAN : Hey, jailer! Jailer! That’s me! Jailer! You listening? The Jailer ignores him and he and Robin walk past. I’m from Locksley! Jailer! I’m from Locksley!

INTERVIEW ROOM

Robin sits on a bench, Much stands beside him and the Jailer stands to one side. The door opens and Benedict, Will and Luke are pushed in. Benedict and Luke are visibly frightened; Will stands proud and defiant. Robin keeps a straight and stern face.
JAILER : Give your names.
WILL : Will and Luke Scarlett.
ROBIN : What is your crime?
WILL : Living in the wrong place at the wrong time. Living under an evil sheriff. Where do our taxes go? They go to Nottingham, to the Sheriff, to his birds—
The Jailer nods to his assistant, who slaps Will forcefully, interrupting his sentence.

JAILER : Looking at Benedict: Name.
BENEDICT : Benedict, son of Richard Giddens, serf of Locksley.
Will fingers his slapped cheek
.
ROBIN : What is your crime?
BENEDICT : Stealing flour.
ROBIN : Are you guilty? Benedict looks down guiltily, but says nothing. What is your punishment?
BENEDICT : Shakes his head, not looking up. Don’t know.
The Jailer reaches up and tugs on his collar. Much sees it.

MUCH : Hanging? No, surely not.
Robin looks at the boys for their reaction. Will’s eyes are wide and the others are taking it in.

LUKE : What?
BENEDICT : Hanging?
LUKE : Robin...
The Jailer nods to his assistants.

BENEDICT : No.
The boys are pulled out of the room.

LUKE : They told me you’d save us! My dad told me you’d save us!
Robin glares at Much as the door closes.

JAILER : Do you mind? We don’t tell ’em if it’s the dangle. They kick up a hell of a stink.
MUCH : Glares at the Jailer. For stealing flour. Hanging?
JAILER : The Sheriff wants an example. We’ve just had word—
ROBIN : Stands up, interrupting the Jailer I’ll be speaking to the Sheriff. Meanwhile, you treat this prisoners well, or you’ll have me to answer to.
Door opens
.
JAILER : You’ve got one more.
The Jailer goes to the door and brings in Allan, who smiles at Robin as Robin sits down again.

ROBIN : Sighs. You’re not from Locksley.
ALLAN : Quietly I know, but you saved me once before.
ROBIN : That was a long way from Nottingham. Here I am known.
ALLAN : Look, you’re saving those others, you’ll save me. For my wife... my newborn babe. Tries to look pitiful.
MUCH : You said your wife was expecting.
ALLAN : Perks up. Nope, she had it!
ROBIN : Your lies today may be your undoing.
Allan glances at the Jailer.

I cannot save the others, and now I fear you will share their fate.
ALLAN : What fate?
Robin stands and leaves the room. Much follows.
To the Jailer
: I’m not from Locksley. Did—did I say Locksley? There’s been a mistake here. I’m from Rochdale. Rochdale! That’s why they call me Allan A Dale!
JAILER : Yeah, and I’m from wild Wales.
Robin and Much climb the stairs out of the dungeons.

ALLAN : Oh!
JAILER : Throw him in with the Locksley lot!

NOTTINGHAM CASTLE. THE GREAT HALL.

The Sheriff and Gisborne are watching the feast below from the balcony. Robin, with a stern look on his face, and Much enter behind them. Gisborne glares at Robin.
SHERIFF : Ah, Huntingdon, you’re missing your own feast. Looks back down. Rumours abound.
ROBIN : In no mood for games. What rumours?
SHERIFF : Not looking at Robin. That you are weak. That you have returned weakened from your exertions in the Holy Land.
MUCH : My master returns with honours, honours from the King.
Robin holds up his hand in front of Much to silence him.

SHERIFF : Glances at Robin. Mmm. Well the greater honour would have been to have stood and fought with him, surely?
ROBIN : I have visited my peasants in your dungeons. They have committed grave crimes.
MUCH : Master, surely—
ROBIN : Continuing without pause for Much Which would make all the more compassionate your gesture of pardoning them.
SHERIFF : Looking below Pardoning them? I will see them hang... Looks at Robin... in the morning. You yourself said that we risk rebellion. We must have order.
ROBIN : It is custom for the sheriff to hear his nobles’ requests for clemency.
SHERIFF : Looks down. La-di-da-di-da. Gisborne smirks. Oh, by the way, in your absence we nominated you to oversee tomorrow’s entertainment.
ROBIN : No.
SHERIFF : Oh, you don’t want these rumours of weakness to spread, hm? Better scotch them now... turns to face Robin... otherwise we’ll all pay.
The Sheriff goes out the door behind him, leaving Robin staring at Gisborne. Gisborne raises his eyebrows as Marian enters next to Much.

GISBORNE : Marian. Might I have the pleasure of your company?
Marian glances at Robin, who is not looking at her, then halfsmiles unwillingly at Gisborne. Gisborne smirks at Robin again as he takes Marian’s arm. Much steps aside to let them pass and Gisborne leads her downstairs.
Robin stands still, silently fuming, then turns to lean on the railing, looking down below. He turns his head to watch Marian descend, then turns it back just as Marian looks up and back at him.

KNIGHTON HALL. EXTERIOR. FRONT DOOR.

Robin and Much make their secret midnight visit. Robin knocks on the door. Marian opens it and steps out, looking around.
MARIAN : Looking at Robin Well? Don’t just stand there. If the Sheriff ’s men see—
ROBIN : Interrupts. What? Sarcastically You might give them the pleasure of your company?
MARIAN : Unamused Grow up! Steps inside.

MAIN ROOM

Edward and Robin are seated, facing each other. Marian stands to the left of Edward, Much to the right of Robin.
EDWARD : Forgive me. I could not welcome you before.
ROBIN : How did this monster become sheriff ?
EDWARD : I did not watch my back. Prince John gives out the shires in his brother’s absence. My bid was not accepted.
ROBIN : What can be done?
EDWARD : I can do nothing. I am watched. And I must think of my daughter. Marian is slightly flustered. When I speak, no-one listens. Robin, it is down to you, my friend.
Robin puts his hand to his chin, thinking.

MUCH : What can we do?
EDWARD : Play Nottingham’s game. Speak to the lords. Slowly you can turn them. Do not make the mistake I and others have made and make your dissent public. Consolidate your position quietly.
ROBIN : I do not have time. Tomorrow I am to order the hanging of four of my own peasants.
EDWARD : It will be the long game, I’m afraid.
ROBIN : Will and Luke Scarlett cannot wait. Benedict Giddens. Allan A Dale.
MARIAN : You must let them die. It is a test. Fail it, and there will be consequences.
ROBIN : Perhaps!
MARIAN : Definitely. Glances at Edward. This is not a game—
EDWARD : Holds up hand to silence Marian. My daughter speaks when she should not. Marian is annoyed and takes a step back. But she is right. You have no choice, Robin.
In his eyes only, Robin shows his frustration and disappointment.

Hide your temper, bide your time until you can act decisively. Or kiss your lands, if not your life, goodbye.
Robin unhappily ponders this.

LOCKSLEY MANOR. MAIN ROOM.

By the fire, Robin is slumped in a chair, leaning on a .st, trying to think of a way to rescue the boys. He head twitches as he gets an idea.

NOTTINGHAM CASTLE. COURTYARD.

The next morning, Robin and Much sombrely enter as two women yell at him.
WOMAN 1 : Spits at Robin’s feet. Murderer!
WOMAN 2 : Murderer! Spits in Robin’s face.
Robin stops and wipes it off without a reaction. He continues walking through the crowd to Dan, but Much remains put.

DAN : Robin, it’s not your fault.
The castle doors open to a fanfare and the Sheriff walks out. Robin looks up at him, defeated. The Sheriff steps halfway down the stairs as Robin trudges to meet him there.

SHERIFF : Lords! Ladies! People of Nottingham!
Marian and Edward stand in the cloister, watching solemnly.

We are gathered here today to witness the carrying out of justice in the name of God and King Richard. Through the scroll of parchment Bring out the prisoners! Smiles.
The crowd turn to their left to watch the Jailer lead Allan, Will, Luke and Benedict, all with their hands tied behind their backs, down the side stairs to the gallows.

Robin of Locksley, Earl of Huntingdon, having recently returned from the Holy War with a personal commendation from the King himself ...
Allan tries to make a break for it, but is pulled back by a soldier.

... will read the proclamation.
The Sheriff hands the scroll to Robin, who roughly takes it
. Enjoy.
Allan is pushed up onto the platform.
Quietly to Robin
: Oh, and no second thoughts, Locksley, or your friend Much will be dropping in on us as our special guest today.
The Sheriff looks up to the battlements where Much is being held bent over near the edge. Robin looks up slightly, and glances aside.

ROBIN : Reading off the parchment “Let it be heard and known about the lands and realms of Richard, His Majesty, King of England, that on this, the twenty-sixth day of April, in the year of our Lord eleven hundred and ninety-two, the following men having been tried under law and found guilty: Benedict Giddens of Locksley, Will Scarlett of Locksley, Luke Scarlett of Locksley, Allan A Dale of Locksley. These same men have been sentenced to hang by a rope until they are dead.”
A drum beats slowly as hoods/sacks are placed over the prisoners’ heads. The crowd groans.

DAN : Will! Luke!
Jeffrey, in the crowd in a plain black cloak, is waiting anxiously. Marian is anxious as the nooses are set around the prisoners’ necks. Jeffrey looks at Robin, who nods almost imperceptibly.

SHERIFF : May the souls—
JEFFREY : Raises hand and interrupts Wait!
The drum stops.

SHERIFF : Annoyed Nah, nah, nah, please don’t kill my brother, my little baby, my inbred cousin!
JEFFREY : On behalf of Anthony, our bishop, I claim benefit of clergy for these men. Points towards the gallows. They cannot hang.
SHERIFF : These are not holy men. These people cannot plead the cloth. Get on with it.
JEFFREY : I came last night to administer their last rites.
The Sheriff looks at the Jailer, who shrugs largely.

SHERIFF : Snaps So?
JEFFREY : And each one came to God through me, repenting their sins and asking to take the cloth. I felt duty-bound to consult the bishop, and he, in turn, confers status of novice unto each man.
SHERIFF : Shut up.
JEFFREY : Unfurls a scroll, turns it right-side up, then pretends to read “I, Anthony, very reverend vicar apostolic, hereby confer—
SHERIFF : Interrupts Shut up!
Jeffrey is silent as the crowd looks at the Sheriff.
To Canon Richard, in a monk’s habit, standing to the side of the steps near the Sheriff
: Is this possible?
CANON RICHARD : They could not have become novices overnight.
JEFFREY : They are become postulants! A bit weakly: Novice novices, if you like. Strongly: And so are under the protection of the Church.
Jeffrey glances at Robin, who smiles slightly with the far corner of his mouth. Jeffrey glances at the Sheriff, then back at Robin. The Sheriff notices this and frowns, turning to stare at Robin, who glances at him, then the Sheriff looks at Jeffrey.

SHERIFF : Novice novices? How novel. Well... hang them... points to the gallows... and arrest him. Points to Jeffrey.
The crowd murmurs in disbelief as Jeffrey tries to make a run for it, but is quickly caught by the guards, who each hold a halberd to his throat. They pull off his hood and his fake beard. Jeffrey looks apologetically at Robin.

Where’s the drum? Pom, pom, pom-pom.
The drumbeats start again.
Quietly to Robin
: Watch and enjoy, Robin. Oh, your priest will talk, and then you will be done for, my friend. The drumming speeds up. May the souls of these men find forgiveness in heaven.
The Sheriff nods to the gallows and the four stools are kicked out from under the doomed men. The crowd gasps. Marian shows a bit of horror as the Sheriff smiles at Robin, then turns to go down the corridor past the cloister.

DAN : I love you, boys! I love you, Will. Love you, Luke! I’ll see you in heaven!
Gisborne stares at Robin before following the Sheriff.
Robin’s mind is thinking back to all the things he’s witnessed in the past day: Luke’s young innocence, Dan’s missing hand, Luke’s “you’d save us!”, his own hand caressing the bush entering Locksley, Gisborne at Locksley, the Sheriff. Robin looks at the two archers to his left and attacks the .rst one with a punch. Marian turns to watch. The Sheriff and Gisborne hurry to the cloister to see what the commotion is. Robin punches out the second archer and grabs the archer’s longbow and four arrows from his quiver as he falls. Robin steps back, draws and aims at the gallows, holding the other arrows along the curve of the bow.

ROBIN : People of Nottingham! He lets an arrow fly and it splices Allan’s rope. Allan falls. Dan is astonished. Robin aims another arrow. These men have committed no crime worth more than a spell in the stocks.
Robin draws and the arrow cuts Will’s rope as the guards struggle with the crowd to get their prisoners back. Dan is ecstatic; Robin is saving his boys!

Will you tolerate this injustice? Holds bow horizontally, with two arrows set, one on either side of his hand. I, for one, will not.
Robin aims carefully, then lets the arrows fly. They cut down both Luke and Benedict. The crowd cheer as guards advance on Robin. Robin throws the bow at the first guard. He ducks a sword swung at him by a second and grabs the guard’s arm on the rebound and kicks the sword from his grip as Marian, the Sheriff and Gisborne watch, frozen in shock. Robin takes out two more guards with his stolen sword as Dan takes the hoods off Will, Benedict and Luke and leads them away.

DAN : This way!
MUCH : Master, help!
Robin stops and looks up at the battlements where the guards are about to push Much off.

SHERIFF : Yield, Locksley, or say farewell to your little mulch.
ROBIN : His name... is Much.
SHERIFF :Well, he’ll be mulch in a moment. Smiles and looks up at the battlements.
Robin looks back at Much, steps forward and throws the sword up. It spins around, turns horizontal and strikes the two guards in their helmets safely over Much’s head, knocking them out and back and freeing Much. The Sheriff frowns. Dan hands Will a hatchet, hugs Luke, then leads Luke and Benedict away.

DAN : Let’s go!
Much is still looking down from the battlements and he sees an archer behind Robin lining up his shot.

MUCH : Pointing to the archer Master, look out!
Robin turns and sees the archer. Marian and the Sheriff turn to look, too. Robin raises his hands, defenceless. Marian sees this and reaches back to her hair and pulls out a small decorated dagger, one of a pair. The archer looks to the Sheriff for permission to fire. The Sheriff nods and Marian throws her dagger into the arm of the archer, who mis.res. Robin turns his head to watch the arrow fly harmlessly past him. He looks up at the bowman and sees the dagger in his arm, then he looks around to see who threw it. He locks eyes with Marian, who raises her eyebrows in acknowledgement. She turns around so Robin can see the one remaining dagger in her hair. Robin smiles slightly, realising she still cares for him.
Much, meanwhile, has run down the stairs of the tower to the gate where Will and Jeffrey are waiting.

MUCH : Robin!
JEFFREY : This way! Points out the gate.
Robin runs down the steps.

SHERIFF : Don’t just stand there! Get after him!
The soldiers follow Robin as he runs to the gate.

GISBORNE : To his men near him Prepare to return to Locksley. This time, for good.
Robin, Much, Will and Jeffrey run out the castle gate into town. The Sheriff is livid, but Gisborne smiles smugly.
Robin and Much reach their horses by the town gate. Robin mounts his as Much stops, staring through the gate.

MUCH : To himself Archers. To Robin Master, archers. What do we do?
ROBIN : Turns his horse towards the gate. Let’s give them something to shoot at. Go-go-go!
Much climbs up behind Robin as Will and Allan mount the other horse
.
The six archers are kneeling behind a small barricade. They take aim. Robin whips his horse ahead
.
ROBIN : Excitedly (not trying to stop the horse) Whoa!
On the other horse, Will looks determined, eyes narrowed. Allan is bewildered behind him. The archers fire and arrows fly past the outlaws’ heads, then the archers scatter to avoid the horses jumping over the barricade. The outlaws gallop down the road.

SHERWOOD FOREST. SUNSET.

Between the tall rock walls, Will has built a fire. Much sits beside it. Allan and Robin each lean on a elbow on the ground. A rabbit roasts over the fire.
WILL : I’m just getting some kindling. Stands and leaves.
MUCH : Looking sideways at Robin. Be honest with me. This... does not bode well for my lodge ... my Bonchurch. Looks at Robin.
Robin looks up at Much and raises his eyebrows as a shrug, then looks down.

I knew it.
ALLAN : This is your lodge now, my friends. Sherwood Lodge.
MUCH : I’m not your friend.
Robin shushes them and looks around. Much looks at Robin. Robin stands up, then looks up on top of the tall wall facing him.

ROY : Excuse me!
Four figures appear in the twilight on top of the rock.

This is our forest!
Hanton and Forrest aim bows at Robin and Little John looks down angrily. Robin stares up at them, agape in disbelief.

END OF EPISODE ONE

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whistled15 
08.11.2021 vers 16h

Phoebe0102 
03.07.2019 vers 23h

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16.05.2019 vers 10h

schumi 
02.08.2018 vers 21h

stella 
06.06.2017 vers 19h

naadd 
18.04.2017 vers 16h

Derniers commentaires

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Locksley  (04.08.2018 à 07:46)

Il fait trop chaud pour faire un banquet avec du cochon grillé comme affectionne Much. Un bon verre d'eau fraîche tiré d'un petit torrent de la forêt de Sherwood pour te souhaiter la bienvenue ? Enfin, s'il n'est pas à sec ;-)

schumi  (03.08.2018 à 22:08)
Merci pour cet accueil locksley ! Mais quoi il n'y a même pas un banquet pour m'accueillir ? Lol. J'aime le côté irrévérencieux de Robin et quelle classe il a!
Locksley  (03.08.2018 à 08:24)

Bienvenue à Sherwood schumi :-)

Oui, Robin se montre héroïque et un brin provocateur, notamment quand il fait sa remarque au Shérif sur la tenue d'un banquet alors que le peuple a faim. L'une de mes scènes préférée est celle où il revêt son hermine de comte avec l'aide de Much et que les villageois s'inclinent. J'adore la tête de Gisborne à ce moment-là.

schumi  (02.08.2018 à 21:45)
Très bon premier épisode. Quel choc ce retour à nottingham !!! Quelle honte pour Robin de voir ce qu'on a fait de son village. Et quel héroïsme quand il se dresse contre le shérif pour sauver ses vassaux. Par contre la forêt n'a pas l'air sûre....

Contributeurs

Merci aux 2 rédacteurs qui ont contribué à la rédaction de cette fiche épisode

lindcherry 
Locksley 

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