FORÊT DE SHERWOOD – ROUTE VERS LE NORD
Robin colle son oreille sur le sol. Il entend le galop d’un cheval. Il se relève en riant. Il encoche une première flèche, en prépare une seconde puis il bande son arc. Kate s’approche très près de lui en tenant une flèche.
Kate, lui soufflant dans le creux de l’oreille : « Je parie que t’es pas capable d’y arriver avec trois. »
Elle encoche la flèche. Bandant toujours son arc, Robin tourne la tête vers elle et lui sourit. Il reporte son attention sur son arc et tire. Les trois flèches se plantent dans le sol juste devant le cavalier. Le cheval se cabre et son cavalier est projeté au sol. Gisborne s’agenouille près de lui et le retourne face vers lui.
Gisborne, lui prenant un parchemin accroché à sa ceinture : « Ça, c’est pour moi. »
Il le donne à Tuck.
Robin, arrivant près d’eux : « Ligotez-le. »
Allan retourne le messager face contre terre puis, avec l’aide de Gisborne, lui attache les mains dans le dos. Kate s’occupe du cheval du messager.
Tuck : « Une lettre d’Isabella pour le Prince Jean. [Lisant la lettre] ‟Mon prince, je comprends l’urgence de votre requête. Richard sera parmi nous dans un mois au plus tard. Des troupes loyales l’attendent à Loughborough. Soyons prêt.″ »
Allan : « Richard ?... Le Roi Richard ? »
Kate : « Le roi Richard rentre au pays. »
Robin : « Lis-nous la suite. »
Allan conduit le messager vers son cheval.
Tuck : « Vous voulez trois cents hommes avec tout un équipement et des vivres. Je les enverrai rejoindre vos forces du nord à Doncaster au coucher du soleil. »
Robin, étonné : « Comment est-ce qu’Isabella a pu trouver trois cents hommes ? »
Tuck : « ‟L’Angleterre sera bientôt vôtre.″ »
Robin au messager : « Tu vas dire ça au shérif de ma part... »
Allan, tapotant la croupe du cheval : « Allez ! »
Le cheval s’en va avec son cavalier assis à l’envers, les mains attachées à la selle.
Robin : «… L’Angleterre ne sera jamais l’esclave du Prince Jean. Pas tant que Robin des bois servira Richard. »
Petit Jean, de derrière la colline : « Robin !... Ils les ont pris ! [Robin et Tuck courent vers le haut de la colline] Ils les ont pris ! »
Robin : « Ils ont pris qui ? »
Petit Jean : « J’étais à Clun. Le shérif, ses soldats ! Ils ont emmené tous les hommes ! »
Gisborne : « Combien en tout ? »
Petit Jean : « Je sais pas. Au moins cent, je dirais. »
Much, arrivant d’une autre direction : « Robin ! C’est la même chose à Nettlestone ! Les gardes du shérif sont venus. Ils ont raflé tous les hommes. Ils ont pris les provisions aussi. »
Tuck : « Cent hommes à Clun. Cent à Nettlestone. »
Robin, inquiet : « Ils vont aller à Locksley, ensuite… TOUS A LOCKSLEY ! »
***** Générique *****
LOCKSLEY
Les soldats ont envahi le village et commencé à rassembler les hommes et de la nourriture. Alors qu’un soldat galope après un groupe d’hommes qui tentent d’échapper à la rafle, Robin tire depuis le toit d’une maison sur le cavalier. La flèche l’atteint en pleine poitrine.
Blamire, faisant demi-tour avec son cheval : « Robin ! »
Robin tire sur un autre garde qui tentait de prendre des villageois. Puis il glisse sur le toit jusqu’au sol. Petit Jean conduit, en courant, les hors-la-loi jusqu’au centre du village à l’assaut des soldats.
Petit Jean : « Allez les amis ! À l’attaque ! »
Les hors-la-loi combattent les soldats.
Gisborne, courant à travers le village : « Rassemblez les hommes ! Dépêchez-vous, rassemblez les hommes ! »
Blamire, inquiet : « On bat en retraite ! Emmenez le bétail et les vivres au château ! »
Much, à un groupe d’hommes en fuite : « Venez par-là ! »
Robin tire sur un soldat qui tenait par le bras un villageois.
Blamire, regardant la scène : « Idiot ! [Aux soldats] Emmenez les prisonniers ! Plus vite que ça ! »
Robin aperçoit la chaîne qui retient prisonnier un groupe d’hommes à la charrette pleine de vivres qui doit être conduite au château.
Robin : « Jean ! Brise la chaine. »
Petit Jean, courant vers la charrette : « J’y vais ! »
Mais un soldat le poursuit. Petit Jean s’arrête pour le frapper avec son bâton mais Robin abat le soldat d’une flèche dans le dos. Petit Jean brise la chaîne.
Petit Jean aux hommes de Locksley : « Allez ! Fuyez ! Vous êtes libres ! Regagnez la route ! Allez ! »
Robin bande son arc et couvre la fuite des villageois. Les soldats, quant à eux, fuient le village en direction de Nottingham. Les hors-la-loi entourent Robin.
Robin : « Ils battent en retraite… [Baissant son arc et à ses hommes] Emmenons tout de suite ces hommes à Sherwood. »
NOTTINGHAM – PLACE DU MARCHE
Archer marche sur la place du marché lorsque le messager, intercepté par Robin et toujours assis à l’envers, passe à côté de lui en direction des portes du château. Intrigué, Archer le regarde passer.
CHÂTEAU DE NOTTINGHAM – LA GRANDE SALLE
Isabella se retourne vers le messager, escorté par deux soldats. Elle soupire.
Isabella : « Tu n’es qu’un imbécile. »
Elle s’approche très près de lui en soupirant.
Isabella, son visage près de celui du messager : « C’EST UN FIASCO ! »
Elle le gifle. Elle entend des pas résonnés sur le sol. Elle lève les yeux sur le balcon pendant que les soldats emmènent le messager.
Isabella, soulagée : « Oh, Blamire ! Dis-moi ? Les hommes de Locksley sont sous bonnes gardes ? »
Blamire : « Malheureusement, je crains que non, madame… Nous avons eu quelques difficultés. »
Isabella, se retournant : « Robin des bois ! »
Blamire, descendant les escaliers : « Un homme demande à vous voir. »
Isabella : « Un homme ? »
Blamire : « Il prétend qu’il a une proposition à vous faire. »
Isabella, ricanant : « Tu es sérieux ? »
Archer entre dans la salle et vient s’accouder sur le balcon.
Archer, souriant : « Il s’appelle Archer. »
Isabella : « Hum ! »
Blamire : « Archer ? [Archer descend les escaliers] Archer comment ? »
Archer, s’arrêtant un instant : « Juste Archer. »
Il reprend sa descente.
Blamire, réfléchissant : « Archer ? »
Archer arrive devant Isabella et Blamire tout en gardant une distance respectueuse.
Blamire : « Tu devais pas être exécuté à York ? »
Archer : « Moi ? Exécuter à York ? [Il secoue la tête] Je ne sais pas du tout de quoi tu parles. »
Blamire : « Oui, ça me revient… [Il s’approche d’Isabella] C’est lui que Robin des bois et Gisborne ont fait sortir de prison. Bon nombre de mes hommes ont été blessés. »
Archer : « Je ne leur ai pas demandé de m’aider. Ils euh… ils l’ont fait tout simplement. »
Isabella : « Arrêtez-le ! »
Deux soldats courent vers lui. Isabella retourne s’assoir dans son fauteuil.
Archer : « Ce Robin des bois est un niais… [Les soldats s’emparent de lui] Il se sent obligé d’aider tous ceux qu’il rencontre. »
Isabella se retourne vers lui.
Isabella, s’asseyant : « Même si c’est vrai, tu crois que je m’abaisserai à fraterniser avec une crapule de ton espèce ? »
Les soldats entraînent Archer vers la sortie sous le regard satisfait d’Isabella.
Archer : « Si vous saviez la vérité, oui. »
Isabella, intriguée : « Attendez… [Les gardes s’arrêtent] Quelle vérité ? »
Archer se libère de l’emprise des soldats et s’avance vers Isabella.
Archer : « Vous et moi… [Il met un pied sur l’estrade] Nous sommes frère et sœur. »
Isabella, riant : « Tu as perdu la tête. »
Archer, se penchant sur Isabella : « Ghislaine est ma mère à moi aussi. »
Isabella : « Impossible. »
Archer : « Elle m’a eu hors mariage et m’a éloigné. »
Isabella : « Comment oses-tu proférer des mensonges aussi insultants ? »
Archer : « Osez dire le contraire ? N’est-elle pas morte dans un incendie ? [Dans le creux de l’oreille d’Isabella] N’était-elle pas mariée à un lépreux… votre père ? Est-ce que ce sont des mensonges ? J’ai parcouru le vaste monde… [Il jette un coup d’œil du côté de Blamire] et je peux infliger la mort de cent manières. Voilà pourquoi Robin et Gisborne m’ont sauvé pour utiliser mes talents. »
Blamire : « Arrêtez cet homme et emmenez-le. »
Isabella garde le silence. Tout en regardant Archer, elle lève la main vers Blamire pour le faire taire.
Archer à Isabella : « Et si nous joignions nos forces, réfléchissez. Votre pouvoir, mes connaissances, nous serions invincibles. »
Isabella, fixant Archer et se penchant vers lui : « Voilà ce que je veux : Des hommes qui m’offriront loyauté et protection. [Près du visage d’Archer] ARRÊTEZ-LE ! »
Archer : « Ma sœur… [Il l’attrape son visage à deux mains] Je t’en prie, ne me rejette pas. »
Des gardes s’emparent de lui et le traîne vers la sortie. Isabella ricane.
Blamire : « Enfermez-le à triple tour. »
Isabella : « Cet homme ne devra jamais revoir la lueur du jour… [Archer lui sourit. Elle se met debout] DE SA VIE ! »
PORTE D’ENTREE DU CHÂTEAU DE NOTTINGHAM
Un garde précède Archer. Ce dernier a les mains attachées dans le dos. Ils sortent à l’extérieur et se dirigent vers le couloir des cachots. Archer tient, caché sous sa manche, une tige de fer. Il profite du trajet pour déverrouiller ses chaînes. Alors qu’il entre dans le couloir, il passe ses chaînes autour du cou du garde devant lui et lui prend son épée. L’autre garde dégaine son épée et attaque Archer. Celui-ci, maintenant toujours le premier garde sous son emprise, pare les coups de son adversaire puis il lui donne un coup de pied. Le soldat tombe à terre. Archer balance le premier soldat au sol et lui enfonce son épée dans le corps pendant que le second soldat se relève et l’attaque. Archer lui attrape son bras d’épée, le plaque contre le mur, le frappe et lui prend son arme avant de se sauver en courant.
FORÊT DE SHERWOOD
Robin conduit les hommes de Locksley à travers les bois.
Robin : « Il faut apporter à Locksley les vivres qu’il nous reste. Ça servira aux femmes et aux enfants jusqu’à ce qu’ils récupèrent ce qu’on leur a volé. »
Tuck : « Robin... [Robin s’arrête et se retourne vers lui] Et les hommes ? »
Robin : « Quoi, les hommes ? »
Les villageois continuent leur chemin en passant à côté d’eux.
Tuck : « Quand est-ce qu’ils vont se battre ? »
Robin : « Oh ! Tuck, ce sont des fermiers. Ce sont pas des guerriers. »
Tuck : « Le Seigneur a dit ‟Aide-toi et le Ciel t’aidera″. Ta protection les ramollit. On ne remplit pas notre mission. On devrait leur apprendre à se battre, leur apprendre à se défendre, leur donner espoir. »
Robin : « Ces pauvres gens ont peur pour leur vie. Ils savent plus comment espérer. »
Tuck : « Alors, mon ami… [Tuck pose sa main sur le bras de Robin] Il est temps de rallumer la flamme. »
Tuck s’en va, laissant Robin méditer cette pensée.
CHÂTEAU DE NOTTINGHAM – LA GRANDE SALLE
Isabella se relève et descend de l’estrade alors que Blamire va se placer à côté de l’estrade.
Isabella : « Si jamais je déçois le prince, je s’rais pendu comme tous les nobles qui ont failli avant moi. [Elle se retourne vers lui] Blamire, il me faut ces hommes. »
Blamire : « Pas facile. Robin des bois les a mis à l’abri dans la forêt. »
Isabella : « Dans ce cas, c’est Robin que je dois détruire. [Se retournant et pensant à haute voix] Il faut que je trouve son talon d’Achille [Elle soupire]... que je tire parti de ses points faibles. »
Blamire : « Vous avez une idée ? »
Isabella réfléchit un petit moment.
Isabella : « Ses amis, bien sûr. Cet horrible petit gang. Cet idiot tient beaucoup à eux. C’est là sa faiblesse... [Elle se retourne vers le soldat] Blamire ?... Amène-moi tout de suite la mère de Kate. Elle vit à Locksley. »
Blamire se dirige vers la porte pendant qu’Isabella retourne s’assoir dans son fauteuil.
COUR DU CHÂTEAU DE NOTTINGHAM
La charrette de vivres et les hommes de Locksley se trouvent dans la cour.
Le garde : « Allons, dépêche-toi. »
La mère de Kate, Rebecca, est escortée par deux soldats. Elle pénètre dans la cour et aperçoit les hommes de Locksley. Elle s’arrête.
Le garde, derrière Rebecca, la poussant : « Avance ! »
Rebecca poursuit son chemin et monte les marches du château.
CHÂTEAU DE NOTTINGHAM – LA GRANDE SALLE
Isabella est assise dans son fauteuil et tient dans ses mains un collier surmonté d’un médaillon. Elle lève les yeux sur Blamire amenant Rebecca devant elle.
Isabella : « Bien. [A Blamire] Laisse-nous, s’il te plait. C’est une affaire délicate. »
Blamire s’incline légèrement. Intrigué, il regarde Rebecca et Isabella puis s’en va. Isabella descend de son fauteuil en regardant le pendentif. Elle se place face à Rebecca.
Isabella, montrant le collier : « Il est beau, n’est-ce pas ?... [Elle soupire et prend le médaillon dans sa main] Parfois, les choses les plus jolies sont aussi les plus fragiles. Ta fille est une hors-la-loi. »
Rebecca garde le silence. La fusillant du regard, Isabella tourne autour d’elle.
Rebecca : « Ma fille est morte à mes yeux. »
Isabella : « Ne la renie pas. Tu perds ton temps. »
Elle se remet devant Rebecca.
Rebecca : « Que voulez-vous de moi ? »
Isabella : « Je veux t’offrir mon aide. »
Rebecca : « Vous ? M’aider ? »
Isabella : « Oui. Je te propose de partir à Doncaster avec ta famille. Ça doit être terrible pour une mère de savoir que son enfant vit dans la forêt avec ces… ces sauvages. »
Rebecca : « Mais Robin ne lui ferait jamais de mal. »
Isabella : « Tu en es sûre ? »
Elle laisse tomber le collier par terre puis l’écrase brutalement avec son pied, effrayant Rebecca.
Isabella, férocement : « Il n’a pas cessé de m’aimer. »
Isabella ramasse le collier. Le pendentif est cassé en deux.
Rebecca : « Elle ne le quittera jamais. Elle croit tellement en lui. »
Isabella : « Oh ! Eh bien c’est simple, il suffit de semer le doute dans son cœur. [Isabella laisse tomber la partie du médaillon qui s’est détachée dans la main de Rebecca] Cache ça dans les affaires de Robin. Et persuade Kate qu’il n’a cessé de m’aimer. Sa bien-aimée, sa tendre Isabella [Elle laisse tomber l’autre partie du collier dans la main de Rebecca] Donne ça à Kate. Quand elle trouvera l’autre moitié sur Robin, sa foi en lui vacillera. Elle comprendra alors qu’une flamme brûle toujours au plus profond de son cœur pour moi. »
Elle ricane puis retourne vers son fauteuil.
Rebecca : « Je ne peux pas faire ça. »
Isabella s’arrête immédiatement puis se retourne face à Rebecca.
Isabella : « Qu’as-tu dit ? Tu n’as pas très bien saisi espèce de vieille folle sans cervelle. [Elle marche vers elle] La plus petite miette de nourriture, la volaille, le bétail, chaque grain d’orge ou de blé dans un rayon de cent kilomètres sont enfermés dans les caves de mon château, prêt à prendre la route du nord. L’enfer va s’abattre sur vous, Rebecca… [Elle ricane] Tu as tout intérêt à sauver ta famille pendant qu’il en est temps. »
Rebecca baisse les yeux sur le collier qu’elle tient dans la main. Isabella lui envoie un regard chargé d’avertissement avant de retourner vers son fauteuil.
LOCKSLEY
Rebecca ouvre la porte de sa maison. Kate entre avec un sac de provisions.
Kate : « Voilà, c’est tout ce que nous avons… [Elle pose le sac par terre et embrasse sa mère] Je t’aime. »
Rebecca : « Attends, il y a quelque chose que je dois te montrer. »
Rebecca ouvre la main et lui montre le pendentif.
Kate : « Qui t’a donné ça ? »
Rebecca : « Isabella… [Kate lève les yeux sur sa mère] C’est Robin qui a l’autre moitié du médaillon… Il la porte sur lui… Il semblerait qu’il soit… qu’il soit profondément lié à cette femme. »
Kate, secouant la tête : « Non, j’en crois pas un mot. »
Kate s’apprête à sortir mais Rebecca la retient.
Rebecca : « Il l’aime toujours… Je suis désolée. »
Rebecca : « Non… Isabella et Robin son ennemis. »
Kate tente de sortir mais Rebecca la retient encore une fois.
Rebecca : « Fouille dans ses affaires… [Elle met le médaillon dans la main de Kate] Si jamais tu trouves l’autre moitié, alors tu sauras. »
Kate : « Je n’ai pas besoin de fouiller dans ses affaires. »
Rebecca : « Kate, tu ne vas pas gâcher le reste de ta vie avec cet homme ? »
Robin, de l’extérieur : « Kate ?... Kate ? T’es prête ? »
Kate glisse le médaillon dans une poche de sa ceinture.
Robin, près de la maison : « On y va. »
Il s’arrête quand il voit que Rebecca n’a pas fini de parler à sa fille. Il retourne près des autres.
Rebecca : « Ta place est ici avec nous, avec ta famille. »
Kate réfléchit un court instant puis va rejoindre le reste de la bande. Rebecca soupire puis sort l’autre partie du médaillon de sa tunique.
Rebecca, aimable : « Robin ? »
Robin la rejoint. Rebecca le prend dans ses bras. Il sourit de cette marque d’affection et la serre contre lui. Rebecca en profite pour glisser le médaillon dans son sac qu’il porte à l’épaule.
Rebecca : « Surtout, veillez bien sur elle. »
Robin : « Oui, bien sûr... Je veillerai sur elle. C’est promis… [Robin rejoint ses hommes] Allez, on y va ! »
CAMP DES HORS-LA-LOI
Robin jette son sac sur sa couchette mais le médaillon tombe à ses pieds. Ne le voyant pas, il continue son chemin.
Tuck : « C’est à qui, ça ? »
Tuck ramasse le médaillon. Gisborne se tourne vers lui.
Gisborne, prenant le médaillon : « C’est à Isabella… Ma mère lui a offert quand elle était enfant. Isabella la vénérait. [Robin se joint à eux] Elle adorait ce bijou. »
Robin lui prend le bijou des mains.
Robin, regardant fixement le bijou : « Je suppose qu’elle ne s’en séparerait pas sans une bonne raison… [Il regarde Gisborne avec suspicion] Qu’est-ce qu’il fait ici ? »
Gisborne regarde Robin et Tuck.
Gisborne : « Vous croyez qu’elle me l’a donné ? »
Robin : « C’est ta sœur, Guy. »
Gisborne : « Oui. Une sœur qui m’a trahi à plusieurs reprises et qui a tenté de me tuer. »
Tuck : « Si y’a le moindre doute sur ta loyauté… »
Gisborne, le coupant : « Réfléchissez… Pourquoi est-ce que je vous aurais révélé qu’il appartenait à Isabella ? »
Robin : « Bon mais s’il n’est pas à toi. Alors à qui est-il ? »
Gisborne s’en va sans répondre. Robin jette le médaillon sur sa couchette où il glisse à moitié sous la couverture.
AUBERGE TRIP INN
Archer descend les escaliers. Il scrute la pièce et repère la personne qu’il désirait voir. Il se dirige vers la table dans le coin de la pièce.
Archer : « Depuis dix ans, tu n’as pas bougé de ton coin. »
Diggler : « On t’a laissé sortir ? »
Archer : « C’est pas tout à fait ça. »
Diggler : « T’as besoin d’un remontant ? »
Archer, se penchant sur la table : « C’est d’argent dont j’ai besoin… et vite... [Il s’assoit à la table] Je suis un homme traqué. Il faut que je quitte l’Angleterre. Des infos monnayables, tu en as ? »
Diggler, intéressé : « De quel genre exactement ? »
Archer : « Je dois réussir à prouver ma loyauté envers le shérif, lui montrer que je peux la protéger. »
CAMP DES HORS-LA-LOI SOUS LA PLUIE
Robin s’appuie sur les barreaux d’une échelle de corde, arme à la main et réfléchit intensément.
Robin : « On s’empare du château… [Il se met à marcher] On le fait au nom du Roi Richard… On place Isabella en résidence surveillée. On rend les vivres aux paysans. On libère les hommes… Et on garde le château jusqu’au retour du Roi Richard. »
AUBERGE TRIP INN
Archer : « Si j’arrive à m’introduire dans le château, elle sera bien obligée de voir ce que j’suis capable de faire. Tu ne crois pas ? »
Diggler : « Mais ce que tu ignores, c’est qu’il est plein à ras bord d’hommes, de vivres, de bétails et de volailles. Et qu’il est défendu par une armée de gardes. »
CAMP DES HORS-LA-LOI SOUS LA PLUIE
Much, faisant face à Robin : « On peut pas s’emparer d’un château. »
Gisborne, le regard vague : « On peut en passant par le tunnel. »
Surprise, toute la bande se tourne vers lui.
AUBERGE TRIP INN
Archer : « Je suis las de regarder par-dessus mon épaule… J’ai besoin de suffisamment d’argent pour quitter l’Angleterre… pour toujours. »
Diggler : « Bien… Je sais qu’il existe un moyen d’entrer dans le château. »
Il tend la main vers Archer.
CAMP DES HORS-LA-LOI SOUS LA PLUIE
Gisborne, revenant lentement vers les hors-la-loi : « Quand l’ancien shérif est revenu de sa mission manquée en Terre Sainte, il avait très peur des représailles éventuelles. Alors il s’est fait faire une issue de secours… [Il dégaine son épée] un tunnel. »
AUBERGE TRIP INN
Archer : « Un tunnel ? Qui l’a fait ? »
Diggler : « Les corps décomposés des pauvres gars qui l’ont creusé ont été retrouvés sous terre. Gisborne les avait emmurés vivants, les pauvres diables. »
CAMP DES HORS-LA-LOI SOUS LA PLUIE
Gisborne fait un dessin avec son épée sur le sol recouvert de feuilles.
Gisborne : « Les ouvriers ont été réduits en silence. Je m’en suis chargé moi-même. [Il dessine un cercle sur le sol] Personne d’autre n’est au courant et certainement pas Isabella. »
Robin l’écoute attentivement.
Gisborne : « L’entrée est ici dans un vieux cimetière près de la porte Ouest. [Il trace une longue ligne] Le tunnel mène directement au cœur même du château... [Il plante son épée dans le sol] On emprunte le tunnel, on prend Isabella en otage et on la force à renvoyer ses gardes. Si on tient Isabella alors on tient le château. »
AUBERGE TRIP INN
Diggler a la main tendu vers Archer et lui sourit. Archer prend une bourse à sa ceinture et la pose dans sa main puis, d’un geste brusque alors que Diggler prend la bourse, Archer le tire vers lui.
Archer, sévère : « Attention, c’est tout ce qui me reste. »
Diggler : « Tu trouveras l’entrée du tunnel dans un vieux cimetière abandonné, sous une tombe, celle dont la croix est tombée à terre. »
Archer lâche la bourse. Archer regarde Diggler d’un air sévère puis s’en va.
CAMP DES HORS-LA-LOI SOUS LA PLUIE
Robin : « Si on agit au moment où le convoi de ravitaillement est censé partir, la plupart des gardes seront occupés. »
Kate : « Compte pas sur moi… [Regardant Gisborne] Je lui fais pas confiance. »
Petit Jean : « Elle a raison. Qu’est-ce qui nous prouve que ce n’est pas un piège ? »
Gisborne, reprenant son épée : « Peut-être le fait qu’on veuille la même chose. »
Il remet son épée dans son fourreau.
Kate : « Depuis quand tu te préoccupes de nos semblables ? »
Gisborne : « Je m’en contrefous ! Tout ce que je veux, c’est Isabella. Elle m’a trahi et j’ai bien l’intention de la faire payer ! »
Kate veut s’en prendre à Gisborne mais Tuck la retient par la taille.
Kate : « Ça au moins ça ressemble bien au Gisborne qu’on connait et qu’on déteste tous ! »
Robin : « Kate, tais-toi ! Ça suffit ! On va descendre dans ce tunnel et maintenant plus un mot là-dessus… Gisborne est avec nous désormais. Nos sorts sont liés. Tuck, Jean, trouvez des outils. Ils nous serviront d’armes. »
Tuck et Petit Jean acquiescent et s’en vont.
Robin : « Les autres, faites fondre nos pièces de monnaie pour faire des pointes de flèches. »
Gisborne, Allan et Much quittent le camp. Robin se retrouve seul avec Kate. Il s’approche d’elle.
Robin : « Kate… [Il lui attrape le bras] Écoute. Gisborne est loyal. J’en mettrais ma main au feu. »
Kate : « Il a assassiné mon frère. [Robin baisse la tête] Je n’aurais jamais, jamais confiance en lui. »
Robin : « Tu peux avoir confiance en moi. »
Kate : « Vraiment ? »
Robin : « Co-Comment ça, vraiment ? »
Kate : « J’ai laissé tomber ma famille. Je ne vis plus avec eux. Je vis ici… avec toi. »
Robin : « Et tu nous aides beaucoup. Ta présence nous ait très utile. »
Kate, mettant sa main sur la joue de Robin : « Dis-moi que je suis plus indispensable ici que chez moi. »
Robin la regarde puis baisse la tête un moment, réfléchissant au sous-entendu de sa demande.
Robin, d’un air désolé : « Il faut que je prépare notre attaque. »
Il retire la main de Kate de sa joue et s’en va. Terriblement déçue, elle le regarde partir puis ferme les yeux pour retenir ses larmes. Elle respire profondément puis fait quelques pas en direction des couchettes, à l’opposé de la direction prise par Robin. Son regard tombe alors sur le médaillon que Robin avait jeté sur sa couche quelques instants plus tôt. Elle le prend dans ses mains puis retire l’autre partie que sa mère lui avait donnée puis réunit les deux faces du médaillon : Ils s’emboitent parfaitement. Elle se met à pleurer.
CIMETIERE PROCHE DE NOTTINGHAM
Archer tire une pierre tombale recouvert de pierres, révélant l’entrée d’un tunnel. Il scrute les environs, ramasse une torche et son épée. Il scrute une nouvelle fois les environs avant de descendre dans le tunnel.
Il arrive dans une salle souterraine faite par l’homme dont le plafond est soutenu par des piliers. Il s’arrête un instant puis réfléchit un bref instant avant de reprendre sa route.
CHÂTEAU DE NOTTINGHAM – LA GRANDE SALLE
Isabella se tient debout devant Blamire avec un parchemin dans la main.
Isabella : « Je veux que tu fasses proclamer cette annonce. Et je veux que tu fasses en sorte qu’on en parle partout dans Nottingham… »
Derrière le fauteuil du shérif, Archer ouvre un panneau dans le mur du fond. Il entre silencieusement dans la pièce et se cache derrière le fauteuil du shérif.
Isabella : «… en raison de son sens du devoir et de sa loyauté envers le shérif, le hors-la-loi, Allan de Dale, est amnistié. Ces méfaits lui sont pardonnés. »
Blamire, interloqué : « Allan de Dale… »
Isabella, le coupant : « Chut. Obéis. »
Blamire acquiesce de la tête, prend le rouleau et s’en va. Satisfaite, Isabella sourit.
Isabella à elle-même : « Aie confiance en moi. »
Blamire monte les escaliers. Isabella retourne vers son fauteuil. Contente, elle soupire et s’assoit. Blamire lui jette un dernier regard avant de quitter la salle. Isabella ricane.
Archer : « Y’a quelque chose qui te fait rire, ma sœur ? »
Isabella perd son sourire. Archer sort de derrière le fauteuil et lui fait face.
Isabella : « Comment diable es-tu entré ? »
Archer : « Si tu appelles tes gardes, tu ne le sauras jamais. »
Isabella : « Parle. »
Archer : « Y’a un tunnel. C’était une échappatoire pour l’ancien shérif. Mais il y a bien plus intéressant. L’ouvrage a été creusé sous la supervision d’un certain Sir Guy de Gisborne. Il est avec Robin maintenant et avec cette montagne de vivres qui atteint le bon-vouloir des voleurs au beau milieu de la cour de ton château, ils ne mettront pas longtemps avant d’emprunter la même voie que moi. »
Isabella : « Je vais poster des sentinelles. [Elle descend de son fauteuil] Elles s’empareront d’eux dès qu’ils apparaitront. »
Archer : « Tes gardes ne servent à rien. J’ai vu ce qu’ils leur faisaient. [Isabella s’arrête devant lui] Tu as besoin d’un plan un peu plus sophistiqué que cela. Quelque chose qui les surprendra. »
Isabella : « Que proposes-tu ? »
Archer : « Eh bien… Donne-moi quelques pièces et je me charge de piéger le tunnel. C’est une de mes spécialités. »
Isabella : « Si tu te débrouilles pour que Robin et Guy meurent le plus lentement et douloureusement possible, je te donnerai plus que quelques pièces… mon frère. »
Archer s’en va. Isabella le regarde partir avec satisfaction.
NOTTINGHAM
Petit Jean et Tuck cherchent des outils dans une échoppe vide lorsque les trompettes retentissent.
Petit Jean : « Ils ont tout emporté. »
Tuck : « Les outils du forgeron aussi. »
Lorsque Blamire commence à parler, Petit Jean et Tuck vont se placer à la fenêtre.
Blamire, assis sur son cheval : « Ceci est une proclamation du shérif de Nottingham. Pour service rendu au shérif, le hors-la-loi, Allan de Dale, est pardonné… [Ébahi, Petit Jean regarde Tuck] et exempté de toutes poursuites. C’est un homme libre. »
Petit Jean n’en croit pas ses oreilles. Furieux, il se met à grogner avant de quitter l’échoppe. Blamire s’en va.
Tuck : « Jean ! [Il regarde Blamire puis dans la direction prise par Petit Jean] Jean ! »
Il suit Petit Jean.
CAMP DES HORS-LA-LOI SOUS LA PLUIE
Allan et Gisborne fabriquent des flèches. Much entre dans le camp avec un coffre entre les mains. Il le pose par terre et se rend près des couchettes.
Robin, entrant dans le camp avec deux bourses : « Faites fondre ces pièces. On a besoin de flèches. »
Much, regardant la couchette de Kate : « Robin ? »
Robin : « Non plus tard. Le temps presse. »
Il dépose les bourses sur le coffre.
Much : « Robin ? »
Robin : « Où sont Tuck et Jean avec leurs outils ? »
Much, se tournant vers Robin : « Elle est partie ! [Robin se tourne vers lui] Kate. »
Robin et Allan s’avancent vers lui. Robin secoue la tête, reprend les bourses et va les mettre sur la couchette près de l’entrée.
Much à Allan : « Tu lui as dit quelque chose ? »
Allan, écartant les bras : « Oh ! Pourquoi tout est toujours de ma faute ? »
Much se dirige vers l’entrée.
Much, pointant du doigt Robin : « Il faut la retrouver. »
Robin, se retournant et, en colère, face à Much : « Much, Kate est assez grande pour se débrouiller. Elle a une famille et nous, on a affaire au château. »
Much : « Je suis au courant. »
Robin retourne près de la couchette alors que Much se tourne vers l’entrée mais Petit Jean, furieux, y entre. Il bouscule Much tout en se dirigeant vers Allan. Il attrape Allan par le cou et le plaque contre une échelle.
Petit Jean, le poussant : « Sale traître ! Qu’est-ce que tu leur as encore raconté ? »
Allan : « Quoi ? »
Petit Jean : « Judas ! »
Robin se retourne vers lui puis vers Tuck qui arrive.
Tuck : « Tout Nottingham en parle. Allan a été gracié par le shérif… pour service rendu. »
Allan tente de se défaire de Petit Jean.
Robin : « Jean, ça suffit maintenant ! »
Allan : « Mais laisse-moi parler ! »
Petit Jean : « Oh ça oui pour ça on sait que t’es doué. Parler, mentir… embrouiller le monde avec de belles paroles. »
Robin et Jean tentent de séparer les deux hommes.
Tuck : « Jean ! Tu vas lui arracher la tête. »
Robin : « Jean, arrête ! Lâche-le. »
Tuck : « Calme-toi. »
Petit Jean : « Menteur ! »
Il le relâche violement. Robin se tourne vers Allan et pose sa main sur son épaule alors que Tuck emmène Petit Jean plus loin.
Robin : « Ça va ? »
Allan : « J’ai rien fait. J’suis innocent. »
Robin, Tuck, Petit Jean et Much lui font face.
Allan : « Je vous jure. Je vous ai pas trahi… Much ? »
Much le fixe d’un regard plein de doute avant de regarder Robin.
Allan : « Dis-moi que tu me crois, Guy ? »
Furieux, Petit Jean veut s’en prendre à Allan.
Tuck, stoppant Petit Jean : « Non ! »
Gisborne secoue légèrement la tête sous-entendant que ce ne serait pas la première fois.
Allan : « Tuck ? »
Tuck regarde Robin qui lève les yeux au ciel.
Allan, désespéré : « Robin ?... [Robin le fusille du regard] Alors pour vous, j’suis un lâche ? C’est ça que vous pensez ? Vous croyez que je vous ai… que je vous ai vendu dans l’espoir de sauver ma peau ? »
Much : « Ce s’rait pas la première fois ! »
Petit Jean acquiesce de la tête.
Allan : « Je sais. Et y’a pas un jour qui passe sans que je me reproche ce que je vous ai fait, vous le savez ! »
La bande garde le silence. Tuck regarde Robin pour voir ce qu’il va décider.
Allan, secouant la tête, désespéré : « Aucun d’entre vous… Aucun d’entre vous ne me croit... Très bien, je m’en vais. »
Il se retourne pour aller prendre ses affaires.
Much : « Non. Tu vas lui parler du tunnel. »
Allan : « Je vous répète que j’ai rien dit à personne. »
Robin, furieux : « LIGOTEZ-LE, ÇA SUFFIT ! »
Petit Jean s’empresse de prendre le bras d’Allan.
Allan : « Quoi ? »
Petit Jean le plaque contre l’échelle de bois.
Allan : « Non. Non. Non. Non. Non. »
Robin : « Je regrette. Le risque est trop grand. »
Allan, suppliant : « Robin ? »
Robin : « Une fois qu’on s’ra maître du château, on reviendra et [Pointant Allan du doigt] on tira tout ça au clair. »
Petit Jean ligote Allan contre l’échelle.
Allan : « Jean, fais pas ça ! »
Robin : « Dépêche-toi ! »
Robin passe devant Allan.
Petit Jean à Allan : « Je t’interdis de me regarder. »
Au comble du désespoir, Allan regarde Much suivre Robin au fond du campement pendant que Petit Jean, ayant fini de le ligoter, rejoint Tuck à l’entrée du campement.
TUNNEL SOUS LE CHÂTEAU DE NOTTINGHAM
Archer frappe avec un marteau sur une lame de fer posée sur une enclume. Isabella descend le rejoindre accompagné d’un garde.
Isabella au garde : « Attends ici. »
Isabella s’approche de lui. Archer arrête de travailler et essuie son front avec sa main.
Isabella : « Un spécialiste, disais-tu ? [Elle croise les bras] J’espère que tu n’as pas menti. »
Archer : « Tu en auras pour ton argent, sœurette… [Il fait virevolter le marteau dans sa main] Tant que j’ai le mien. »
Isabella : « Tu s’ras payé à une condition. Je veux que ton piège tue Robin des bois. »
Archer : « C’est la patronne qui décide. »
Archer se remet au travail. Satisfaite, Isabella sourit puis s’en va.
FORÊT DE SHERWOOD
Sur le chemin de Nottingham, les hors-la-loi s’arrêtent et font le point.
Robin : « On pénètre dans le château. On capture Isabella et on libère les villageois. Si le convoi part, ce s’ra un échec. Tuck, Jean, à vous d’empêcher son départ par tous les moyens. »
Petit Jean et Tuck acquiescent.
Robin : « C’est peut-être la dernière fois qu’on est réuni. »
Robin prend Petit Jean dans ses bras. Much serre affectueusement la main à Tuck qui lui serre le bras.
Much : « Adieu. »
Much prend ensuite Petit jean dans ses bras.
Robin, serrant la main de Tuck : « Bonne chance à toi. »
Seul Gisborne reste à l’écart.
Robin à Gisborne : « Allons-y ! »
Petit Jean à Much : « A tout à l’heure, j’espère. »
Much : « Ouais. »
Petit Jean lui tape amicalement l’épaule. Much suit Robin et Gisborne. Petit Jean va prendre son bâton posé contre un arbre puis file vers Nottingham avec Tuck.
CAMP DES HORS-LA-LOI
Allan fait sortir de sa manche une lame et commence à couper ses liens.
Allan : « Pour eux, j’ai risqué ma vie… Je sais pas combien de fois et pour quoi ? Pour des prunes. »
FORÊT DE SHERWOOD
Les hommes de Locksley sont réunis dans la forêt.
Tuck, marchant parmi eux : « Ceux d’entre vous qui peuvent se battre doivent nous aider à intercepter le convoi de vivres. »
Mais les villageois ne semblent pas très enthousiastes.
Tuck : « Il s’agit de vos biens volés et stockés au château. C’est votre bétail, vos frères aussi. Réagissez et battez-vous pour l’amour du ciel. [Il prend un homme par les épaules et le secoue] Reprenez ce qui vous appartient de droit. »
Petit Jean, descendant vers lui : « Arrête Tuck ! »
Il le prend à l’écart.
Tuck : « On leur marche dessus et ils ne disent rien. Si seulement ils faisaient front ensemble, ils renverseraient le shérif ! »
Petit Jean : « Renverser le shérif, c’est notre mission, Tuck. Même, même si c’est la dernière chose que nous faisons avant de mourir. »
Petit Jean s’en va. Tuck baisse la tête.
CIMETIERE PROCHE DE NOTTINGHAM
Gisborne conduit Robin et Much à l’entrée du tunnel.
Gisborne : « Robin… L’entrée est ici. »
Gisborne s’agenouille et commence à retirer les pierres sur la pierre tombale. Robin s’agenouille en face de lui pour l’aider.
Much, réticent : « Oh ! »
Finalement, il vient les aider. Il s’agenouille à son tour.
Much : « Ça se fait pas de toucher aux tombes. »
Ils retirent toutes les pierres puis ouvrent la porte donnant sur un escalier de bois descendant sous terre. Robin regarde à l’intérieur. Much et Gisborne regardent Robin, attendant ses instructions. Robin descend le premier dans le souterrain.
CHÂTEAU DE NOTTINGHAM – LA GRANDE SALLE
Archer a terminé son travail dans le tunnel. Il est assis sur le rebord d’une fenêtre. Isabella est devant lui, accueillant Blamire.
Blamire : « Robin et ses hommes sont entrés dans le tunnel. »
Isabella : « Très bien. »
Blamire lui tend une bourse.
Isabella, lui prenant la bourse : « Je te remercie. »
Blamire s’en va pendant qu’Isabella marche jusqu’à Archer. Elle lui lance la bourse. Il la rattrape au vol.
Isabella : « Avec ça, tu pourras disparaître. »
Archer : « Tu es sûre que le compte y est ? »
Isabella : « Tu peux recompter. »
Archer, avec le sourire : « Pas la peine, je te crois. »
Isabella : « Bien. Alors tu peux croire ça aussi. À l’avenir, si j’ai le déplaisir de flairer ton odeur fétide près de Nottingham, je te ferai enduire de sang frais et dévorer vivant par une meute de chiens affamés. Ma mère était une sainte. Le fait qu’elle ait pu avoir un enfant hors mariage est impardonnable en soi mais qu’elle ait pu enfanter une sale petite canaille comme toi… »
Elle s’approche d’Archer, son visage près du sien. Archer, blessé, ne la regarde pas.
Isabella : « Crois-moi sur parole… Je pourrais tuer sans hésiter des milliers de fois pour protéger la mémoire de ma chère mère. »
Archer, souriant légèrement : « Ne t’en fais pas. J’ai des projets bien loin de ce pays. [Il se penche pour ramasser son épée] Jamais tu ne me reverras. »
Il saute du rebord et s’en va.
LOCKSLEY – MAISON DE REBECCA
Arborant un air triste, Kate ouvre la porte.
Rebecca, surprise : « Kate ? »
Au bord des larmes, Kate pose sur la table le sac qu’elle portait à l’épaule.
Rebecca : « Qu’est-ce qui s’est passé ? »
Kate : « J’ai trouvé le médaillon. Tu avais raison. Il aime Isabella. Il l’aime forcément sinon pourquoi il l’aurait gardé ? »
Rebecca : « Je vais appeler ta sœur. »
Effondrée, Kate acquiesce de la tête. Rebecca ouvre la porte mais Kate se met à pleurer. Rebecca se retourne.
Kate à elle-même : « Allons, Kate. Courage ! »
Rebecca soupire, referme la porte et se retourne vers Kate.
Rebecca : « C’est la bonne décision, tu le sais. »
Kate, acquiesçant de la tête : « Oui, je sais. »
Rebecca : « Ton frère a été assez bête pour se faire tuer pour Robin et sa stupide cause. Toi, au moins, tu as assez de bon sens pour prendre la fuite… »
Kate, se retournant brusquement et la coupant : « Je suis pas en train de m’enfuir. Mais s’il est de connivence avec elle alors, alors plus rien n’a de sens. J’y comprends plus rien. Moi qui croyais l’aimer. »
Rebecca, regrettant son geste : « Oh, Kate… »
Kate : « Je savais pas qu’on pouvait aimer autant. »
Rebecca : « Kate, pardonne-moi. Je t’en prie. »
Kate, secouant la tête : « Mais tu n’y es pour rien. »
Rebecca : « Non. Non. Tu ne comprends pas. Je voulais te protéger… J’ai été obligée de faire ça. »
Kate : « Obligée de faire quoi ? »
Rebecca a peur de parler.
Kate : « Réponds. »
Rebecca : « Robin n’est pas amoureux d’Isabella. C’est faux. C’est moi qui ai caché le médaillon dans son sac pour que tu le trouves. J’ai fait ça pour que tu rompes avec lui… pour qu’on puisse partir d’ici et commencer une nouvelle vie ailleurs. »
Sous le choc, Kate regarde sa mère sans dire un mot puis quitte la maison.
DANS LE TUNNEL
Muni d’une torche, Robin conduit Much et Gisborne dans une galerie soutenue par des piliers. Ils arrivent au pied d’un escalier.
Much, s’arrêtant et touchant un pilier soutenant la voute : « Oh ! On est sous le château. »
Robin : « Much, s’il te plaît, avance ! Le temps presse ! »
Gisborne met le pied sur une dalle qui s’enfonce dans le sol. Un bruit de mécanisme en mouvement se fait entendre. Robin et Gisborne regardent autour d’eux pour voir ce qui va se passer. Un panneau de bois descend devant eux, bloquant leur chemin.
Les hors-la-loi : « Oh, non ! Non ! Non ! »
Ils se ruent vers le panneau mais il est trop tard. Le panneau est complétement descendu.
Much : « Rien à faire, c’est bloqué ! »
Un second panneau se met à descendre derrière eux.
Les hors-la-loi : « Non ! Non ! Non ! Non ! »
Ils se ruent vers le second panneau. Trop tard, celui-ci est descendu et bloque leur sortie. Ils se retrouvent pris au piège. Robin se place au centre de la pièce où une lumière descend du plafond. Il lève la tête vers le haut et voit une grille au plafond.
Much, levant son épée vers Robin : « Je savais qu’on tomberait dans un pièce. »
Robin, levant la main : « Much… Laisse-moi réfléchir. »
FORÊT DE SHERWOOD
En colère, Allan marche d’un pas décidé à travers les arbres.
Allan : « Tu leur sacrifies les plus belles années de ta vie… et tout ça pour quoi ? »
Soudain, il entend le hennissement d’un cheval. Il ralentit son allure puis s’arrête derrière un arbre pour observer ce qui se passe sur la route. On entend des chevaux et des chariots qui se déplacent.
Allan, incrédule : « Non. »
Il se déplace pour mieux voir.
Allan : « C’est impossible. »
Il s’avance mais deux soldats surgissent derrière lui. Il pare leur attaque avec ses deux épées. Il donne un coup de pied à l’un qui tombe à terre puis un coup de poing à l’autre. Il pare l’attaque du premier, le pousse avec son épaule et lui donne un coup de pied qui l’envoie contre un arbre. Le soldat le charge. Allan se baisse et le fait basculer au-dessus de lui. Le soldat tombe à terre. Allan le poignarde. Il met son pied sur le corps du soldat et retire son épée. Puis il se tourne de nouveau vers la route.
Allan : « Faut prévenir Robin. »
Allan revient sur ses pas et se met à courir à toute allure.
PORTE OUEST DE NOTTINGHAM
Tuck et Petit Jean marchent sur le pont et s’arrêtent au milieu. Devant eux, les portes sont fermées. Le silence est total si ce n’est le souffle du vent.
Tuck : « C’est bientôt l’heure. »
Petit Jean : « C’est drôlement silencieux… et calme. Tu sais, comme à la chasse, au moment où tu repères ta proie, ton cerf, il y a une… immobilité dans l’air, un bref instant. On se demande si on ira jusqu’au bout. Si on pourra abattre cet animal qui a tellement… tellement de… »
Il secoue la tête, incapable de trouver le bon mot.
Tuck : « De dignité ? »
Petit Jean, regardant Tuck : « Ouais, c’est ça. De dignité. »
Tuck met une main sur l’épaule de Petit Jean et remarque du mouvement derrière lui. Il se retourne.
Tuck : « Jean ? »
Petit Jean se retourne à son tour et aperçoit les hommes de Locksley venir sur eux avec des torches et armés de pics, de pioches et autres armes agricoles.
Petit Jean : « Ils sont braves mais il savent pas se battre. Regarde leurs armes. On court au massacre. »
Tuck, lui mettant la main sur la poitrine : « Ils n’auront pas à se battre. »
Tuck va à la rencontre des hommes de Locksley.
Petit Jean : « Quoi ? »
Tuck : « Chers amis, ces portes vont bientôt s’ouvrir. Alors, il est de notre devoir d’empêcher le passage du convoi, de l’arrêter net. Et je vous le dis : C’est exactement ce que nous allons faire. En tant qu’armée ou que milice, nous serions massacrés. Les hommes du shérif ne feraient de nous qu’une bouchée. Mais c’est moins facile de tuer l’esprit avec une épée. Quand ces portes s’ouvriront et que le convoi de vivres passera les portes, nous allons nous assoir par terre. [Petit Jean le regarde avec incrédulité] Juste nous assoir… »
Petit Jean, à peine audible : « Quoi ? »
Tuck : « En silence. Mes amis, je vais vous demander de tendre l’autre joue. »
Petit Jean se rapproche de Tuck.
Petit Jean : « Ils vont être- Nous allons être massacrés. »
Tuck : « La dignité, Jean. La dignité ! Même quand on a été privé de tout, il nous reste au moins ça. »
Petit Jean, en désaccord : « Tuck ! »
Tuck : « Les hommes du shérif seront confrontés à un dilemme : Renoncer à avancer ou effectuer un massacre. »
Petit Jean à l’oreille de Tuck : « Ils sont à la botte du shérif, justement ! Je crois qu’on sait quelles décisions ils vont prendre. »
Tuck : « Ce sont peut-être des soldats mais ce sont aussi des hommes…. [Aux villageois] de simples hommes. Confronter au pouvoir de la vérité, un homme peut changer. Si nous faisons front ensemble, nous pouvons avoir ce pouvoir. »
Les villageois acquiescent.
Tuck : « Tous ensemble, nous serons invincibles. »
Petit Jean regarde Tuck avec scepticisme.
DANS LE TUNNEL
Much : « Oh, Allan nous a vendu ! [Il regarde Gisborne] ou Gisborne. [Pointant du doigt Gisborne] Je savais qu’il fallait pas te faire confiance ! »
Gisborne, attrapant Much par les épaules : « Si j’avais su que c’était un piège, je ne serais pas avec vous ici ! »
Il repousse violement Much.
Robin : « Ça va ! Taisez-vous ! Je veux plus vous entendre ! »
Ils entendent un bruit sourd puis de petits cailloux de calcaires blancs, très légers, leur tombent dessus par la grille du plafond.
Robin, regardant en l’air : « C’est quoi ça ? »
Gisborne et Much regardent en l’air. La pièce se remplit rapidement.
Much, murmurant avec désespoir : « Y’a pas d’issus ! »
Robin, le fusillant du regard : « Y’a toujours une issue, Much. »
Il laisse tomber son arc et enlève son carquois.
Much, désespéré : « C’est comme ça que finit l’histoire. C’est comme ça qu’on va mourir. Enterrer vivant dans le calcaire. »
Gisborne regarde Much avec effroi.
Much à Robin : « Vous trouvez pas ça injuste ? »
Robin : « Il faut que l’un de nous arrive à atteindre le sommet. On ne tiendra pas longtemps. Much, viens ici. Gisborne, monte sur mes épaules. »
Much s’approche de Robin puis s’arrête.
Much : « Non ! Il faut que ce soit toi, Robin ! C’est toi qui dois survivre. Il faut que ce soit toi. »
Robin : « Bon peu importe. Essayons. »
Sous la cascade de calcaire, Much et Gisborne se prennent par les épaules en se penchant l’un vers l’autre.
Robin : « Prêt ?... Allez ! »
Il grimpe sur leurs épaules et tente d’atteindre la grille.
FORÊT DE SHERWOOD
Allan court dans la forêt alors que des flèches fusent de tous côtés. Mais l’une d’elle l’atteint derrière le genou. Il hurle. Il s’arrête pour l’enlever puis reprend sa course. Mais deux flèches se plantent cette fois-ci dans son dos. Il continue d’avancer mais une troisième flèche se plante également dans son dos. Il tombe à terre mais il continue d’avancer en rampant jusqu’à ce qu’un individu se dresse devant lui. Allan lève les yeux vers lui.
Allan : « Vous ? »
CHÂTEAU DE NOTTINGHAM
Blamire sort des écuries et se dirige vers la sortie.
Blamire : « Remontez la herse ! Dépêchez-vous ! »
La herse commence à remonter. Blamire sort de la cour à la tête d’un groupe de soldats. Archer traverse la cour, intrigué par ce qui va se passer.
Blamire : « Ouvrez les portes ! »
PORTE OUEST DE NOTTINGHAM
Petit Jean et Tuck se retournent lorsqu’ils entendent les portes s’ouvrirent. Tuck s’assoit par terre. Les portes s’ouvrent. À leur tour, Petit Jean et les villageois s’assoient par terre. Archer marche avec les villageois capturés et observe la scène. Blamire s’avance sur le pont, ses hommes le suivant. Il s’arrête à quelques pas de Tuck et Petit Jean.
Blamire : « Vous tous ! Ôtez-vous de notre chemin ! »
Personne ne bouge. Blamire et un soldat se rapprochent.
Blamire, avec force mais calme : « Je répète. Ôtez-vous de notre chemin, tout de suite. Ou résignez-vous à mourir assis comme des chiens. »
Archer se met en retrait pour observer la scène. Blamire attend un moment puis se met sur le côté.
Blamire : « Soldats, dégainez vos épées ! »
Archer observe la scène avec intérêt. Les soldats ont mis la main sur la garde de leurs épées mais ne les ont pas sorties de leur fourreau.
Blamire : « J’ai dit : Dégainez vos épées. C’est un ordre ! »
Hésitants, les soldats finissent par obéir.
DANS LE TUNNEL
Robin est debout sur les épaules de Gisborne et Much. Ils le tiennent par la main. Les pierres de calcaires continuent de tomber, recouvrant presque entièrement Gisborne et Much.
Robin : « Vous tenez le coup ? Je ne vous abandonnerai pas. »
Robin attrape la grille.
Gisborne : « Je peux pas respirer ! »
Much : « Ça glisse ! »
Robin se tient à la grille d’une seule main et, de l’autre, tient la main de Much mais celle-ci lui échappe.
Much : « Je vais tomber. »
Robin : « Donne-moi ta main ! Ta main ! »
Much lui tend la main.
Much : « Robin ! »
Les pierres de calcaires continuent de déferler sur eux, ensevelissant Much et Gisborne.
Robin, tenant la main de Much : « Much ? Tenez-vous l’un à l’autre. Much, écoute-moi si vous vous tenez l’un à l’autre, vous tiendrez plus longtemps. Continue à bouger les doigts comme ça je saurai que vous tenez le coup… Much ? »
Much lâche Robin. Sa main disparaît dans l’amas de pierres.
Robin : « Much ? [Robin tente de rattraper la main de Much en fouillant les pierres] Much ? »
Robin s’accroche maintenant à deux mains à la grille et grimace à la pensée que son ami ne soit plus.
PORTE OUEST DE NOTTINGHAM
Blamire dégaine son épée puis s’avance vers les villageois sous le regard inquiet d’Archer. Il se place devant Tuck et lève son épée au-dessus de sa tête, pointe dirigée vers le bas. Fièrement, Tuck le regarde droit dans les yeux et bombe le torse tout en retenant son souffle. Mais Blamire hésite et son regard croise celui des autres villageois. Puis il regarde Tuck et baisse lentement son épée au grand soulagement de Tuck. Au même instant, Isabella apparaît sur les remparts au-dessus de la porte d’entrée de la ville, une arbalète à la main.
Isabella : « Écarte-toi, Blamire. »
Blamire se tourne sur le côté et regarde Isabella. Celle-ci tire sur Tuck et l’atteint à l’épaule. Tous les villageois murmurent. Tuck encaisse le coup sans tomber à la renverse. Petit Jean regarde Isabella et veut se relever mais Tuck lui agrippe le bras.
Isabella : « Abattez-moi ces idiots ! »
Mais personne ne bouge. Blamire fronce les sourcils puis tourne lentement la tête vers les villageois.
Kate, traversant le groupe de villageois : « Commence par moi, alors ! »
Elle arrive devant un soldat et lui présente son épée, posée sur la paume de ses mains.
Kate : « Qu’est-ce que t’attends ? Sois un homme ! Commence par moi ! »
Isabella : « Fais-le ou tu mourras. »
Kate : « Allez vas-y, tue une innocente. »
Le soldat regarde Blamire. Puis le soldat lève son épée en hurlant. Archer, devant les villageois prisonniers, lance un shuriken qui se plante dans le dos du soldat. Ce dernier tombe raide mort devant Kate. Incrédule, elle lève son regard vers Archer. Celui-ci dégaine ses deux épées qu’ils portent dans son dos et attaque l’arrière garde. Tuck et Petit Jean se relèvent à leur tour donnant le signal de l’attaque. Les villageois, ainsi que Kate, Petit Jean et Tuck attaquent alors les soldats par devant. La bataille fait rage. Tuck retire la flèche de son épaule alors que Blamire bat en retraite.
Kate : « Tuck, par ici ! »
Il ne reste plus que deux gardes qu’Archer met hors d’état de nuire. Les villageois envahissent alors la ville sous le regard froid d’Isabella qui décide de battre en retraite à son tour. Archer frappe son dernier adversaire et court vers Kate.
Archer : « Il faut qu’on sauve Robin. »
Kate : « Quoi ? »
Archer, l’attrapant par la main : « Viens avec moi ! »
Il l’entraine à l’extérieur de la ville.
DANS LE TUNNEL
Archer et Kate arrivent devant la large porte derrière laquelle Robin, Much et Gisborne sont piégés. Il se place à gauche de la porte, se retourne et fait la courte échelle à Kate.
Archer : « Attrape la corde là-haut. »
Kate, s’élevant en hauteur : « Qu’est-ce qu’y a là-dedans ?... C’est bon, je l’ai. Je l’ai. »
Archer : « Eh bien tire alors. »
Kate : « C’est ce que je fais. »
Archer lâche Kate qui redescend sur le plancher des vaches en s’agrippant à la corde. Archer la lui prend et tire énergiquement dessus. La porte commence à se soulever lentement. Les pierres de calcaire s’échappent par en dessous. Kate crie à la vue deux corps qui glissent parmi elles. Il s’agit de Robin et de Gisborne puis un troisième corps apparaît. C’est Much.
Kate, s’agenouillant près de Robin et lui déblayant le visage : « Robin ! Non. Non. C’est pas possible. Réveille-toi ! »
Elle lui fait du bouche-à-bouche pendant qu’Archer relève Gisborne.
Kate : « S’il te plaît, J’ai besoin de toi. Respire ! »
Gisborne a repris connaissance. Archer se tourne vers Much. Il le retourne sur le dos. Robin reprend son souffle et ouvre les yeux au grand bonheur de Kate. Elle lui donne alors un long baiser.
Kate : « J’ai cru que j’t’avais perdu. »
Robin : « J’ai cru que j’t’avais perdu moi-aussi. »
Archer tire une petite bouteille de sa poche, enlève le bouchon avec ses dents et le passe sous le nez de Much pendant que Gisborne récupère.
Kate : « C’est ma mère qui a dissimulé le médaillon. Jamais, j’aurais dû douter de toi. C’était un plan d’Isabella pour nous séparer. »
Robin : « Ça signifie qu’Allan est innocent. »
Kate : « Allan ? »
Robin, se relevant : « Elle s’est jouée de nous depuis le début. »
Dans les bras d’Archer, Much tousse. Archer met la bouteille dans sa poche. Robin tousse.
Robin : « Il faut trouver Isabella et vite. »
Archer remet Much debout.
Archer : « L’entrée qui mène au château est condamnée. Suivez-moi ! »
Archer passe le bras de Much sur ses épaules et l’aide à marcher dans le tunnel. Kate et Robin fouillent le tas de calcaires pour récupérer son arc et son carquois.
CHÂTEAU DE NOTTINGHAM – GALERIE SEMI-OUVERTE
Blamire arrive à un bout du couloir alors qu’Isabella arrive à l’opposé. À l’extérieur, la foule crie leur rage.
Isabella : « Les rebelles essaient d’entrer dans le château. Tu dois assurer ma protection. »
Blamire, s’avançant vers elle : « Impossible... Je regrette. »
Inquiète, Isabella le rejoint.
Isabella : « Ils vont me mettre en pièces. »
Blamire : « Ce n’est pas mon problème… [Isabella n’en croit pas ses oreilles] Je pars. J’ai affaire ailleurs. »
Isabella : « Je viens te donner un ordre. »
Blamire ricane.
Blamire : « Vous n’avez aucune idée de ce qui est en train de se passer ici, on dirait. »
Isabella : « Eh. Eh. Tu ne vas pas me laisser. Je vais être massacrée par ces paysans. »
Blamire la regarde sans rien dire puis se tourne pour partir.
Isabella, le retenant : « Pitié. Pour l’amour du ciel, aide-moi. »
Blamire : « Si vous voulez sauver votre vie, voici un conseil : Attirer Gisborne dans le tunnel secret. »
Isabella : « Je ne comprends pas ce que tu dis. Gisborne est mort. »
Blamire regarde vers l’extérieur. Isabella fait de même.
Blamire : « Bonne chance, shérif. Et adieu. »
Blamire s’en va.
Isabella : « BLAMIRE ! »
Isabella se retourne et rebrousse chemin mais se retrouve face à Kate qui s’avance lentement vers elle.
Kate : « Vous avez forcé ma mère à me mentir. Vous avez voulu me monter contre Robin. »
Isabella : « Et puis après ? Tu n’es pas faite pour lui. [Elle s’avance vers Kate et s’arrête devant elle] Une paysanne sans éducation. Ce n’est pas une femme convenable pour un homme de noble lignée. »
Kate se jette sur elle. Elle attrape Isabella par le col puis la plaque contre le mur puis contre celui d’en face. Isabella se défait de son emprise, gifle Kate et la pousse contre le mur. Kate lui envoie un coup de pied dans l’estomac. Mais Isabella fait la même chose. Elles s’attrapent par les bras puis Kate jette Isabella contre le mur.
Isabella, levant une minuscule dague devant elle : « Ne t’approche pas où tu vas le regretter. »
Elle se jette sur Kate. Celle-ci s’empare de son bras puis la prend par le cou et la plaque contre le mur où Robin lève le médaillon devant lui pendant que le reste de la bande arrive à ses côtés.
Robin : « Ce médaillon est à toi, je crois ? Cette fois, c’est fini, Isabella. »
Kate relâche Isabella qui baisse la tête.
***** Épilogue *****
NOTTINGHAM
Sur la place du marché, Robin, debout sur des tonneaux, s’adresse aux villageois.
Robin : « Au nom du Roi Richard, j’accuse Isabella de Gisborne de haute trahison et de crime contre les gens de Nottingham. [Pointant le bâtiment derrière lui] Le château et tous les biens qu’il contient appartiennent… au peuple ! »
Robin lève les bras. Les villageois manifestent bruyamment leur accord sous le regard résigné d’Isabella, mains attachées dans le dos. Gisborne se tient solennellement derrière elle.
Affolé, Much, derrière les villageois : « Robin ! »
Le sourire de Robin s’efface et saute à terre.
Much : « Viens. »
Gisborne attrape le bras d’Isabella.
Gisborne : « Avance ! Plus vite ! »
Ils suivent Robin.
ENTREE DE NOTTINGHAM
La bande s’empresse de rejoindre Much qui s’est arrêté à la sortie de la ville. Son regard se porte alors sur quelque chose d’enroulé dans une toile de jute, posé au milieu du pont. Much, Robin et Petit Jean attrapent le bout de la toile et la fait dérouler sur le pont, révélant le corps inanimé d’Allan. Tuck se précipite sur lui. Allan a les yeux ouverts mais immobiles. Il lui prend le pouls. Tuck baisse la tête puis se tourne vers ses compagnons. Il secoue négativement la tête. Toute la bande est sous le choc. Much retient ses larmes tandis que Petit Jean, anéanti, s’assoit sur le bord du pont. Tuck ferme les yeux d’Allan. Robin tente de garder le contrôle de ses émotions. Tuck se relève.
Gisborne, le regard fixé sur l’horizon : « Fermez toutes les portes. »
Archer regarde dans la même direction. Gisborne dégaine sons épée. Robin fronce les sourcils devant le spectacle qui s’offre à lui. Des centaines d’hommes descendent la colline face à eux. Blamire, à cheval, va à leur rencontre.
Gisborne : « LES HOMMES SUR LES REMPARTS ! »
Kate regarde le corps d’Allan avec tristesse puis les soldats au loin. Archer retourne vers les villageois à l’intérieur.
Gisborne aux villageois : « OBEISSSEZ ! »
Gisborne tire Isabella en arrière pour l’obliger à retourner à l’intérieur. Tuck fait de même avec Kate. Furieux, Robin reste debout à regarder les soldats. Much s’empresse de jeter la toile de jute par-dessus le pont. Petit Jean a pris Allan sur ses épaules puis jette un dernier regard sur les soldats avant de se diriger vers la ville.
Gisborne : « RENTREZ VITE ! »
Much et Petit Jean rentrent. Robin ne bouge toujours pas.
Pendant ce temps, Blamire a rejoint les soldats et leur commandant : Le shérif Vaizey de Nottingham.
Blamire, passant derrière lui : « Messire. »
Le shérif : « Blamire… Comment vas-tu, espèce de vieux grigou ? »
Blamire, se mettant à ses côtés : « Le plan est en place. »
Le shérif : « Excellent. »
Il ricane.
Le shérif : « Je sens qu’on va beaucoup s’amuser. »
Il tire son épée de son fourreau puis embrasse la garde avant de la glisser à nouveau dans son fourreau.
Furieux, Robin n’a toujours pas bougé.
Petit Jean : « DEPECHE-TOI, ROBIN… ROBIN ! »
Much : « ROBIN ! »
Much et Tuck tiennent chacun une porte. Robin se décide finalement de se mettre à l’abri et retourne à l’intérieur. Much et Tuck ferment alors les portes de la ville.
À SUIVRE…
***** Fin de l’épisode *****