MANOIR DE LOCKSLEY
Gisborne est couché sur le côté sur son lit. Ne portant que son pantalon, il dort d’un sommeil très agité. Il donne des coups avec sa main gauche puis se retourne brutalement sur le dos. On entend alors les sabots de plusieurs chevaux puis le hennissement d’un cheval. Terrorisé, Gisborne agrippe avec force les couvertures. Les chevaux semblent s’être arrêtés tout près. Un des chevaux hennit une nouvelle fois. Gisborne ouvre alors les yeux. Des soldats font irruption dans la pièce et se précipitent sur lui. Ils le tirent de son lit.
Gisborne : « Non ! NON ! NOOOOON !... NON ! »
Les soldats le traînent dehors.
CAMP DU PRINCE JEAN DANS LA FORÊT DE SHERWOOD
Les soldats galopent dans la forêt puis ils entrent dans la tente du Prince Jean en traînant Gisborne. Ils le déposent aux pieds du Prince Jean. Terrorisé, Gisborne tombe à genou et attend, tête baissée, la réaction du Prince, assis sur son trône.
Le Prince Jean : « Vous m’aimez Gisborne ? »
Gisborne, effrayé : « Oui, Sire. »
Le Prince Jean : « Je suis heureux de l’entendre parce que je doute fort que le shérif, lui, aime son prince... Non. Non. Je ne crois pas qu’il l’aime… Mon heure approche Gisborne… [Ne comprenant pas le prince, Gisborne relève légèrement la tête] Savez-vous que mon père, Henri, Dieu ait son âme, voulut que ce soit moi le roi et pas mon frère Richard. Moi… Roi. Tel était son souhait… [Il soupire en fermant les yeux] Et il en sera ainsi bientôt… Mon père m’a appris à ne m’entourer que des plus loyaux serviteurs, de ceux qui m’aiment… »
Gisborne relève la tête à la hauteur des genoux du Prince. Ce dernier se penche alors sur lui.
Le Prince Jean : « Vous feriez un excellent shérif, Gisborne… »
Gisborne lève son regard vers le prince.
Le Prince Jean : « Je n’ai pas le moindre doute là-dessus… [Gisborne se redresse sur ses genoux] Êtes-vous heureux que j’aie une si grande confiance en vous ? »
Gisborne, inquiet et ravi à la fois : « Oui, Sire. »
Le Prince Jean : « Hum… [Regardant toujours Gisborne, il se cale dans son fauteuil] Robin des bois vit toujours… [Honteux, Gisborne baisse la tête] Je vous l’avais dit. Je l’avais dit au shérif… Je veux que Robin des bois soit exécuté. Sa mort est un présent que je convoite mais personne ne me l’offre. Si le shérif aimait le Prince Jean… il m’offrirait ce présent. Et comme il ne l’a pas fait, je dois en conclure qu’il ne m’aime pas… Eh bien j’aurais quand même du sang. »
Gisborne, à genoux, regarde le sol, pensant sa dernière heure arrivée.
Le Prince Jean : « Celui du shérif. »
À la fois soulagé et surpris, Gisborne relève la tête vers le prince qui se penche à nouveau vers lui.
Le Prince Jean : « Vous allez tuer le shérif pour moi, Gisborne. Discrètement. [Murmurant] Nous serons les seuls à savoir. [Enjoué] Nous partagerons ce petit secret… [Il prend le visage de Gisborne entre ses mains] Et vous ferez ça pour moi, Gisborne… parce que vous aimez votre prince. »
Le Prince Jean sourit.
***** Générique *****
FORÊT DE SHERWOOD
Robin, Allan, Petit Jean et Tuck marchent sur un chemin lorsque Much court à leur rencontre.
Much : « Arrêtez !... [Essoufflé] Le Prince Jean a établi son camp là-bas… [Il pointe du doigt l’endroit d’où il vient] pas très loin. »
Robin : « Répète ça ? [Il regarde dans la direction indiquée par Much] Combien d’hommes y-a-t-il ? »
Much : « Oh des milliers ! »
Petit Jean : « Non ? »
Much : « Ben des centaines alors ?... Bah j’allais pas m’arrêter pour compter ses hommes ! D’ailleurs je sais pas compter. »
Soudain, ils entendent hennir un cheval et voient deux cavaliers, arborant les couleurs du Prince Jean, galoper vers eux.
Robin : « Courez ! Vite ! »
La bande se sauve en courant.
CAMP DES HORS-LA-LOI
Robin a esquissé une carte de la forêt sur le sol du campement avec des brindilles et des cailloux. Toute la bande se tient debout autour de la carte et la regarde attentivement.
Allan : « Qu’est-ce qu’il fabrique dans la forêt ? »
Robin : « Bah c’est clair, non ? »
Allan : « Ah ! Ben si tu le dis ! »
Robin, pointant la carte : « Ils vont lever le camp et prendre la route du nord vers Nottingham. »
Petit Jean, enjambant la carte : « Pourquoi est-ce qu’il vient ? »
Tuck : « Il rend visite à tous les nobles du pays pour leur graisser la patte. »
Robin, enjambant la carte : « Il va tenter d’acheter leur loyauté avant le retour du roi Richard. »
Allan : « Quoi ? Il croit qu’il peut les acheter ? »
Tuck : « Il le croit pas. Il le sait. Il achète les nobles et leurs hommes pour s’emparer du trône. Ainsi, le Roi Richard reviendra dans l’Angleterre du Roi Jean. »
Robin : « Chaque noble qui tombe sous sa coupe nous rapproche d’une guerre civile. Et s’il y a une guerre entre le Prince Jean et le Roi Richard… Ça achèvera de déchirer ce pays. »
Petit Jean : « S’il a prévu de les acheter, il a forcément apporté de l’or. »
La bande réalise qu’il a raison.
Tuck : « Beaucoup d’or. »
Kate sourit pendant que Robin réfléchit intensément.
Robin : « Eh ben, c’est simple. On va l’empêcher de voler la couronne en lui volant son or. »
Petit Jean, Tuck et Kate ricanent.
Allan, souriant : « Vous êtes malades ? »
Petit Jean : « T’as raison ! On est complètement malades ! »
Tuck : « Tu dois avoir une petite armée. »
Robin : « C’est juste. »
Robin s’agenouille près de la carte. Much, Petit Jean et Allan l’imitent.
Robin : « Notre seul avantage, c’est la surprise. Le meilleur endroit pour lancer une attaque, c’est ici… [Il plante son couteau à plusieurs reprises dans la carte entre deux routes] à l’extérieur de Locksley. »
Robin à Kate : « À toi de trouver des hommes pour nous aider. »
Kate, confiante : « Je m’en occupe. »
CHÂTEAU DE NOTTINGHAM
Pressentant un danger, le shérif marche lentement dans un large corridor où aboutissent plusieurs portes.
Le shérif : « Gisborne ? »
Gisborne surgit de derrière l’un des piliers du corridor et se dirige, en silence mais d’un pas décidé, vers le shérif qui lui tourne le dos. Tout en marchant, il met la main sur un couteau, coincé dans sa ceinture, dans son dos. Mais le shérif se retourne vivement vers lui. Gisborne s’arrête et redresse la tête, tout en gardant sa main derrière son dos.
Le shérif, ricanant légèrement : « Gisborne. »
Gisborne, calmement : « Messire. »
Le shérif : « Vous tombez bien. Je vous cherchais… [Gisborne lui sourit tout en gardant sa main dans son dos] J’ai beaucoup pensé à nos relations récemment. Il faudrait les améliorer, vous ne croyez pas ?... »
Le shérif tente de contourner Gisborne mais celui-ci le suit tout en souriant.
Le shérif : « Nos rapports étaient quelque peu tendus autrefois. Je dois bien l’avouer. »
Gisborne se croise les bras sur sa poitrine.
Le shérif : « Mais à la lumière de la prochaine visite du Prince Jean, ma foi… je crois que l’unité est sans doute la meilleure attitude. »
Le shérif entraîne Gisborne à marcher à ses côtés.
Le shérif : « L’unité entre vous et moi, hum ? Nous devons faire front, être unis. Qu’en dites-vous ? »
Le shérif s’arrête et fait face à Gisborne. Mais ce dernier ne dit rien. Le shérif poursuit son chemin. Gisborne le laisse partir.
Le shérif : « Le passé est le passé… [Gisborne se met rapidement en marche derrière lui] Il faut le laisser à sa place derrière nous. »
Gisborne, regarde derrière lui, pour voir s’il est observé, tout en prenant son couteau derrière son dos. Mais une fois encore, le shérif se retourne face à lui.
Le shérif : « Le Prince Jean est un tyran, Gisborne. Vous et moi le savons. Il est dangereux. La seule façon de survivre, c’est… l’unité. »
Le shérif tend les bras vers Gisborne. Celui-ci l’imite en lui souriant. Rassuré, le shérif ricane en s’approchant de Gisborne. Ce dernier marche vers le shérif et d’un geste rapide, il prend son couteau dans son dos. Mais une porte sur le côté s’ouvre, le shérif se retourne légèrement, Gisborne se retrouvant derrière lui. Les deux hommes aperçoivent Isabella qui entre et marche vers eux. Gisborne cache alors sa main tenant le couteau derrière son dos.
Isabella : « Euh… J’espère que je ne vous dérange pas. »
Le shérif : « Non… Pas du tout. Votre frère et moi avions une discussion… philosophique, n’est-ce pas ? »
Il se retourne vers Gisborne.
Gisborne, lui souriant : « Ouais. Nous parlions du passé… et de l’avenir. »
Isabella au shérif : « Vous avez demandé à me voir ? »
Le shérif : « Oui, en effet. Vous êtes conviée au souper des nobles demain en l’honneur du Prince Jean alors… tâchez de vous montrer divertissante. »
Il ricane puis se tourne vers Gisborne.
Le shérif : « L’unité. »
Le shérif s’en va. D’abord souriant, Gisborne perd son sourire en regardant sa sœur. Il tourne les talons et s’en va à son tour, remettant son couteau dans sa ceinture derrière son dos. Isabella le regarde partir en remarquant le couteau dans son dos.
LOCKSLEY
Robin, Tuck et Kate marchent à travers le village, entourés des hommes afin de les convaincre de les suivre pendant que Petit Jean monte la garde.
Robin : « On a besoin de votre aide. Vous savez qui on est. On se bat pour l’Angleterre et pour le Roi Richard. »
Tuck : « Il faut stopper le Prince Jean coûte que coûte. En lui volant son or, on tue ses ambitions. »
Kate : « C’est un usurpateur. Ce n’est pas notre roi. Il ne s’agit pas de trahison. On a besoin de vous. »
FORÊT DE SHERWOOD PRES DE LOCKSLEY
Un carrosse aux couleurs du Prince Jean, escortés par des soldats, empruntent un chemin serpentant au fond d’une ravine. Robin et ses hommes sont cachés derrière les arbres surplombant le chemin. Robin tire sur le cocher. C’est le signal de l’attaque. Les hors-la-loi se ruent vers le convoi. Petit Jean bloque la roue arrière du carrosse en plaçant son bâton à travers les rayons puis se tourne vers un soldat pour se défendre. Il le frappe violemment, le garde tombe à terre. Robin tire son épée et s’installe sur le siège du conducteur. Tuck tire avec sa sarbacane sur l’un des cavaliers à l’avant du convoi. Le soldat tombe à terre.
Tuck à Robin : « T’es prêt ? »
Robin à Tuck : « Attention ! »
Il tend son épée en direction du second cavalier qui fait demi-tour pour faire face à Tuck. Pendant ce temps, les soldats, à l’arrière, se sont regroupés derrière leur bouclier afin de faire face aux attaquants. Deux villageois, tenant chacun le bout d’une corde, court en direction des soldats, tenant la corde tendu entre eux. Le groupe de soldats est renversé par la corde. Petit Jean attaque alors un soldat pendant que Tuck désarçonne le cavalier le menaçant. Robin pare une attaque avec son épée puis saute à terre pour faire face au soldat. Kate attaque les gardes puis se met en retrait près d’Allan qui en a plein les bras avec un soldat ce qui fait qu’il ne voit pas Kate recevant alors un couteau dans l’abdomen. Alors que les hors-la-loi combattent les soldats, Kate s’effondre. Les hors-la-loi viennent à bout des gardes. Robin se précipite vers le carrosse et regarde à l’intérieur tandis que le reste de la bande converge vers lui. Personne ne remarque que Kate git à terre à quelques pas de là. Les hors-la-loi entourent le carrosse et lèvent les voiles qui obstruaient les fenêtres et aperçoivent un homme richement vêtu à l’intérieur, les regardant avec une certaine inquiétude.
Palmer : « Bonjour. »
Much, surpris : « Dieu du ciel ! On a mis la main sur le Prince Jean ! »
Robin et Tuck ouvrent chacun une porte et Robin tire Palmer à l’extérieur.
Robin : « Descendez ! »
Tuck monte dans le carrosse et en sort derrière Palmer puis l’attrape par le bras.
Palmer, avec inquiétude : « Faîtes comme vous l’entendez. Mais je-je vous saurais gré d’épargner ma vie. »
Allan et Much sortent un coffre du carrosse et le posent par terre devant Petit Jean qui force la serrure avec son bâton.
Robin, agrippant Palmer et l’emmenant près du coffre : « Par ici. »
Petit Jean : « L’or est forcément là. Forcément. »
Il ouvre le coffre.
Petit Jean : « Ah ben c’est vide ! »
Il se relève et regarde Palmer avec colère.
Petit Jean : « Y’a absolument rien là-dedans ! »
Robin à Palmer : « Eh bien le Prince Jean n’est qu’un lâche ! [À ses hommes] Si c’était lui le Prince Jean, ses soldats ne l’auraient pas laissé tomber. Et pis, il essayerait de nous acheter. On a affaire à une doublure. »
Much : « Où est Kate ? »
Much regarde autour de lui et voit Kate, un peu plus loin, allongée sur le sol.
Much : « Kate ! »
Il se rue vers elle, laissant tomber son épée. Allan court derrière lui.
Much : « Kate ! »
Much s’agenouille et soulève la jeune femme par les épaules. Allan s’agenouille près de lui et l’aide à porter Kate.
Much : « Kate ! Kate ! »
Kate : « Ça va aller. »
Kate s’évanouit.
Allan : « Kate ?... Kate ? »
Craignant le pire, les deux hommes se dévisagent. Tuck, Robin, Petit Jean et Palmer les rejoignent. Tuck s’agenouille près de Much, Robin, à ses côtés, constatant que la jeune femme est blessée, penche la tête en soupirant.
Robin, relevant la tête : « Allongez-la ! Allez ! Poussez-vous ! Laissez-la respirer. »
Allan et Much acquiescent de la tête puis reposent Kate par terre. Très inquiets, les deux hommes se relèvent et reculent. Tuck, toujours agenouillé, regarde la blessure de Kate en réfléchissant.
Robin à Tuck : « Qu’est-ce que tu attends ? »
Tuck : « Enlever le couteau pourrait la tuer. Elle risque de faire une hémorragie. »
Ne supportant pas ce qu’il entend, Allan tourne la tête sur le côté.
Tuck à Much : « Ramenez-moi de l’écorce d’orme et des orties. Vite ! »
Allan et Much acquiescent de la tête. Après un dernier coup d’œil inquiet vers Kate, Allan suit Much.
Palmer : « Un cataplasme. »
Robin, Tuck et Petit Jean se tournent vers lui.
Palmer : « C’est un remède efficace. Ça aspire le mal tout en évitant d’infecter la plaie. »
Alors que les hors-la-loi semblent indécis, Palmer se précipite sur Kate, s’agenouille et lui enlève le couteau, planté dans son abdomen.
Tuck : « Mais qu’est-ce que vous faîtes ? »
Palmer : « Agir autrement l’aurait tué… [Il compresse la blessure avec ses mains] Je vais contenir l’hémorragie pendant que vous préparez le cataplasme. Ensuite il faudra équilibrer ses humeurs. »
Robin : « Mais vous êtes qui ? »
Palmer, regardant la blessure de Kate : « Benjamin Palmer, médecin du Prince Jean. »
Étonné, Tuck penche la tête sur le côté tout en le dévisageant.
Palmer, relevant la tête : « Mais je ne suis ni son partisan ni son apologiste. »
Plus tard…
Tuck bande la blessure de Kate, inconsciente, allongée sur le sol sous la surveillance de Palmer. Robin est assis sur une souche d’arbre à proximité, tenant l’épée de Kate, la lame pointant vers le sol. Derrière lui, Allan et Petit Jean sont debout et scrutent les environs. Much est assis près d’eux.
Palmer : « Deux soldats ont dit qu’ils avaient vu des assassins dans la forêt... [Robin et Much échangent un regard tandis qu’Allan et Petit Jean s’intéressent à ses propos] Il fallait une doublure au Prince Jean. Il ne pouvait annuler son dîner avec le conseil des nobles demain soir et il y avait que moi. Je-j’aurais pu refuser mais on m’aurait coupé la tête… »
Robin ricane.
Palmer : « Mon prédécesseur a été décapité parce qu’il ne trouvait aucun cas d’écrouelles. »
Robin : « C’est quoi les écrouelles ? »
Tuck, faisant le bandage de Kate : « Une maladie très rare. »
Palmer : « Si rare que je ne trouve aucun cas non plus. »
Tuck : « On raconte que seules les mains d’un roi peut la guérir. »
Robin : « Mais pour quelles raisons il vous a demandé ça ? »
Palmer : « C’est une véritable obsession. »
Tuck : « Un jour, il a vu son père, Henri, guérir un enfant atteint de cette maladie. »
Robin semble sceptique.
Allan : « Mon père m’a raconté cette histoire. »
Petit Jean, acquiesçant de la tête : « Oui, je la connais aussi. »
Palmer : « Le Prince Jean m’a emmené dans l’espoir que je trouve un patient afin qu’il accomplisse un miracle. Comme son père avant lui. Il espère prouver ainsi qu’il est le vrai roi d’Angleterre, contrairement à Richard. »
Comprenant la situation, Robin acquiesce de la tête.
Palmer : « Bien sûr, rien ne prouve que les mains d’un roi guérisse quoi que ce soit. Mais je n’ai pas envie de perdre la tête. Alors je me garderai bien de lui révéler le fond de ma pensée. »
Faible et pâle, Kate se réveille.
Kate : « Un peu… Un peu d’eau, s’il vous plaît ? »
Aussitôt, Much se relève.
Much : « J’y vais ! »
Allan : « Non moi ! »
Les deux hommes courent chercher de l’eau. Robin les regarde partir avant de prendre une gourde près de lui. Il se lève et se penche sur Kate.
Robin : « Tiens… [Il approche la gourde près de sa bouche] Bois. »
Kate boit puis Robin lui caresse affectueusement les cheveux.
Robin : « Tu te sens mieux ? »
Kate : « Merci. »
Robin lui sourit.
Plus tard…
Robin, Palmer, Much et Allan s’éloignent du lieu de l’embuscade en empruntant le chemin menant à Nottingham.
Robin : « Merci de nous avoir aidé à sauver Kate... Vous êtes libre. »
Allan : « Oui, je vous suis très reconnaissant. »
Much : « Ouais, vraiment très reconnaissant. »
Allan : « Ouais. »
Palmer : « C’est moi qui vous remercie… [A Robin] d’avoir épargné ma vie. »
Robin : « Donc vous… Vous retournez auprès du Prince Jean ? »
Palmer : « Je suppose qu’il le faut. »
Robin : « Je vois… [A Allan et Much] Ligotez-le ! »
Much : « Hein ? »
Palmer, perdant son sourire : « Euh je… »
NOTTINGHAM
Le carrosse du Prince Jean traverse la ville en liesse. La foule l’accueille avec enthousiasme. Elle brandit des foulards jaune et rouge tandis qu’une femme lance des pétales de rose devant le convoi royal.
CHÂTEAU DE NOTTINGHAM
Au moment où le Prince Jean passe la porte de la cour, le shérif arrive sur le perron, Gisborne sur ses talons. Le convoi royal pénètre dans la cour et s’arrête au bas des marches du perron que le shérif et Gisborne descendent avec empressement. Isabella les suit de près. La voiture s’arrête. Le Prince Jean descend et ne semble pas content. Il s’avance vers le shérif.
Le shérif, ouvrant les bras : « Bienvenue à Nottingham, Votre Altesse. »
Il s’incline devant le Prince Jean.
Le Prince Jean : « Vous êtes toujours en vie ? »
Gisborne regarde le Prince avec inquiétude.
Le shérif, se relevant et tout sourire : « Oui, naturellement. »
Le Prince Jean : « Voilà qui est surprenant… »
Il dépasse le shérif et s’arrête devant Gisborne.
Le Prince Jean : « Je n’apprécie guère les surprises. »
Le Prince Jean poursuit sa route vers Isabella. Le shérif regarde Gisborne qui baisse les yeux.
Le Prince Jean, plus enjouée : « Quel est votre nom ? »
Isabella : « Isabella. »
Le Prince Jean : « Ravissante ! [Il lui soulève le menton] Italienne ou espagnole ? »
Isabella : « Comme Votre Altesse préfère ! »
Le Prince Jean rit, tout comme Isabella, puis il se retourne en entendant les sabots d’un cheval martelant les pavés de la cour. Il s’avance dans la cour en perdant le sourire. Un soldat amène un cheval par la bride. Sur le dos de l’animal, un homme est couché en travers, pieds et poings liés. Il s’agit de Palmer. Après avoir été libéré par le soldat, Palmer enlève le tissu qui lui bandait les yeux et se retrouve face au Prince Jean.
Le Prince Jean, mécontent : « Que s’est-il passé ? »
Palmer : « Félicitations ! Nous sommes tombés dans un piège. Votre plan a fonctionné, Votre Altesse. Votre supériorité n’a pas d’égale. »
Le Prince Jean, faisant fi de ses flatteries : « Qui vous a attaqué ? »
Palmer : « Robin des bois. »
Contenant sa colère, le Prince Jean ferme les yeux. Il fait demi-tour et monte les marches du perron.
Le Prince Jean : « Gisborne ! »
Aussitôt celui-ci le suit. Inquiet, le shérif les regarde partir tous les deux.
Le Prince Jean, montant les marches : « Prouvez votre loyauté. Débarrassez-moi de ce Robin des bois. »
Isabella, le shérif et Palmer montent les marches à la suite du Prince et entrent dans le château.
DANS UN COULOIR DU CHÂTEAU DE NOTTINGHAM
Le shérif se dirige vers ses quartiers lorsqu’il aperçoit une ombre sur le mur. Il se retourne en vitesse, pensant qu’il y a quelqu’un derrière lui. Mais il ne voit personne. Soucieux, il regarde autour de lui en tendant l’oreille. Il recule jusqu’à la porte de sa chambre. Il l’ouvre puis la referme prestement derrière. Il écoute pour entendre ce qui se passe derrière la porte, en vain. Il recule tout en faisant face à la porte. Soudain, il sort sa dague de sa manche gauche. Derrière lui, le Prince Jean est assis dans un fauteuil.
Le Prince Jean : « M’aimez-vous, shérif ? »
Le shérif se retourne en vitesse.
Le shérif : « De tout mon cœur, Sire. »
Le Prince Jean se relève rapidement et s’avance vers le shérif.
Le Prince Jean, le visage triste : « Donneriez-vous votre vie pour moi ? »
Le Shérif : « Ma vie ? Juste ma vie, oui. »
Le Prince Jean : « Est-ce que vous tueriez pour moi ? »
Le shérif : « La réponse est encore plus aisée. »
Le Prince Jean, s’arrêtant devant le shérif et triste : « Gisborne m’a déçu. Il m’a amèrement déçu. »
Le shérif : « Comme il m’a déçu moi-aussi, Altesse. »
Le Prince Jean : « L’obéissance, la loyauté et l’amour. Ce n’est pas trop demandé, si ? Le roi exige qu’on lui promette les trois... Lequel de vous deux est le plus loyal, shérif ? Vous ou Gisborne ? »
Le shérif : « Moi, naturellement, Sire. Ma loyauté est sans limite. »
Le Prince Jean : « C’est bien. Alors prouvez-le-moi ! Débarrassez-moi de Gisborne, shérif. Vite, discrètement. Nous ne voulons pas incommoder nos nobles hôtes avec cette vilaine affaire… Tuez-le pour moi, shérif. »
Le shérif : « C’est pour moi un honneur, Sire. »
Le Prince Jean lui fait un signe de la tête lui indiquant de sortir.
Dans le couloir, Gisborne est caché derrière un pilier. Lorsque la porte s’ouvre, Gisborne sort de sa cachette. Son sang se glace lorsqu’il voit le Prince Jean sortir des quartiers du shérif. Le Prince Jean s’arrête et dévisage Gisborne puis continue son chemin sans rien dire. Le shérif sort à son tour. Les deux hommes se dévisagent en se fusillant du regard.
DANS LA GRANDE SALLE DU CHÂTEAU DE NOTTINGHAM
Le Prince Jean, Isabella, Palmer, le shérif et Gisborne sont attablés avec les nobles du comté. Le Prince Jean est assis en bout de table tandis qu’Isabella est assise sur sa gauche, Palmer à ses côtés. En face d’elle et à gauche du prince, sont installés le shérif et Gisborne, l’un à côté de l’autre, dos à la cheminée. Un jeune serviteur dépose deux bols de prunes entre le shérif et Gisborne.
Le Prince Jean, soucieux, à Palmer : « Où avez-vous été attaqués ? »
Palmer : « Près d’un village. »
Le shérif : « Le village de Locksley. »
Gisborne prend une prune dans son bol puis s’apprête à l’avaler lorsqu’il s’arrête et regarde le jeune garçon servant l’invité d’à côté.
Palmer : « Nous nous sommes battus comme des lions mais ils étaient bien plus nombreux que nous. »
Le shérif : « Nul doute que les villageois ont apporté leur aide. »
Le shérif observe Gisborne donnant sa prune au jeune serviteur afin qu’il la goûte.
Palmer : « Et au terme d’une lutte acharnée, j’ai été capturé. »
Le Prince Jean : « Par Robin des bois en personne ? »
Le shérif : « Enfin c’est ce qu’il a dit… »
Voyant qu’il n’y avait pas de danger, Gisborne congédie le garçon d’un revers de la main et se sert dans le bol de prunes.
Le shérif : «… Après tout, nous avons été dupés plus d’une fois. N’est-ce pas, Gisborne ? »
Gisborne le regarde tout en dévorant ses prunes sans lui répondre. Le shérif jette un coup d’œil discret sur le bol de Gisborne sans toucher au sien.
Le Prince Jean : « Mais cette fois-ci, c’est Robin des bois qui a été dupé. »
Palmer : « Oui, Votre Altesse. »
Le Prince Jean, ricanant : « Excellent. Était-il furieux d’avoir été mystifié ainsi ? »
Palmer, souriant : « Fou de rage, Votre Altesse. »
Le Prince Jean : « Nous a-t-il maudit ? »
Palmer : « Copieusement. »
Le Prince Jean, se relevant tout excité : « Merveilleux ! »
Le Prince Jean se dirige vers Palmer. Pendant ce temps, Gisborne se penche vers la personne à côté de lui. Le shérif en profite pour intervertir le bol de prunes de Gisborne avec le sien puis se sert tranquillement. Ne s’étant aperçu de rien, Gisborne porte son gobelet à ses lèvres. Le Prince Jean arrive derrière la chaise de Palmer et s’appuie sur le dossier.
Le Prince Jean : « Qu’a-t-il dit ? »
Palmer : « Oh je-je-je n’oserais pas, Votre Altesse. »
Le Prince Jean : « Répète-moi exactement ses paroles. »
Palmer : « Mais Votre Altesse… »
Le Prince Jean : « Tu ne m’aimes donc pas ? »
Palmer, souriant : « Au contraire. »
Le Prince Jean : « Alors n’aie crainte ! »
Il lui sourit avec gentillesse et attend qu’il parle.
Palmer, pas très rassuré : « Il vous a traité de lâche. »
Soudain la musique s’arrête. Le visage du Prince se fige dans un sourire forcé tout en regardant Palmer.
Palmer : « Il a dit que seul un lâche emploierait une doublure. »
Le silence s’abat sur l’assemblée. Stupéfait, tout le monde attend la réaction du Prince. Le sourire du Prince Jean s’efface. Il relève la tête en direction de la table.
Le Prince Jean, calmement : « Arrêtez-le. »
Il retourne vers son fauteuil alors que deux gardes se dirigent vers Palmer.
Le shérif : « Avec plaisir, Votre Altesse… Et sous quel motif ? »
Le Prince Jean, se rasseyant et impatient : « Il s’est fait passer pour le Prince Régent. »
Palmer, traîné par deux gardes : « Si ça peut faire une différence, je ne partageais pas son avis. »
Le Prince Jean, affalé dans son fauteuil, se tient la tête, les yeux fermés. Soudain, il sort de son mutisme.
Le Prince Jean : « Où se trouve le village de Locksley ? Je veux y aller. »
LOCKSLEY
La foule est rassemblée sur la place devant l’église où des tables ont été dressées sous des dais décorées de fleurs. La foule applaudit deux hommes qui apportent un cochon à rôtir. De jeunes hommes se servent à boire dans des barriques posées sur une table en face du feu où le festin sera préparé. Le convoi royal arrive au village par le manoir de Locksley. Escorté par ses gardes, le Prince Jean est assis dans sa calèche. Isabella galope à côté tandis que le shérif et Gisborne suivent derrière.
Le Prince Jean : « Ce sont ces gens qui m’ont tendu un piège ? Pourquoi ? Ils ont l’air tout à fait charmant. »
Le convoi royal s’arrête avant la rivière.
Isabella : « On dirait un mariage. »
Le Prince Jean : « J’adore les mariages... [Il sourit puis il se lève] Je vais leur parler… [A Isabella] Vous m’accompagnez ? »
Le prince descend de sa calèche. Isabella jette un coup d’œil à Gisborne avant de descendre de son cheval et de rejoindre le prince.
Le Prince Jean, marchant avec Isabella vers les villageois : « Quelles créatures pitoyables, n’est-ce pas ? »
Isabella reste silencieuse.
Le Prince Jean : « On dirait que vous désapprouvez ? »
Isabella : « Oh mais non. Nul ne peut désapprouver son roi, Sire. »
Le Prince Jean : « Son roi ?... [Il s’arrête] Vous me voyez comme votre roi. C’est adorable de votre part. Si seulement tout le monde m’acceptait aussi facilement que vous. »
Isabella : « J’ai peut-être eu la bonne fortune de vous connaître mieux que d’autres. »
Le Prince Jean : « Cela se peut… [Ils reprennent leur marche] Et peut-être aimeriez-vous me connaître davantage ?... [Isabella, gênée, sourit] Je vois. Vous allez m’obliger à faire votre conquête. »
Isabella : « Sire, la France qui fut remportée de hautes luttes n’a telle pas plus de valeur ? »
Le Prince Jean : « Ha ! Avec vous tout devient amusant. »
Isabella ricane. Un petit garçon apporte une fleur au Prince Jean. Plusieurs hommes le suivent.
Le Prince Jean : « Bonjour, mon garçon… [Il prend la fleur] Oh, il est gentil. »
Isabella poursuit son chemin vers les hommes qui accompagnent le petit garçon.
Un villageois, invitant le prince à le suivre : « Son Altesse accepterait-elle de nous bénir ? »
Isabella : « Ce serait pour eux un honneur si vous acceptiez de bénir les futurs mariés. »
Le Prince Jean, souriant : « Naturellement. »
Un peu forcé, le prince se redresse et marche vers les villageois. Isabella se retourne vers Gisborne et le shérif. Ceux-ci ne semblent pas apprécier la situation.
Le Prince Jean : « Ha ! Vous êtes les futurs mariés, je présume ? »
Le futur marié : « Oui, Sire. »
La future mariée : « Votre Altesse. »
Le Prince Jean, levant la main devant les futurs mariés : « Je vous souhaite prospérité et bonheur. »
Le futur marié, s’inclinant : « Merci. »
La future mariée, s’inclinant : « Merci, Sire. »
Le Prince Jean : « Et je me félicite de vous avoir apporté le soleil. »
Les villageois rient. Le Prince Jean rit avec eux puis s’en retourne vers sa calèche. Les cloches de l’église se mettent à retentir. Les villageois se dirigent donc vers le bâtiment. Isabella est remontée sur son cheval tandis que le Prince Jean remonte dans sa calèche et se retourne vers les villageois en souriant et leur faisant signe de la main. Avant d’entrer dans l’édifice, les villageois lui font signe de la main.
Le Prince Jean : « Une fois qu’ils seront tous entrés à l’intérieur, mettez le feu à cette église. »
Avec légèreté, le Prince sent la fleur que le petit garçon lui a donnée alors qu’Isabella est sous le choc.
Isabella : « Vous… »
Les derniers villageois saluent le prince avant d’entrer dans l’église. Le Prince Jean leur sourit tout en les saluant de la main.
Le Prince Jean, se tournant vers ses hommes : « Maintenant ! »
Sortant des rangs, deux soldats, portant chacun une torche, galopent vers l’église. La porte de l’église se referme tandis que l’un des cavaliers allume sa torche sur le feu servant pour le repas du mariage. Puis il met le feu à l’église sous le regard ravi du prince puis il bloque la porte de l’église avec un morceau de bois pendant que son comparse continue de mettre le feu au bâtiment. Isabella jette un coup d’œil au prince qui semble satisfait. Atterrée, elle regarde impuissante les flammes dévorer les murs du bâtiment. À l’intérieur, les villageois hurlent et tentent d’ouvrir la porte mais en vain.
CAMP DES HORS-LA-LOI
Tuck épluche une carotte pendant que Petit Jean goutte la soupe que le moine est en train de préparer. Much fait manger Kate, allongée dans un lit surélevé. Robin s’approche du couple puis il regarde Kate en soupirant.
Kate : « Je vais bien. »
Robin : « Tu as beaucoup de courage. »
Kate lui sourit légèrement.
Petit Jean à Tuck : « De toute façon, c’est trop tard. L’or est déjà au château. »
Robin, se tournant vers Petit Jean : « Eh bien, on va le récupérer. »
Much : « C’est dangereux. »
Robin : « Ne rien faire est encore plus dangereux. »
Petit Jean tourne la tête vers l’entrée du camp. Allan arrive en courant.
Allan, essoufflé : « Le Prince Jean a mis le feu à Locksley. »
LOCKSLEY
Un soldat met le feu à une croix en bois sous le rire du Prince Jean. À l’intérieur de l’église, les villageois hurlent et forcent la porte d’entrée qui finit par céder. Suffoquant, les villageois sortent en courant.
Le Prince Jean aux villageois : « C’est votre punition ! Pour votre infâme manque de loyauté envers moi ! »
Les futurs mariés sortent main dans la main et s’arrêtent pour l’écouter.
Le Prince Jean : « Pour avoir hébergé et aidé Robin des bois et ses hors-la-loi ! Priez pour que Dieu vous pardonne ! »
Les futurs mariés s’enfuient avec les autres villageois pendant que les soldats saccagent les tables et que les flammes de l’incendie gagnent l’ensemble du bâtiment.
La foule : « De l’eau... Par ici. »
Alors que l’église n’est plus qu’un immense brasier, le Prince Jean se régale du spectacle jusqu’à ce qu’il aperçoive des hommes courant à la rivière, un seau à la main.
Le Prince Jean, gémissant : « Non. Non. Non. Non. Non. Non. Vous ne voyez donc pas ce qu’ils font ! Ils éteignent le feu. [Au shérif et à Gisborne] C’est pas ce que je veux ! »
Les villageois puisent de l’eau dans la rivière et tentent d’éteindre l’incendie mais l’église est entièrement en flammes.
Le Prince Jean : « Arrêtez-les ! Allez-y vous deux ! Faites quelque chose ! »
Le shérif et Gisborne galopent jusqu’à l’église.
Le Prince Jean, souriant : « Comme c’est divertissant. »
Alors que le shérif arrive près de l’église et descend de son cheval, un soldat met le feu à une partie de l’église qui ne brûle pas encore. Content de lui, le Prince Jean se rassoit dans sa calèche.
Isabella : « Vous ne voulez pas qu’ils vous aiment ? »
Le Prince Jean : « Si, bien sûr. Et je pense d’ailleurs qu’ils m’aiment. Mais je veux du respect autant que de l’amour. »
Isabella : « Un seigneur va soumettre ses serfs. Seul un roi peut les libérer. Un roi bienveillant et aimé de ses sujets. »
Le Prince Jean, étonné et regardant Isabella à plusieurs reprises : « Mais je suis bienveillant. »
Alors que les soldats continuent de mettre le feu à l’église, les villageois continuent malgré tout de déverser des seaux d’eau sur les flammes. Le shérif se jette sur l’un d’entre eux.
Le shérif, le poussant sur le côté : « DEGAGE MANANT ! DEGAGE, J’AI DIT ! »
Un peu plus loin, un soldat attrape les rennes du cheval de Gisborne afin de l’aider à mettre pied à terre.
Le shérif : « OBEIS, ESPECE DE GUEUX ! »
Gisborne se tourne vers le shérif en dégainant son épée, le shérif lui tournant le dos. Gisborne s’avance vers lui puis donne un coup d’épée dans un poteau qui soutenait un appentis en flamme. Celui-ci s’effondre. Gisborne entend le shérif hurler puis plus rien. Satisfait et croyant que le shérif sous l’appentis en flamme, Gisborne s’éloigne. Mais le shérif s’était réfugié sous un chariot non loin de là. Il aperçoit Gisborne qui retourne près de son cheval. Il rampe jusqu’à un arc, posé au sol, près du chariot puis se relève et bande l’arc. Deux villageois arrivent près de Gisborne avec des seaux.
Gisborne aux villageois : « Dégagez et vous garderez la vie sauve ! »
Le shérif tire. Mais un autre villageois arrive derrière Gisborne, armé d’une petite hache.
Le villageois : « Je vais vous tuer, Gisborne ! Argh ! »
La flèche du shérif attend le villageois dans le dos qui s’effondre sur le sol. Gisborne se retourne et voit l’homme gisant à terre puis lève la tête en direction du shérif. Celui-ci, mécontent, abaisse son arc. Gisborne penche légèrement la tête sur le côté puis lui fait un petit signe de remerciement de la main en souriant.
Le shérif, imitant Gisborne : « Oh manqué ! »
Gisborne perd son sourire puis se retourne vers les deux villageois.
Gisborne : « DU VENT ! »
L’église est entièrement en flamme. Le Prince Jean s’approche de la rivière le séparant de l’édifice puis se retourne en souriant fièrement vers Isabella. Elle est consternée. Le Prince Jean rit puis se tourne vers l’incendie avant de retourner vers sa voiture. Gisborne et le shérif retournent auprès du prince.
Le Prince Jean, grimaçant : « Mon dieu, quel ennui !... [Aux soldats] Assurez-vous qu’il ne reste plus qu’un tas de cendres. »
Isabella, incapable d’en voir davantage : « Ti-ti. Allez ! »
Elle s’en va.
Le Prince Jean, au shérif et à Gisborne et tout sourire : « J’adore qu’on me résiste un peu avant de capituler. »
Le shérif et Gisborne lui sourirent à leur tour. Pendant ce temps, l’église continue de brûler. Le convoi royal s’en va. Le Prince Jean balance avec dédain la fleur que le petit garçon lui avait donnée, Gisborne et le shérif fermant la marche.
Robin et ses compagnons arrivent au même moment. Robin court en dégainant son épée vers l’église et les soldats que le Prince Jean avait laissés sur place. Mais les hors-la-loi en viennent rapidement à bout.
Petit Jean : « À l’église tous ! »
Much : « Vite ! Vite ! Passez les seaux ! »
Robin organise une chaîne avec les hors-la-loi et les villageois afin de faire passer les seaux d’eau le plus rapidement possible de la rivière vers l’église. Soudain, Isabella s’incorpore à la chaîne juste avant Robin.
Isabella à un villageois tendant un seau : « Passez-le-moi ! »
Robin : « Vous êtes une Gisborne. Vous devriez souffler sur les braises plutôt que de tenter d’éteindre ce feu. »
Isabella, lui tendant un seau : « Je ne juge pas par le nom mais par les actes. »
Isabella se tourne vers le villageois pour prendre un autre seau mais un bruit sourd se fait entendre. Elle se retourne.
Robin, l’emmenant un plus loin : « Attention ! »
Le clocher tombe à l’intérieur du bâtiment entrainant l’écroulement du premier étage. Puis le bâtiment s’effondre sur lui-même.
Quelques instants plus, le feu a tout consommé. Il ne reste plus que quelques poteaux encore fumant en lieu et place de l’église. Du puits tout proche, Robin apporte un gobelet d’eau à Isabella.
Robin : « Isabella… [Elle se tourne vers lui] »
Much, plus loin : « Il va falloir tout reconstruire. »
Robin : « Tenez. »
Robin lui tend le gobelet. Isabella le prend.
Isabella : « Merci. »
Elle boit quelques gorgés pendant que Robin se tourne vers les restes de l’église.
Robin, revenant sur Isabella : « Eh ben… »
Isabella, lui tendant le gobelet : « Merci. »
Robin : « Vous n’avez pas grand-chose en commun avec votre frère. »
Isabella : « Je ne souhaite pas ressembler à mon frère… »
Robin reprend le gobelet.
Isabella : «… Je le hais. Je le haïrais toujours. »
Robin : « Alors c’est quelque chose que nous partageons. La haine. »
Isabella : « Croyez-vous vraiment qu’on puisse être fier de partager la haine ?... Je vous laisse. »
Isabella s’en va.
DANS UNE CLAIRIERE
Isabella prépare sa monture pour retourner à Nottingham. Robin vient vers elle, son arc et son carquois à la main. Derrière lui, un peu plus loin, Petit Jean, Allan et Tuck l’attendent.
Allan, lui faisant signe de venir avec lui : « Robin ? »
Petit Jean et Tuck quittent la clairière.
Robin, se retournant : « Je vous rejoins. »
Allan : « D’accord. »
Much : « Allez, partons. »
Les deux hommes quittent la clairière en courant.
Robin à Isabella : « Alors ?... Retour vers Nottingham ? »
Isabella, rejoignant Robin et soupirant : « Pour détruire mon frère, oui. »
Robin : « Je vois... Vous savez où me trouver si vous avez besoin d’aide. »
Il commence à s’éloigner.
Isabella : « Vous êtes Robin des bois. Vous devriez me dépouiller, pas me proposer votre aide. »
Robin se gratte la tête tout en réfléchissant à ces propos. Il jette ses affaires sur le sol puis se tourne vers la prairie en retournant ses manches.
Robin : « Oui, c’est vrai. J’oubliais. »
Il se tourne vers Isabella.
Robin, marchant vers elle : « Donnez-moi votre collier. »
Isabella, avec incrédulité : « Vous me le prenez ? »
Robin se plante devant elle. Il la regarde un moment, lui caresse la joue en souriant puis lui retire le collier.
Isabella, ricanant légèrement : « Savez-vous que j’adore ce collier ? »
Robin : « Voulez-vous m’aider ? »
Isabella : « Comment ça ? C’est pas comme ça qu’on procède d’habitude. »
Robin : « Vos bagues aussi. »
Isabella : « Hah ! »
Elle retire ses bagues et les donne au hors-la-loi.
Robin : « Il ne faut pas que le Prince Jean pense que vous avez coopéré. »
Isabella : « Y’a-t-il autre chose que vous vouliez ? »
Robin : « Mum… Je veux empêcher le Prince Jean de se proclamer roi à la place du Roi Richard et réduire ses ambitions à néant… [Isabella fronce les sourcils] Et je suis prêt à donner ma vie pour ça. »
Isabella : « Gardez-la précieusement. Vous êtes plus utile en vie. »
Robin : « Êtes-vous prête à m’aider ? »
Isabella : « Oui. »
Elle soulève sa robe et détache une bourse qu’elle portait accrochée à sa jambe. Robin sourit de la supercherie de la jeune femme.
Isabella : « Donnez ça aux villageois de Locksley… [Elle lui donne la bourse] pour les aider à reconstruire leur église. »
Robin acquiesce de la tête.
Robin : « Vous osez défier le Prince Jean. »
Isabella : « Il me supplie de lui tenir tête. »
Robin jette la bourse par terre puis regarde la jeune femme. Il lui caresse la joue.
Robin : « Bien… Y’a-t-il autre chose… que je pourrais voler ? »
Isabella : « Peut-être bien. »
Ils se regardent un petit moment puis Robin se penche légèrement et attend sa réaction. Elle ne fait rien pour le repousser. Il se penche alors pour l’embrasser. Ce fut d’abord un baiser léger puis il passe son bras derrière elle pour l’embrasser plus fougueusement.
Isabella, mettant sa main sur les lèvres de Robin : « Arrêtez, espèce de voleur. »
Robin sourit puis l’embrasse à nouveau.
CAMP DES HORS-LA-LOI
Robin a amené Isabella au campement. Elle porte un bandeau sur les yeux. Toute la bande est réunie. Robin retire le bandeau d’Isabella. Elle se retrouve face aux hors-la-loi qui ne semblent pas ravis de la voir parmi eux. Isabella a un petit rire nerveux puis s’avance timidement dans le camp.
Isabella : « C’est… C’est coquet. »
Robin à la bande : « Elle dit qu’elle va nous donner un coup de main. »
Isabella : « Oui, je… je peux vous faire entrer dans le château. »
Tuck, mécontent à Robin : « Tu veux qu’on confie nos vies à cette femme ? »
Petit Jean, se rapprochant : « Gisborne est son frère ! »
Robin, sèchement : « Je sais !... Je lui confie ma vie. »
Robin et Isabella se regardent l’un l’autre.
Allan : « Bon, admettons. Elle nous fait entrer dans le château et après ? »
Much : « Après on est capturé et je suppose exécuté. »
Isabella est mal à l’aise. Robin baisse la tête, déçu que ses compagnons ne fassent pas plus confiance à Isabella.
Tuck, relevant soudainement la tête : « La maladie du roi ! »
Tuck va au fond du campement.
Much : « Le Prince, Tuck ! C’est le prince, le malade. »
Tuck, revenant avec un livre : « Non. Non. Non. Non. Non. Non. Non… [Il s’assoit] Le Prince Jean est à la recherche d’une personne avec des écrouelles. »
Robin, suivant l’idée de Tuck : « Afin de renouveler l’exploit de son père et prouver qu’il est roi de droit divin. »
Tuck : « Trouvons-lui une victime. Je peux fabriquer une potion qui donne des irruptions de cloques dans le cou tout à fait comme les écrouelles. »
Robin : « Tous les nobles seront rassemblés dans la grande salle. Et voilà le Prince Jean avec le malade, il le touche… »
Tuck, le coupant : « Il échoue. »
Robin : « On l’humilie publiquement. »
Petit Jean : « Ce qui détourne l’attention des nobles pendant que nous, on vole leur or. »
Much : « Ça peut marcher. »
Much saute du lit de Kate sur lequel il était assis et se retrouve à côté de Tuck.
Robin : « Bien. Isabella peut nous faire entrer. Toi, Allan… [Il rit d’avance] tu connais les moindres recoins du château. Tu nous feras sortir. »
Allan : « Il y a une trappe dans le cloître… Avec une corde, on peut rejoindre un tunnel qui nous fera sortir du château. Personne ne nous verra. »
Robin : « Qu’en pensez-vous ? Hein ? On peut leurrer le Prince Jean, pas vrai ? »
Tuck : « Benjamin Palmer !... [Il se relève] Le médecin ! Il est notre obligé. On l’a aidé. Lui, il convaincra le Prince Jean. »
Robin : « Vous le connaissez sûrement, Isabella. Il fait partie des familiers du prince. Vous pouvez lui parler ? »
Isabella : « Non. Il doit être exécuté demain. »
Robin : « Alors il refusera pas. Il n’a plus rien à perdre, n’est-ce pas ? »
Isabella lui sourit.
Isabella : « Je ne vous décevrai pas… [Regardant la bande, Petit Jean grogne] Je vous le promets. »
Très réticente, la bande garde le silence.
Tuck : « Maintenant, il nous faut une victime. »
Kate, assise sur son lit : « Ce sera moi. »
Much, secouant la tête et regardant Robin : « Oh ! »
Robin : « Pas question. Tu es encore trop faible. »
Kate : « Tout se passera bien. »
Robin : « Kate, c’est trop dangereux. »
Kate : « Il a mis le feu à notre église. Il voulait brûler tout le monde. Et puis… j’ai déjà l’air à moitié morte… [Elle hausse les épaules] C’est parfait. »
DANS LA COUR DU CHÂTEAU DE NOTTINGHAM
Palmer est assis dans une cellule octogonale dans la cour alors qu’Isabella arrive à cheval.
Un soldat : « Appelez le palefrenier ! »
Elle regarde Palmer qui se tourne vers elle. Un garde tient son cheval pendant qu’elle en descend. Elle se dirige vers Palmer mais s’arrête lorsqu’elle voit son frère venir vers elle. Elle se précipite vers lui.
Isabella, affolée : « Ce sont des bêtes sauvages. Robin des bois et sa bande de hors-la-loi, ils m’ont détroussé, volé mes bijoux. Regarde-moi... J’ai eu tellement peur. »
De la galerie semi-ouverte, le Prince Jean et le shérif regardent le frère et la sœur.
Le Prince Jean : « N’est-elle pas ravissante ? »
[Gisborne : « C’est ta faute. Tu n’avais qu’à rentrer avec nous. »]
Le Prince Jean : « Son frère sera mort avant le souper, n’est-ce pas ? »
Le shérif : « Inutile de lui réserver une place à table, Sire. »
Le Prince Jean : « Mum… Amenez-la-moi, je vous prie. »
Le Prince Jean s’en va.
DANS LA GRANDE SALLE DU CHÂTEAU DE NOTTINGHAM
Isabella est au centre de la pièce, racontant sa dernière rencontre avec Robin des bois à l’assemblée. Les nobles se trouvent sur les côtés. Le Prince Jean est assis sur son trône, installé sur une petite estrade au fond de la salle. Le shérif et Gisborne sont assis chacun d’un côté du prince. Isabella regarde autour d’elle puis s’arrête sur un soldat. Elle s’approche de lui.
Isabella, mettant la main sur l’épée du garde : « J’ai pris l’épée de cette manière. Je l’ai sorti de son fourreau… »
Le Prince Jean : « Oh ! »
Absorbé par le récit d’Isabella, le Prince Jean semble compatir à la souffrance de la jeune femme. Haletante, Isabella tend l’épée devant elle et balaie la salle puis se dirige vers le prince. Sentant un danger pour lui, quatre gardes s’avancent avec leur lance tandis que le Prince Jean penche la tête en arrière.
Isabella : « J’ai appuyé la lame tranchante juste là où la peau est tendue au niveau de la gorge. »
Le Prince Jean lève les deux mains. Les gardes n’interviennent pas. Isabella place son épée sur la gorge du prince.
Le Prince Jean : « Et ensuite ? »
Isabella, se reculant au milieu de la pièce en tendant toujours son épée : « Ensuite des dizaines de hors-la-loi ont surgi comme par magie… [Se voulant brave] Alors j’ai crié ‟Longue vie au Roi Jean d’Angleterre !″ »
Elle laisse tomber son épée par terre puis penche la tête en arrière tout en écartant les bras.
Le Prince Jean : « Oh ! Quelle adorable créature ! Laissez-nous seuls ! »
Isabella redresse la tête pendant que l’assemblée se retire. Isabella se tourne vers le prince. Le shérif et Gisborne passent devant elle, suivis par les gardes.
Le Prince Jean, se relevant et marchant jusqu’à elle : « Vous leur avez parlé ? Aux villageois ? En luttant contre le feu ? »
Isabella : « Oui. »
Le Prince Jean, soupirant et inquiet : « Pourquoi le peuple ne m’aime-t-il pas comme vous m’aimez, Isabella ? »
Isabella, d’une voix douce : « Vous avez voulu les brûler vifs dans leur église. »
Le Prince Jean, après réflexion : « Oui. Et alors ? »
Surprise par sa réponse, Isabella marque un petit temps d’arrêt.
Isabella : « Le peuple est prêt à vous aimer comme son roi… Si vous pouvez prouver votre droit divin aux nobles alors le peuple suivra forcément. »
Le Prince Jean : « Vous croyez ? »
Isabella : « Bien sûr… Roi Jean. »
Le Prince Jean : « Oh ! Adorable créature… Répétez-le encore. »
Isabella, lui susurrant : « Roi… Jean. »
Le Prince Jean, fermant les yeux : « Quel doux son à mon oreille… [Se tournant vers le trône et d’une voix forte] C’est mon droit divin ! »
Isabella, se plaçant à ses côtés : « Il faut le prouver. À tout le monde. »
Le Prince Jean la regarde avec gratitude.
DANS LA COUR DU CHÂTEAU DE NOTTINGHAM
Palmer est assis, jambes croisés, dans sa cellule. Isabella court jusqu’à lui. Il se met debout.
Isabella : « Vous allez m’aider, Benjamin. »
Benjamin : « Ah bon ? »
Isabella : « Écoutez... Le shérif va vous faire exécuter. C’est votre dernière chance de sauver votre vie. »
Benjamin : « Oh !… Vous m’avez convaincu. »
Le Prince Jean : « Où est-il ? »
Isabella se retourne et court vers le Prince Jean qui descend prestement les marches du perron.
Isabella, pointant Palmer : « Nos prières ont été entendues, Sire. »
Le Prince Jean : « A-t-il vraiment trouvé une victime de la maladie ? Vous êtes sûre ? »
Isabella : « Oui. Il s’agit d’une femme de Locksley… Je n’en croyais pas mes oreilles. »
Le Prince Jean, devant la cage, à Palmer : « Est-ce la vérité ? »
Palmer : « Oui. »
Le Prince Jean : « Oh, je suis dans tous mes états ! »
Palmer : « J’ai euh… aperçu cette créature pitoyable quand Robin des bois me retenait prisonnier. Je jurais qu’il s’agissait d’écrouelles. »
Le Prince Jean : « Pourquoi ne pas l’avoir dit plus tôt ? »
Palmer : « Ben parce que vous m’av… parce que le shérif m’a enfermé dans cette cage. »
Le Prince Jean à Isabella : « Pour qui cet idiot de shérif se prend-il ? Ce brave homme est mon médecin… [A Palmer] Es-tu bien sûr que c’était des écrouelles ? »
Palmer : « Euh oui. »
Palmer et Isabella échangent rapidement un regard puis le médecin reporte son attention sur le prince.
Palmer : « Absolument certain. »
Le Prince Jean : « Les nobles auront enfin la preuve de mon droit divin à être roi… Bon écoute… Tu m’amèneras cette pauvre femme ce soir. Devant tous les nobles réunis… Je la guérirai et je prouverai que je suis bien le roi légitime. »
Il se retourne puis se dirige vers le château. Palmer regarde Isabella en écarquillant les yeux. Isabella lui sourit puis suit le prince. Deux gardes se dirigent vers la cage de Palmer afin de le relâcher.
LA NUIT – CHÂTEAU DE NOTTINGHAM
Isabella, portant un manteau à capuche, conduit les hors-la-loi le long des murs extérieurs du château. Elle marche à côté de Robin qui porte également un manteau à capuche, son arc et son carquois à la main. Le reste de la bande suit derrière.
Isabella : « Il a donné à chaque noble une cassette remplie d’or. C’est trop lourd à porter sur soi. Elles seront forcément dans leur chambre… [Ils arrivent près d’une grille] Ensuite, il y aura cinq coups de trompette. Prêtez l’oreille. »
Tuck : « Cinq. »
Isabella, ouvrant la grille : « Au cinquième, vous devrez être prêt à vous enfuir. »
Robin : « Entendu, je ferai diversion. »
Much, Allan et Petit Jean passent de l’autre côté de la grille. Tuck prend Kate à part. Robin les attend à la grille.
Tuck : « Bien. D’accord… [Tendant une fiole à Kate] Kate, bois ça. Demain, tu n’auras plus de marques. »
Kate regarde Robin puis Tuck à nouveau. Ce dernier débouche la fiole.
Tuck : « Kate ? »
Kate s’empare de la fiole et avale son contenu.
DANS LA GRANDE SALLE DU CHÂTEAU DE NOTTINGHAM
Un premier coup de trompette retentit annonçant l’arrivée du Prince Jean dans la salle. Ce dernier arrive par l’entrée du haut. Les nobles, déjà présents dans la salle, se tournent vers la mezzanine et applaudissent. Le Prince Jean s’appuie sur la rambarde et les regarde un petit moment en souriant, se délectant du moment puis il descend les escaliers. Pendant ce temps, Isabella pénètre dans la salle par l’entrée du bas puis elle fait passer Robin et Kate, coiffée d’un foulard de l’autre côté de l’escalier emprunté par le prince, derrière une palissade en bois où Palmer les attend déjà. Le Prince Jean rejoint les nobles dans la salle, suivi d’une dizaine de soldats.
Robin, murmurant, à Palmer : « Merci pour votre aide. »
Palmer : « Mais c’est un plaisir. »
Le Prince Jean se dirige vers son trône, marchant au milieu d’une allée, formée par les nobles qui s’inclinent sur son passage. De son côté, Kate semble nerveuse.
Robin : « Kate… Quand la cinquième trompette sonnera, à mon signal, soit prête à fuir. »
Kate acquiesce.
Robin à Palmer : « Vous devez suivre Kate. C’est compris ? On prendra la fuite ensemble. On vous laissera pas ici. »
Palmer, nerveux : « Vous êtes optimiste. »
À l’autre bout de la salle, le Prince Jean s’assied sur son trône.
DANS UN COULOIR DU CHÂTEAU
Petit Jean, Much et Allan marchent dans un couloir et tombent sur un garde. Petit Jean se précipite sur lui, Much et Allan lui viennent en aide. Rapidement, le soldat est mis en d’état de nuire. Tuck arrive à son tour et poursuit son chemin. Petit Jean le suit et tous deux commencent à fouiller la chambre d’un invité tandis que Much et Allan restent dans le couloir.
Much, arrivant devant Allan : « Cette fameuse trappe, elle est où ? »
Allan, réfléchissant : « Euh… Euh je crois que c’est par ici. »
Much : « Ah ouais, tu crois ? »
Allan : « Euh ouais. »
Allan s’engage dans un couloir.
Much, le suivant : « Oh ! »
DANS LA CHAMBRE
Petit Jean apporte un coffret rempli d’or à Tuck. Aidé par Tuck, Petit Jean, souriant, verse son contenu dans un sac. Un deuxième coup de trompette retentit.
DANS LA GRANDE SALLE DU CHÂTEAU DE NOTTINGHAM
Derrière la palissade en bois…
Palmer : « Ce… C’était bien le deuxième coup, non ? »
Isabella attrape Palmer par le poignet et le pousse vers le Prince Jean. Un serviteur dépose un coussin sur le sol dans l’allée formée par l’assemblée des nobles. Palmer s’avance près du coussin.
Palmer : « Faites entrer la malade, je vous prie. »
Derrière lui, Isabella escorte Kate vers le centre de la pièce. Celle-ci s’agenouille sur le coussin. Isabella poursuit son chemin et va s’assoir à côté du Prince Jean. Palmer vient se mettre derrière Kate.
Palmer : « Cette jeune personne est couverte d’écrouelles… »
Il ôté la capuche de Kate, révélant des cloques de couleur foncée sur la mâchoire et dans le cou de Kate. Le Prince Jean grimace de dégout alors que l’assemblée manifeste bruyamment son écœurement.
Palmer : «… La maladie du roi. On dit qu’elle ne peut être guérie que par les mains… d’un roi. »
Le Prince Jean se redresse, ferme les yeux comme pour se concentrer puis se lève de son fauteuil. Il descend les marches de l’estrade en levant les mains puis s’approche de Kate.
Le Prince Jean : « Je vais à présent poser mes mains… sur cette jeune femme… la guérir de cette horrible maladie… et lui sauver la vie. »
Palmer : « Euh… Quand elle sera guérie, le Prince Jean aura prouvé, comme son père l’a fait avant lui, qu’il est bien le souverain légitime d’Angleterre. »
Le prince ferme les yeux.
Le Prince Jean : « Que le mal quitte ce corps supplicié, qu’il n’y revienne jamais ! Je l’ordonne au nom de tout ce qui est Saint ! »
Le Prince pose ses mains sur les lésions cutanées de chaque côté du visage de Kate. Un troisième coup de trompette retentit.
DANS LA CHAPELLE DU CHÂTEAU DE NOTTINGHAM
Le shérif entrouvre légèrement la porte puis entre à l’intérieur. Gisborne se trouve agenouiller devant l’autel, la tête basse. Le shérif marche le long du mur et passe derrière l’autel, face à Gisborne. Ce dernier relève la tête.
Le shérif : « Gisborne… Que faites-vous ici ? »
Pour toute réponse, Gisborne dégaine soudainement son épée et attaque le shérif. Le shérif l’évite en se déplaçant sur le côté puis Gisborne balaie son épée au-dessus de l’autel. Le shérif se baisse puis attrape un cierge pour parer les attaques de Gisborne. Le shérif repousse Gisborne en lui donnant un coup de pied dans l’estomac. Gisborne revient à la charge mais le shérif dévie son attaque et attaque Gisborne qui tombe à terre. Le shérif veut lui donner le coup de grâce en l’assommant avec le cierge mais Gisborne roule sur le côté et lui envoie un coup de pied dans l’estomac. Gisborne en profite pour se relever. Il donne un violent coup d’épée sur le cierge du shérif qui lui échappe des mains. Gisborne l’attaque à nouveau. Le shérif s’empare du bras d’épée de Gisborne et le pousse violemment contre la fenêtre qui donne sur un couloir. Les deux hommes basculent à l’extérieur. Ils se relèvent. Le shérif recule les bras en l’air devant Gisborne qui pointe son épée sur lui.
Gisborne : « Vous représentez tout ce qui est haïssable chez un homme. »
Le shérif : « C’est pas ce qui vous plaisez chez moi ? J’avais de l’affection pour vous... »
Gisborne tente d’embrocher le shérif mais ce dernier recule à temps.
Le shérif, reculant : «… pas démesurée… »
Gisborne attaque le shérif mais celui-ci se baisse et la lame de Gisborne frappe le pilier à côté de lui.
Le shérif, se relevant : «… mais de l’affection ! »
Le shérif s’empare alors d’une torche et la brandit devant Gisborne. Ce dernier commence par reculer devant les flammes puis attaque le shérif qui le contre avec la torche. Il attrape le bras d’épée de Gisborne pour l’immobiliser puis tente de frapper Gisborne avec la torche. Mais ce dernier se baisse et donne un coup de poing dans les côtes du shérif en se relevant. Le shérif tente une nouvelle fois de frapper Gisborne avec la torche mais sans succès.
DANS LA GRANDE SALLE DU CHÂTEAU DE NOTTINGHAM
Le Prince Jean retire ses mains du visage de Kate sous les applaudissements des nobles. Un serviteur lui apporte une bassine d’eau. Le Prince Jean se lave les mains. Isabella regarde en direction de Robin alors qu’un quatrième coup de trompette retentit. Robin acquiesce de la tête. Isabella se joint aux applaudissements de l’assemblée au moment où le prince rejoint son trône sur l’estrade. Il s’assit, la tête légèrement en arrière et fermant les yeux comme s’il avait utilisé beaucoup d’énergie pour guérir la malade.
Le Prince Jean, rouvrant les yeux : « Est-ce que cette jeune femme est guérie ? »
Palmer s’approche de Kate et se penche sur son cou.
Palmer : « No-Non, Sire… Elle est… toujours malade. »
La foule murmure leur étonnement alors que Robin jubile en silence.
Le Prince Jean : « Comment est-ce possible ?... [Furieux, il se relève] AU NOM DU CIEL, COMMENT ? »
Les nobles s’agglutinent autour de Kate.
DANS LES CACHOTS
Le shérif et Gisborne dégringolent les marches de l’escalier menant aux cachots. Le shérif se relève en premier et attrape une épée. Il brandit l’épée vers Gisborne, toujours au sol.
Le shérif, essoufflé : « C’est le Prince Jean qui vous a poussé à faire ça ? Parce qu’il m’a demandé de vous tuer, Gisborne. »
Gisborne, couché sur le sol, se protège avec son bras.
Le shérif, s’avançant : « Ce n’est rien d’autre qu’un passe-temps pour lui, vous comprenez ?... Ça l’amuse de nous monter l’un contre l’autre… [Il baisse son épée et écarte les bras] L’unité, Gisborne. »
Pour toute réponse, Gisborne lui donne un violent coup de pied dans l’entrejambe. Le shérif se plie en deux, laissant tomber son épée sur le sol.
Gisborne : « Ce n’est pas le Prince Jean. »
Il attrape le shérif par sa tunique au niveau des épaules et le plaque contre le mur. Il le frappe dans le dos puis le balance contre le mur opposé. Il l’oblige à se relever et plaque sa main contre sa poitrine.
Gisborne : « Je fais ça pour moi. »
Il le frappe au visage, le balance sur le sol puis ramasse l’épée.
Gisborne : « Je veux être débarrassé de vous. »
Le shérif se retourne sur le dos, cachant ainsi un poignard sous lui. Gisborne lui met son épée sous la gorge.
Le shérif : « Tuez-moi vite. Je vous en supplie. Ayez pitié de moi. »
Gisborne : « Vous n’imaginez pas à quel point je me réjouis de vous tuer. Vous allez mourir lentement et je regarderai le venin s’échapper de vous tandis que vous agonisiez. »
Le shérif : « Gisborne, pitié. Ne m’humiliez pas. Tuez-moi vite. »
Gisborne semble hésiter puis il lève son épée mais le shérif est plus rapide que lui et le poignarde à la jambe. Plié en deux, Gisborne hurle de douleur tandis que le shérif se relève. Il lui envoie un coup de pied au visage. Il tombe sur le dos puis se relève vite fait tant bien que mal. Le shérif se retourne et ramasse l’épée de Gisborne. Mais celui-ci lui attrape le bras et le frappe dans l’abdomen. Mais le shérif se défait de lui et le frappe au visage puis dans l’entrejambe. Gisborne recule en titubant dans les marches, là où se trouvait, à sa merci, le shérif, quelques minutes plus tôt, tandis que ce dernier avance vers lui, l’épée à la main.
Le shérif : « La compassion est une faiblesse, Gisborne. C’est la vôtre depuis toujours. J’ai essayé de vous montrer pourtant. »
Gisborne rampe vers les marches en reculant devant le shérif.
DANS LA CHAMBRE D’UN INVITE
Un cinquième coup de trompette retentit alors que Petit Jean tient entre ses mains un petit coffret rempli de pièces d’or.
Tuck : « Ça fait cinq coups. Il faut partir. »
DANS LA GRANDE SALLE
Le Prince Jean est debout sur l’estrade et s’adresse, furieux, à Kate.
Le Prince Jean : « JE T’ORDONNE DE GUERIR ! »
Robin sort de sa cachette et s’approche de quelques pas derrière Kate puis arme son arc.
Le Prince Jean, descendant vers Kate : « JE TE L’ORDONNE, MISERABLE ! »
Robin tire. Kate baisse la tête et la flèche passe à côté du prince et va se planter derrière le trône. Pour attirer l’attention sur elle, Isabella s’approche immédiatement de la flèche.
Isabella, surjouant : « Monseigneur ! C’est impossible ! »
L’assemblée des nobles et le Prince Jean convergent vers elle.
Le Prince Jean : « Qui y-a-t-il ?
Profitant de la cohue, Palmer tire Kate vers le fond de la salle puis court vers la sortie. Robin les devance.
Isabella, se tournant vers la sortie : « C’est Robin des bois. »
Kate : « Benjamin, la porte ! »
Le Prince Jean : « RATTRAPEZ-LE !... [Kate et Palmer ferment la porte puis Kate la verrouille] ATTRAPEZ-LE ! »
Isabella sourit.
Le Prince Jean : « RATTRAPEZ-LES TOUS ! »
LE CLOÎTRE
Robin, suivi de Kate et de Palmer, arrive en courant dans le cloître où le reste de la bande a déjà ouvert la trappe et une corde descend dans le trou.
Tuck : « Ils arrivent !... Kate à toi ! »
Kate arrive en soufflant et attrape la corde, Petit Jean lui donne un coup de main.
Tuck : « Accroche-toi !... Fais vite ! »
Kate commence sa descente.
Much, lui faisant signe : « A vous, Benjamin ! »
DANS LES CACHOTS
Gisborne et le shérif continuent de se battre. Gisborne parvient à immobiliser le shérif dans ses bras.
Gisborne : « Marianne est morte à cause de vous. Vous abîmez tout ce que vous touchez ! »
Le shérif : « Tout ça pour une femme ? »
Gisborne le balance contre le mur puis lui donne un coup de pied dans le dos. Il le retourne face à lui, lui attrape la tête et la cogne contre le mur à plusieurs reprises puis le frappe dans l’estomac et tente de l’étrangler contre le mur. Le shérif attrape alors le poignard, touché enfoncé dans la cuisse de Gisborne. Ce dernier hurle de douleur et lâche le shérif. Gisborne recule mais le shérif lui balance un coup de poing au visage. Gisborne s’échappe par l’escalier menant aux remparts. Le shérif ramasse une épée et le suit.
SUR LES REMPARTS
Haletant, Gisborne arrive sur les remparts. Il se retourne vivement pour faire face au shérif qui le menace avec son épée.
Le shérif : « J’ai apprécié votre compagnie. »
Le shérif attaque Gisborne de face mais ce dernier recule en vitesse, évitant ainsi la lame. Puis le shérif balance son épée de gauche à droite, balayant la zone devant lui mais Gisborne se baisse. Le shérif lève son épée au-dessus de sa tête puis l’abat sur Gisborne mais ce dernier s’empare de son bras, le frappe dans l’estomac puis lui donne un coup de coude au visage. Gisborne attrape le shérif par la gorge, le plaque ensuite contre un créneau et tente de lui faire lâcher son épée. Le shérif lâche finalement son arme. Gisborne étrangle alors le shérif.
Le shérif, étouffant : « Gisborne ! »
Gisborne attrape sa dague, accroché à sa ceinture et la lève au-dessus de lui dans l’intention d’achever le shérif mais celui-ci lui donne un coup de pied dans l’entrejambe. Gisborne recule tandis que le shérif se relève, furieux. Gisborne attaque le shérif avec son poignard mais le shérif lui saisit le bras. Il lui donne un coup de poing dans le bras, lui faisant ainsi lâcher son poignard. Le shérif le frappe ensuite au visage. Gisborne tombe entre deux créneaux mais il se rattrape à temps en se raccrochant aux créneaux. Le shérif attrape alors le poignard, toujours enfoncé dans la cuisse de Gisborne et l’enfonce plus profondément dans la cuisse. Gisborne hurle de douleur mais ne lâche pas prise.
Le shérif : « Je vous ai aimé comme un fils… [Gisborne se redresse et le fixe du regard] Et vous, m’avez-vous aimé comme un père ? [Gisborne s’accroche toujours désespérément aux merlons] Je sais que oui. »
Le shérif attrape les jambes de Gisborne et le fait basculer dans le vide. Mais Gisborne se raccroche à l’un des créneaux avec sa main droite. Le shérif ramasse le poignard de Gisborne.
Le shérif, lui montrant l’arme : « Je crois que ça vous appartient ? »
Gisborne retire la dague de sa cuisse. Le shérif s’avance pour poignarder Gisborne mais ce dernier, plus rapide, lui plante sa dague dans le ventre. Gisborne s’accroche ensuite au merlon avec ses mains pendant que le shérif, surpris, regarde la dague, planté dans son ventre. Il lâche son arme, recule légèrement avant de s’assoir, le dos appuyé aux remparts. Pendant ce temps, Gisborne se hisse entre deux merlons et regarde le shérif agonisé.
Le shérif : « Gisborne… Ne lui faites pas confiance… [Le shérif lui attrape sa tunique] C’est compris ? »
Le shérif respire difficilement. Gisborne, surpris de son attitude, le regarde sans rien dire.
Le shérif : « Sachez que… les apparences sont trompeuses. »
Le shérif expire dans un dernier soupir. N’osant pas le croire, Gisborne le dévisage sans bouger.
DANS LA GRANDE SALLE
Deux tables ont été dressées, l’une pour les nobles et l’autre pour le prince et ses hôtes. Le Prince Jean est debout avec assise à sa droite, Isabella et à sa gauche un fauteuil vide. Le Prince Jean est visiblement déçu et déprimé.
Le Prince Jean, faisant bonne figure : « J’espère que vous n’oublierez pas ma générosité et les nombreux cadeaux que je vous ai faits… Tout ce que je vous demande en retour, c’est… votre loyauté et… et votre amour. »
Le Prince Jean se rassoit. Les serviteurs commencent alors à apporter les plats.
Le Prince Jean à Isabella : « Ce n’était pas des écrouelles. Cela ne se peut. »
Isabella : « Non, bien sûr que non, Sire. »
Le Prince Jean, gémissant : « Redites-le. La même chose que l’autre jour. »
Isabella, murmurant : « Roi Jean. »
Le Prince Jean : « C’est vrai que ça sonne bien à l’oreille. »
Isabella lui sourit. Mais des bruits de pas se font entendre à la gauche du prince. Ils tournent la tête et aperçoivent Gisborne sortant de derrière une bannière. Le Prince Jean lui fait signe de s’approcher. Gisborne s’exécute et vient s’assoir dans le fauteuil vide à côté du prince. Gisborne soupire puis dépose sur la table, en face du prince, la fausse dent du shérif. Puis il regarde le prince. Celui-ci ricane puis sourit à Gisborne avant de reprendre son sérieux et de se lever.
Le Prince Jean à l’assemblée : « C’est avec une immense tristesse que je dois vous annoncer la mort du shérif de Nottingham… brutalement assassiné par l’abominable Robin des bois. »
Les nobles sont consternés. Le Prince Jean s’empare de la flèche de Robin, posée sur la table devant lui.
Le Prince Jean : « Ces hors-la-loi doivent absolument être capturés. »
Isabella regarde son frère qui se tourne vers elle. Elle prend immédiatement son verre.
Isabella, levant son verre : « Longue vie au Prince Jean ! »
Les nobles l’imitent.
Les nobles : « Longue vie au Prince Jean ! »
Le Prince Jean, se rasseyant : « Longue vie à moi. »
Gisborne et Isabella se dévisagent tandis qu’ils boivent en l’honneur du prince puis ils se rassoient. Le Prince Jean se penche vers Gisborne et pose sa main sur son bras en ricanant.
Le Prince Jean : « Racontez-moi. Donnez-moi tous les détails. »
***** Épilogue *****
FORÊT DE SHERWOOD
Toute la bande, y compris Palmer, rit pendant que Petit Jean vide sur le sol un sac rempli de pièces au milieu de la bande. Robin, Kate et Tuck sont agenouillés les uns à côté des autres, Palmer se trouve à côté de Tuck tandis qu’Allan et Much sont debout derrière Robin.
Petit Jean : « Regardez ! Regardez ça ! De l’or ! Il pleut de l’or, mes amis. »
Tuck à Palmer : « De vraies pièces d’or. »
Ils continuent de rire, heureux d’avoir contrarier les plans du Prince Jean.
DANS UN COULOIR A L’EXTERIEUR DU CHÂTEAU DE NOTTINGHAM
Le corps du shérif est allongé sur une charrette à bras. Un soldat tient une torche tandis que l’autre recouvre le corps du shérif avec une couverture, laissant cependant visible le bras gauche du mort. C’est alors que la main du shérif bouge légèrement alors que la charrette commence à se mouvoir, conduisant le shérif vers sa dernière demeure.
***** Fin de l'épisode *****