FORÊT DE SHERWOOD
Robin et Gisborne galopent en direction du campement des hors-la-loi. Ils arrivent en haut d’une colline.
Robin, arrêtant son cheval : « On va pas plus loin si j’suis pas sûr de pouvoir te faire confiance. Il faut que je sois certain de ne pas trahir les autres en t’amenant au camp. »
Gisborne : « Je te donne ma parole… [Sombre] Mais ne me demande pas de pardonner à ton père. »
Robin : « Est-ce que tu écoutes quand je parle, Gisborne ?... Si nous devons être alliés, il faut qu’on oublie le passé. »
Gisborne : « C’est facile à dire pour toi. C’est ton foutu père qui a charmé ma mère. »
Robin : « Ça lui a pas demandé tellement d’efforts à ce qu’on dit ! »
Furieux, Gisborne se rue sur Robin. Ils tombent tous les deux de cheval et roulent jusqu’en bas de la colline. Ils se relèvent et commencent à se battre. Un peu plus loin, Allan retourne vers le campement, transportant du bois sur son dos. Il entend les bruits d’une bagarre. Il pose son fardeau sur le sol et court jusqu’en haut de la colline. Il aperçoit les deux chevaux puis Robin et Gisborne, se bagarrant. Il court immédiatement en direction du campement.
CAMP DES HORS-LA-LOI
Kate est en train d’affuter son épée lorsque la porte du camp s’ouvre.
Allan : « Les amis, vite ! Venez ! »
Allan court à l’intérieur.
Robin : « Robin a des ennuis !... Hé ! »
La bande se tourne vers lui.
Allan : « Robin se bat avec Gisborne derrière la colline. Je sais pas qui y’a d’autres. Vite ! Dépêchez-vous ! »
Les hors-la-loi prennent leurs armes et se ruent à l’extérieur du campement.
DERRIERE LA COLLINE
Robin frappe Gisborne, l’attrape par les épaules, le frappe à l’estomac et le jette à terre.
Robin, reprenant son souffle : « Tu as tué ma femme… et tu espères que je vais te pardonner ? »
Gisborne, se relevant : « Je l’aimais tout autant que toi ! »
Jaloux, Robin se jette sur Gisborne. Mais ce dernier bloque son bras et le frappe à l’estomac puis au visage. Il attrape Robin par derrière.
Gisborne : « Jamais, je ne te demanderai ton pardon. »
Robin le frappe puis le balance sur le côté. Robin l’agrippe par le col de sa tunique.
À terre, Gisborne, le regardant droit dans les yeux : « Je ne me pardonne pas à moi-même. »
Robin le remet sur ses pieds tout en maintenant son emprise. Au haut de la colline, Allan montre le spectacle au reste de la bande. Much bande son arc en direction des combattants pendant que Tuck, Petit Jean et Kate commencent à descendre pour les rejoindre. Much tire. Robin entend la flèche arrivée.
Robin, poussant Gisborne : « Gisborne ! »
Robin évite la flèche en se laissant tomber au sol. Tuck arrive près de Gisborne et le retourne face à lui.
Robin : « Non ! »
Gisborne : « Laissez-moi ! »
Kate se place au-dessus de du visage de Gisborne et lève son épée à deux mains ; la pointe vers le sol. Tuck maintient Gisborne au sol en lui tenant les bras.
Gisborne : « Laissez-moi ! »
Robin, se redressant : « Non ! »
Allan et Much les rejoignent.
Kate, tournant la tête vers Robin : « Il a tué mon petit frère ! »
Surpris, Tuck lève la tête vers elle.
Robin, toujours à terre : « Il est des nôtres maintenant. »
Petit Jean, regardant méchamment Gisborne : « Quoi ? »
Tuck baisse les yeux sur Gisborne. Ce dernier tente de se protéger en mettant sa main au-dessus de son visage. La peur se lit dans ses yeux.
Robin : « J’ai dit… Il est des nôtres maintenant. »
Allan et Much échangent un regard perplexe. Abasourdi, Petit Jean et Kate regardent Robin sans pouvoir répliquer. Furieuse, Kate abat son épée en criant. Gisborne tourne la tête sur le côté. La lame s’enfonce dans le sol juste à côté. Il tourne la tête du côté de l’épée et aperçoit Robin, haletant, soulagé que Kate ne l’ait pas tué.
***** Générique *****
CAMP DES HORS-LA-LOI
Petit Jean se tient debout à l’entrée du campement. Tourné vers l’intérieur, il a les bras écartés, ses mains posées sur les poteaux de chaque côté de la porte d’entrée.
Petit Jean : « Alors c’est avec lui que t’était ? Avec cette crapule. »
Robin est assis sur un tabouret, son bras accoudé à un des barreaux d’une échelle de corde. Tuck et Kate sont debout devant les couchettes.
Robin, grave : « J’étais auprès de mon père… Jean. »
Much : « Je le croyais mort pourtant. »
Robin : « Moi aussi, je le croyais. »
Petit Jean, mécontent : « Il n’est pas des nôtres, Robin et il pourra jamais l’être ! »
Gisborne se trouve derrière Petit Jean. Il se tourne vers l’intérieur du camp.
Robin : « Gisborne a décidé de se joindre à nous dans notre lutte. »
Petit Jean : « Prend garde, c’est un fourbe ! »
Robin, souriant : « Il a tué le shérif. »
Gisborne, regardant Robin : « Et on est presque de la même famille. N’est-ce pas, Robin ?... On a le même frère. »
Much, abasourdi : « Quoi ?... [Se tournant vers Robin] Le même frère ? »
Robin acquiesce.
Much : « Comment ça ? Vous deux ? »
Robin acquiesce de nouveau.
Robin : « Mon père… et sa mère. »
Much s’avance vers Robin puis se tourne vers Gisborne.
Robin : « Notre frère est en prison à York… en attente de son exécution. [N’en croyant pas ses oreilles, Petit Jean se tourne vers Robin] Mon père est mourant. Je lui ai fait une promesse que j’ai l’intention d’honorer. Gisborne et moi, nous irons à York pour le ramener. Si c’était l’un d’entre vous, vous savez que j’en ferais autant. »
Kate : « Et moi qui me ramènera mon frère, Robin ? Personne n’a empêché son exécution. »
Gisborne s’avance vers Kate.
Gisborne : « Écoute, que ça te plaise ou non, on a un but commun. Supprimer Isabella. L’ennemi de mon ennemi est mon ami. Tu n’es pas obligé de m’aimer. Moi, je t’aime pas trop. Mais vous avez besoin de moi. »
Much : « Hein ! On n’a pas besoin de vous. »
Allan : « Et si il peut nous débarrasser d’Isabella. »
Kate : « C’est le mal personnifié [Elle se tourne vers Robin] ROBIN ! »
Robin baisse la tête momentanément.
Gisborne : « Crois-tu toujours en la victoire du bien sur le mal ? Vous avez besoin de moi pour vaincre Isabella et pour ce faire on a besoin de notre frère. »
Tuck : « Qui est ce frère, Robin ? »
Robin : « Il s’appelle Archer. [Il secoue la tête] On ne se connait pas. Tout ce que je sais, c’est qu’il a fait de grands voyages et qu’il a connaissance de certaines armes redoutables ramenées d’Orient. »
Gisborne : « Isabella a des moyens bien supérieurs aux nôtres. Grâce aux armes d’Archer, nous pourrons la vaincre. »
Much se place devant Robin.
Much, sérieux : « Nous irons tous. »
Robin : « Et qui protègera la population d’Isabella ? »
Much : « Et qui te protègera toi ? »
Il se tourne vers Gisborne, le regard méfiant.
Robin : « Much, je n’ai rien à craindre. »
En désaccord, Petit Jean soupire.
Robin : « A York, personne ne nous reconnaitra ni Gisborne ni moi. »
Tuck et Kate ne sont pas d’accord avec lui mais ne répliquent pas.
Robin : « Je s’rais bientôt de retour. »
Il se lève. Il tape amicalement l’épaule de Much qui acquiesce de la tête, signe qu’il approuve sa décision. Robin se rend auprès de Kate qui garde la tête baissée.
Robin : « Kate… »
Elle évite son regard. Il passe sa main sur sa joue. Elle lève les yeux vers lui. Il lui caresse son autre joue à deux reprises.
Robin : «… Tu sais à quel point j’aimerais te rendre le frère que tu aimais tant. »
Kate : « Oui… Méfie de cet homme, Robin. »
Robin : « Je dois lui faire confiance… Et toi, tu dois croire que je ne me trompe pas en me fiant à lui. »
Kate : « Reviens-moi sain et sauf surtout. »
Robin, acquiesçant : « Sans faute. »
Ils s’embrassent. Il caresse sa joue avec son pouce avant de partir. Malheureuse, elle le laisse quand même partir.
YORK
Un groupe de soldats à cheval quittent la ville de York.
CACHOTS D’YORK
Deux soldats descendent dans les cachots. Les prisonniers se montrent craintifs.
Soldat : « Archer, c’est l’heure… Le seigneur ait pitié de toi. »
Un jeune homme, assis près d’un vieillard, lève les yeux vers le soldat. Le vieillard se tourne vers le jeune homme qui le regarde d’un air résigné. Pendant ce temps, le soldat ouvre la porte de la cellule. Le jeune homme échange avec le vieillard un regard compatissant.
Le vieillard : « Repose en paix, garçon. »
Archer acquiesce de la tête et se dirige vers la sortie.
Soldat, l’agrippant par le bras : « Allez ! »
Il le pousse vers les escaliers pendant que le second soldat referme la porte des cachots.
CHÂTEAU DE NOTTINGHAM
Isabella marche dans la galerie semi-ouverte. Elle vient à la rencontre d’un soldat montant les escaliers conduisant à la galerie.
Isabella : « Pas de nouvelles de mon frère ? »
Le garde d’Isabella : « Non, shérif. »
Isabella : « Et sur Robin, rien du tout ? »
Le garde d’Isabella : « Rien. »
Isabella arrive près de son garde.
Le garde d’Isabella : « Voilà Lipscomb, shérif… [Un homme à la joue balafrée s’arrête à côté de lui, la tête baissée] qui perçoit le péage en votre nom sur la route du grand nord. »
Isabella : « Mumm. Merci… [Elle s’avance et se place devant Lipscomb] Ton dévouement sera récompensé, je te l’assure. Et si tu entends ou si tu voies quoique ce soit, rapporte-le-moi immédiatement. »
Lipscomb hoche vivement la tête pendant qu’Isabella fouille dans sa bourse.
Isabella : « Robin des bois et ses hommes sèment la terreur dans tout Nottingham. Lorsque ses malfaisants seront capturés [Elle lui montre une pièce d’or] La paix règnera enfin. Tiens. »
Elle laisse tomber la pièce dans la main de Lipscomb. Le garde d’Isabella lui tape amicalement l’épaule. Lipscomb comprend alors que l’entretien est fini. Il se retire. Isabella le regarde partir avec un regard haineux.
Isabella : « J’ose espérer que ce judas sera plus efficace que le dernier qui m’a couté des sommes folles... [Très inquiète] Il faut absolument les trouver. »
Elle se tourne vers son garde.
QUARTIERS DU SHERIF D’YORK
Des bougies sont disposées partout dans la chambre. Des fleurs entourent le lit du shérif dans lequel un homme et une femme s’embrassent. Gweneth soupire puis se tourne sur le côté, dos à son amant. L’homme se relève, se blottit contre son dos et lui embrasse le cou.
Archer : « Tu es somptueuse, Gweneth. »
Il pose sa tête dans le cou de Gweneth.
Gweneth : « Vraiment ? Je doute que mon cher époux pense comme toi. »
Elle lève sa main gauche et caresse le visage d’Archer. Il lui prend délicatement la main.
Archer : « Le shérif d’York est un fou imbécile… de négliger une femme telle que toi… si magnifique et passionnée. »
Gweneth : « Oui eh bien, j’ai horreur de me plaindre mais j’ai parfois le sentiment de ne pas être estimée à ma juste valeur. »
Archer tourne amoureusement le visage de la jeune femme vers lui.
Archer : « Ma foi, veux-tu que nous remédions à ça ? »
Gweneth lui sourit.
ROUTE VERS YORK
Gisborne et Robin galopent sur la grande route du nord en direction du péage de Lipscomb. Ils s’arrêtent quelques mètres avant. Lipscomb ouvre la barrière pour laisser passer un voyageur.
Gisborne : « Le péage. »
Robin, secouant la tête : « C’est courir un gros risque. »
Lipscomb referme la barrière.
Gisborne : « L’argent est destiné à Isabella. »
Robin regarde Gisborne.
Gisborne, regardant Robin : « Le voler, c’est comme la voler, elle. »
Gisborne se remet en route. Robin ne réplique et, tout en restant sceptique, se contente de le suivre.
Lipscomb est agenouillé, les mains sur la tête. Devant lui, Robin plonge sa main dans la bourse contenant l’argent récolté au titre du droit de passage. Lipscomb fait un mouvement pour se lever.
Gisborne, mettant son épée sur le bras de Lipscomb : « Tu bouges pas ! »
Robin retire une pleine poignée de pièces d’or puis les fait tomber en cascade dans la bourse. Mécontent, il soupire.
Gisborne : « C’est tout ce qu’y a ? »
Robin : « En route. »
Robin sort par la porte se trouvant derrière Gisborne.
Gisborne, pointant son épée dans le dos de Lipscomb : « Tu restes à genoux. »
Gisborne suit Robin. Une fois qu’ils se sont suffisamment éloignés, Lipscomb, mécontent, se retourne pour observer les deux bandits qui l’ont dévalisé.
QUARTIERS DU SHERIF D’YORK
Gweneth et Archer sont debout au milieu de la chambre et s’embrassent. Archer met fin au baiser.
Archer : « Faut vraiment que je retourne au cachot avant que ton mari ne revienne. »
Gweneth : « Oui, le shérif le prendrait très mal. »
Elle tente de l’embrasser encore mais il s’esquive.
Archer : « Certainement, oui. »
Puis il l’embrasse.
Gweneth : « C’est l’homme le plus puissant qui soit à York. »
Elle l’embrasse aussitôt.
Archer : « Mais si tu es aussi amoureuse de moi… [Il prend son visage entre ses mains] que moi je suis de toi… »
Gweneth : « Tu sais à quel point je suis amoureuse. »
Elle tente de l’embrasser mais il l’arrête gentiment.
Archer : « Tu pourrais peut-être le persuader de pas me pendre à un gibet dans huit jours. »
Gweneth se blottit contre son torse et dépose un baiser sur son épaule nue.
Archer : « Tu peux lui dire que j’ai la ferme intention de lui livrer les armes que son cousin a déjà payé. »
Gweneth se défait de lui et s’éloigne.
Archer : « Tout ça est une énorme erreur… [Il remet sa chemise] Je suis parfaitement innocent. »
Gweneth se rhabille devant son miroir, écoutant distraitement son amant.
Archer : « Tu te souviendras pour ma pendaison ? »
Gweneth se tourne vers lui un bref instant.
Gweneth : « Oui, bien sûr. »
Elle se retourne vers le miroir pour mettre son collier.
Archer : « Et si tu en as l’occasion, tu pourrais peut-être lui suggérer qu’il me… qu’il me gracie. »
Il boit une gorgée.
Archer : « Et je lui montrerai l’un des mystères venus d’orient. »
Gweneth : « Mumm, du genre de celui que tu m’as montré ? »
Archer, ricane puis : « Pas exactement le même, non. »
Gweneth rit. Archer lui prend la main.
Archer : « C’est un mystère qui consiste à produire une chose brillante et précieuse… telle que toi… [Il lui embrasse la main] à partir d’un simple métal. »
Gweneth est sous le charme. Archer l’attire dans ses bras.
Archer : « L’art des alchimistes… de la fabrication d’or. »
Il l’embrasse longuement.
Gweneth, reprenant son souffle : « Oh tu sais, depuis que nous nous connaissons… tu m’as permis de retrouver… la joie de vivre. »
Archer, la guidant vers le lit : « Ce serait regrettable [Ils s’assoient sur le lit] si jamais il devait m’arriver malheur. Que ça puisse venir contrarier cette euh… cette joie de vivre à mes côtés… [Ils s’embrassent] Mumm mais au fait, tu n’aurais pas apporté quelques victuailles ? Les autres prisonniers se sont régalés la dernière fois. »
Gweneth rit puis l’embrasse avant de se laisser tomber tous les deux sur le lit.
CACHOTS D’YORK
Tenant un petit sac de jute dans la main gauche, Archer, chaînes aux poignets, fait tomber quelques pièces dans la main d’un soldat.
Archer : « Merci à toi, mon brave. »
Archer entre dans la cellule en souriant sous le regard étonné du vieux prisonnier.
Le vieillard : « On devait te pendre m’as-tu dit. »
Archer : « Probablement, la prochaine fois. »
Le vieillard : « Tu as déjà dit ça la dernière fois. »
Archer s’agenouille devant le vieillard et pose son sac de jute sur le sol.
Archer : « Quelqu’un a faim ? »
Un prisonnier : « Oui, moi, j’ai faim. »
Tous les prisonniers s’approchent alors qu’Archer a ouvert son petit sac contenant du pain, des saucisses et des fruits. Un prisonnier s’approche d’Archer par la droite. Ce dernier l’arrête.
Archer, levant un doigt devant lui : « Hé ! J’attends vos offres. »
Les prisonniers ronchonnent légèrement.
Le vieillard : « Je t’offre une dizaine de pièces d’or… pour cette saucisse. »
Archer, lui tendant une saucisse : « J’accepte. »
Archer tend son autre main. Le vieillard fait mine de prendre de l’argent dans sa veste. Il fait semblant de déposer une pièce dans la main d’Archer puis une seconde. Il s’arrête et regarde Archer. Celui-ci lui fait signe avec sa main de continuer. Renfrogné, le vieillard continue de le payer. Il s’arrête et regarde Archer. Ce dernier prend une des pièces invisibles du vieillard et fait semblant de la mordre. Le vieillard le regarde avec appréhension.
Archer : « Ça vaut de l’or. »
Tous les deux se mettent à rire. Archer lui donne la saucisse. Il lui tape amicalement l’épaule pendant que le vieillard commence à manger sa saucisse. Puis Archer se tourne vers les autres prisonniers et leur lance la nourriture.
Archer : « Mangez mes amis. Savourez les fruits de mon labeur. »
CHÂTEAU DE NOTTINGHAM
Isabella discute avec son garde dans ses appartements.
Isabella : « Et vous êtes absolument certain qu’il a vu mon frère et Robin des bois ensemble ? »
Le garde d’Isabella : « Oui, shérif. »
Isabella : « Tous les deux ? Ils se détestent. Pourquoi se seraient-ils alliés ?... Hein ? »
Isabella se retourne et s’éloigne en réfléchissant à haute voix.
Isabella : « Deux hommes qui se détestent autant peuvent uniquement être unis par une haine commune plus forte que celle qui les oppose… [Elle s’arrête puis se retourne vers son garde en bafouillant légèrement]Et… Et vous dites qu’ils étaient en route pour York ? »
Le garde d’Isabella : « Oui, shérif. »
Isabella : « York ? [Se tourne vers la cheminée] mais… mais pourquoi York ?... Mais dans quel but pourraient-ils s’être alliés ? [Se tourne vers son garde] Vous croyez qu’ils conspirent contre moi ? »
Le garde d’Isabella : « Je ne sais rien de plus, shérif. »
Extrêmement troublée, Isabella retourne vers son bureau.
Isabella : « Vous allez vous rendre à York sur le champ en tant que mon émissaire… [Elle s’assoit à son bureau] Je rassemble quelques soldats et je vous suis aussitôt. »
Le garde d’Isabella acquiesce de la tête et commence à se retirer.
Isabella, pointant son doigt vers lui : « Trouvez le shérif de York [Il se retourne vers elle] et prévenez-le que deux meurtriers sanguinaires projettent d’infester son domaine : Guy de Gisborne et Robin des bois. Et dites-lui… que pour la capture de chacun de ces deux hommes, j’offre cent couronnes chacun… S’ils sont en vie. »
Le garde d’Isabella s’incline devant elle et se retire.
Isabella, souriant : « Oh oui, je veux ces messieurs en vie. »
YORK
Gisborne et Robin galopent en direction des portes de la ville de York où se dresse un château deux fois plus imposant que celui de Nottingham.
Une fois à l’intérieur de la cité, Robin et Gisborne marchent dans la rue en tenant leurs montures par la bride et scrutent attentivement les environs. Ils arrêtent leurs chevaux et portent leur attention vers le château lorsqu’ils entendent les ordres d’un soldat à l’intérieur du bâtiment.
Soldat : « À vos rangs, fixe !... À mon commandement ! Marche ! »
Gisborne : « Il est dans ce donjon. »
Robin : « Eh ben, ça doit être pas trop difficile… n’est-ce pas ? »
Soldat : « Demi-tour à droite ! Droite ! »
Robin se retourne et reprend la route. Gisborne le suit.
FORÊT DE SHERWOOD
Portant des sacs de provision sur leurs épaules, Kate, Tuck et Petit Jean marchent à pied sur un sentier. Allan se trouve à quelques pas derrière eux tandis que Much marche très loin derrière lui.
Tuck : « Ça peut nous aider qu’Gisborne soit l’allié de Robin. Ça montre le pouvoir de Robin des bois, la noblesse de notre cause, qui peut convertir son ennemi en son ami. »
Petit Jean : « Le montrer à qui ? Les pauvres de Locksley le haïssent. Les pauvres de Nottingham le haïssent. »
Kate : « Tout le monde déteste Gisborne. »
Petit Jean : « On dirait que Robin oublie tous les crimes qu’il a pu commettre. »
Tuck : « Il a persuadé Gisborne. Il va persuader son frère de se battre dans not’ camp. Nous sommes en lutte non seulement pour protéger Nottingham mais l’Angleterre et pas seulement pour régler les comptes. »
Petit Jean : « Mais il ne s’agit pas du tout de régler des comptes, Tuck ! Il s’agit bien de justice ! »
Tuck : « Si Robin pense pouvoir œuvrer avec Gisborne… »
Petit Jean, le coupant : « Alors Robin se trompe !... [Il jette son sac par terre] Nous nous battons pour protéger les pauvres des misérables tels que Gisborne… Kate, elle-même, a eu un frère massacré par Gisborne et il n’a jamais été puni ! »
Kate : « Mais j’en ai pas moins confiance en Robin ! »
Petit Jean, étonné : « Quoi ? »
Mal à l’aise, Kate évite son regard. Allan les rejoint.
Petit Jean : « S’il peut faire entrer Gisborne dans notre forêt et dire de lui qu’il est l’un des nôtres… »
Il s’arrête voyant que personne ne le soutient. Déçu, il secoue la tête et fait demi-tour. Il passe devant Allan.
Allan, doucement : « Allons, Jean !... Jean ! »
Petit Jean s’en va en laissant tomber son bâton sur le sol.
CHÂTEAU DE YORK – LA GRANDE SALLE
Deux soldats arrivent avec Archer. Ce dernier a les mains attachées dans le dos et est amené au centre de la pièce alors que le shérif, petit homme aux cheveux blancs, entre avec sa femme, Gweneth. Archer sourit lorsque le shérif s’arrête devant lui.
Le shérif d’York : « Est-ce bien là le petit voleur dont vous m’avez parlé ? »
Gweneth : « Oui, Harold. »
Archer : « Sauf votre respect, shérif, je n’aime pas trop me voir qualifier de ‟petit voleur″. »
Le shérif fait au garde un signe de tête vers Archer. Le soldat lui donne un coup de poing dans l’estomac. Archer se plie en deux.
Archer, le souffle coupé : « Appelez-moi comme ça vous chante. »
Le shérif d’York, l’attrapant par le menton : « Ta tête me dit quelque chose. C’est toi qui a empoché l’argent de mon cousin mais qui n’a jamais livré aucune des armes qu’il a pourtant achetées. »
Le shérif le lâche.
Archer, lui souriant : « Simple malentendu. »
Gweneth, regardant Archer : « Il s’y connait en mystères venus d’Orient, Harold. Et il en a beaucoup. »
Archer se redresse en la regardant droit dans les yeux.
Le shérif d’York : « Quel genre de mystères s’agit-il ? »
Archer : « L’alchimie. »
Le shérif d’York : « Ah ! Tu détiens le pouvoir secret de l’alchimie ? »
Archer : « Ce n’est pas un pouvoir, Monseigneur. C’est une science. »
Sceptique, Le shérif s’esclaffe.
Archer, regardant au loin : « La science qui nous vient d’Orient… et son utilisation… apporte le pouvoir.»
Archer regarde ensuite vers le shérif qui le dévisage avec malice.
CAMP DES HORS-LA-LOI
Kate aide Much à préparer le repas. Allan entre au camp avec un tas de bois dans les bras.
Allan : « Où est Jean ?... [Personne ne répond. Tuck rejoint Kate et Much] Toujours pas rentré ? »
Much secoue négativement la tête. Allan pose son fardeau sur le sol.
Tuck : « Non. »
Allan : « Bon. Je vais le chercher. »
Il fait demi-tour et quitte le camp.
CHÂTEAU DE YORK – LA GRANDE SALLE
Archer se tient debout derrière une petite table sur laquelle repose un plat, une bougie allumée et une torche. Devant lui, le shérif et sa femme le regardent assis dans leurs fauteuils.
Archer : « Nous avons le clou ? »
Le shérif fait signe de la tête au soldat de lui apporter le clou. Le soldat le lui donne. Archer le prend et le montre puis s’avance vers le shérif et sa femme. Il met un pied sur l’estrade, son coude sur son genou et tend le clou à Gweneth. Elle le prend.
Gweneth, tendant le clou : « Harold. »
Le shérif le prend et l’examine. Il soupire avant de le redonner à sa femme qui le redonne à Archer.
Archer : « Madame. »
Il recule vers la table. Il pose le clou au centre du plat. Il attrape un petit sac duquel il retire de la poudre qu’il laisse tomber dans le plat.
Archer, s’essuyant les mains : « Il s’agit d’une toute petite démonstration en raison de la quantité limitée de poudre magique que j’ai pour le moment. »
Le shérif d’York, se montrant indulgent : « Cela va sans dire. »
Archer prend la torche et l’allume avec la bougie. Puis avec solennité, il place la torche sur le clou. Après un bref instant, la poudre s’enflamme et explose dans un nuage de fumée sous le regard surpris du shérif. Archer profite de la fumée pour échanger le clou contre une pépite de pyrite. Ravie, Gweneth applaudit alors que son mari est étonné. Archer prend la pépite et la montre au shérif. Fixant la pépite, le shérif descend de l’estrade, son épouse sur les talons. Il prend la pépite des mains d’Archer et l’examine avec intérêt tout comme son épouse.
Gweneth : « Alors vous êtes convaincu ? »
Le shérif d’York, regardant Archer : « Tu en feras beaucoup d’autres. »
Archer : « Pas si je suis prisonnier. »
YORK
Un marchand : « Approchez Mesdames ! Approchez Mesdemoiselles ! »
Robin et Gisborne marchent dans une rue commerçante très étroite. Robin pointe du doigt à sa gauche quelque chose à Gisborne puis ils continuent leur chemin.
Un marchand : « Le quatrième est gratuit ! »
Ils arrivent à proximité d’une entrée secondaire du château.
Soldat : « Non, c’est fini pour aujourd’hui. On a de quoi manger pour trois jours maintenant… »
Ils souhaitent s’engager dans la rue longeant les remparts mais des gardes sont présents. Gisborne recule aussitôt. Robin jette un coup d’œil de l’autre côté mais un autre garde est en faction.
Soldat : « Ne revenez pas avant trois jours, ça suffira… »
Gisborne : « L’endroit est solidement fortifié. Il y a des gardes à toutes les entrées. »
Robin : « Je sais. Je crois que le seul moyen pour entrer c’est de s’faire inviter. »
Gisborne : « Même si on y arrivait, comment on accèderait aux cachots ? »
Robin, fronçant les sourcils et secouant la tête : « Hum. »
CHÂTEAU DE YORK – COULOIR INTERIEUR
Archer est reconduit dans les cachots sous la surveillance d’un seul garde.
Archer : « C’est un peu insultant qu’il ne me fasse pas confiance pour revenir avec la poudre… sans escorte. »
Le garde s’arrête et se retourne.
Le garde : « Non mais tu vas la boucler un peu ? »
Souriant, Archer lui envoie un coup de poing au visage. Il rattrape le soldat avant qu’il ne tombe à terre et le traîne dans un recoin du couloir.
Archer, secouant sa main douloureuse : « Il avait raison de ne pas me faire confiance. »
Archer s’apprête à quitter le couloir lorsque Gweneth arrive devant lui.
Gweneth : « Archer... [Il s’arrête] J’avais un peu l’espoir que tu m’emmènerais avec toi. »
Archer : « Ah ! Gweneth… [Il passe devant elle et la tourne vers lui] Je te remercie du fond du cœur pour tout ce que t’as fait pour moi… »
Il se retourne un bref instant lorsqu’il entend la voix du shérif derrière lui.
Archer : «… Mais je pense qu’on devrait peut-être résister à la tentation, tu crois pas ? »
Archer tente de partir mais elle le retient.
Le shérif d’York : « Fermer les grilles !... Fermer les grilles ! »
Gweneth, le tirant derrière elle : « Par ici, Archer. Viens vite ! »
QUARTIERS DU SHERIF D’YORK
Gweneth amène Archer au pied du lit. Elle prend son visage entre ses mains.
Gweneth : « Nous sommes en sécurité ici. »
Elle l’embrasse. Il surveille l’entrée du regard puis se laisse peu à peu gagner par l’ardeur de la jeune femme. Tout en continuant de s’embrasser, ils se couchent sur le lit.
Le shérif d’York, arrivant dans la chambre : « Gweneth ! Ce n’est pas de l’or ! C’est un imposteur ! »
Gweneth s’empresse de s’assoir sur le lit, Archer restant allongé.
Le shérif d’York : « Oh non !... Oh non, Gweneth ! C’est une honte. »
Le shérif reporte son attention sur Archer, mal à l’aise, qui se relève.
Le shérif d’York : « Je comprends pourquoi que vous exigiez de moi que cet homme soit gracié. J’étais tellement amoureux… [Gweneth, honteuse, baisse les yeux] Qu’on les mette tous les deux aux cachots… [Le garde fait un pas vers eux] et préparez immédiatement leur exécution. »
Gweneth fixe du regard son mari. Archer, étonné par la lourdeur de la peine, relève la tête.
Le shérif d’York : « Comment avez-vous pu me faire une chose pareille ? »
Archer : « Elle n’y est pour rien. Tout est ma faute… [Il se met sur le rebord du lit à côté de Gweneth] Je l’ai forcé à entrer dans cette chambre et elle a résisté. Monseigneur, elle s’est débattue puis vous êtes entré et, par lâcheté, j’ai tenté de me cacher. »
Il saute du lit, s’agenouille devant le shérif et tente de lui prendre la main.
Archer : « Et je vous prie de m’accorder… »
Le shérif retire précipitamment sa main.
Archer : «… votre pardon. »
Le shérif regarde sa femme. Gweneth ne sait pas quoi répondre. Archer se retourne et lui fait un signe du regard lui indiquant d’abonder dans son sens.
Gweneth, regardant son mari : « C’est la vérité. »
Le shérif d’York, ému : « Je vous crois très chère. »
Archer baisse la tête alors que le shérif rejoint sa femme.
Le shérif d’York : « Je n’ai jamais douté de vous un seul instant. »
Le shérif prend sa femme dans ses bras. Archer soupire puis se tourne vers le couple.
Gweneth, murmurant, à Archer : « Vous êtes trop bon. »
Résigné, Archer lui sourit. Le shérif relâche sa femme et se tourne vers Archer.
Le shérif d’York : « Puisque c’est ainsi, je condamne cet imposteur à être mis à mort demain… On le plongera dans un bain d’huile bouillante puis il sera tout bonnement décapité. Ces entrailles ainsi qu’une autre partie de sa dépouille seront servies à des porcs. »
Archer : « Euh mais je n’aurais pas une chance de… »
Le shérif d’York, le coupant : « Vous pouvez l’emmener. »
Un garde lui attrape le bras, le relève et l’emmène avec lui.
FORÊT DE SHERWOOD
Petit Jean marche à travers les bois. Il s’arrête, soupire puis regarde autour de lui.
Allan : « Jean ! [Petit Jean se tourne dans sa direction] Sois raisonnable. »
Petit Jean reprend son chemin.
Allan : « Hé ! Jean ! [Il court pour le rattraper] A quoi tu joues ? Ça fait une heure que je te cherche partout… [Petit Jean garde le silence] Jean ? »
Petit Jean : « Va-t’en ! Je veux pas de ta compagnie. »
Allan : « Hé, dis pas ça ! »
Petit Jean s’arrête et se tourne vers lui.
Petit Jean : « J’EN AI ASSEZ DE CETTE FOLIE !... ROBIN NOUS A TRAHI !... EN IMPOSANT… GISBORNE ! »
Petit Jean se remet en route. Gardant le silence, Allan court le rejoindre.
Petit Jean : « Fous-moi la paix ! [Allan continue de marcher à ses côtés] Je te demande… de me foutre… la paix. »
Allan : « C’est ce que je fais ! »
Petit Jean : « Alors pourquoi tu marches à côté de moi ? »
Allan : « Euh peut-être que nous allons au même endroit, tiens ! »
Petit Jean : « Ouais p’t’êt en effet mais rien t’oblige à marcher à côté de moi. Y’a plein de routes qui mènent au même endroit. »
Allan : « Oui, euh, j’suis au courant. Toute la bande croit aux mêmes choses, tu sais. »
Petit Jean : « Ah ouais ? Bon ben ça, ça reste encore à voir. »
Allan : « Personnellement, j’en suis sûr. Hé ? [Allan arrête Petit Jean] Moi, je sais combien on a besoin de toi, t’entends ? Pour nous rappeler contre qui on se bat et pourquoi… C’est vrai, on est perdu sans toi. »
Petit Jean le regarde un instant puis il secoue la tête.
Petit Jean : « Non. Non. J’en ai assez. »
Petit Jean se remet en route. Cette fois, Allan, déçu, le laisse partir puis il prend le chemin du campement. Mais un hennissement se fait entendre. Petit Jean se retourne pour voir ce qui se passe. Il aperçoit Isabella à la tête d’une troupe de soldats.
Petit Jean, grommelant : « Oh c’est pas croyable ! »
Il se met à courir droit devant lui.
Isabella : « RATTRAPEZ-LE ! »
Les soldats galopent derrière Petit Jean. Caché derrière un arbre, Allan assiste à la scène. Petit Jean court de toutes ses forces mais les soldats, à cheval, sont plus rapides et finissent par le capturer. Isabella s’approche de son prisonnier, mis à genoux et maintenu par deux hommes et par cinq épées pointées sur son cou.
Isabella : « Alors dis-moi ? Où allais-tu, Jean ? À ton campement ? Ou à York ? »
Petit Jean garde le silence. Isabella ricane.
Isabella : « Je m’en occuperais à mon retour. Qu’on l’emmène au château et qu’on l’enferme. »
Les soldats le remettent debout.
TAVERNE D’YORK
Robin et Gisborne sont attablés au fond de la taverne près de la cheminée. Ils ont chacun une coupe et un plat de poulet est posé devant eux sur la table.
Gisborne : « Donc… nous faisons face à deux gros problèmes… [Robin boit une gorgée] A, on ne sait pas de quoi il a l’air. »
Gisborne mange un morceau.
Robin : « On le reconnaîtra à sa fameuse tâche de naissance... T’en fais pas. On le trouvera une fois sur place. »
Gisborne : « Ce qui nous amène au problème numéro deux. »
Un client : « Je vais t’apprendre moi ! »
Robin et Gisborne s’écartent l’un de l’autre pour éviter une chaise qui vient s’écraser sur le mur du fond.
Gisborne : « OH ! HE ! »
Robin : « HE ! »
Ils attrapèrent leur coupe juste à temps avant que deux hommes luttant tombent sur la table voisine de la leur qui se renverse. Les deux combattants se retrouvent par terre. Gisborne frappe l’un des hommes avec sa coupe tandis que Robin s’occupe de son adversaire. Leurs adversaires sont repoussés vers les autres clients. Une bagarre générale éclate. Robin et Gisborne s’agenouillent derrière la table renversée pendant que le reste des clients de la taverne se battent.
Robin : « Je crois que j’ai un… que j’ai un plan. »
Gisborne : « Ça m’intéresse. »
Robin : « Toi, tu te fais arrêter. »
Gisborne ne semble pas apprécier ce plan.
Robin : « Ils te mettent au cachot. Tu trouves Archer et moi, je… je soudoie les gardes et je viens te chercher. »
Gisborne : « Et après ça ? »
Robin : « Eh ben on se fait la belle ! »
Gisborne : « Comment ? »
Robin : « Mais j’en sais rien, moi. J’y ai pas encore pensé. Qu’est-ce que tu crois ? »
Les soldats entrent dans la taverne afin de faire cesser la bagarre.
Un soldat : « Ça suffit. Arrêtez maintenant. »
Il attrape deux hommes qui se bagarrent. Gisborne et Robin se relèvent et retournent au fond de la pièce près de la cheminée.
Gisborne : « Non. Ça ne marchera jamais. »
Robin : « Pourquoi ? »
Gisborne, s’asseyant à sa table : « Il est pas question que je me fasse arrêter ! »
Robin : « Pourquoi ? »
Gisborne : « Parce que tu me laisseras dans le dongeon. »
Robin, ramassant son tabouret et s’asseyant : « Je ne t’abandonnerai pas dans un cachot. Tu as ma parole. »
Les soldats emmènent les trouble-fêtes à l’extérieur.
Gisborne : « Tu vois, c’est là que tout se complique. »
Le calme est revenu dans la taverne. Il reste cependant un soldat dans les lieux.
Robin : « Bon très bien. C’est moi qui me fais arrêter. »
Gisborne : « Ça me paraît un bien meilleur plan. »
Robin : « Et c’est toi qui viens me chercher ? »
Le fixant du regard, Gisborne acquiesce légèrement de la tête. Robin ricane.
Gisborne : « Tu vois ? D’un coup, l’idée n’est plus aussi séduisante. »
Robin : « Tu sais ? J’suis pas encore sûr d’avoir vraiment confiance en toi. Mais on va bientôt voir ce qu’il en est. »
Robin se lève et lance un pain sur le garde. Il l’atteint en pleine tête. Gisborne est surpris par son geste. Puis avec le sourire, il tapote le bras de Robin.
Gisborne : « Bonne chance. »
Gisborne se retire alors que Robin ne bouge aucun muscle. Il lui lance un regard noir mais Gisborne marche vers la sortie en souriant. Le garde, mécontent, croise Gisborne.
Le soldat : « Tu trouves ça drôle ? »
Un autre soldat : « Allez ! »
En compagnie d’un autre soldat, il attrape Gisborne et ils l’emmènent de force à l’extérieur.
Gisborne : « Lâchez-moi !... Lâchez-moi ! »
Gisborne regarde Robin pour qu’il vienne l’aider mais ce dernier ne bouge pas et le regarde partir en souriant.
Gisborne : « Ne me touchez pas ! »
FORÊT DE SHERWOOD
Deux soldats à cheval mènent Petit Jean au château de Nottingham. Le hors-la-loi a les mains liées par une corde rattachée à la selle du cheval d’un des gardes. Ils marchent à pas lent. Allan suit le convoi, sur le côté, caché par les arbres. Muni d’un bâton, il mime le geste de tomber par terre mais Petit Jean refuse et lui fait ‟non″ avec sa bouche. Mais Allan continue de le suivre et re-mine son geste. Comprenant qu’Allan n’abandonnera pas, Petit Jean lève les yeux au ciel puis il s’écroule en gémissant de douleur.
Soldat 1 : « Toi ! »
Petit Jean : « Ma jambe. »
Soldat 1 : « Debout ! »
Allan descend vers le sentier derrière les cavaliers.
Petit Jean : « Je peux plus marcher. Il faut que vous me portiez. J’ai mal à la jambe. »
Soldat 1 : « Relève-toi, tu entends ? »
Petit Jean : « Je peux plus marcher. »
Allan s’approche derrière le second soldat.
Soldat 1, le piquant avec la bannière : « Debout ! »
Petit Jean, se remettant debout : « Oh ! Voilà ! Voilà ! »
Le soldat le frappe dans le dos avec la bannière. Allan en profite pour frapper le second soldat dans le dos. Celui-ci tombe de cheval. Petit Jean attrape la bannière et frappe le soldat qui s’écroule sur le sol. Le second soldat frappe Allan qui perd son équilibre. Le soldat en profite pour se relever et dégainer son épée. Il attaque Allan. Ce dernier pare le coup avec son bâton. Le soldat l’attaque une seconde fois mais cette fois-ci, Allan perd son bâton. Il évite la troisième charge en se reculant. Le soldat balance son épée devant lui, Allan se baisse et l’attrape par derrière ramenant son épée sous la gorge du soldat. Petit Jean, muni de la bannière, fonce sur eux en hurlant et transperce l’adversaire d’Allan. Essoufflé, Allan laisse tomber le corps du soldat sur le sol et se retourne vers Petit Jean.
Allan, écartant les bras : « À quoi tu joues ? [Petit Jean laisse tomber la bannière] J’allais l’achever. »
Petit Jean, sceptique : « Ouais ! J’ai vu, oui. »
Allan s’approche pour défaire ses liens.
Petit Jean : « T’as perdu la tête ? Tu viens de risquer ta vie. T’as même pas d’armes ! »
Allan : « Je te sauve la peau. »
Petit Jean : « T’es fou. »
Allan : « Hein ! Possible. Mais c’était plus fort que moi... Hé, j’suis ta famille, pas vrai ? »
Après un bref instant, Petit Jean soupire.
Petit Jean : « Oui… Ouais, c’est ça. »
Allan : « Parfait. Bon, on a des chevaux. »
Petit Jean : « Non. Isabella. Elle s’ra bientôt à York. Il faut aller chercher les autres. Viens ! »
Petit Jean court vers le campement. Allan regarde les chevaux puis prend une inspiration avant de suivre Petit Jean.
CACHOTS D’YORK
Gisborne est amené dans la même cellule qu’Archer et le vieil homme.
Le garde, jetant Gisborne à l’intérieur : « Bon courage ! »
Les autres prisonniers se précipitent sur lui pour lui prendre ce qu’il a sur lui.
Gisborne, se débattant violement : « LAISSEZ-MOI !... Fichez-les camp ! Vous entendez ?... Je tue celui qui met la main sur moi. »
Le vieil homme rampe vers lui.
Le vieil homme : « Tue-moi… par pitié. »
Gisborne, effrayé par ses propos, le regarde sans rien dire.
Le vieil homme : « Mets fin à mes souffrances. »
Gisborne : « Non ! »
Le vieil homme, sur un ton léger : « Tu n’aurais pas de quoi manger par hasard ? »
CAMP DES HORS-LA-LOI
Petit Jean et Allan arrivent en courant.
Kate, les voyant arriver : « Tiens ! »
Much, applaudissant : « Ah ! »
Allan surveille ses arrières avant d’entrer dans le camp.
Petit Jean : « Robin a des ennuis. Isabella est en route pour York avec ses gardes. »
Much et Kate foncent chercher leurs armes. Tuck rejoint calmement Petit Jean et Allan.
Tuck : « Elle doit savoir que Robin et Gisborne s’y trouvent. Pourquoi elle irait sinon ? »
Petit Jean, reprenant son souffle : « Ouais. »
Much, rejoignant Petit Jean avec un carquois sur le dos : « Bon. On va lui tomber avant qu’elle arrive à York. »
Kate les rejoint avec un arc.
Petit Jean, acquiesçant de la tête : « OK. »
Allan : « On prend le raccourci par la forêt dans ce cas. On arrivera sur la route d’York avant eux. »
Kate : « Allons-y. »
Kate brise le groupe et sort du campement. Allan va chercher son arc et son carquois. Tuck interroge Petit Jean du regard. Un peu contraint, Petit Jean acquiesce de la tête.
Petit Jean : « Il est de la famille. »
Alla revient vers eux et lui tend un bâton.
Tuck, lui tapant amicalement l’épaule : « Je suis content te revoir, Jean. »
Tuck suit Allan à l’extérieur. Petit Jean jette un tendre coup d’œil sur le campement avant de suivre le reste de la bande.
CACHOTS D’YORK
Gisborne est accroupi près du vieil homme. Caché dans l’ombre, Archer est enchainé aux murs de la cellule derrière lui.
Gisborne : « Je suis à la recherche d’un certain Archer. Ça te dit quelque chose ? »
Le vieil homme : « P’t’êt’ bien. Pourquoi ? »
Gisborne : « C’est mon frère. »
Le vieil homme : « Ton frère ? »
Gisborne : « Oui… Je suis venu l’aider à s’évader de cette prison de malheur. »
Le vieil homme : « S’évader mais… »
Gisborne, le coupant : « Chut. »
Le vieil homme, baissant le ton : « Et de quelle façon tu as l’intention de t’y prendre ? »
Gisborne : « Eh bien, je ne suis pas venu seul. Tu connais Robin des bois ? »
Le vieil homme, faisant pitié : « Mon frère… »
Gisborne : « C’est toi mon frère ? »
Le vieil homme : « La prison, ça ne rajeunit pas. »
Gisborne : « Non, tu n’es pas Archer. »
Le vieil homme : « Qu’est-ce que tu en sais ? »
Tous les prisonniers : « C’est moi Archer ! Tu entends ? C’est moi ! C’est moi, Archer. Je te dis que c’est moi, Archer… »
Gisborne, sarcastique : « Gagné ! »
Un garde arrive.
Le garde : « Silence ! »
Les prisonniers se taisent aussitôt. Le garde retourne à son poste.
Archer : « C’est moi, Archer. »
Gisborne se retourne. Archer se penche en avant pour exposer son visage à la lumière.
Gisborne : « Qui est ton père ? »
Archer : « Ça je l’ignore… et ça m’est égal. »
Gisborne, se relevant : « Et ta mère ? »
Archer : « Elle est morte quand j’étais bébé… [Gisborne s’approche de lui] J’ai été recueilli. »
Gisborne : « Tu as une tâche de naissance, parait-il. »
Archer baisse les yeux sur sa poitrine. Gisborne suit son regard et soulève la tunique d’Archer, révélant la tache de naissance sur son flanc droit.
Gisborne : « Tu es bien mon frère. »
Archer : « T’es qui ? »
Gisborne : « Guy de Gisborne. »
Archer : « Très ronflant ce nom mais ça doit plaire à ses dames. »
Gisborne sourit.
Gisborne : « Je viens pour t’aider à t’évader. »
Archer : « Et comment ? »
YORK
Mettant une graine dans sa bouche, Robin tourne le coin d’une rue tout en réfléchissant. Son regard tombe alors sur un homme, richement habillé, donnant une bourse à un autre.
L’homme, serrant la main de son client : « C’est un plaisir de faire affaire avec vous… Merci. »
Le client emmène le cheval qu’il vient d’acheter pendant que le marchand, portant un manteau rayé avec un col de fourrure, compte son argent. Robin regarde derrière lui pour voir s’il est observé puis recrache la coque par terre. Robin se tient légèrement en retrait et observe le marchand qui rentre chez lui. Robin regarde encore une fois derrière lui et suit le marchand qui est rentré chez lui. Arrivé devant la porte, Robin regarde derrière lui puis entre avant de refermer rapidement la porte.
Le marchand : « Qui es-tu ? [Bruit d’un coup de poing] Oh ! »
[Bruit sourd d’un objet lourd tombant sur le sol]
La porte s’ouvre et Robin sort dans la rue affublé des habits du marchand ainsi que de sa bourse. Il ajuste son col avec le sourire tout en poursuivant son chemin jusqu’au château.
CHÂTEAU DE YORK – LA GRANDE SALLE
Robin se tient debout devant le shérif d’York, assis à une petite table devant la cheminée. Robin a posé la bourse du marchand sur la table du shérif et tient dans ses mains quelques pièces de monnaie.
Robin : « La vérité c’est que Gisborne a simplement bu un peu plus que de raison. Et je suis certain qu’il doit en être profondément désolé. »
Le shérif d’York : « Toute agression contre l’un des hommes du shérif est une agression contre le shérif. »
Robin : « Ah mais j’en suis conscient… Mais… Est-ce que ceci serait suffisant pour euh… effacer le déshonneur de cette terrible agression ? »
Il dépose près du shérif environ vingt-cinq pièces d’argent qu’il avait dans les mains.
Le shérif d’York, regardant les pièces : « Ce n’est plus qu’un vague mauvais souvenir, maintenant. [Robin sourit et lui fait un clin d’œil] Merci pour votre… compréhension. [Au garde à côté de lui] Escorte ce gentilhomme jusqu’aux cachots qu’il récupère son malfaisant compagnon. »
Il fait signe au garde de partir.
Robin : « Merci infiniment. »
Robin lui sourit puis reprend sa bourse posée sur la table avant de suivre le soldat.
Un soldat : « L’émissaire du shérif de Nottingham ! »
A ces mots, Robin réajuste le col de son manteau afin de dissimuler au mieux son visage. Il passe alors à côté du garde d’Isabella. Ce dernier ne fait pas attention à Robin, trop occupé à réajuster son uniforme avant de se présenter devant le shérif d’York. Alors que le garde d’Isabella s’avance vers son hôte, Robin, derrière son col remonté au maximum, se retire tout en l’observant jusqu’à ce qu’il passe la porte.
FORÊT DE SHERWOOD
Petit Jean, Tuck, Kate, Much et Allan courent à travers la forêt pour rejoindre la route menant à York.
Tuck : « Vite. Dépêchez-vous... Le temps presse. »
Ils arrivent sur les hauteurs surplombant la route d’York. Entendant le hennissant d’un cheval, ils s’agenouillent et observent ce qui se passe en contrebas. Ils aperçoivent Isabella, escortée par des soldats, se rendant à York. Tuck fait signe de tête à Petit Jean afin qu’il prenne les devants en longeant parallèlement le chemin pris par Isabella. Puis la bande se remet en route.
CACHOTS D’YORK
Gisborne fait les cents pas attendant avec impatience l’arrivée de Robin. Un soldat descend les escaliers, Robin sur ses talons.
Le garde : « Gisborne ! T’as de la visite. »
Il ouvre la porte de la cellule et y fait entrer Robin.
Gisborne : « Il est là-bas. »
Robin, rejoignant Gisborne : « Il faut se dépêcher. Un homme d’Isabella est arrivé. »
Gisborne conduit Robin près d’Archer. Le chef des hors-la-loi s’arrête devant le prisonnier et soupire. Il place sa main sur le côté droit du visage d’Archer au grand étonnement de ce dernier.
Robin : « Mon frère. »
Archer : « C’est curieux ça, d’avoir autant de frères tout d’un coup… [Robin jette un coup d’œil à Gisborne tandis qu’Archer le regarde de la tête au pied] Qui es-tu ? »
Robin : « Je suis Robin des bois. »
Archer : « Ah oui ? [Robin acquiesce de la tête] Robin des bois n’est donc pas une légende ? »
Robin jette un coup d’œil en direction de Gisborne.
Robin, revenant sur Archer : « Toi, tu… tu attends là… [Robin fait demi-tour et se dirige vers le garde attendant à la porte] Combien pour l’emmener avec nous ? »
Robin prend sa bourse entre ses mains.
Le garde : « Combien vous avez ? »
Le vieil homme : « J’s’rais moins cher, moi. [Il se tourne vers Archer] Hé ! »
Archer est amusé. Il regarde Robin entrain de soudoyer le garde. Robin laisse tomber quelques pièces dans la main du soldat.
Robin : « Ça vous va, ça ? »
Le garde : « Hein… Non. C’est demain matin qu’il doit mourir et j’crois que le shérif est très, très impatient de voir ça. »
Robin : « Bien entendu, oui. Y’a de quoi. »
Robin rajoute quelques pièces.
Le garde : « Et pis, il faudra que je quitte York… Parce que la patronne va pas aimer ça. »
Robin, ricanant : « Oui, la patronne. C’est vrai. »
Le garde : « Ouais. »
Robin, donnant encore quelques pièces : « Voilà. »
Gisborne s’est rapproché et se trouve maintenant derrière le garde. Ce dernier lève son regard sur Robin.
Le garde : « Non, je m’excuse, je peux rien faire pour vous aider. »
Il a à peine terminé sa phrase que Robin lui envoie un coup de coude au visage. Le garde tombe dans les bras de Gisborne qui le traîne vers le fond de la cellule.
CHÂTEAU DE YORK – LA GRANDE SALLE
Le shérif est assis à sa table, devant la cheminée, et s’entretient avec le garde d’Isabella.
Le garde d’Isabella : « Robin des bois… et Guy de Gisborne... Tous deux, de dangereux criminels. »
Le shérif d’York : « Gisborne ?... [Réfléchissant] Gisborne… Gisborne.]
CACHOTS D’YORK
Robin : « Faut y aller. »
Archer est libre. Le soldat est bâillonné et attaché à sa place. Gisborne et Robin quittent la cellule. Archer les suit, passe devant le vieil homme puis s’arrête.
Archer, se tournant vers le vieil homme : « Non… [Gisborne et Robin s’arrêtent puis se retournent vers lui] On s’en va tous… [Au milieu de la cellule, Archer met ses mains sur ses hanches et se tournent vers ses frères] ou on reste tous. »
Robin, après un bref moment de réflexion : « Très bien. »
Il lance les clés au vieil homme qui les reçoit en riant avant de se libérer.
Gisborne conduit la troupe dans un escalier.
Robin, montant les marches derrière lui : « Est-ce que tu sais où on va ? »
Gisborne : « Pas vraiment, non. Et toi ? »
Ils arrivent à une porte ouverte, donnant sur un couloir.
Un soldat : « Vite ! »
Robin, aux prisonniers derrière lui : « Ne restez pas là ! »
Il leur fait signe de se coller contre le mur.
Un soldat : « Par ici ! »
Gisborne et Robin se cachent derrière le mur alors qu’une troupe de soldats passe dans le couloir. Robin passe la tête pour voir si la voie est libre.
Robin : « On y va ! C’est bon. »
Gisborne passe devant et s’engage dans le couloir. Robin et les autres prisonniers le suivent. Mais le vieil homme est à la traîne. Il a dû mal à suivre les autres. Archer, marchant le dernier, vient à son secours.
Archer, prenant le bras du vieil homme et l’aidant à monter les marches : « Tu permets ? »
Le vieil homme : « Va-t’en sans moi. »
Archer : « Jamais je ne te quitterai. Il n’est pas question de t’abandonner. »
Ils arrivent à la porte donnant sur le couloir.
Un soldat : « Venez, ils sont là ! »
Archer : « On peut y aller ! »
Il s’engage dans le couloir à la suite des autres.
ROUTE VERS YORK
Isabella est escortée deux soldats. Elle galope, en tête, à vive allure, vers l’embuscade que les hors-la-loi lui préparent. Cachés dans le sous-bois, Allan bande son arc en direction de l’autre côté de la route, une corde étant attachée à sa flèche. Derrière lui, Petit Jean tient l’autre extrémité de la corde. Devant lui, Tuck surveille la route.
Allan : « Maintenant ? »
Tuck : « Non. Ça vient. Tu attends. »
Isabella se rapproche.
Allan : « Là, c’est bon ? »
Tuck : « Non. Tu attends. »
Isabella se rapproche encore.
Allan, parlant à voix basse : « Là, c’est bon ? »
Tuck, à voix baisse : « Non. Attends… [Isabella passe devant lui] Maintenant ! »
Allan laisse partir sa flèche. Elle se plante dans l’arbre de l’autre côté de la route. La corde se tend juste derrière Isabella. Les deux soldats qui la suivaient tombent de leurs montures en hurlant. Isabella s’arrête un peu plus loin et se retourne. Tuck se précipite sur le premier soldat à terre et l’assomme. Allan, Petit Jean, Much et Kate arrivent en renfort et se joignent à Petit Jean qui attaque le reste de la troupe. Le combat ne dure pas longtemps car les soldats, ayant gardé leurs chevaux, s’enfuient. Isabella dégaine son épée et galope vers les hors-la-loi. Kate, armé de son arc, prête à tirer, se joint aux hors-la-loi. Elle voit qu’Isabella fonce sur eux. Elle se met entre elle et les hors-la-loi. Isabella, son épée levée, galope vers les hors-la-loi. Kate tire sa flèche. Isabella se protège en déviant la flèche avec son épée mais ce geste la déstabilise et tombe de cheval. Voyant Isabella à sa merci, Kate jette son arc par terre et veut la rejoindre mais Tuck l’attrape par la taille.
Tuck : « Calme-toi. Patience. »
Kate : « Lâche-moi ! Mais lâche-moi ! »
Tuck : « Kate ! [Isabella se relève]… Elle ne perd rien pour attendre. »
Isabella court en direction des chevaux des deux gardes que les hors-la-loi avaient désarçonnés. Le reste de la bande rejoint Kate et Tuck.
Tuck : « Il faut aider Gisborne et Robin à quitter York avant [Pointant Isabella] qu’elle n’y arrive. Allons-y ! »
Much met son bras sur les épaules de Kate et lui tape amicalement le bras. Elle se penche pour ramasser son arc avant de suivre Tuck, Much et Petit Jean qui coupent à travers la forêt au lieu de suivre la route qu’Isabella a prise. Allan regarde derrière lui avant les suivre.
CHÂTEAU DE YORK – COULOIR INTERIEUR
Gisborne conduit la troupe à travers les couloirs du château. Archer est juste derrière lui.
Archer : « Donc tu es un noble, devenu un hors-la-loi, désargenté. »
Ils atteignent le bout du couloir donnant sur un hall.
Gisborne : « Exactement. »
Archer : « Tu peux m’expliquer à quoi ça rime ? »
Soldat : « Les voilà ! »
Deux soldats attaquent les fugitifs. Gisborne pare le coup d’un des soldats avec son épée tandis que l’autre soldat attaque Archer. Celui-ci saute en se retournant et envoie un coup de pied dans le visage de son adversaire. Alors que l’adversaire de Gisborne lève son épée pour le transpercer, Archer lui attrape la main et la tords. Son épée est alors retournée vers le bas. Archer lui plante l’épée dans son pied. Le soldat hurle de douleur. Archer le frappe et le garde tombe à terre sous les yeux ébahis de Gisborne et de Robin.
Robin : « Où est-ce que t’as appris à te battre ? En Orient ? »
Archer : « Non… [Fièrement, il fait tournoyer habilement son épée d’une main à l’autre] C’est du pur style anglais. »
Archer s’approche de Gisborne.
Archer, se tournant vers Robin : « Est-ce que par hasard il n’aurait pas un peu d’argent, lui ? »
Robin : « Non. Pas du tout. »
Regardant Robin, Gisborne soupire.
Robin : « J’ai donné tous les biens de ma famille pour aider les pauvres. »
Archer : « Oui, évidemment… [Ils se tournent vers les prisonniers] Occupez-vous des corps, vous. Allez, en avant, suivez-moi. »
Gisborne, Robin, le vieil homme et les autres prisonniers suivent Archer qui prend alors la tête de la troupe. Certains prisonniers s’occupent du corps des deux gardes que Gisborne et Archer ont mis hors d’état de nuire.
Archer : « Vous êtes fous, messieurs. J’connais la pauvreté et ce depuis mon enfance… Si vous saviez ce que c’est... Il n’y a aucune fierté à être pauvre et ce n’est pas non plus une honte. Vous le sauriez si vous aviez connu la misère. Vous ne verriez aucun mal à vouloir un peu d’argent… [Il s’arrête et fait face à Gisborne] ou à rêver de pouvoir améliorer votre situation. »
Gisborne pousse furieusement Archer contre le mur et pointe son épée sur lui.
Robin : « Gisborne ! »
Gisborne : « Tu ne sais absolument rien de ma vie. Rien de ce que j’ai enduré. J’envie ton sort... Mieux vaut pas de famille, riche ou pauvre, qu’un père lépreux et une mère qui… »
Il s’arrête. Archer regarde Robin. Ce dernier, anxieux, regarde tour à tour les deux hommes.
Archer à Gisborne : « Une mère qui quoi ? »
Gisborne se tourne vers Robin. Ce dernier lui lance un regard chargé d’avertissement. Gisborne lâche Archer et baisse son épée.
Gisborne : « Qui a été tuée dans un incendie. »
Archer, ému : « Comment elle s’appelait ? »
Gisborne : « Ghislaine. »
Archer acquiesce tristement. Robin se retourne en entendant les autres prisonniers les rejoindre.
Robin : « On a perdu assez de temps. Vous venez ? »
Robin passe entre Gisborne et Archer et prend la tête de la troupe. Gisborne le suit. Le vieil homme marche jusqu’à Archer. Ce dernier passe devant et entraîne les autres à la suite de Robin et de Gisborne. Robin s’arrête à une intersection.
Gisborne, se tournant vers la gauche : « Par ici. »
Robin, pointant son épée vers la droite : « Non. C’est par là. »
Archer attend qu’ils se mettent d’accord.
Gisborne : « Tu discutes pas ! »
Robin : « Gisborne, c’est par là. »
Archer : « Est-ce que l’un de vous est déjà venu dans ce château ? »
Gisborne : « Non. »
Archer, regardant en l’air : « Oh ! Je rêve ! »
Un soldat, au loin : « Ils sont là ! Vite ! »
Archer : « Par ici ! »
Un soldat : « Venez ! »
Archer indique la voie de droite. Il fait passer tous les prisonniers devant lui.
Un soldat : « Ils sont par-là ! »
Robin : « Vite. Vite. »
Archer, Robin et Gisborne ferment la marche.
Archer : « Arrêtez !... [Les prisonniers s’arrêtent] Où est mon ami ? Où est-ce qu’il est ? »
Robin : « Je sais pas. »
Le vieil homme, essoufflé, se trouve encore dans le précédent couloir.
Un soldat : « Hé ! Toi ! Le prisonnier ! »
Gisborne et Robin se préparent à l’affrontement. Le vieil homme arrive dans le couloir où se trouve Robin et les autres. Il lève les bras en l’air, sentant plusieurs soldats derrière lui. Gisborne et Robin se cachent derrière un pilier.
Le vieil homme : « Pitié. Pitié. Ne tirez pas. »
Mais les trois soldats tirent chacun une flèche qui vont se planter dans le dos du vieil homme.
Archer, se précipitant vers le vieil homme : « Non ! »
Robin, le retenant : « Tu restes là ! »
Mortellement blessé, le vieil homme s’effondre sur le sol. Archer se libère de l’emprise de Gisborne et de Robin. Il s’approche du corps du vieil homme puis fait face aux archers. Il se met à hurler avant de foncer sur eux. Pris de panique, les soldats s’enfuient. Archer court à leur poursuite. Robin et Gisborne foncent derrière lui. Archer percute un garde qui tombe à terre et pare l’attaque d’un autre. Deux autres soldats viennent en aide à leur collègue. Robin et Gisborne arrivent en renfort. Les trois hommes combattent les soldats du shérif.
Robin à Archer : « Replie-toi ! Replie-toi ! »
Mais le combat continue. Mais alors que Robin, Archer et Gisborne ont réussi à venir à bout de leur adversaire, le garde d’Isabella arrive derrière les hors-la-loi.
Le garde d’Isabella : « C’est Robin des bois ! »
Robin : « Venez ! »
Gisborne : « Vite, Robin ! »
Archer : « Par ici ! »
Le garde d’Isabella, accompagné d’autres hommes du shérif, les prennent en chasse.
CHÂTEAU DE YORK – LA GRANDE SALLE
Archer ouvre les portes de la salle avec fracas et fonce à l’intérieur mais le shérif d’York entre dans la salle par la porte opposée.
Le shérif d’York : « Plus un geste ! Gardes ! »
Robin, Gisborne et Archer s’arrêtent au centre de la pièce. Le garde d’Isabella et les soldats de York bloquent leur sortie. Ils sont pris au piège. Sur le balcon, au-dessus de l’entrée, des archers se mettent en position et bandent leurs arcs en direction des fugitifs.
Le garde d’Isabella : « Ne tirez pas ! [Se tournant vers les archers] Prenez-les en vie ! »
Les soldats, venus avec le garde d’Isabella, emmènent les prisonniers qui accompagnaient Robin, Gisborne et Archer hors de la salle.
Le garde d’Isabella, faisant face aux hors-la-loi, son épée devant lui : « Le shérif de Nottingham offre cent couronnes pour chacun d’eux. [Pointant son épée sur chacun d’eux] Robin des bois et Guy de Gisborne. »
Le shérif d’York, accompagné de sa femme, se tient de l’autre côté des hors-la-loi.
Le shérif d’York : « Les voir mourir pendu à un gibet pourrait valoir d’avantage. »
Archer : « Je crois qu’on a une chance de s’en sortir. »
Gisborne : « Il vaut mieux rendre les armes. »
Archer : « Rendre les armes ? »
Gisborne : « Oui. En vie, on pourra se battre. »
Archer : « Non… C’est pas ma façon de procéder. »
Il se glisse derrière Robin et lui prend sa dague accrochée à sa ceinture qu’il place aussitôt sous la gorge de Robin. Le garde d’Isabella profite de la diversion provoquée par Archer pour frapper l’épée de Gisborne qui lui échappe des mains.
Le garde d’Isabella : « Garde ! Il est à vous ! »
Deux soldats s’emparent alors de Gisborne.
Gisborne : « Lâchez-moi ! »
Robin tente de se libérer mais Archer le retient fermement.
Archer, murmurant : « La meilleure solution, c’est de collaborer. D’accord ? Alors, tu me laisses faire. »
Robin se calme.
Archer : « Messieurs ! Je vous offre Robin des bois et vous me rendez ma liberté. Il vaut cher, pas moi. Ce s’ra un gâchis que je le tue puisqu’il vaut beaucoup plus pour vous s’il est en vie. »
Le shérif d’York : « GARDES ! »
Les archers du balcon bandent leurs arcs à fond.
Le garde d’Isabella, se tournant vers eux : « NON ! NE TIREZ PAS ! »
Archer entraîne Robin vers la porte par laquelle est entrée le shérif d’York à l’opposé du balcon.
Archer : « Tu vois ? On progresse. »
Furieux, Gisborne regarde Archer. Le shérif d’York frappe l’épée de Robin qui tombe à terre. Le garde d’Isabella se rapproche du shérif d’York et de sa femme.
Le garde d’Isabella : « Permettez-moi, shérif de faire présent de Robin des bois et de Guy de Gisborne au shérif de Nottingham de votre part. »
Archer : « Je comprends que le shérif te veuille toi mais Gisborne ? »
Robin : « Le shérif est sa jeune sœur. »
Archer, un peu perdu : « C’est sa sœur ? »
Le garde d’Isabella : « Le shérif les veut tous les deux, Monseigneur. »
Robin, mécontent à voix basse : « On devait collaborer, tu avais dit. »
Archer : « Bah c’est plus le cas, maintenant… [Au shérif d’York et lui tendant la main] Nous sommes d’accord, shérif ? Je ne tue pas Robin des bois et vous ne me tuez pas. »
Le shérif d’York réfléchit un court instant.
Le shérif d’York : « Certes. »
Gweneth sourit légèrement.
Le shérif d’York : « Oui, j’suis d’accord. »
Robin : « Tu ne vas quand même pas me trahir comme ça ? »
Archer : « J’ai une sœur qui est le shérif de Nottingham. Elle est riche. Elle a un pouvoir fou et elle n’a que haine envers toi. Y faudrait être un âne pour y réfléchir à deux fois. [Aux gardes derrière lui] Laissez-moi passer ! »
Les soldats s’écartent.
Archer, entraînant Robin vers la porte : « Allez… [A Robin] À une prochaine fois. »
Il pousse Robin vers les soldats puis se tourne vers la porte.
Le shérif d’York : « ARRETEZ CET HOMME ! »
Archer ouvre la porte et se retrouve devant trois soldats pointant leurs hallebardes sur lui.
Un soldat : « Ne bouge plus ! »
Le shérif d’York : « Préparez ces messieurs à rendre l’âme. »
Le garde d’Isabella, pointant son épée sur Robin, se tourne vers le shérif d’York.
Le shérif d’York : « Le shérif de Nottingham peut garder son argent. Je lui enverrais leurs trois têtes tranchées… en guise de présent. »
Déçu, Archer soupire avant qu’un soldat ne l’emmène.
SUR PLACE DE YORK
Un gibet à trois cordes est dressé sur la place. Une foule de curieux est rassemblée autour. A côtés des cordes pendantes du gibet, Archer, Robin et Gisborne sont assis sur des chevaux, les mains attachées dans le dos.
Gisborne : « Je suis vraiment content d’être venu au secours de mon frère. Pas toi ? »
Archer : « Ce n’est pas ma faute. »
Gisborne : « Ah non ? C’est la faute de qui alors ? »
Archer : « Je ne vous ai rien demandé. »
Gisborne tourne furieusement la tête vers lui mais les trompettes retentissent. Le shérif d’York et sa femme arrivent sur la place, accompagnés du garde d’Isabella. La foule applaudit alors que le shérif, souriant, lève le bras pour saluer la foule. Mais le reste des hors-la-loi arrive également sur les lieux et s’avance vers le gibet. Le shérif conduit Gweneth sur une estrade sur laquelle leurs fauteuils les attendent, en face du gibet. Entre deux regards polis vers la foule, elle regarde Archer et il jette un regard entendu. Ce dernier acquiesce légèrement. Le shérif d’York baise la main de sa femme avant qu’elle ne s’assoit sur son fauteuil.
Tuck : « Much, Jean, occupez-vous du côté droit. Allan, côté gauche. »
La bande se disperse. Seule, Kate reste auprès de Tuck. Le shérif fait signe au musicien. Un roulement de tambour se fait entendre.
Archer : « Quand on bat du tambour, c’est généralement très mauvais signe. »
Robin le regarde.
Gweneth, donnant un petit sachet à un page et à voix basse : « Tiens. Prends ça et mets-le sur les braises. »
Le page, acquiesçant de la tête : « Entendu. »
Il s’éloigne pendant que le bourreau passe la corde autour du cou de Gisborne. Ce dernier tremble. Robin se tourne vers lui, surpris par sa réaction. Gweneth hoche la tête en direction du page. Archer remarque son geste. Il suit le page des yeux et voit qu’il se place près d’un brasero. Il comprend alors le plan et regarde Gweneth en hochant la tête.
Le shérif d’York : « Procédez à la première exécution. »
Gweneth regarde le page. Il acquiesce et jette le sachet sur les braises. Ce dernier explose, générant un nuage de fumée. La foule, apeurée et incommodée par la fumée, s’éparpille. Robin se tourne vers Archer mais ce dernier a déjà sauté de son cheval. Profitant de la confusion, Tuck et Kate se frayent un chemin jusqu’aux condamnés. Robin, mains attachés dans le dos, saute de cheval. Tuck et Kate arrivent près de lui.
Robin, tournant le dos à Kate : « Allez, vas-y ! Coupe mes liens. »
Elle coupe ses liens.
Kate : « Allons-y ! »
Robin : « Allez ! Allez ! »
Tuck : « Vite ! Par ici. »
Robin se mêle à la foule tandis qu’Archer, les mains libres, se tient près d’Allan et regarde ce que va faire Robin. Much a rejoint Robin. Il lui tend un arc et une flèche. Robin prépare son arme en regardant Gisborne qui est resté sur son cheval, la corde du gibet autour du cou, tremblant de peur que le cheval ne prenne peur dans l’affolement général. Archer prend l’arc d’Allan et vise Gisborne. Robin tire en même temps qu’Archer. Les deux flèches se plantent exactement au même endroit sur le gibet, sectionnant la corde de Gisborne. Surpris, Robin cherche le responsable du tir de la seconde flèche. Son regard croise celui d’Archer qui lui sourit avec fierté.
Tuck, prenant Robin par les épaules : « Allez, on y va ! »
Archer regarde Allan, ébahi, puis s’en va. Gisborne saute du cheval, les mains attachées dans le dos. Tout près de lui, Petit Jean bloque l’attaque d’un soldat avec son bâton. Mais le soldat lui envoie un coup de poing au visage.
Gisborne, voyant la scène : « Jean ! »
Les mains libres mais sans armes, il se précipite sur le garde. Il bloque le bras d’épée du soldat et frappe avec son pied dans l’estomac de son adversaire. Puis il lui envoie un coup de poing. Le soldat tombe par terre. Gisborne aide Petit Jean à se relever.
Gisborne : « Ça va ? »
Petit Jean, acquiesçant : « Oui. »
Gisborne s’en va, laissant Petit Jean interloqué par son attitude.
Pendant ce temps, Archer qui a récupéré son katana court dans une ruelle, bousculant les passants. Il passe à travers un bâtiment et aperçoit un cheval blanc attaché à une balustrade. Il sourit et se précipite vers lui. Alors qu’il détache l’animal, Gweneth surgit derrière lui.
Gweneth : « Emmène-moi avec toi ! »
Archer, lassé : « Oh, Gweneth ! »
Il se retourne vers elle.
Gweneth : « Je t’en supplie. »
Archer : « Arrête de me supplier comme ça ! »
Gweneth : « Emmène-moi, je t’en prie. »
Archer : « Non, je regrette. »
Sans faire de bruit, le garde d’Isabella arrive derrière Archer. Il lui attrape le bras, le fait tourner vers lui et lui donne un coup de poing. Archer tombe par terre.
Gweneth, se précipitant sur le garde : « Oh ! Non ! Mais laissez-le ! »
Le garde d’Isabella repousse violement la jeune femme.
Archer, commençant à se relever : « Pauvre diable ! »
Le garde d’Isabella lui donne un coup de pied qu’il pose ensuite sur sa poitrine pour le maintenir au sol puis dégaine son épée qu’il pointe sur lui.
Le garde d’Isabella : « Où sont Robin des bois et Guy de Gisborne ? Tu parles ou tu meures. »
Archer, avec le sourire : « J’en sais rien du tout. »
Le garde d’Isabella : « Je dois te tuer dans ce cas. »
Il lève son épée au-dessus de sa tête, la pointe vers le sol.
Gweneth : « Il est derrière vous. »
Le garde d’Isabella : « Vous me prenez pour un imbécile ? »
Robin : « Oui. »
Le garde se retourne et voit Robin qui lui tire dessus. La flèche vient se planter en plein cœur projetant le garde contre le mur. Archer saute la balustrade et fait face à Robin et à toute la bande réunie derrière lui.
Robin, se tournant vers la bande : « Je vous présente mon frère… [A Archer] Et voilà ma famille. »
Archer les regarde.
Gisborne : « On a besoin d’un coup de main. On sait que tu as des armes et on en a besoin. »
Archer, souriant : « Mes armes sont à vendre. Tu as de quoi les payer ? »
Gisborne : « On a tous les deux risqué notre vie pour toi. Tu nous as trahis. Tu as donc une dette envers nous. »
Robin : « Archer… J’aimerais que tu te joignes à nous. J’aimerais que tu rejoignes notre combat contre le Prince Jean. »
Archer : « Ça me flatte… Mais j’ai des projets personnels… Et ils ne concernent personne d’autre que moi. »
Gisborne, Kate et Petit Jean se retournent pour partir.
Gweneth, s’avançant vers lui : « Je t’en prie, Archer. Laisse-moi venir avec toi. »
Archer prend son visage entre ses mains et lui donne un long baiser.
Archer : « Gweneth, merci pour tout ce que tu as fait pour moi. Je ne mérite pas une femme telle que toi. »
Archer grimpe sur le cheval blanc et s’en va, laissant Gweneth en plein désarroi. Gisborne se retourne vers lui.
Gisborne, fronçant les sourcils : « Il m’a volé mon cheval. »
Robin regarde Gisborne en s’empêchant de rire.
COUR DU CHÂTEAU DE NOTTINGHAM
Isabella discute avec le shérif d’York au pied d’un chariot sur lequel repose un corps recouvert d’une couverture. Cette dernière est soulevée, révélant le visage du garde sans vie d’Isabella. Elle le reconnait mais tente de masquer son exaspération.
Le shérif d’York : « C’est une flèche de Robin des bois qui l’a tué. »
Il lui donne la flèche qu’elle prend dans sa main.
Le shérif d’York : « Lui et Gisborne ont pris la poudre d’escampette… [Intriguée, elle se tourne vers lui] Il conviendrait de mieux tenir les rênes des affaires de ce comté… [Dédaigneux] shérif. »
Il se retire. Mécontente, elle le regarde partir sans répliquer mais brise en deux la flèche de Robin, la jette par terre avant de rabattre la couverture sur le corps de son garde en soupirant d’exaspération.
CAMP DES HORS-LA-LOI
Robin a une discussion sérieuse avec Kate.
Robin, tenant la main de Kate : « Gisborne a tué ton frère… Il a tué Marianne. Kate… J’ai conscience à quel point c’est douloureux de perdre une personne qu’on aime. [Secouant légèrement la tête] Mais la vengeance… Ça brûle le cœur et l’âme. C’est destructeur… Nous, c’est à l’avenir que nous devons penser… [Kate baisse les yeux] J’ai besoin que tu acceptes Gisborne... Nous avons besoin, tous les deux, qu’il soit accepté parmi nous. »
Kate : « Je l’accepterai… Mais j’aurai jamais confiance en lui. »
Robin acquiesce légèrement de la tête puis baisse la tête.
Gisborne, se tenant à l’entrée du camp : « Alors ? Où est-ce que je peux installer ma couche ? »
N’ayant jamais cru avoir à entendre cette question de sa part, toute la bande se tourne vers lui sans lui répondre.
***** Épilogue *****
ROUTE VERS YORK – LE PEAGE
Archer arrive au galop sur son cheval blanc. Lipscomb sort de son logis. Archer s’arrête devant lui.
Archer : « C’est la route de Nottingham ? »
Lipscomb acquiesce de la tête et lui tend la main en lui faisant signe qu’il devait payer son dû. Lui souriant, Archer fait faire demi-tour à son cheval et s’en va. Croyant qu’il a changé d’avis et qu’il ne veut plus aller à Nottingham, Lipscomb retourne vers son logis. Après avoir fait quelques mètres, Archer fait à nouveau demi-tour. Son cheval se cabre en hennissant puis il galope à vive allure vers la barrière.
Archer : « YA ! »
Il saute la barrière et se dirige au triple galop vers Nottingham.
***** Fin de l’épisode *****