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#202 : Les Jeux Sont Faits

Lady Marian (Lucy Griffiths) et le Comte Friedrich (Dexter Fletcher)

Alors que le Shérif transforme la Grande Salle du château en casino pour son nouvel invité, Robin et sa bande préparent un cambriolage de haute voltige ! En effet, ils souhaitent forcer la chambre forte du Shérif qui est protégée par des pièges mortels.
Tandis qu'Allan s'enfonce un peu plus dans la trahison, le nouvel arrivant tombe sous le charme de Marian qui en profite pour lui demander son aide. Robin réussira-t-il à sortir sain et sauf de la chambre forte et pourra-t-il ainsi dédommager ce comte venu d'Allemagne ?

Popularité


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Titre VO
The Booby And The Beast

Titre VF
Les Jeux Sont Faits

Première diffusion
13.10.2007

Première diffusion en France
28.09.2008

Vidéos

Robin rencontre le comte et ... Marian (VO)

Robin rencontre le comte et ... Marian (VO)

  

Photos promo

Jean aide Djaq à entrer dans le château tandis que Much fait le guet

Jean aide Djaq à entrer dans le château tandis que Much fait le guet

Will est sans mot en voyant Djaq en robe (Anjali Jay)

Will est sans mot en voyant Djaq en robe (Anjali Jay)

Jolie coiffure Djaq ! (Anjali Jay)

Jolie coiffure Djaq ! (Anjali Jay)

Lady Marian (Lucy Griffiths) face au Comte

Lady Marian (Lucy Griffiths) face au Comte

Un soldat interdit à Marian de passer (Lucy Griffiths)

Un soldat interdit à Marian de passer (Lucy Griffiths)

Argh, quelqu'un arrive !

Argh, quelqu'un arrive !

Le Comte Friedrich (Dexter Fletcher)

Le Comte Friedrich (Dexter Fletcher)

Petite différence de taille entre le Comte Friedrich et Gisborne !

Petite différence de taille entre le Comte Friedrich et Gisborne !

Le Comte Friedrich (Dexter Fletcher) précède Lady Marian

Le Comte Friedrich (Dexter Fletcher) précède Lady Marian

Le Shérif et le Comte observent Marian

Le Shérif et le Comte observent Marian

Le Comte Friedrich s'entretient à le Shérif de Nottingham

Le Comte Friedrich s'entretient à le Shérif de Nottingham

Que cache ce sourire de Gisborne à Marian ? (Richard Armitage)

Que cache ce sourire de Gisborne à Marian ? (Richard Armitage)

Le Comte fait un grand numéro de charme à Marian

Le Comte fait un grand numéro de charme à Marian

Marian revient de promenade avec le Comte Friedrich (Dexter Fletcher)

Marian revient de promenade avec le Comte Friedrich (Dexter Fletcher)

Marian entre dans le château (Lucy Griffiths)

Marian entre dans le château (Lucy Griffiths)

Retour de Sherwood pour les deux cavaliers, Marian et le Comte

Retour de Sherwood pour les deux cavaliers, Marian et le Comte

Lady Marian (Lucy Griffiths)

Lady Marian (Lucy Griffiths)

Fougueux baiser entre le Comte et Marian !

Fougueux baiser entre le Comte et Marian !

Le Shérif Vaizey (Keith Allen) et son bras droit, Gisborne (Richard Armitage)

Le Shérif Vaizey (Keith Allen) et son bras droit, Gisborne (Richard Armitage)

Le Shérif (Keith Allen) attend Lady Marian

Le Shérif (Keith Allen) attend Lady Marian

Guy de Gisborne (Richard Armitage)

Guy de Gisborne (Richard Armitage)

Le Comte Friedrich (Dexter Fletcher)

Le Comte Friedrich (Dexter Fletcher)

Le Shérif et Gisborne observent leur hôte (Richard Armitage et Keith Allen)

Le Shérif et Gisborne observent leur hôte (Richard Armitage et Keith Allen)

Élégante mais toujours aussi efficace Djaq !

Élégante mais toujours aussi efficace Djaq !

Marian et le Comte Friedrich (Lucy Griffiths et Dexter Fletcher)

Marian et le Comte Friedrich (Lucy Griffiths et Dexter Fletcher)

Plus de détails

Réalisateur :  Ciaran Donnelly
Scénariste : Simon J Ashford

Cast secondaire
Dexter Fletcher ... Comte Friedrich
George Anton ... Stephen

Alors que Robin et sa bande de hors-la-loi fidèles, ou presque, réussissent tous leurs petits vols d'argent, le Shérif se prépare pour l'arrivée d'un Comte allemand. Ce dernier a la réputation d'être joueur, mais aussi très crédule ... Le Shérif décide de profiter de ces deux faiblesses et  fait installer dans la Grande Salle du château des jeux de Casino espérant ainsi récolter facilement l'argent du nouvel arrivant ...

Robin tente alors de pénétrer dans la chambre forte du Shérif mais il comprend vite qu'il a sous-estimé les pièges qui la protègent. Il doit revoir complètement sa stratégie et décide pour cela de retrouver le concepteur de la pièce. Avec l'aide de ce dernier, prénommé Steven et désormais aveugle, Robin et ses hommes se font une meilleure idée de ce qui les attend dans la chambre forte et ils s'entraînent durement afin d'avoir une chance d'en sortir en un seul morceau ...

Pendant ce temps, au château, Gisborne et le Shérif imposent à Marian de se plier à toutes les exigences du Comte qui vient d'arriver pour "jouer".

Après avoir surpris une conversation privée entre le Shérif et Gisborne, le Comte venu d'Europe se laisse convaincre par Marian d'aider Robin et devient un allié précieux... On se rend compte alors qu'il est loin d'être aussi idiot qu'il y parait. Il va ainsi collaborer avec Robin et ensemble,  ils vont élaborer un plan pour dérober tout l'argent que le Shérif destine aux Chevaliers Noirs.

Les hors-la-loi réussissent avec brio à vider la chambre forte du Shérif. Le Comte doit repartir mais il offre à Robin et à ses hommes sa contribution personnelle qui servira à nourrir les villageois affamés.

 

L'avis du Veilleur de Nuit : Un épisode bien ficelé avec un Comte amusant qui offre des passages plaisants.

Déguisés en soldats, Petit Jean et Will subtilisent la récolte des taxes du Shérif à Locksley.
Petit Jean (à Will, discrètement): Les impôts, nous on n'aime pas!
Ils ramènent leur butin au campement et le présentent à Robin qui semble fort satisfait.
Robin: Hum! Joli coup les amis!

Djaq fait du charme à un soldat tandis que Much dérobe un coffre rempli de pièces d'or. Ils le rapportent eux aussi dans la forêt.
Robin: On est en train de gagner.

À Nottingham, devant l'auberge, Allan retrouve ses gestes d'antan et dérobe une bourse bien remplie. Il s'excuse auprès de sa noble victime de l'avoir bousculée.
Allan: Oh, pardon Monseigneur!
Sa contribution vient s'ajouter au butin des hors-la-loi.
Robin: On est vraiment en train de gagner! Mais il nous reste un prix à conquérir si on veut réellement battre le Shérif.

CHÂTEAU DE NOTTINGHAM:
Équipés de torches, les hors-la-loi explorent un couloir sombre sous les profondeurs du château.

Much
: Mais qu'est-ce qui nous dit qu'elle existe vraiment cette chambre forte?
Robin
: Une idée comme ça...
Allan
: Qu'est-ce que tu crois, c'est son petit doigt qui lui a dit! Et il s'appelle...?
Will
(prenant une petite voix aiguë): Marian!
Robin sourit sans prendre la peine de confirmer. Ils arrivent à l'extrémité du couloir.
Will (désignant une porte close): C'est ça!
Robin (lui confiant sa torche): Djaq...
Much
: Ça? Ben quoi, c'est une porte sans poignée ni verrou mais...
Robin fait un pas en avant, une dalle du sol s'enfonce alors sous ses pieds et déclenche immédiatement un piège: des flèches sont tirées depuis les parois d'un des murs. Will a tout juste le temps de tirer Robin en arrière.
Will : Couchez-vous!
Robin regarde, effaré, une flèche plantée dans l'épaisse porte en bois, à l'endroit même où il se tenait juste avant.
Djaq: Je n'aime pas ça du tout!
Robin
: Will...
Il l'invite à le rejoindre vers la porte et tous deux commencent à l'examiner. Pendant ce temps, Much s'agenouille, intrigué, et découvre un fil tendu au milieu du couloir

Much
: Will, c'est quoi ça?
Will
: Much! Touche pas! Attention!
Trop tard! Le fil s'est rompu quand Much l'a touché. Un étrange bruit de cliquetis se fait entendre bientôt suivi par des aboiements.
Much (gêné): Qu'est-ce que je fais là...
Djaq
(affolée): Allons-y!
Allan
: Je vais voir ce qui se passe.
Will
(à Robin): Regarde, regarde!
Il vient de parvenir à entrouvrir la porte laissant apparaître une petite roue crantée.

Robin
: Tourne, tourne, vas-y tourne!
Will s'exécute et bientôt la porte s'ouvre complètement sur une salle au fond de laquelle se trouve un coffre ouvert rempli de pièces d'or. Cependant deux molosses font leur apparition au bout du couloir et se dirigent à toute allure vers les hors-la-loi.
Petit Jean: Qu'est-ce que c'est?
Robin: Le trésor de guerre du Shérif et donc, le trésor de nos pauvres!
Robin fait un pas en avant mais aussitôt une grille se referme devant lui, interdisant l'accès à la chambre forte.
Will: On n'est pas équipé pour ça...
Allan (paniqué): Robin! Les chiens!
Robin (murmurant à lui-même, les yeux rivés sur le trésor): Je sais... Mais nous reviendrons...

*** Générique ***

CHÂTEAU DE NOTTINGHAM:
Dans sa baignoire, le Shérif est dans une colère noire.
Le Shérif: Suis-je condamné à finir noyé sous le flot d'incompétence de tous les autres pendant que Robin des Bois me vole tout ce qui m'appartient de droit! La réponse est: non! Alors faites quelque chose Gisborne!
Gisborne: Monseigneur, nous savons désormais que la chambre forte fonctionne. Robin s'y est cassé les dents.
Le Shérif (en hurlant): Pas tout de suite! Voler l'argent pendant qu'on l'achemine ici est une chose, le voler ici à mon nez et à ma barbe c'en est une autre! Les Chevaliers Noirs arrivent et ils attendent leur part du butin Gisborne! À ce rythme-là, il n'y aura plus rien à se partager! Je veux voir Robin des Bois arrêté Gisborne! Je veux sa peau! Je veux sa tête!
Il sort de son bain et fait signe à une jeune servante de lui apporter une serviette puis reprend plus calmement.
Le Shérif: En attendant, vous en êtes où avec l'Allemand?
Gisborne (incrédule): L'Allemand?
Le Shérif (à la servante): Tapote, ne frotte pas, tapote...
Gisborne: Ah oui, cet invité que vous attendez.
Le Shérif: Oui le Comte Friedrich de Bavière est un des aristocrates les plus riches d'Europe aux dires de tous... et stupide avec ça! Vous devriez bien vous entendre! De plus, il a un faible pour le jeu.
Gisborne: D'où les aménagements de la Grande Salle...
Le Shérif: Oui, nous allons accueillir le Comte avec tous les honneurs. Mon petit Gisborne, si j'ai pris mon bain avec six mois d'avance, c'est pour cette raison. Et ensuite, nous allons faire en sorte que le blanc-bec crache jusqu'à son dernier sou.

MANOIR DE LOCKSLEY:
Alors que les villageoises papotent joyeusement en lavant leur linge et que les enfants jouent bruyamment à leurs côtés, Gisborne a réunit quelques ouvriers à l'abri des regards et s'adresse à eux sous la surveillance de ses soldats.
Gisborne: Le Shérif m'a demandé de vous remercier, vous avez travaillé dur pour la construction de sa chambre forte.
Un ouvrier: Un travail d'esclave, oui! Où est notre paye?
Gisborne: Vous aurez ce que vous méritez. En attendant, comment est-ce que Robin des Bois a découvert l'existence de la chambre forte? Quelqu'un a dû lui en parler... Une parole inconsidérée, ça se paye par la vie!
Tandis qu'il se retire, les soldats dégainent leurs épées laissant peu de doute sur le sort des malheureux ouvriers.

CHÂTEAU DE NOTTINGHAM:
La Grande Salle du château a été entièrement réaménagée. On y trouve désormais diverses tables de jeux: cartes, dés, quilles... le tout animé par la présence de jolies croupières...
Le Shérif: Bien! Excellent! Ce monde est plein de naïfs qui attendent qu'on les déleste de leurs richesses. Et puis nous savons tous... que la banque gagne toujours! ... (son auditoire rit) … Donc, j'ai fait mettre cette table ici, à la place centrale, sachant que les dés ont tout particulièrement la faveur du Comte et je veux que ce soit la première chose qu'il voit en entrant. Bien ... continuez. (les croupiers et autres serveurs reprennent le travail) Ah! Lady Marian, vous voilà! Notre hôte ne devrait plus tarder maintenant et j'aimerais que vous soyez une bonne amie pour lui et que vous lui fassiez sentir que, quels que soient ses désirs, vous vous y plierez.
Marian (ulcérée): Quels que soient ses désirs!
Le Shérif: Offrez-lui du temps! Qu'en pensez-vous Gisborne?
Gisborne: Bonne idée.
Marian: Non, je ne ferai pas ça!
Le Shérif: Oh que si petite demoiselle! Au fait, comment va votre père?
Marian (fâchée): Mal. Et être enfermé ne l'aide pas!
Le Shérif: Oh mais il a la vie sauve ...
Marian comprend aussitôt l'allusion du Shérif, elle n'a pas d'autres choix que de se plier à sa demande.
Marian: Mais si jamais il voit que le cœur n'y est pas?
Gisborne: Vous saurez le persuader, vous savez si bien tromper votre monde.
Le Shérif agite devant le nez de Marian trois pièces d'or.
Le Shérif: Donc lorsque le Comte va arriver, je veux vous voir lui faire votre plus beau sourire et offrez-vous une robe qui ... comment dirais-je ... stimule l'imagination!
Ne tenant aucun compte de l'air choqué de Marian, il lance les pièces en l'air et Gisborne les rattrape.
Le Shérif: Ah, ah, ah, elles se sont faites voler par Guy!
Le Shérif s'éloigne tandis que Gisborne lance les trois pièces d'or à l'autre extrémité de la table de jeu. Il se retourne ensuite vers Marian avec un rictus méprisant.
Gisborne: Va chercher.

VILLE DE NOTTINGHAM:
Marian examine une pièce de tissu au marché de Nottingham. Elle est surveillée par un garde.
Marian (excédée, au garde): Vous ne pouvez pas attendre un peu plus loin? Vous me donnez vraiment l'impression que je suis prisonnière!
Le garde s'éloigne de quelques pas mais maintient sa surveillance. Robin, dissimulé sous une vaste cape et sa capuche rabattue sur le visage, en profite pour s'approcher de Marian.
Robin: Une petite breloque pour la jolie demoiselle?
Elle sourit en le reconnaissant puis il adresse un signe de tête à Much et Petit Jean postés un peu plus loin. Les deux hors-la-loi s'approchent alors de l'étal d'un marchand de légumes et Much s'empare d'un chou.
Much: C'est frais ça pour vous?
Le marchand: Ben ouais ...
Much: Vous ne croyez tout de même pas qu'on va manger cette cochonnerie!
Il bouscule le pauvre marchand qui riposte. La bagarre détourne l'attention du garde qui se rapproche. Robin fait alors signe à Marian de le suivre, il la prend par la taille et tous deux s'éloignent discrètement.
Robin: Ils te tiennent sous bonne garde!
Marian: Qu'est-ce qui m'a pris de faire ce choix? J'étouffe au château!
Robin (tentant de la calmer): Chut, chut, chut ... Qu'est-ce qu'il se passe?
Tous deux s'engagent dans une petite ruelle à l'abri des regards tandis que Much et Petit Jean sont toujours aux prises avec le marchand et le garde de Marian.
Marian: Ils attendent un invité, aujourd'hui, un riche comte allemand. Et ils veulent que je fasse bonne figure, que je m'habille et que je me comporte ...
Robin (l'interrompant): Un Allemand? Tu crois que le Shérif et le Prince Jean se cherchent des alliés?
Marian: Ce n'est pas un allié, c'est un joueur! Le Shérif a installé des tables de jeux partout dans le château. Il a prévu de garnir sa nouvelle chambre forte avec l'argent du Comte!
Robin (ravi): Tu vois, c'est encore une bonne raison pour le voler!
Marian (inquiète): Robin je t'en prie, ne retourne pas là-bas, c'est trop dangereux!
Robin (en souriant): Tu me connais, j'adore les défis ... (il effleure sa joue) Tu n'es pas obligée de faire ça ...
Marian: Bien sûr que si! Sans moi, tu ne connaîtrais même pas l'existence de cette chambre forte!
Robin (en riant): "L'Angleterre a besoin de moi!"
Marian: Oui! L'Angleterre a besoin de moi, l'Angleterre a besoin de nous.
Robin: Et moi, j'ai besoin de toi ...
Il se penche vers elle et ils échangent un baiser.
Marian (espiègle): Garde!
Robin se sauve avant que le garde arrive et reprenne sa surveillance.

AUX ABORDS DE LOCKSLEY:
La bande de hors-la-loi discutent en s'approchant d'une maison isolée.
Will: Il faut qu'on rentre dans cette chambre forte et la première personne à qui j'ai pensé c'est Stephen.
Robin: C'est un ami de ton père?
Will: Un Maître, une légende en son temps. Il a dû arrêter mais il a connu une grande renommée, il a travaillé en Orient. Ce sont ses apprentis que les sbires de Gisborne ont tué ce matin.
Dans la maison, ils sont accueillis par Stephen, non-voyant désormais, qui prend le visage de Will entre ses mains.
Stephen: Will ... toujours passionné, et en colère.
Will: On a des raisons d'être en colère.
Stephen: C'est juste ... Et tes talents? Ils te servent? Tu ne les gâches pas?
Will: Je suis avec Robin des Bois.
Stephen: C'est bien, ça c'est pas du gâchis.
Robin sourit, appréciant le compliment. Derrière Stephen, Djaq saisit une petite boite ouvragée posée sur une table. Aussitôt, Stephen réagit et met son bâton juste devant son visage.
Stephen: Ne touche pas ... je te prie.
Djaq: J'ai déjà vu ce genre d'ouvrage, c'est persan non?
Stephen: Elle appartenait à ma femme ...
Comprenant sa maladresse, Djaq se hâte de remettre l'objet à sa place.
Stephen: Les hommes qui ont été tué avaient des familles, des femmes et des enfants, je voudrais qu'on prenne soin d'eux.
Robin: Ce sera fait, tu as ma parole. Est-ce que tu aurais des renseignements pour nous? Quelque chose qu'ils t'auraient dit?
Allan: Écoutez, je ne rigole pas là! On a vu ce que donnait ce piège mortel en action et maintenant vous voulez demander conseil à un aveugle!
Il a à peine fini sa phrase que Stephen le fait tomber avec son bâton, le maîtrisant sans aucune peine.
Stephen: Quand un homme devient aveugle, en guise de compensation, ses autres sens se développent.
Il tend la main vers Allan pour l'aider à se relever mais celui-ci préfère sortir, vexé, ce qui amuse beaucoup Robin.
Stephen: Je n'ai pas l'intention de me joindre à votre expédition. En revanche, je peux vous aider à la mettre sur pied.
Much: Moi je veux bien mais qu'est-ce que t'y connais, toi, à cette chambre forte?
Stephen: Beaucoup de choses ... C'est moi qui l'ai conçue.

VILLE DE NOTTINGHAM:
Après une courte hésitation, Allan trace une marque sur la poutre qui se trouve devant l'auberge puis s'engouffre à l'intérieur.
Au château, un carrosse fait son entrée dans la cour au son des trompettes. Le Shérif est sur le point d'accueillir son invité allemand tandis que Gisborne détaille la nouvelle robe de Marian.
Gisborne: Marian, qui aurait cru ...
Un homme fluet, élégamment vêtu, descend du carrosse en faisant de grands gestes avec son mouchoir à dentelle.
Le Shérif: Ah, Comte Friedrich, bienvenue à Nottingham!
Le Comte Friedrich: Dites-moi, toutes les routes d'Angleterre sont-elles aussi déplorables? J'ai l'impression d'avoir été battu comme une omelette!
Le Shérif: C'est votre sécurité qui était compromise aussi, lorsque j'ai établi votre itinéraire. C'est pourquoi j'ai évité la forêt, nous ne voulions pas que votre fortune ou vous-même tombiez aux mains des hors-la-loi!
Le Comte Friedrich: Mes hommes et moi-même sont de taille à affronter n'importe quel rufian de bas-étage, je vous assure! Oh! …
Il s'interrompt en découvrant Marian et exécute devant elle, une gracieuse révérence en agitant son chapeau à plume.
Le Comte Friedrich: Si j'avais su ce qui m'attendait ici, j'aurais enfourché mes chevaux ailés ...
Le Shérif: Lady Marian s'est engagée personnellement à faire en sorte que votre séjour soit aussi agréable que possible!
Le Comte Friedrich: Vraiment?
Marian: Monsieur, je suis ravie de faire votre connaissance.
Le Comte Friedrich: Allons, voyons, c'est une formule que l'on réserve généralement aux vieilles dames ou aux prêtres! Nous pouvons nous dispenser de telles formalités. Je suis déjà votre ami et à tout jamais votre serviteur ...
Il s'incline et baise galamment sa main sous le regard dégoûté de Gisborne. C'est alors que deux de ses serviteurs font tomber par terre un coffre qui semble très lourd.
Le Comte Friedrich (à ses hommes): Voyons, faites attention enfin! Portez ce coffre dans mes appartements ... (il se retourne vers Marian) Quelques shillings pour les tables de jeux ... Mais dites-moi, êtes-vous joueuse Lady Marian?
Marian: C'est un passe-temps que je goûte assez peu, je l'avoue.
Le Comte Friedrich: Alors il nous faudra trouver des passe-temps plus à même de vous plaire ... Montez-vous à cheval?

À l'auberge, Allan attend dans l'arrière-salle, un peu nerveux. Il s'apprête à repartir lorsque la porte s'ouvre sur Gisborne, dissimulé dans un grand manteau.
Gisborne: Tu t'en vas déjà? ... (il le repousse brusquement à l'intérieur) ... J'ai eu ton message. Qu'est-ce que tu as pour moi?
Allan: Euh ... Robin veut faire une nouvelle tentative contre votre chambre forte.
Gisborne: Cela va de soi, quoi d'autre?
Allan: Euh, ben c'est tout. C'est pour ces jours-ci donc vous avez intérêt à être prêt.
Gisborne (s'impatientant): Ne me fais pas perdre mon temps! Je ne paie pas pour ce que tout le monde sait! Il faut que tu fasses mieux que ça.
Allan: Comme quoi?
Gisborne: Qui a révélé à Robin des Bois l'existence de la chambre forte?
Allan: Euh, je ne sais pas ... (perdant patience, Gisborne l'attrape par le col et le secoue) C'est vrai, sans rire.
Gisborne: Notre relation est jeune encore mais si tu reviens me voir les mains vides, je serai affreusement déçu! C'est compris?
Allan: Euh oui, très bien.
Gisborne: Ne me fais pas attendre trop longtemps.
Avec mépris il fait tomber une pièce aux pieds d'Allan puis il sort.

FORÊT DE SHERWOOD:
Stephen marche en s'appuyant sur le bras de Will tout en discutant avec Robin.
Stephen: Les plans n'ont pas été conçus pour le Shérif, c'était une commande.
Robin: Ah, pour qui?
Stephen: Un général persan. Je ne l'ai jamais réalisée mais j'ai conservé les plans, précieusement, jusqu'à il y a peu de temps quand mon apprenti les a vendus au Shérif. Sa famille mourrait de faim, je ne peux pas le blâmer. Il en est mort ...

CHÂTEAU DE NOTTINGHAM:
Le Shérif montre sa Grande Salle réaménagée au Comte Friedrich.
Le Shérif: Nous n'avons reculé devant aucune dépense pour agrémenter votre plaisir de jouer: tables, boissons, bonne compagnie. Nous ne visons qu'à satisfaire votre plaisir en toutes choses, n'est-ce pas Marian?
Le Comte Friedrich s'est dirigé droit vers la table de jeu de dés tandis que Marian jouait d'un air désabusé avec le jeu de quilles.
Marian: C'est votre conception du sport?
Le Comte Friedrich: Vous ne goûtez pas les quilles Marian? C'est pourtant un jeu si charmant!
Marian: Charmant? Oh oui, pour les enfants mais comment un homme peut-il gaspiller son argent à jouer à ça?
Le Comte Friedrich: On ne gaspille jamais dès que le jeu en vaut la chandelle. Tenez, laissez-moi vous montrer. Caressez tendrement la boule ... (une servante s'approche lui proposant une boisson) Danke schön*!
[*Merci beaucoup, en allemand]
Alors qu'il prend le verre de boisson, Marian intime habilement un petit mouvement à la boule qui vient percuter le Comte dans une partie de son anatomie particulièrement sensible ... Aussitôt, il se plie en deux en grimaçant.
Marian (candide): Pardonnez-moi Comte, je l'ai lancée un peu trop fort!
Le Comte Friedrich (toujours endolori): Oui ...
Ce geste calculé de Marian n'a pas échappé au Shérif qui, cependant, ne fait aucune remarque et semble même compatir à la douleur de son hôte.

FORÊT DE SHERWOOD:
Will a réalisé une petite maquette de la chambre forte qu'il présente au reste de la bande.
Will: Ici la porte, c'est la seule issue, il n'y a pas de fenêtre.
Stephen: La chambre elle-même fait vingt pieds de long sur vingt de large. Les deux murs sont truffés d'arbalètes toutes chargées de flèches, chacune pointée sur une zone donnée.
Will: Tu mets le pied sur la mauvaise dalle et pfft!
Much soupire, découragé.
Robin: Sur quelle dalle?
Stephen (en souriant): Ma grande innovation ... Elle change!
Robin affiche un petit sourire en coin, incrédule.
Robin: Voyons, c'est impossible! ... C'est vrai?
Stephen: Une roue lestée enfouie dans le sol tourne régulièrement. Chaque tour établit un nouveau parcours en changeant l'ordre des dalles piégées. .
Robin: Alors chaque pavé peut déclencher un piège n'importe quand?
Stephen: Je n'ai jamais dit que ce serait facile ...
Petit Jean: Ça, j'aime pas beaucoup.

CHÂTEAU DE NOTTINGHAM:
Le Comte joue à la table des dés sous le regard très las de Marian qui se tient à l'autre bout.
Le Comte Friedrich: Approchez Lady Marian, vous allez me porter chance.
Le Shérif (à Gisborne): Où étiez-vous?
Gisborne: Une course urgente ...
Le Shérif: Il s'intéresse beaucoup à elle, encouragez-le. Il perdra plus vite ...
Gisborne s'approche alors du Comte.
Gisborne: Marian a besoin d'être amadouée, c'est dans sa manière. Quand elle dit 'non', il faut comprendre 'oui'.
Le Comte Friedrich: Ah bon, donc à moi de relever le défi … Lady Marian, je ne peux pas lancer les dés si vous ne m'aidez pas! ... (Marian soupire avec lassitude) Non, non, Lady Marian, j'insiste!
Elle se rapproche du Comte, contrariée, tandis que le Shérif se place dans le dos de son hôte et lui fait signe.
Le Shérif (à Marian, discrètement): Souriez!
Charmeur, le Comte place les dés dans la main de Marian puis y dépose un baiser. Désabusée, elle lance les dés sur la table de jeu ... sept!
Le héraut: Lady Marian gagne!
Le Comte Friedrich: Ah, vous voyez! Lancer gagnant!
Marian: Puis-je vous demander de m'excuser? J'ai une migraine.
Le Comte Friedrich (compatissant): Oh mais c'est affreux ça pour vous! Si je puis me permettre, j'ai découvert que ce délicat massage des tempes était généralement très efficace!
Joignant le geste à la parole, il commence à lui masser les tempes avant que Marian n'arrête son geste en souriant.
Marian: Vous êtes très gentil mais je vais monter m'allonger!
Le Comte Friedrich (avec galanterie): Aussi douloureux que ce soit, nous sommes contraints de vous laisser partir ...
Marian: Merci de votre compréhension Comte.
Le Comte sourit alors qu'elle se retire. Le Shérif est, quant à lui, fort contrarié.
Le Comte Friedrich (au Shérif): Une véritable beauté! D'ailleurs je dois avouer que lorsque je suis arrivé dans ce pays au début, j'ai cru que je n'allais pas m'y plaire. Mais maintenant, ça y est, je m'y plaîs beaucoup!
Il se retire à son tour, un grand sourire aux lèvres. Le Shérif le regarde s'éloigner, très satisfait qu'il ait mordu à l'appât.

FORÊT DE SHERWOOD:
Stephen continue de dispenser ses conseils aux hors-la-loi.
Stephen: Ton ennemi, c'est le temps. L'ouverture de la porte déclenche un sablier dissimulé à la base de la plinthe. Quand le sable a fini de s'écouler, un dernier mécanisme est actionné.
Much: Je ferais mieux de ne pas demander mais en quoi il consiste?
Stephen: Derrière le mur du fond, il y a une voûte. Elle contient une marmite de plomb en fusion. Elle est tenue à température constante par le feu des cuisines. Quand le sablier est vide, la marmite se renverse, le liquide s'écoule à travers une série de gouttières.
Djaq: Les conduits dans les murs c'est ça!
Stephen: Le liquide brûlant jaillit et couvre toute la chambre. Si quelqu'un se trouve dedans à ce moment-là, il n'a aucune chance.
Robin lève les yeux au ciel, découragé.
Djaq (passionnée): Et pourtant, les pièces de monnaie restent intactes parce qu'elles sont plus dures que le plomb!
Stephen acquiesce en souriant tandis qu'Allan apparaît.
Much: Bon, moi tout ce que j'entends c'est 'plomb, flèches, et mort certaine'! Encourageant ...
Robin: On a combien de temps avant que le sablier s'écoule?
Stephen: Il a une course de huit vingtaines et une dizaine.
Allan: Donc en l'espace de 170 secondes tu es sensé prendre l'argent et sortir avec!
Robin (ironique): C'est gentil d'être venu Allan!
Allan: Ma foi, je persiste à croire que vous êtes fous mais si vous avez besoin de moi ...
Much: Oui, on est fou c'est vrai! On devrait s'en tenir à dévaliser les marchands dans la forêt.
Petit Jean (approuvant): Pour ça, on n'est pas mauvais.
Robin (irrité): Alors on va travailler jusqu'à ce qu'on soit bon aussi là-dedans! … On se retrouve à la vieille grange près de Clun.
Much: Pour quoi faire?
Robin: Pour s'entraîner. Nous allons fabriquer cette chambre forte là-bas.
Stephen: Très bien.

CHÂTEAU DE NOTTINGHAM:
Dans un couloir, Marian se retrouve face à deux gardes qui lui barrent le passage avec leurs hallebardes.
Marian: Oh, excusez-moi, puis-je passer?
Le soldat: Ce sont les ordres. Personne ne passe, pas même vous, zone réservée au Shérif.
Soudain la voix du Comte arrive jusqu'à eux.
Le Comte (enjoué): Marian?
Marian (contrariée, au soldat): Oh non, laissez-moi passer, juste cette fois!
Le soldat: Qu'est-ce que j'aurai en échange? Jolie robe! Très seyante, ça vous change dites donc!
Il se rapproche obligeant Marian à reculer.
Marian: Comment osez-vous!
Le soldat: On fait ami-ami, c'est tout. Pourquoi pas un petit bisou?
Le Comte Friedrich arrive à ce moment-là, il assomme sans aucune difficulté le premier garde puis se retourne vers celui qui se trouve tout proche de Marian.
Le Comte Friedrich: Pourquoi pas une petite baffe?
Il maîtrise le deuxième soldat et l'assomme à son tour en lui frappant la tête contre un pilier du couloir sous les yeux ébahis de Marian.
Le Comte Friedrich (à Marian): Excusez-moi!
La jeune femme se pousse afin que le Comte balance le soldat par terre.
Marian: Vous êtes un remarquable lutteur!
Le Comte Friedrich: Oui, je sais. Et vous aussi, vous êtes tout à fait remarquable et cela, à bien des égards.
Marian (gênée): Je vous en prie ...
Le Comte Friedrich: N'êtes-vous pas heureuse que je vous aie suivie?
Marian: Je ne crois pas vous y avoir invité!
Le Comte Friedrich (surpris): Vous prétextez une migraine et vous vous retirez, je vous suis! C'est ainsi que se pratiquent tous les rendez-vous galants dans le monde entier!
Marian (prenant ses distances en souriant): Et bien, celui-ci s'achève ici, à l'instant même.
La voix du Shérif qui se rapproche, la fait sursauter.
Le Shérif: Gisborne!
Marian (au Comte): Il ne faut pas qu'on nous trouve ici!
Elle le pousse devant elle et tous deux s'engouffrent dans la salle de réunion du Shérif au milieu de laquelle trône son plan-relief de l'Europe. Alors qu'elle cherche des yeux un endroit où se dissimuler, le Comte l'entraîne vers le fond de la salle.
Le Comte Friedrich: Allez-vite, venez!
Tous deux se cachent derrière un pilier au moment où Gisborne entre suivi du Shérif.
Le Shérif: Il devrait y avoir un garde en faction devant cette porte en permanence!
Gisborne: Je vais régler ça de ce pas Monseigneur.
Le Shérif: Attendez, les choses importantes d'abord: l'assemblée de demain. Entrez ... (Gisborne referme la porte derrière eux tandis que le Shérif déroule un parchemin) Voilà, j'ai dressé la répartition de l'argent dans ma chambre forte. Je compte sur vous pour vous assurer que nos amis, les Chevaliers Noirs ...
Gisborne (prenant connaissance du document): Vous comptez augmenter nos effectifs dans le sud? La part est bien généreuse!
Marian repousse avec impatience mais en silence la main du Comte qui, toujours sous son charme, joue avec ses cheveux puis elle reprend son rôle d'espionne.
Le Shérif: La stratégie Gisborne! Le Roi a toutes les chances d'accoster ici à son retour. De plus, notre coffre regorgera de richesses quand notre gobe-mouches de Bavière aura perdu les siennes. Et nous allons faire en sorte qu'il perde gros!
Le Comte cesse aussitôt son numéro de charme et prête une oreille attentive à ce qui se passe à côté.
Gisborne: Et si le Comte nous surprenait et qu'il gagnait?
Le Shérif: Gagner! Qui donc? Ce bouffon! ... (puis l'imitant) 'Pouh, j'ai l'impression d'avoir été battu comme une omelette!' … Un ballot inconsistant!
Peinée pour lui, Marian jette un regard au Comte et voit son visage se fermer à l'écoute des insultes du Shérif.
Gisborne: Mais, vous avez pris vos précautions au cas où?
Le Shérif: Vous me connaissez bien Gisborne! … Bien sûr! Toutes les éventualités ont été envisagées ... (il ouvre un petit sac de velours et en extrait deux dés) Des dés qui obéissent à leur propre loi, en notre faveur. Débrouillez-vous pour que Marian soit avec nous ce soir.
Le Comte jette un regard froid à Marian tandis que le Shérif et son bras droit sortent et referment la porte derrière eux.
Le Comte Friedrich (furieux): Qu'est-ce qu'ils imaginent? Que je n'allais pas me méfier d'une invitation sortie de nulle part émanant du Shérif de ... Où sommes-nous ici? Que je n'allais pas mener une petite enquête et apprendre qui il est! Ne sait-il pas que sa réputation a, depuis longtemps, fait le tour de l'Europe! … (il attrape Marian par les épaules et commence à la secouer) Et vous, vous êtes complice de cette petite combine! Qu'est-ce que vous croyez? Que c'est la première fois qu'on m'offre une fille pour détourner mes yeux de la table!
Marian (outrée): Oh mais lâchez moi!
Le Comte Friedrich (obéissant et reprenant calmement): Est-ce que vous me prenez tous pour un parfait imbécile?
Marian: Oui jusqu'ici! Et c'est précisément ce que vous recherchiez, non?
Le Comte Friedrich: Je ne vous suis pas ...
Marian: Oh, je vous en prie, votre façon de vous battre, vous n'êtes pas si naïf que ça! Je ne crois pas qu'un 'gobe-mouche' irait enquêter sur ses hôtes! Je pense que ça vous arrange bien que les gens vous prennent pour un idiot.
Le Comte Friedrich: Ça peut être utile parfois. Les gens sont moins prudents à la table mais attention, je ne suis pas un tricheur!
Marian: Et malgré les apparences, je ne suis pas une marionnette du Shérif.
Le Comte Friedrich: Donc, nous sommes des joueurs tous les deux.
Marian (acquiesçant): Et qu'est-ce que vous allez faire?
Le Comte Friedrich: Ma foi, rentrer chez moi. Si le Shérif a pipé les dés, je ne peux pas gagner. Je vais être frappé d'une soudaine maladie.
Marian devient songeuse puis reprend la parole.
Marian: Ne partez pas, aidez-moi.
Le Comte Friedrich (surpris): Que je vous aide?
Marian: Vous avez entendu le Shérif. Il se sert de cet argent pour comploter contre le Roi. J'ai des amis qui pourraient le soulager de ses richesses avant qu'il ait le temps de les distribuer, et ça ne peut être que ce soir.
Le Comte Friedrich: C'est un jeu dangereux...
Marian (en souriant): Mais vous êtes joueur!


GRANGE DE CLUN:
La bande de hors-la-loi tente de s'entraîner en suivant les directives de Stephen.
Stephen: Le sablier se déclenche ... maintenant! Un ... (Robin fait un pas en avant) Deux (Much crie 'Flèche' tandis que Robin s'accroupit puis se relève et avance) Trois, quatre, cinq, six ...
Petit Jean stoppe brutalement l'avancée de Robin avec son bâton.
Much: Non!
Petit Jean: Ben quoi? Je suis bien une dalle!
Will: Pas ici, non Jean!
Petit Jean: Ben où alors?
Djaq (irritée): Là!
Much: Une dalle? Je croyais que c'était ...
Les compagnons de Robin se mettent à parler tous en même temps dans un incompréhensible brouhaha si bien que le hors-la-loi est obligé de crier pour se faire entendre.
Robin: Arrêtez s'il vous plaît! Ça suffit, c'est bon! … (Tous font silence et il poursuit en baissant le ton) Il y a des vies qui dépendent de nous tous: les femmes et les familles des ouvriers tués. Sans parler de ce qu'il va advenir de l'Angleterre si le Shérif commence à distribuer cet argent! Si on veut la prendre cette chambre forte, il va nous falloir travailler en équipe et ça demande de la discipline!


CHÂTEAU DE NOTTINGHAM:
Dans la cour du château, Marian s'apprête à monter à cheval. Le Shérif se hâte vers elle.
Le Shérif: Où comptez-vous aller? Vous restez au château.
Marian (en soupirant): Croyez-moi, j'aimerais mieux rester ici! Je ne fais rien d'autre qu'obéir aux ordres.
Le Comte Friedrich apparaît alors en haut des marches de la cour du château.
Le Comte Friedrich (enjoué): Lady Marian vient monter avec moi!
Le Shérif (avec un sourire crispé): Non, non, non ...
Le Comte Friedrich: Bien, mais si je ne monte pas, je ne serai pas dans mon assiette. Et si je ne suis pas dans mon assiette, je pourrais décider de ne pas jouer du tout ce soir.
Le Shérif: Fort bien ... Je vais vous fournir une escorte. Garde! … La forêt est un endroit très dangereux.
Le Comte Friedrich: Shérif, nous sommes tous les deux des hommes du monde. Peut-être que seule en pleine nature parmi les arbres, parmi les fleurs, Lady Marian se montera moins farouche ... Pas de garde...
Le Shérif (cédant à contrecœur): Ne rentrez pas trop tard.
Le Shérif fait signe aux gardes de rester au château puis s'éloigne. Le Comte Friedrich rejoint Marian et échange un regard complice avec elle.

GRANGE DE CLUN:
Stephen touche le visage de Robin assis face à lui.
Stephen: Il y a un moyen tu sais ...
Robin: Un moyen pour quoi?
Stephen: Il existe un moyen de faire tout ce que tu as à faire et de rencontrer l'amour. Tu as l'âme tourmentée, prends patience, tu vas réussir.
Robin (interloqué): Et tu peux me dire tout ça simplement en touchant mon visage?
Stephen: Non, ton ami Much m'a tout expliqué tout à l'heure!
Ils éclatent de rire tous les deux.

FORÊT DE SHERWOOD:
Marian et le Comte Friedrich chevauchent tranquillement dans la forêt tout en bavardant.
Le Comte Friedrich: Maintenant que je connais mieux votre Shérif, je commence à comprendre pourquoi vous avez tant d'admiration pour ce hors-la-loi!
Marian: Je ne suis pas la seule.
Le Comte Friedrich: Je n'ai pas dit que vous étiez la seule. Je crois que j'aimerais assez vivre dans la forêt et combattre l'injustice comme votre Robin des Bois ... (Marian lui adresse un sourire radieux) Qu'en pensez-vous?
Marian: Pourquoi un combattant de la liberté comme vous gâche-t-il toute sa vie à jouer?
Le Comte Friedrich: Je suis né 'Comte'. Ma vie est ordonnancée depuis la jour où je suis né. La tradition, l'étiquette, quelle sécurité! Je rêve de dangers! Vous ne pouvez pas savoir ...
Marian (en riant): N'en soyez pas si sûr!
Ils s'arrêtent au milieu d'un chemin et Marian siffle entre ses doigts.
Le Comte Friedrich: Vous êtes sûre de pouvoir retrouver vos amis?
Marian: J'espère surtout que eux vont nous trouver!
Robin (sortant de derrière un arbre): C'est déjà fait!
Toute la bande apparaît alors et se dirige vers Marian et le Comte qui mettent pied à terre.
Robin (méfiant): C'est qui ton nouvel ami?
Le Comte Friedrich (s'inclinant devant Robin): Comte Friedrich Berthold Otto Von Wittelsberg du Duché de Bavière en Allemagne, et votre ami!
Robin le dévisage de haut en bas d'un air amusé puis il adresse un signe de tête à Marian et l'entraîne à l'écart tandis que le Comte reste sous la garde des autres hors-la-loi.
Robin: C'est ça, l'invité du Shérif?
Marian: Oui.
Robin: Et tu lui fais assez confiance pour l'amener ici pour me voir ...
Marian (l'interrompant): Il a décidé de nous aider!
Robin (moqueur): Oh!
Le Comte Friedrich: Il semblerait que nous ayons un désir commun Robin des Bois! Je veux dire que nous souhaitons tous deux voir le Shérif brisé et humilié ... (Robin acquiesce) Marian et moi en avons discuté ...
Robin l'interrompt et se retourne vers Marian.
Robin: Vous vous appelez par vos prénoms!
Marian: Tu es jaloux?
Robin (haussant les épaules): De lui? Pfft!
Le Comte Friedrich: Marian a une proposition pour vous.
Marian: Si vous voulez cambrioler la chambre forte, c'est cette nuit ou jamais.
Will: C'est impossible, on n'est pas prêt.
Marian: Alors ne vous fatiguez plus. Le Shérif doit partager l'argent entre les Chevaliers Noirs et ils arrivent demain. Après ça, la chambre forte sera complètement vide.
Robin se tourne vers Much.
Much: Je déteste ce regard. Il annonce les pires ennuis!
Robin sourit.
Allan: Euh Robin, c'est la mort certaine!
Robin: Oui mais si cet argent doit servir à payer des armes et des hommes pour tuer le Roi alors, on est déjà mort!


CHÂTEAU DE NOTTINGHAM:
Marian et le Comte Friedrich sont de retour dans la cour du château. Alors qu'ils mettent pied à terre, Marian repère le Shérif et Gisborne qui les observent.
Marian (au Comte): Embrassez-moi!
Le Comte Friedrich (surpris): Plaît-il?
Marian: Sinon ils vont se demander pourquoi on est parti si longtemps!
Ne se le faisant pas dire deux fois, le Comte prend Marian dans ses bras et l'embrasse avec panache. Gisborne n'apprécie par du tout au contraire du Shérif qui semble fort satisfait.
Le Shérif: Oh, oh, finalement l'amour a l'air de prendre!
Gisborne (froidement): Ça en a toutes les apparences.
Marian et le Comte se redressent.
Le Comte Friedrich: Encore un peut-être? Ce serait plus convaincant!
Marian: Attention, vous vous rappelez des quilles?
Le Comte Friedrich: Euh, oui.
Ils s'éloignent bras-dessus, bras dessous.
Le Shérif: Il a réussi là où vous avez échoué Gisborne alors venez, il y a de l'argent à se faire!
Pendant que, dans la Grande Salle, tout se met en place pour accueillir l'hôte du Shérif, Gisborne croise Djaq dans un couloir sans la reconnaître. Il faut dire qu'elle est méconnaissable, en robe décolletée, maquillée et coiffée avec une fleur glissée dans ses cheveux.
Gisborne (à Djaq): Toi, attend ... (il s'approche et Djaq se raidit, anxieuse d'être découverte) Ce soir, veille à ce que la coupe du Comte soit toujours bien resservie, c'est compris? ... (Djaq acquiesce) Va!
Il s'éloigne tandis qu'elle repart en souriant.

Dans la Grande Salle, le Comte Friedrich fait signe à ses deux serviteurs de déposer son lourd coffret au pied d'un mur puis il leur fait signe de disposer.
Le Comte Friedrich (à ses serviteurs): Vous savez ce que vous avez à faire ...
Les deux hommes s'éloignent alors que Marian indique au Comte une fente métallique dans le mur de la salle.
Marian: C'est là! Les pièces que vous allez perdre ce soir vont là-dedans, c'est directement relié avec la chambre forte en dessous. Ensuite, une fois qu'elles y seront ...
Le Comte Friedrich (l'interrompant): Oui, oui, je sais. Vos amis les hors-la-loi vont les récupérer. C'est un peu injuste, aucun joueur n'aime perdre même si c'est exprès.
Marian: Si vous gagnez, le Shérif ne vous laissera jamais quitter Nottingham vivant.

Dans un couloir, Djaq est assise par terre et se tient la cheville en pleurnichant. Deux soldats s'approchent pour lui venir en aide.
Djaq: Je courrais pour rejoindre la Grande Salle et j'ai buté et je suis tombée et je crois que je me suis foulée la cheville. Regardez!
Les deux soldats se penchent et elle les assomme sans aucun problème.
Djaq (à elle-même): Les hommes sont tellement prévisibles ...
Elle s'empare de leurs clés.

Près de la table des dés, Marian répète les instructions au Comte Friedrich.
Marian: Maintenant, prenez votre temps, jouez aussi longtemps que possible. Et ensuite, dès que vous aurez le signal ... (en lui souriant) commencez à perdre!

Grâce aux clés des soldats, Djaq peut ouvrir le cadenas qui ferme le passage par lequel les hors-la-loi ont coutume de pénétrer dans le château. Petit Jean est le premier à passer, il jette un regard étonné à la jeune femme puis Much apparaît à son tour.
Much (à Djaq): Hou! Je ne t'avais pas reconnue!
Elle lui lance un regard noir puis Will s'extrait du passage. Interloqué, il la regarde de bas en haut.
Djaq (irritée): Quoi?
Will: Rien.
Allan arrive à son tour et jette un regard admiratif à Djaq.
Allan: Tu devrais t'habiller en fille plus souvent!
Djaq (ironique): Ah bon! Tu crois?
Allan: Oh, je disais ça comme ça.

Dans la Grande Salle, le Shérif jette un regard cupide sur le coffre ouvert rempli de pièces d'or du Comte.
Le Shérif: Comte Friedrich!
Le Comte Friedrich: Oui?
Le Shérif: La fortune vous attend, bonne chance!
Le Comte Friedrich: Lady Marian est mon porte-bonheur pour la soirée.
Il se retourne vers elle et Marian lui adresse son plus beau sourire. Il dépose alors un baiser sur sa main.
Le Shérif (à voix basse): Voyez-vous Gisborne, je viens de me découvrir un certain respect pour notre Marian ...
Gisborne (jaloux): Faudra-t-il qu'on endure ce rituel à chaque lancé?
Le Shérif: Laissez-le perdre à sa façon et s'il ne perd pas, on changera les dés.
Les dés lancés par le Comte affichent un total de sept. Ravi, il se tourne vers Marian qui le félicite chaleureusement en l'embrassant sur la joue.
Le Comte Friedrich: J'ai gagné!
Le Shérif (avec un sourire contrit): Lancez!
Le Comte s'exécute et réussit à refaire sept.
Le héraut: Le Comte Friedrich gagne!
Le Comte a droit à un nouveau baiser sur la joue de la part de Marian, radieuse.

Dans les sous-sols du château, les hors-la-loi progressent prudemment en s'éclairant de torches. Pendant ce temps, le Comte est doublement satisfait: non seulement il gagne à chaque lancé mais Marian l'embrasse en riant à chaque victoire. Le Shérif, par contre, blêmit à chaque nouvelle annonce du héraut.
Arrivés près de la porte de la chambre forte, les hors-la-loi s'organisent. Much fait particulièrement attention au fil tendu entre les deux murs.
Much (à lui-même): Pas de molosses cette fois!
Il fait reculer Djaq contre un mur tandis que Robin s'agenouille et appuie sciemment sur une des dalles. Rien ne se passe!
Much: Où est la flèche?
Robin (aussi étonné que lui): Ben, je sais pas! … Vas-y Will.
Il se relève et laisse passer Will pour qu'il débloque la porte d'accès comme l'autre fois. Will s'avance doucement et soudain, une flèche vient se planter dans son sac à dos. Il reste pétrifié tandis que Much la décroche et la lui tend. Là, il la sent et déclare, effaré, à ses compagnons.
Will: Empoisonnée! Ça n'y était pas avant ...
Robin (en soupirant, contrarié): Ils ont changé l'enchaînement ...
Much: On ne peut pas alors.
Robin: C'est ce soir ou jamais!
Much (très inquiet): Si l'enchaînement a changé, notre préparation ne sert à rien!
Robin (élevant la voix): Si on n'essaie pas, toute la fortune qui est là ira aux Chevaliers Noirs et l'Angleterre est perdue!
Much: Et si on meurt, l'Angleterre va me perdre moi!
Un grand silence suit sa déclaration avant que Petit Jean prenne la parole.
Petit Jean: On continue.
Robin acquiesce puis se retourne vers Much, attendant sa réponse.
Much: Très bien, mais si on meurt, ce n'est pas à vous qu'il faudra se plaindre.
Robin: Continue Will ... Jean!
Il lui fait signe de donner la torche à Much et de s'approcher. Will parvient comme la dernière fois à dégager l'engrenage et l'actionne. La porte se déverrouille, Robin confie son arc à Will puis se retourne vers Petit Jean.
Robin: Prêt?
Petit Jean: Oui c'est bon.
Tout va alors très vite, Robin ouvre la porte d'un violent coup de pied, s'écarte laissant passer Petit Jean qui se hâte de bloquer la grille avec son bâton avant qu'elle se referme. Le sablier de la chambre forte commence à s'incliner.
Robin: Djaq, va prévenir Marian qu'on est là! Allan, Jean, faites le guet! Much!
Il fait signe à son ami de lui donner la torche puis avance prudemment dans l'ouverture de la grille entrouverte. Le sablier commence à se vider.
Robin (à Much): Tu ne quittes pas ce sablier des yeux un seul instant! Passe-moi mon arc.

Djaq arrive en toute hâte dans la Grande Salle. Elle adresse un discret signe de la tête à Marian.
Marian (au Comte): Ils sont là. Il va falloir commencer à perdre ...
À quelques pas de là, le Shérif et Gisborne observent leur hôte.
Gisborne: Si c'est comme cela qu'il perd, vous risquez de devoir lancer votre plan d'urgence plus tôt que prévu.
Le Shérif: Nous avons les mêmes chances, il est encore tôt.

À l'entrée de la chambre forte, Robin ajuste son arc. Il tire successivement deux flèches qui viennent se planter dans le plafond. À chacune des flèches est accrochée une corde, Robin s'accroche à la première et commence à se balancer pour atteindre la deuxième. Mais soudain, une énorme lame de scie circulaire traverse la salle juste sous le plafond, sectionnant les deux cordes. Fort heureusement pour lui, Robin se trouvait suffisamment bas pour ne pas être touché, il retombe cependant à plat ventre sur le sol sous les regards effarés de Much et Will.

Pendant ce temps, le Comte continue à jouer et Gisborne s'impatiente.
Le Shérif: Ne pensez pas à ça ...
Djaq s'approche de Marian pour lui rappeler les enjeux.
Djaq (en chuchotant): Marian!
Marian (au Comte): Il faut que nous commencions à perdre, le temps passe très vite!
Le Comte Friedrich: Je fais de mon mieux ...

Much a les yeux rivés sur Robin, inquiet de le voir en fâcheuse posture.
Much: Doucement ...
La dalle sur laquelle Robin appuyait ses mains s'enfonce et il a juste le temps de se décaler. Elle a déclenché le piège des petites arbalètes imaginé par Stephen: des carreaux sont tirés à travers le bec des statues de faucon dispersées sur les murs et frôlent Robin. Ce danger écarté, Much encourage son maître.
Much: Continuez!
Robin poursuit sa progression en rampant. Il essaie de tester les dalles devant lui pour éviter de déclencher un nouveau piège malheureusement, il ne peut éviter l'affaissement d'une nouvelle dalle qui génère une nouvelle salve de carreaux d'arbalètes.
Much: Attention!
Robin se plaque contre le sol et, une fois de plus, il s'en sort indemne.

Dans la Grande Salle, le Comte décide de gagner du temps.
Le Comte Friedrich: Shérif, si nous rendions la chose un peu plus piquante! ...(il désigne son coffre rempli de pièces d'or) Tout ce que j'ai ici contre la totalité de ce qu'il y a dans votre chambre forte. Comme on dit en Bavière: [il dit une phrase en allemand] … (puis devant le silence de l'assemblée, il traduit) "On n'emportera rien dans la tombe!" (cela déclenche l'hilarité générale) ... Shérif, qu'est-ce que vous en dites, ce n'est que de l'argent!
Le Shérif (après un temps d'hésitation): J'accepte!
L'assemblée applaudit tandis que Marian soupire, soulagée.

Robin continue de ramper sur le sol de la chambre forte quand un sinistre craquement l'alarme. Il a à peine le temps de rouler sur le côté que les dalles sur lesquelles il se trouvait, se fendent puis se cassent et tombent dans un profond précipice au fond duquel brûle un grand feu. Effrayé, Much cache ses yeux derrière ses mains tandis que Robin lève les yeux au ciel conscient qu'il a échappé de peu à la mort. Avisant le sablier qui continue de se vider, il reprend sa progression.

Dans la Grande Salle, tout le monde s'est rassemblé autour du Comte et du Shérif.
Le Shérif: L'enjeu est d'une telle envergure, puis-je vous suggérer un changement de dés?
Le Comte Friedrich: Comme vous voudrez!
Un serviteur lui apporte deux nouveaux dés qu'il accepte sous le regard satisfait du Shérif. Le sourire de ce dernier s'efface lorsque le Comte les examine avec attention.
Le Comte Friedrich: Hum, je vois ...

Robin a fini de traverser la chambre forte, il se relève à l'autre extrémité.
Robin: Vous voyez, c'est simple quand on sait comment s'y prendre!
Il a à peine fini sa phrase qu'une grande lame balaye l'espace entre lui et le coffre, le rasant de très près!
Much (tétanisé): Attention!
Robin se faufile vers le coffre avant que la lame ne fasse un deuxième passage.

Souriant, le Comte s'apprête à lancer les dés mais avant, il satisfait à son rituel préféré et les présente à Marian.
Le Comte Friedrich: Soufflez!
Comme elle l'a fait depuis le début de la soirée, Marian souffle délicatement sur les dés en souriant. Dans un geste ample et gracieux, le Comte lance les dés qui roulent puis s'arrêtent: double un! Il a perdu.
Le héraut: La banque gagne!
Apparemment très déçu, le Comte soupire. Les spectateurs partagent sa déception.
Un homme: Ça ne pouvait pas durer ...
Djaq, par contre, affiche un large sourire et se retire discrètement.

Intrigué, Robin examine le coffre devant lui.
Robin: Attendez, qu'est-ce que c'est?
Much constate que le sablier est de plus en plus vide.
Much (anxieux): Maître, par pitié, sortez de là! On n'a pas le temps!
Mais Robin ne l'écoute pas, il se penche vers le coffre.
Robin (à lui-même): Oh Shérif, encore une de vos ruses ... (puis, à Will et Much) C'est une illusion! Une image projetée sur une plaque de verre!
Il s'empare de la plaque de verre et la décroche. Derrière, il n'y a rien!
Robin (sidéré): L'argent n'est pas là!
Will et Much se regardent, catastrophés.

Dans la Grande Salle, le Comte semble fort contrarié.
Le Comte Friedrich: Lady Marian! Vous n'avez fait que me porter malchance. Vos attentions ne sont plus les bienvenues. Auf Wiedersehen*!
[*au revoir, en allemand]
Il lui adresse un très discret clin d'œil puis se retire avec tout le panache dont il est capable. Comme Marian leur tourne le dos, le Shérif et Gisborne ne peuvent voir l'air victorieux qu'elle affiche.
Gisborne: Bien joué Marian! Finalement, ce n'était pas trop dur.
Marian: Non, pas du tout!
Elle se retire à son tour tandis que le Shérif se rapproche de la fameuse fente dans le mur pour surveiller la manipulation de ses soldats qui apportent le précieux coffre du Comte.
Le Shérif: Excellent! Le trésor de guerre a doublé en une soirée!
Les soldats commencent à déverser des pelletées de pièces d'or par la fente.

Dans la chambre forte, Much est de plus en plus inquiet.
Much: Maître, sortez de là!
Robin: Chut!
Il tend l'oreille et entend les bruits de pièces d'or qui roulent à l'intérieur du mur au fur et à mesure que les soldats les versent. Attentif, il tente de comprendre leur trajet. Il suit des yeux la voûte qui jouxte l'endroit où il se trouve puis affiche un grand sourire. Rassemblant ses forces, il prend appui sur le lourd socle devant lui et parvient à faire pivoter la lourde pierre qui le surplombe.
Much (paniqué): Qu'est-ce que vous faîtes? Mais laissez cela! Revenez!
Robin (en plein effort) : On est allé trop loin pour...
Le couvercle desserré laisse apparaître des centaines de pièces d'or entassées sur lesquelles se déverse l'argent du Comte. Allan arrive à ce moment -là, alarmé.
Allan: Allez, venez! Qu'est-ce qu'il fait encore!
Will (fasciné): Attends!
Robin se retourne vers eux en riant.
Robin: L'argent est là! Envoyez les sacs, vite!
Much tente tant bien que mal d'obéir mais il est emmêlé dans les sacs passés autour de ses épaules.
Will (s'impatientant): Allez Much! Donne-moi ça!
Much (énervé): Oh, c'est bon, ça va!
Il réussit à saisir les sacs et les lance à Robin qui commence à les remplir.
Will (stressé par le sablier): Robin dépêche-toi!

Dans un couloir du château, Marian rejoint Djaq et le Comte Friedrich.
Djaq (soulagée de la voir): Marian!
Le Comte Friedrich: Mes hommes tiennent la voiture prête. Et vos amis?
Marian: S'ils ont réussi, nous le saurons bientôt.
Le Comte Friedrich: Et s'ils n'ont pas réussi?
Marian ne répond pas, préférant ne pas envisager cette possibilité.

Dans la chambre forte, il commence à y avoir urgence: le sablier est presque vide. Robin lance à ses compagnons les sacs qu'il a remplis avec la fortune du Shérif.
Much (affolé): Le sablier!
Robin: Non.
Après avoir jeté un coup d'œil rapide au sablier, Robin a décidé de poursuivre et il lance d'autres sacs à Much qui les tend ensuite à Will, les hors-la-loi faisant la chaîne pour gagner du temps.
Much: Quoi! Mais vous êtes vraiment obligé de toujours attendre jusqu'à la dernière seconde?
Robin (en souriant) : Ma foi, j'avoue que ça m'amuse plus!
Le dernier grain de sable tombe du sablier, la dalle qui soutenait le mécanisme s'affaisse et l'alarme retentit.

Le Shérif et Gisborne, qui marchaient dans un couloir, s'arrêtent brusquement.
Le Shérif (incrédule): Non ...

Robin lance encore deux sacs à Much puis, s'emparant du dernier, il traverse la chambre forte en courant, évitant de justesse une nouvelle salve de carreaux d'arbalètes. Il a à peine atteint la grille que les têtes de faucon installées dans les murs commencent à cracher du plomb brûlant. Hors de danger, Robin regarde avec une satisfaction évidente la pièce s'enfumer et se remplir de métal en fusion puis il court rejoindre ses compagnons.

Gisborne et le Shérif sont toujours pétrifiés.
Gisborne: La chambre forte?
Le Shérif (réalisant qu'il a peut-être raison): Gardes!
Tous deux se précipitent vers la pièce où ils pensaient leur précieuse fortune en sécurité.

Le Comte Friedrich arrive précipitamment dans la cour du château.
Le Comte Friedrich: Alerte! Vite! Envoyez vos hommes, le Shérif est attaqué!
Les soldats présents dans la cour se précipitent à l'intérieur du château. Dès qu'ils ont disparu, Djaq et Marian se hâtent de refermer les portes derrière eux. Pendant ce temps les hors-la-loi, déguisés avec les costumes habituellement réservés au personnel du Comte Friedrich, empilent leur butin dans le carrosse. Marian rejoint ensuite le Comte, non sans avoir échangé un regard complice avec Robin.
Le Comte Friedrich (inquiet): Soyez prudente, si moi je peux voir l'amitié qui vous lie, les autres aussi.
Marian: Ne vous inquiétez pas, je rêve de danger!
Le Comte Friedrich: Si vos pas vous mènent en Bavière, je demeure Madame votre serviteur, votre gobe-mouche et votre ami!
Il s'incline devant elle puis baise sa main avec grande distinction puis il s'engouffre dans le carrosse.
Marian (en riant): Vous êtes drôle!
Le Comte Friedrich: Vous êtes superbe...
Marian: Partez!
Le carrosse se met en route, Robin jette un dernier coup d'œil à Marian en franchissant la herse. L'alerte retentit toujours dans le château et Marian court regagner ses appartements.

Le Shérif et Gisborne ont découvert le cambriolage de la chambre forte.
Le Shérif (furieux): Mon trésor de guerre et l'argent du gobe-mouche! Ils ne peuvent pas avoir fait cela? Non, non! Non! Non!
Après avoir secoué Gisborne, il s'en prend aux soldats présents autour de lui et les frappe tour à tour.

FORÊT DE SHERWOOD:
Robin s'entretient avec Stephen.
Robin: Le Comte Friedrich va te conduire jusqu'à la côte. Je ne pourrai jamais assez te remercier pour ton aide Stephen.
Stephen: Si tu peux, occupe-toi des familles des travailleurs qui sont morts.
Robin: On prendra soin d'eux.
Stephen effleure le visage de Robin en souriant.
Stephen: Tu vas réussir ...
Will guide Stephen jusqu'au carrosse et l'aide à s'y installer. Robin se retourne vers le Comte Friedrich.
Robin: Vous n'allez pas vous perdre? Restez sur les chemins de traverse, le Shérif va faire surveiller les grandes routes.
Le Comte Friedrich: Ah, encore un périple cahoteux, quel pays! Le temps d'arriver chez moi ce ne sera plus une omelette, ce seront des œufs brouillés.
Robin sourit tandis que Petit Jean arrive en portant le lourd coffre du Comte.
Robin: Voici votre argent. Merci, l'Angleterre gardera une dette envers vous.
Le Comte Friedrich: Prenez-le, gardez tout.
Robin (surpris): Quoi?
Le Comte Friedrich: La dette de l'Angleterre revient à Lady Marian, pas à moi. Dépensez-le à bon escient Robin des Bois!
Robin (intrigué): À propos de Marian ...
Le Comte Friedrich (l'interrompant): La seule partie pour laquelle j'aurais donné n'importe quoi, vous êtes un homme chanceux Robin des Bois.
Robin sourit alors que le Comte monte dans son carrosse.
Le Comte Friedrich (les saluant tous de la main): Adieu!
Le convoi s'éloigne dans la forêt.
Robin (à lui-même): Bien, au travail.

*** Épilogue ***

Les hors-la-loi observent discrètement la réaction des villageois chez qui ils ont déposé de la nourriture.
Allan: Sans rigoler, les pauvres ont la belle vie quand même!
Petit Jean: Ça je ne crois pas, non ...
Robin: Voilà pourquoi nous sommes là: pour transformer un trésor de guerre en trésor pour les pauvres ... Allez debout, il nous reste quatre villages à visiter avant la nuit.
Ils se relèvent pour reprendre leur tournée.
Much: Maître j'ai réfléchi, on n'est jamais allé en Allemagne. Si ça tournait mal ici, p'têtre que le Comte nous prendrait chez lui?
Robin: Much, Comte de Schleswig-Holstein!
Ils éclatent tous de rire.
Much: Et pourquoi vous riez? Je pourrais être Comte de Schlechi ... je sais pas quoi!
Will: Ça doit être dur d'être Comte d'un endroit qu'on sait pas prononcer!
Much: Oh, pas forcément!
Allan (lui donnant une tape amicale sur l'épaule): Bah, le souverain de Sherwood, voilà ce que tu es!
Robin: Voilà ce que nous sommes, oui, les souverains de Sherwood!

*** Fin de l'épisode ***

Ce script a été réalisé par Allthingsrobin sur le site Hood Winked.
This transcript was made by Allthingsrobin on
Hood Winked.

 

LOCKSLEY.
SHERIFF’S MAN: Come on, pay up your taxes.
Peasants are emptying their purses into a chest on a table as two men, dressed in black tunics, record their payments. Two guards in full chain-mail uniforms stand watch by the table.
Guards, take this to the Sheriff.
One guard closes the lid and they each take a handle of the chest and walk away, removing their face-mail and revealing themselves as Little John and Will.
LITTLE JOHN: Taxes we do not like.

SHERWOOD FOREST. OUTLAWS' CAMP.
Will and Little John set the chest down on a table already laden with treasures in front of Robin and open it. It is piled to the top with gold and silver coins. Robin is standing between them with a hand on each of their shoulders. He lets out a deep breath.
ROBIN: Phew! Well done, lads. Chuckles.
Little John and Will smile proudly.

NOTTINGHAM TOWN.
A man sets down a large trunk behind a building, then places a small chest on top of it. Djaq leans on a wall nearby.
DJAQ: Sultrily Hello there.
The man turns his attention to Djaq, who keeps him occupied as Much pulls up the box by its handle with a grappling hook from an upstairs window.

SHERWOOD FOREST. OUTLAWS' CAMP.
Much opens the box and reveals a treasure of coins and jewellery. Robin stands between him and Djaq, leaning his arm on her shoulder.
ROBIN: We’re winning.
Much and Djaq smile at each other.

NOTTINGHAM TOWN.
Outside a tavern, Allan walks past a noble seated at a table and stumbles into him as he grabs his purse.
ALLAN: Oh! Sorry, my lord.

SHERWOOD FOREST. OUTLAWS' CAMP.
Allan sets the purse on top of the large chest. The gang is gathered round Robin. Much claps.
DJAQ: Yay!
ROBIN: Come on, we are really winning.
Allan pulls another purse out of his shoulder bag.
But there’s one more prize... if we really want to beat the Sheriff.

NOTTINGHAM CASTLE. INTERIOR CELLAR CORRIDOR. NIGHT.
Robin leads the way down the corridor with a torch, looking for a particular door. He has his scimitar out and the others are also ready with their weapons. Little John brings up the rear with another torch. Robin stops and peers round a corner.
MUCH: How do we know there even is a strong room?
ROBIN: Still looking down the corridor A wild guess.
MUCH: to Allan What do you think?
ALLAN: A little bird told him. A little Marian bird.
MUCH: Disgustedly Hm.
Robin glances back, smiling. Will edges in front of them.
WILL: At a door This is it.
Robin steps cautiously to the door, Much to its other side.
ROBIN: Djaq?
Djaq takes Robin’s torch as the others gather round and Robin sheathes his scimitar.
MUCH: This? It’s just a door. No handle, no lock...
Robin steps forward and the stone under his foot sinks. An arrow shoots from the wall at the end of the corridor behind them and Will hears it.
WILL: Robin!
Will pulls Robin back in the nick of time as Allan ducks. The arrow splits the short distance between Allan and Djaq and lands in the door where Robin’s head would have been.
DJAQ: Apprehensively to Much I do not like this.
Robin shakily and anxiously looks back at his saviour.
ROBIN: Will?
Robin steps back to let Will at the door. Will inspects it, steps around the sunken stone and looks at the stone blocks to the left of the door. Meanwhile, Much has bent down to a string suspended near the floor. He puts his finger under it.
MUCH: Will, what’s this?
WILL: Much, don’t touch that!
Much quickly pulls his finger back, inadvertently plucking the string. They hear a mechanism rumble. The others gasp in consternation as Much quickly stands up in horror.
MUCH: Whines Why do I do it?
A horn sounds and dogs start barking.
ALLAN: Right, I’ll go and check it out.
Allan leaves as Will discovers a loose stone.
LITTLE JOHN: Wait, wait, wait!
WILL: Works the stone out. Look, look, look!
Will removes the stone to reveal a small wheel with pegs round its perimeter.
ROBIN: Turn it! Turn it! Turn it!
Will does and mechanisms whir as dogs come running round a far corner. Robin pushes the door open, ducking back from the end of the arrow protruding from the door. He takes a step inside.
LITTLE JOHN: What is this?
ROBIN: Eyes agog The Sheriff ’s war chest. And that is our poor chest, lads.
As he takes another step inside, an iron gate with spikes on its forward end slides across in front of him. Djaq gasps. The barking of the dogs grows louder. Robin peers through the bars.
WILL: I’m not equipped for this.
ALLAN: Coming back Robin, dogs!
ROBIN: Unconcerned and half-smiling with patient anticipation I know... but we’ll be back.

OPENING CREDITS

NOTTINGHAM CASTLE. SHERIFF'S QUARTERS.
The Sheriff is sitting in a tub, infuriated not only because he doesn’t like baths, but because Robin is thwarting his every attempt to collect taxes. He splashes his face with water.
SHERIFF: Am I to drown in everybody else’s incompetence whilst Robin Hood steals everything that is rightfully MINE? A clue: no! Spits out water Do something about it, Gisborne!
Gisborne is standing with his arms folded and his back to the Sheriff, who splashes water over his arms.
GISBORNE: My lord, we now know the strong room works. It stopped Hood dead in his tracks.
Gisborne turns towards the Sheriff.
SHERIFF: Not dead enough! Stealing my money from me on the way here is one thing. Stealing it from right under my very nose is [slaps the side of the tub] another! The Black Knights are coming, expecting their share out, Gisborne. At this rate there’ll be nothing left to share!
The Sheriff stands up and Gisborne turns away.
I want Hood caught, Gisborne, I want him dead.
The Sheriff clicks his fingers and a woman with two towels steps forward. The Sheriff steps out of the tub. She puts one towel over his shoulders, which the Sheriff wraps round his waist.
Meanwhile, how’s your German?
GISBORNE: Puzzled German?
The servant rubs the Sheriff with the second towel.
SHERIFF: Irritatedly Pat, woman, pat, don’t rub.
She obediently starts to pat his back with the towel as Gisborne realises the meaning behind the Sheriff ’s question.
GISBORNE: Ah, this guest you’re expecting. Turns around to face the Sheriff.
SHERIFF: Yes.
The Sheriff holds his arm out to stop the woman and walks past her to a table behind the tub.
The Count Friedrich of Bavaria is one of the richest aristocrats in Europe, by all accounts.
Takes his tooth from a skull. Walking back to Gisborne: And stupid, too, so... puts the tooth in... you and he should get on.
Gisborne rolls his eyes.
He also has a weakness for gambling.
GISBORNE: Your alterations to the Great Hall.
SHERIFF: Yes. We will extend the Count every courtesy, Gisborne. I’ve taken my bath six months early for a reason. And then we shall take the inbred booby for every penny that he’s got.
They both chuckle. The Sheriff walks away to get dressed.

LOCKSLEY.
A few women are doing their washing in a large tub as children happily run and scream around them, oblivious to what’s about to happen behind the manor.

THE REAR OF THE MANOR.
Gisborne with several of his men have six peasant men gathered.
GISBORNE: The Sheriff wanted me to thank you all for your hard work building his new strong room.
MAN: Mutters, looking down Slave labour, more like it. A bit bolder Where’s our money?
Gisborne grabs the man by his shirt.
GISBORNE: You’ll get what’s coming to you. Releases the man and circles behind them. Now, how did Robin Hood find out about the strong room?
Gisborne, from behind, stands between two men and puts an arm round each. In the ear of the man to his left: Somebody must have told him. Releases them and walks back to the front. Loose talk costs lives.
Gisborne nods to his men and leaves as they draw their weapons.

NOTTINGHAM CASTLE. THE GREAT HALL.
The room is filled with various casino games and people doing last-minute preparations. A small table laden with food and drink is centred in front of the balcony and above it hangs a square ring of flaming pipe. At the opposite end of the room stands a craps table. Near the foot of the stairs is a skittles table. The Sheriff pokes the ears of the roast piglet with the dice hook for the craps table, then turns around and addresses the servants.
SHERIFF: Good. Very good. Walking to the skittles This world is full of idiots [picks up the skittles ball] waiting to be parted from their money. Releases the ball But as you know... the ball hits the pins... the house always wins.
The servants laugh. Smiling, the Sheriff steps to the craps table.
Now, I’ve had this table put here in the middle because dice is the Count’s favourite game and this is the first thing I want him to see when he arrives. Slaps the dice hook at the stickman’s chest. Good. Carry on.
Marian comes down the stairs and strides over to the Sheriff.
Ah, Lady Marian. There you are. Now, our guest is due to arrive very shortly ...
Marian stands before the Sheriff and puts her hands on her hips, disgruntled at being summoned ... and I’d like you to... be a friend to him. I’d like you to make him feel that his every desire is yours to obey.
MARIAN: Shocked at the implication Every desire?
SHERIFF: Mm. Walks behind her, moving her elbow out of his way Show him a good time. What do you think, Gisborne?
GISBORNE: Briefly raises his eyebrows Good idea.
MARIAN: Scoffs No, I won’t.
SHERIFF: Oh, yes, you will, missy. How’s your father, so to speak?
Steps over to Gisborne.
MARIAN: Frail House arrest doesn’t help.
SHERIFF: But very much alive?
There is a moment of silence as Marian realises his implication.
MARIAN: What if he sees my heart isn’t in it?
GISBORNE: Well, then pretend. Deception comes easily enough to you.
Marian is taken aback by his attitude.
SHERIFF: Now, when the Count arrives, I want you to smile for him, and, er... holds up three gold coins in his left hand and looks at her below the neck... buy yourself a gown that, erm, how should I say? Stimulates the imagination.
Holds up the coins by her face. Marian scoffs.
Ah-ah-ah. Removes one coin from his hand and flips it to Gisborne. The cheaper, the better, I think.
The Sheriff leaves as Marian scowls at him. Gisborne gets her attention by holding his coin up at her, then he tosses he coin to the far end of the craps table.
GISBORNE: With disdain Fetch. Leaves.
Marian stands in indignation and utter disbelief.

NOTTINGHAM TOWN. MARKETPLACE.
Marian is looking at some clothes on a table. A castle guard is standing near her.
MARIAN: to her guard Stand further off. Resumes looking You make me feel as if I am under arrest.
A man in a dark cloak and an olive green hood meanders through the crowd to Marian’s left side and, standing close behind her, raises his arm to reveal strings of beads and other trinkets hanging from inside his cloak.
ROBIN: Trinkets for the lovely lady?
Marian, startled, frowns angrily at him, then recognises him as Robin and says nothing, but smiles slightly in anticipation of his antics as he steps back towards Little John and Much and subtly nods to them. Little John and Much take their cue and stride over to a nearby produce merchant.
MUCH: Picking up a cabbage You call this fresh?
MERCHANT: Yes.
MUCH: You can’t expect people to eat this muck?
Much shoves the cabbage into merchant’s chest, who starts throwing punches in return as Robin watches them from the corner of his eye. The guard leaves Marian to intercede.
GUARD: Hey, stop it! What are you doing?
Marian waits until Robin looks at her before quickly stepping to his side. They walk off together towards the well as the ruckus continues.
ROBIN: They have you well guarded.
MARIAN: Why did I choose this?
Much puts a large basket over the guard’s head and gives him a shove as Little John sends his fist into the merchant’s stomach and then dumps him over his table.
I can hardly breathe in there.
ROBIN: Shh. What happened?
MARIAN: They’re expecting a guest today, a rich German count. And they’re making me fawn over him, making me dress up and—
ROBIN: Interrupting A German? Do you think the Sheriff and Prince John are looking for allies abroad?
MARIAN: He’s not an ally, he’s a gambler. The Sheriff has set up gaming tables in the castle. He’s planning to fill his new strong room with the Count’s money.
Robin smiles greedily. Back at the market, Much tosses up and catches a purse with one hand while holding a red cabbage in the other, then tosses the purse to their accomplice, the produce merchant. Little John reaches for an apple as Robin and Marian arrive at the well, where all around it sheets are hanging to dry from washing lines.
ROBIN: Markedly, smiling broadly You see, another good reason to rob him. Leans against a post.
MARIAN: Robin, please, do not go down there. It’s dangerous.
ROBIN: Well, you know me. I like a challenge.
Robin puts his hand on the side of Marian’s head.
You don’t have to do this.
MARIAN: Yes, I do. Without me you wouldn’t even know there was a strong room.
ROBIN: Chuckling “England needs me.”
MARIAN: Seriously Yes, England needs me. England needs us.
ROBIN: And I need you.
Robin leans in and kisses Marian.
MARIAN: Smiling mischievously Guard!
Robin audibly sucks in his breath through his teeth while giving Marian a “I can’t believe you did that; you’re gonna get it” kind of look, then disappears.

SHERWOOD FOREST. NEAR STEPHEN’S COTTAGE.
Stephen, an old acquaintance of the Scarletts’, is standing in the doorway of his cottage, listening with his acute ears, as the gang are walking to meet him.
WILL: We need to break into the strong room, and Stephen was the first person I thought of.
ROBIN: Is he a friend of your father’s?
WILL: No, a teacher, a legend in his day. He doesn’t work any more but he used to be famous. He worked in the Orient. They were his apprentices Gisborne’s lot killed this morning.

STEPHEN’S COTTAGE. INTERIOR.
Stephen, his eyes blinded by cataracts, puts his hands on Will’s face, feeling it.
STEPHEN: Will, still passionate, angry?
WILL: Lots to be angry about.
STEPHEN: True. And your skills. You’re using them... not wasting them?
WILL: I’m with Robin Hood.
STEPHEN: Good. Looks towards Robin. That is not a waste.
Robin smiles slightly. Behind Stephen, Djaq picks up a small, intricately decorated box. Stephen raises the bottom end of his staff back at her.
Do not touch that... please.
DJAQ: I have seen this type of work before. It is Persian, no?
STEPHEN: It was my wife’s.
Djaq sets the box back down. Stephen leans on his staff.
The men who died had families, wives and children. I want them to be taken care of.
ROBIN: They will be. You have my word. If there’s any information you can give us, anything that they told you...
ALLAN: Steps forward. Look, I’m not being funny. We’ve seen this death trap in action, right? And now we’re going to take advice from a blind man?
Stephen suddenly takes Allan’s feet out from under him with his staff.
STEPHEN:When a man loses his sight, he finds compensation in the senses that remain.
Stephen offers a hand to Allan and pulls him up. Allan leaves, slipping between Will and Robin,who takes a step back to let him pass with a wide grin.
I do not intend on joining your mission, but I might be of assistance in planning it.
MUCH: Yes, but what can you possibly know about the Sheriff ’s strong room?
STEPHEN: A great deal. I designed it.

NOTTINGHAM TOWN. THE TRIP TO JERUSALEM INN. EXTERIOR.
Allan stands in the street debating whether or not he should keep his deal with Gisborne. He takes a few steps forward and stops at a post near the door. He makes a mark on the post with chalk and enters.

NOTTINGHAM CASTLE. COURTYARD.
A bell is chiming. The Sheriff is waiting in the cloister as a coach enters to a fanfare. Marian, in a tight, red, low necked dress, stands near the foot of the steps, waiting unhappily. The Sheriff leaves the cloister to go greet his guest as Gisborne comes down the steps and stands behind her.
GISBORNE: With derision Marian, who’d have thought? Folds his arms
Marian sullenly ignores him as the Count, dressed in a greyish purple and gold striped suit exits his coach with a flourish from the lace-edged handkerchief in his hand.
SHERIFF: Ah, Count Friedrich. Welcome to Nottingham.
COUNT: Tell me, are all of the roads in England so bad? I feel like I’ve been beaten like an egg.
SHERIFF: Your safety was my first concern. I organised the route so as to avoid the forest. We couldn’t have your fortune or your good self falling into outlaws’ hands.
COUNT: Unimpressed and annoyed Myself and my men are a match for any rustic ruf.an, I assure you.
The Sheriff steps aside and the Count sees Marian.
Ah!
Marian rolls her eyes. The Count doffs his hat and bows, then slaps it into the Sheriff ’s chest as he steps towards Marian.
Had I known what awaited me here I would have employed winged horses.
The Count bows to Marian, who merely gives him a sullen look.
SHERIFF: Pokes his head in Er, Lady Marian has made it her personal responsibility to make sure your stay is as comfortable as possible.
COUNT: Really?
MARIAN: Flatly I’m very happy to make your acquaintance.
COUNT: Oh, come, come. Acquaintances are for old ladies and priests.
Two of the Count’s men, dressed in oversized suits made of the same striped cloth as the Count’s, carry a small, heavy chest out of the coach.
Takes Marian’s hand We will dispense with such formalities.
Leaning over her hand I am already your friend... brings her hand to his face ... and always your servant.
The Count gives her hand a gentle kiss as Gisborne sneers, then raises his head and smiles at her.
COUNT’S SERVANT: Oh, no!
The Count’s men drop the chest on the steps.
COUNT: Do be careful there! Take the chest to my rooms! Turns back to Marian. It’s a few shillings for the gaming tables. Tell me, do you play, Lady Marian?
MARIAN: With slight contempt Such pursuits are not entirely to my tastes.
COUNT: Then we must find pursuits that excite you more. Tell me, do you ride?
Marian scowls uncertainly, not sure what to say.

NOTTINGHAM TOWN. THE TRIP TO JERUSALEM INN. THE BACK ROOM.
Allan impatiently looks out the small square window in the door.
ALLAN: Come on. Come on.
Allan turns around, then sighs deeply. He waits for a few more moments, then opens the door to leave and finds Gisborne in a fur-edged cloak and hood just arriving.
GISBORNE: Leaving so soon?
Gisborne shoves Allan back inside and pushes back his hood.
Got your message. Holds up a purse. What have you got for me?
ALLAN: Glances back through the door’s window, still not sure if this is wise Robin wants to have another go at your strong room.
GISBORNE: Turns his head aside and lowers the purse Obviously. And?
ALLAN: Well, that’s it. It’ll be the next few days, though, so you’d better be ready.
GISBORNE: Don’t waste my time. I don’t pay for obvious. You’ll have to do better than that.
ALLAN: Like what?
GISBORNE: Who told Robin Hood about the strong room?
ALLAN: Stares a moment Dunno. Gisborne pushes him into the wall. I don’t. Honest. Holds his head high.
GISBORNE: It’s early days in our relationship. But come to me again with nothing, and I will be very disappointed, understand?
ALLAN: Yep. Got it.
GISBORNE: Pulls out one coin Don’t make me wait too long. Holds the coin up high, then drops it on the floor and leaves.

SHERWOOD FOREST. BETWEEN LOCKSLEY AND THE OUTLAWS’ CAMP.
Will and Robin walk through the forest with Stephen, who has his hand on Will’s shoulder to guide him. Little John, Much and Djaq follow.
STEPHEN: The designs were not meant for the Sheriff. They were a commission.
ROBIN: By whom?
STEPHEN: A Persian general. I did not complete the work, but I kept the plan with me always. Then not long ago, my apprentice sold them to the Sheriff. His family were starving. I can’t blame him. He died for it.

NOTTINGHAM CASTLE. THE GREAT HALL.
The Sheriff shows the Count the gaming room, walking in from the door under the balcony and around the food table.
SHERIFF: No expense has been spared for your gambling pleasure: food...
The Sheriff clicks his fingers to a serving girl as the Count sees the craps table and heads straight for it.
... drink, company. We aim to please in every respect. Isn’t that right, Marian?
The Count inspects the dice as Marian stops by the skittles and swings the ball at the pins, which clatter in response to the Sheriff ’s question. The Count and the Sheriff turn to her.
MARIAN: to the Count Is this your idea of sport?
COUNT: Stepping to Marian You do not like the skittles, my lady?
Marian tosses the ball back and forth between her hands.
But it is a charming game.
MARIAN: A child’s game, surely.
COUNT: Hmpf.
MARIAN: Do men really waste their money playing this?
COUNT: No waste if the prize is worth having. Come, let me show you.
The Count puts his hand under Marian’s holding the ball. Marian rolls her eyes.
Gently caress the ball—
The serving girl holds her tray out where the Count can see it.
Erm...
The Count turns to the girl, releasing Marian’s hand, and takes the goblet from the tray as Marian steps behind the skittles table and, with a glint in her eye, lets the ball swing round the pins to the Count.
Danke schön. I thank you.
The Count turns back to resume his lesson just in time for the skittles ball to hit him in the groin.
Ow!
The Sheriff twitches and Marian catches the ball.
MARIAN: Feigning innocence Forgive me, Count Friedrich. My aim was a little wide.
COUNT: In pain Ja. Grunts and sighs, recovering.
Marian tries hard to suppress her giggles.

SHERWOOD FOREST. OUTLAWS' CAMP.
The gang learn more about the strong room from Stephen. Will has made a rough model from twigs. He holds it in one hand while pointing to it with a leftover twig.
WILL: This is the door, the only entrance or exit. There’s no windows.
STEPHEN: The room itself is twenty feet long by twenty feet wide. Both walls are honeycombed with blow-holes, ... Will points to his model ... each loaded with arrows primed to strike a specific spot.
WILL: You step on the wrong stone and... abruptly lifts the twig to finish his statement.
Robin nods, understanding. Much sighs and rubs his neck, not liking what her hears. Djaq is amazed at ingenuity of it all.

ROBIN: Which stones?
STEPHEN: My great innovation. The gang give him their attention. It changes.
ROBIN: Chuckles, then sees Stephen is not joking. Well, that’s not possible, is it?
Will sets the model down on the table and turns it.
STEPHEN: A weighted wheel beneath the floor rotates regularly.
Will turns the model and a few cut-out “stones” remain stationary or fall through the bottom. Each turn defines a new route, changing the order of the sprung stones.
Will looks up at Robin; Djaq turns to Much, astonished
.
ROBIN: So any stone can trigger a trap at any time.
STEPHEN: I did not say it would be easy.
LITTLE JOHN: Quietly This I do not like.
Djaq smiles at Much, who forces a grimacing grin back. Robin turns his head, thinking.

NOTTINGHAM CASTLE. THE GREAT HALL.
The Count is at the end of the craps table, Marian along its side, leaning sullenly on the rail. The Sheriff passes behind the Count and stops to watch.
COUNT: Come, Lady Marian, bring me some luck.
Gisborne enters and goes to the Sheriff.
SHERIFF: Where have you been?
GISBORNE: An errand.
SHERIFF: Pointing at the Count, then Marian He’s quite taken with her. Encourage him. He’ll lose quicker.
Grudgingly complying, Gisborne steps over to the Count. The Count turns to him and Gisborne puts on a brief, amiable smile.
GISBORNE: Marian just needs a little coaxing. It’s her way. She says no when she means yes.
COUNT: Really? Then I shall relish the challenge.
Gisborne steps back.
In a helpless voice
: Lady Marian, I cannot roll unless you help me.
MARIAN: No, thank you.
COUNT: No-no, Lady Marian. I insist.
Marian grudgingly steps to his side. The Count takes her hand and places the dice in it, then kisses it. Marian sighs, then carelessly flips the dice down the table.
STICKMAN: Lady Marian wins!
COUNT: Ah! You see? I win!
MARIAN: Marian smiles briefly, then regains her sullenness. Perhaps you will excuse me. I have a headache.
COUNT: Holds her arms. Oh, how terrible for you. If I may, I find that a gentle rubbing of the temples [rubs her temples] is most effective.
MARIAN: Smiling, pulls down his arms. You’re very kind, but I think I will go and lie down.
COUNT: As hard as it is, we must let you go.
MARIAN: Thank you for your understanding, Count.
The Count nods and Marian goes upstairs, the Sheriff and Gisborne watching her. The Count turns to the Sheriff.
COUNT: Quite the beauty. I must confess, when I first came to this country, I thought I would not like it. But now... slaps the Sheriff ’s chest... I like it very much! Chuckles and leaves.
The Sheriff forces a chuckle in return. Gisborne turns, raising his brows with a knowing look. The Sheriff chuckles evilly, also knowing what will happen next.

SHERWOOD FOREST. OUTLAWS' CAMP.
STEPHEN: You’ll be up against time. Opening the door turns an hourglass set beside the base of the plinth. When the sand runs through, a final fail-safe is triggered.
Robin turns the model.
MUCH: I shouldn’t ask, but what, exactly?
STEPHEN: There is a vault behind the back wall, containing a vat of molten lead.
Little John rolls his eyes.
It is kept at a constant heat by the fires of the kitchen. When the hourglass is empty, the vat is turned, the liquid flows into a series of gutters.
DJAQ: Realising The pipes in the walls.
STEPHEN: Burning liquid sprays out, covering the entire room. Anyone inside would not stand a chance.
Robin looks up at the sky, first in disbelief, then thinking.
DJAQ: And yet, the coins remain intact because they are harder than the soft lead.
Stephen nods at her. Allan returns, appearing silently behind Stephen.
MUCH: Well, all I’m hearing is arrows, lead, certain death. Encouraging.
Robin taps his fingers on the model, thinking.
ROBIN: How long before the hourglass runs through?
STEPHEN: A slow count of eight score and ten.
ALLAN: Stepping forward In a count of 170, you’ve got to get to the money and get it out?
ROBIN: Sarcastically Nice of you to join us, Allan.
ALLAN: Stepping up beside Stephen Well, I still think you’re mad, but if you want some more help then...
MUCH: Laughs We are mad! We should stick to robbing merchants in the forest.
LITTLE JOHN: Agreeing with Much That we are good at.
ROBIN: Then we will work until we get better at this!
Little John scoffs sullenly. Robin is thinking.
We’ll meet near the old barn, near Clun.
MUCH: What for?
ROBIN: Puts his hands around the model To practise. We are going to build this strong room over there.
Djaq smiles in delight. Will smiles, too. Little John and Much are not happy at all.
STEPHEN: Good!

NOTTINGHAM CASTLE. INTERIOR CORRIDOR.
Marian walks towards the war room. Two sentries stop her.
MARIAN: Oh. Excuse me, can I pass?
CORPORAL: Orders. No-one passes, not even you. Sheriff ’s private room.
COUNT: From a distance behind Marian Lady Marian?
MARIAN: A bit desperately Oh, no. Let me pass, just this once, please.
CORPORAL: Advancing on Marian Well, what’s in it for me? Looks down at her low neckline. Nice gown.
Marian tries to pull her collar in to cover her more, but it doesn’t have much give. The Corporal continues advancing towards her and she steps backwards.
Very fetching. Bit of a new look for you.
MARIAN: How dare you?!
CORPORAL: Just being friendly. Marian backs into a pillar. How about a little... kiss.
The second sentry doubles over after the Count punches him in the stomach. The Corporal turns to see what happened. Marian steps aside.
COUNT: How about a little... The Count punches the Corporal in the jaw ... smack.
The Corporal falls and the Count grabs the other sentry’s helmet and slams his head into the pillar.
to Marian
Excuse me.
Marian steps back again and the Count throws the sentry to the floor between pillars. Marian smiles.
MARIAN: Sincerely You are an impressive fighter.
COUNT: Casually Yes, I know. And you are also very impressive in many ways.
MARIAN: Sighs in annoyance Please.
COUNT: Are you not glad I came after you?
MARIAN: I made no invitation.
COUNT: Scoffs You feign a headache and retire. I follow. This is the way that trysts are made all over the world.
The Count takes her hand as if to kiss it. Marian spins round him.
MARIAN: Well, this one is over, all right. As of now.
SHERIFF: From a distance Gisborne!
MARIAN: We mustn’t be found here.
Marian leads the Count into the war room.

WAR ROOM.
Marian rushes in, then hesitates, looking around and staring at the large map in the centre of the room. The Count closes the door and pushes her forward, beyond the pillars.
COUNT: Come. Quick!
The door opens, then the Sheriff and Gisborne enter. Marian peeks round the side of the pillar, behind which she and the Count are hiding.
SHERIFF: There should be a guard on that door at all times.
GISBORNE: Turns to leave I’ll look into it immediately, my lord.
SHERIFF: Wait.
Behind the pillar, the Count puts his head on Marian’s shoulder and she pushes him back a bit with her elbow and an annoyed frown. Marian turns her head back towards the room to hear better as the Count looks down and inspects her décolletage.
First things first. Tomorrow’s meeting. Come here.
Gisborne pulls the door closed as the Sheriff walks towards the map. The Count tries to take Marian’s arm but she steps around him to the other side of the pillar to try to get a better look. The Sheriff shows Gisborne a piece of parchment.
SHERIFF: There. I have outlined the division of the money in my strong room.
The Sheriff lets the parchment curl up and hands it to Gisborne, who takes it with an annoyed look, then unfurls it to read as the Sheriff continues.
You will be in charge of making sure ...
The Sheriff reaches for his pointer as the Count puts a strand of Marian’s hair over his lip like a moustache. Marian pulls it back impatiently.
... our friends, the Black Knights, get their share.
GISBORNE: You wish to strengthen our forces in the south? The share is generous.
SHERIFF: Strategy, Gisborne.
Gisborne gives him a puzzled look.
Pointing appropriately at the map
: The King is most likely to land there on his return.
Marian switches sides of the pillar again as the Sheriff approaches the same pillar, but stops before it.
Besides, there will be plenty of funds in the war chest after our German booby loses tonight.
The Count steps seriously beside Marian, his attention now totally focused on the Sheriff.
And we’ll make sure he loses big.
GISBORNE: What if the Count surprises us and wins?
SHERIFF: Wins? Turns around to face Gisborne That buffoon? Mimicking the Count “Ooh, I feel like I have been beaten as the egg.”
Marian notices the Count’s change of attitude.
Mincing oaf.
GISBORNE: But you have made provision just in case.
SHERIFF: You know me too well, Gisborne. Puts down the pointer and steps round the table to him. Of course. All eventualities have been considered.
The Sheriff empties a small bag into his hand and holds it up to Gisborne.
Dice that only roll one way, in our favour.
Gisborne smirks.
Make sure Marian is with us tonight.
Marian glances anxiously at the Count as the Sheriff leaves. Gisborne starts to follow, then stops as if he heard something, then hearing nothing, follows with loud footsteps and closes the door behind him.
COUNT: Piqued, stepping out from behind the pillar What does he think?
Marian follows him out and faces him.
That I will not be suspicious of an invitation out of the blue from a Sheriff in—where are we? That I will not do my homework and find out who he is? Does he not think that his reputation has not spread to Europe? And you... The Count grabs Marian’s arms ... you are in on this little plan. Do you think this is the first time I’ve been offered a girl [looks down at her alluring cleavage] to take my eyes from the tables?
MARIAN: Let go of me! Pulls her arms out of his grip.
COUNT: Do you people think that I am a complete idiot?
MARIAN: Yes! Until now, which is exactly what you wanted, isn’t it?
COUNT: What do you mean?
MARIAN: Oh, come on. The way you fight. You are no booby. Turns to circle the map. I don’t think a booby does homework on his hosts. Turns back. I think it suits you to have people think you are an idiot.
COUNT: It helps sometimes. People play less cautiously. But I am no cheat.
MARIAN: And for what it’s worth, I am no lackey of the Sheriff.
COUNT: So... we are both players.
MARIAN: Sighs and nods sadly And what will you do?
COUNT: Do? Leave. If the Sheriff is loading the dice, I cannot win. I’ll be struck by a sudden illness.
MARIAN: Thinks a moment Don’t leave. Help me.
COUNT: Help you?
MARIAN: Walking to the Count You heard the Sheriff. He’s using the money to plot against the King. I have friends who would like to relieve him of his money before he distributes it. And that’ll have to be tonight.
COUNT: This is a dangerous game.
MARIAN: Nods, then smiles slightly But you’re a player.
The Count ponders the option.

CLUN. THE OLD BARN.
Robin stands in front of Stephen, letting his arms swing in impatient anticipation. Much and Will stand to his left, each holding up two arrows. Djaq stands a step in front of Will with her hands laced together as one fist. Little John is on Robin’s other side, a few steps forward, holding his staff
horizontally in one hand. Allan watches from the rear with his arms folded.
STEPHEN: The hourglass turns... putting a hand on Robin’s shoulder ... now! One...
Robin steps forward, then ducks.
MUCH: Holding out an arrow Arrow!
STEPHEN: ... two... three... Robin stands ... four ... Robin sets himself, then takes another step forward ... five... Little John turns with his staff and hits Robin in the stomach.
ROBIN: Doubling over Oof !
Robin puts his hands on his knees and remains bent over, the wind knocked out of him.
MUCH: John, no!
Will lowers his arrows with a flustered look and Djaq turns to Little John with a frown.
STEPHEN: ... six...
LITTLE JOHN: I am stone!
STEPHEN: ... seven.
WILL: Not there, John, no.
LITTLE JOHN: Well then, where?
DJAQ: Indicating in front of her with both hands There!
MUCH: Hang on. Pointing at Little John with the arrow Stone? I thought he was pit.
DJAQ: No, I am pit!
Little John, Djaq, Will and Much all argue at once.
ROBIN: Stop it, please. Nobody hears him and he stands up Shut up!
It is immediately quiet. Little John sighs. Robin puts his palms together.
Looking around as he speaks and catching his breath
Lives depend on this: the wives and families of the dead, not to mention what will happen to England if the Sheriff starts to give out that money.
Robin turns around to face the gang, who are hanging their heads in shame.
If we’re going to defeat the strong room, then we have to work as a team. And that means discipline.

NOTTINGHAM CASTLE. COURTYARD.
Marian, in a bright red riding habit, is pulling the mane of her horse out from its head halter. The Sheriff comes down the steps.
SHERIFF: What do you think you’re doing? Stops near the bottom and points to the floor You stay in the castle.
The Count walks out the doors and down the steps as Marian speaks.
MARIAN: Believe me, I would rather stay here. I am merely doing as I am instructed.
Marian steps round her horse as the Count comes down behind the Sheriff.
COUNT: Excitedly Lady Marian is to ride out with me!
SHERIFF: Chuckles No-no-no, no.
COUNT: Well, if I do not ride, I might be out of sorts, and if I am out of sorts, I might decide not to play the tables at all tonight. Hm.
SHERIFF: Very well. I will provide you with an escort. Guards?! The forest is a very dangerous place.
Thinking quickly, the Count puts his arm round the Sheriff as two guards appear from the cloister and stand at attention at the top of the steps.
COUNT: Sheriff, we are both men of the world, ja? Perhaps alone with nature out in the forest amongst the trees and flowers, Lady Marian might not play so hard to get, hm? No guards.
SHERIFF: Looks at Marian, then the Count Don’t be back late.
The Count smiles as the Sheriff chuckles and turns to go inside, raising a hand to dismiss the guards. The Count raises his eyebrows in satisfaction at Marian and walks past her to take his horse.

CLUN. THE OLD BARN.
Stephen talks to Robin during a break.
STEPHEN: Seeing Robin’s face by feeling it There is a way, you know.
ROBIN: A way to what?
STEPHEN: There is a way to do all the things you need to do and still find love.
Robin frowns. Stephen finishes and lowers his hands.
You’re a troubled soul. Be patient. You will prevail.
ROBIN: And you can tell all that by just feeling my face?
In the background, Much, with his arms full of his sword and bag, untangles the water flask.
STEPHEN: No. Your friend Much was telling me earlier.
Robin looks over at Much, who is taking a drink, and he and Stephen both laugh. Robin nods at Much.

SHERWOOD FOREST. A ROAD TOWARDS THE CAMP.
The Count and Marian are riding to meet Robin.
COUNT: Now I am better acquainted with your Sheriff, I’m beginning to understand why you have such admiration for this outlaw.
MARIAN: It’s not just me.
COUNT: I didn’t mean just you. I think I would like to take to the woods and fight in justice like your Robin Hood. Marian giggles. What do you think?
MARIAN: Why does a potential freedom fighter waste his life gambling?
COUNT: I am a count. My life has been managed since the day that I was born. Tradition, etiquette—it’s all so safe. I crave danger. You wouldn’t understand.
MARIAN: Scoffs Don’t be so sure.
They ride deeper into the forest, then stop. Marian puts her fingers to her lips and whistles loudly.
COUNT: Are you sure you know how to find these friends of yours?
MARIAN: I’m hoping they’re going to find us.
Robin comes out from behind a tree.
ROBIN: They already have!
The rest of the gang appear and all approach the Count and Marian, who dismount.
Brusquely, jealously:
Who’s your new friend?
Robin looks the Count up and down as the latter introduces himself.
COUNT: Count Friedrich Berthold Otto von Wittersburg from the German Duchy of Bavaria... Djaq holds her sword near the Count’s throat ... and your friend.
Robin jerks his head aside and Marian follows him a few steps out of the way. The Count eyes the gang. Much steps up to take Robin’s place in front of the Count.
ROBIN: This is the Sheriff ’s guest?
MARIAN: Yes.
ROBIN: And you trust him enough to bring him here to meet me?
MARIAN: He wants to help us.
ROBIN: Disbelieving Oh.
COUNT: It seems we have a common desire, Robin Hood.
Much takes a step back to let Robin resume his place.
I mean, we both wish to see the Sheriff broken and humiliated. Marian and I were disc—
ROBIN: Interrupting brightly, jealously, looking at Marian On first name terms?
MARIAN: Jealous?
ROBIN: Of him? Sniggers briefly
COUNT: Marian has a proposition for you.
MARIAN: If you want to rob the strong room, you have to do it tonight.
Robin’s eyes gaze aside and he shakes his head slightly.
WILL: Not possible. We’re not ready.
MARIAN: Well then don’t bother at all. The Sheriff will divide the money between the Black Knights and they’re coming tomorrow.
Robin gets a bit of a panicked look about him as Will turns to Allan behind him.
After that, the strong room will be empty.
Robin thinks a bit, then smiles slyly at Much.
MUCH: I don’t like that look. That look means trouble.
ALLAN: Robin, it’s certain death.
ROBIN: Well, if that money’s going to be used to finance weapons and men to kill the King, then... clicks his tongue... we’re dead already.

NOTTINGHAM CASTLE. COURTYARD.
The Count and Marian return to the castle. Gisborne and the Sheriff are in the cloister, watching. The Count and Marian dismount and walk towards the steps. Marian notices their audience and quickly grabs the Count’s arm.
MARIAN: Kiss me.
COUNT: What?
MARIAN: Otherwise what will they think we’ve been doing all this time?
The Count deftly glances up at the cloister, then grabs Marian, dips her in front of him and kisses her passionately. Gisborne scowls.
SHERIFF: Ahh. We have a budding romance after all.
GISBORNE: Turns his head away So it would seem.
COUNT: Raises his head Hmm. Maybe one more, to make it really convincing?
MARIAN: Careful. The Count lifts her back to standing. Remember the skittles? Links her arm through his.
COUNT: Ah, ja.
They go up the steps arm in arm.
SHERIFF: He succeeded where you failed, Gisborne. So, come along. Rubs his hands together eagerly. Money to be made.
Gisborne takes one last scowling look, then follows him inside.

NOTTINGHAM CASTLE. THE GREAT HALL.
The workers are setting up for the night’s gaming.

INTERIOR CORRIDOR. NEAR SUNSET.
Djaq, in a light gold, low-necked dress, leads a parade of servants heading for the Great Hall. Gisborne passes them going in the opposite direction, then stops.
GISBORNE: You. Stop.
Djaq stops and tenses, afraid that she has been recognised, not turning around. Gisborne steps back to her with a puzzled frown.
I want the Count’s goblet filled at all times tonight, you understand? Djaq nods earnestly. Go on. Continues on his way.
Djaq relaxes and walks on, smiling at the success of her deception
.

THE GREAT HALL.
The Hall is well lit by countless candles. The Count’s men carry the money chest into the Hall.
COUNT: Pointing across the room Put it here.
The men put the chest on a table by a small iron door in a pillar. Marian and the Count walk over to it.
Quietly to the men, pointing to dismiss them: You know what to do.
The men bow and leave. Marian and the Count lean on the chest.
MARIAN: There. Points to the door in the wall. The money you lose tonight goes into that. It connects directly to the strong room below. Now once it’s in there—
COUNT: Interrupting Ja, ja, I know. Our outlaw friends will steal it back for me. It seems unfair. No gambler likes to lose, even on purpose.
MARIAN: Playfully Well, if you win, the Sheriff will never let you leave Nottingham alive.

NORTH EXTERIOR CORRIDOR. EVENING.
Djaq sits on the steps at the west end of the corridor, baring a skinned knee. She gets a grip on a short, narrow club as two soldiers approach her.
DJAQ: Feigning helplessness I was running towards the Great Hall and I tripped and I fell and I think I’ve hurt my ankle. Look.
The soldiers bend over her and she hits each one in the side of the helmet with the club, knocking them out. She grabs the keys off one’s belt.
Men are so obvious.

THE GREAT HALL.
Marian and the Count stand at the end of the craps table. Marian goes over the plan with him.
MARIAN: Now play as long as you can.
COUNT: Ja.
MARIAN: Take your time. And then, when we get the signal, start losing.
They smile at each other.

THE GARBAGE DUMP. TWILIGHT.
Djaq unlocks the bar of the door to the sewer dump, turns the bar away and pulls on the rope to open the door. Little John works his shoulders through as Djaq winds up the rope to hold the door open. He pulls himself out, pulls through his staff and catches the bags tossed at him while

alternately looking at Djaq. Then Much pokes his head through and sees Djaq.
MUCH: Oh, I didn’t recognise you.
Djaq smiles at Much as Little John pulls him out of the opening. Much draws his sword and goes to stand guard. Little John pulls Will through. Will jumps to his feet and looks Djaq down and up.
DJAQ: Frowns What?
WILL: Quickly Nothing.
Will leaves and Djaq scowls after him as Little John pulls Allan out.
ALLAN: Looking Djaq up and down You wanna dress like a girl more often.
DJAQ: Facetiously, singsong Oh I do, do I?
ALLAN: It’s just a thought.

THE GREAT HALL.
The Sheriff stops by the Count’s open chest, eyeing all the coins piled to the brim.
SHERIFF: Count Friedrich.
The Count is stacking chips on the rail at the end of the craps table.
COUNT: Ja! Places a bet on the table.
SHERIFF: Fortune awaits. Good luck.
Chuckling, the Count takes Marian’s hand.
COUNT: Lady Marian is my good luck charm for this evening.
Marian smiles as the Count kisses her hand. Gisborne appears behind the Sheriff.
SHERIFF: You know, Gisborne, I have a new-found respect for our Marian.
The Count holds up the dice to Marian and she blows on them, then he kisses her hand again.
GISBORNE: Annoyed and jealous Are we to endure this ritual at every turn?
SHERIFF: Let him lose in his own way. The Count tosses the dice carelessly while looking at the Sheriff. And if he doesn’t, we’ll switch the dice.
The dice show 4 and 3.
STICKMAN: The Count wins!
MARIAN: Oh!
COUNT: Ah! Marian kisses the Count’s cheek and giggles in delight.
Smugly to the Sheriff: I won. Chuckles.
SHERIFF: Unamused Throw.
The Count throws again: 5 and 2.

STICKMAN: Count Friedrich wins!
Marian kisses the Count again.

INTERIOR CELLAR CORRIDOR. NIGHT.
Robin leads the gang down the corridor towards the strong room, holding a torch.

THE GREAT HALL.
Marian blows on the dice and smiles at the Count. The dice are rolled. The Count kisses her hand.
STICKMAN: The Count wins!
The Count shakes the dice in his hand. The Sheriff feigns a smile as the Count carelessly throws the dice: 3 and 4.
The Count wins!
The spectators and the Count cheer. The Sheriff scowls. The dice are rolled: 2 and 5. The Count and Marian cheer.

INTERIOR CELLAR CORRIDOR.
Robin turns the last corner before the strong room.

THE GREAT HALL.
Marian kisses the Count.
COUNT: Again I win!
The other nobles place their bets.

INTERIOR CELLAR CORRIDOR.
Robin approaches the door.

THE GREAT HALL.
Marian blows on the dice.

INTERIOR CELLAR CORRIDOR. THE STRONG ROOM DOOR.
Robin cautiously kneels down by the door as the others gather round. Will anxiously eyes the door as Much, holding Robin’s torch, kneels down and talks to the string near the floor, holding his finger out to it and admonishing it.
MUCH: No dogs this time.
Much stands up as Little John holds his torch to the floor so Robin can find the trip stone. Much pulls Djaq back a step out of the way as he, Will, Allan and Djaq all look in the direction of the expected arrow. Robin looks up and nods at Much, then presses on the trip stone. It sinks, but nothing happens. Much looks down the corridor.
Where’s the arrow?
ROBIN: Tensely I don’t know.
Robin leans back to glance at Will beside him, makes a decision, then motions for Will to step forward.
Go on, Will.
Will gingerly crosses to the other side and starts to remove the stone. Suddenly from his right, a dart pierces his cloak, which is luckily bunched up over his shoulder, protecting his neck. He jumps, eyes wide, and presses down on the cloth to try to get a look at it. Much steps over and pulls out the dart as the others frown in confusion and concern. Will takes the dart and sniffs its tip.
WILL: Poison. That wasn’t there before.
ROBIN: Glances aside, then sighs, disheartened. Stands his bow on its end and leans on it. They’ve changed the sequence.
MUCH: Well then, we can’t go on.
ROBIN: Tonight’s our only chance.
MUCH: If the sequence is changed, our practising is for nothing.
ROBIN: If we do not try, then all the money in there will be given to the Black Knights, and England will be lost.
MUCH: Yes, and if we’re dead, then that’s my England lost!
Robin stops and straightens up, looking at Little John. Much remains silent, ashamed of himself for arguing with his master. There is silence for a moment.
LITTLE JOHN: We go.
Robin nods and looks at Much, raising his eyebrows in question.
MUCH: Grudgingly agreeing All right. Robin glances at Little John. Adds softly: And if we die, don’t come running to me.
ROBIN: Nods Go on, Will.
Will cautiously turns back to the door as Robin turns to Little John and motions for him to come forward.
John?
Little John hands his torch to Allan and steps forward with a half staff. Will removes the stone and sets it down, all the while expecting another dart, and turns the wheel. The mechanism rattles. Robin hands Will his bow and looks back at Little John.
Ready?
Little John nods. Robin kicks open the door. Little John charges in and braces the gate open with the staff as it’s closing, the spikes just missing his face. The hourglass, set up on a ledge to the right of the money chest, starts to turn.
Djaq, tell Marian we’re in.
Djaq runs off.
Allan, John, keep watch.
Little John steps back and Robin takes his place.
Turns to Much. Much?
Much hands Robin the torch, and Robin peers into the room as Much takes the bow from Will. Sand starts to spill from the hourglass.
Pointing at the hourglass
: Do not take your eyes off that hourglass.
Much uses two fingers to point to his eyes, then at the hourglass.
Bow.
Much hands Robin his bow.

THE GREAT HALL.
Djaq hurries down the stairs and takes a pitcher from a small table at the base of the stairs. She nods eagerly at Marian.
MARIAN: Turns to the Count They’re in. Better start losing.
The Count looks at the dice and tosses them carelessly. Gisborne and the Sheriff walk slowly towards the Count’s back as the Count grimaces.
GISBORNE: If that’s the way he loses, you might have to use your contingency plan sooner than expected.
SHERIFF: Mm, yeah, we’re about even. It’s early yet.

THE STRONG ROOM.
Robin shoots an arrow with a rope tied to it into the crevice between a beam and the ceiling, then another one into a crevice further away. With his foot in a loop, he swings across on the first rope, but can’t quite reach the second. A horizontal spinning saw sweeps across the ceiling, severing
his rope, and he falls to the floor, catching himself on his hands and toes. Much and Will watch, wide-eyed. Robin looks back at Much.

THE GREAT HALL.
SHERIFF: to Gisborne Don’t think about them.
DJAQ: Urgently to Marian, filling a noble’s goblet Marian.
MARIAN: Whispers to the Count We have to start losing.
COUNT: I’m doing my best.
MARIAN: Time is running out.

THE STRONG ROOM.
ROBIN: Whispers sarcastically Oh, brilliant!
Robin, lying on his stomach, knows there’s no way across but along the floor. He leans on a wide stone as he starts to crawl and the stone sinks. He quickly gets his weight off it and flattens himself on the floor as several darts fly across above him. When they stop, he looks back at Much again.
MUCH: Motioning Go on!
Robin slithers across the floor, testing stones as he goes. They seem good, but as he tests the next one, the one he’s leaning on suddenly sinks.
Watch out!
Darts fly again and Robin presses himself against the floor. The sand continues to spill.

THE GREAT HALL.
COUNT: Sheriff, let us make things interesting.
The Sheriff takes a step towards the Count.
Everything I have against the entire contents of your strong room.
The corners of the Sheriff ’s mouth twitch and he looks around.
As we say in Bavaria, “Das letzte Hemd hat keine Taschen.” [Literally translated, “The last shirt has no pockets.”]
The Sheriff and the crowd are silent as none understands German. Marian frowns.
You cannot take it with you. All laugh. Sheriff, what do you say? It’s only money.
SHERIFF: Looks around, thinking I agree.
Marian lets out her breath as the crowd applaud.

THE STRONG ROOM.
Robin, crawling across the floor, hears a rumbling sound to his left. He glances back at Much as the sound grows louder, then rolls onto his back just as the floor beside him falls away into a deep, fiery pit. Much covers his face with his hands. Will watches nervously. Robin looks down into the pit, then glances at Much, who uncovers his face. Robin lets out a sigh of relief and looks up at the chest before he rolls over and continues forward.

THE GREAT HALL.
SHERIFF: It’s such a... momentous game. Might I suggest... Marian looks nervously at the Count ... a change of dice.
COUNT: Pretending to be the idiot As you wish.
The Sheriff chuckles as Marian smiles. A man holds out new dice. Both the Sheriff and the Count reach for them, and the Sheriff lets the Count take them.
Inspecting the dice
: Ja. I see.
Djaq worriedly looks at the Count.
Ah, uh-huh. Ja!

THE STRONG ROOM.
Robin stands triumphantly at the end of the room.
ROBIN: You see, it’s easy once you know how.
A mechanism releases and Robin steps back as a large axe swings by his head. Keeping his eyes on the blade, he turns his back to the chest and steps backwards before the axe swings back in front of him. He looks over his shoulder at the chest.

THE GREAT HALL.
The Count has the dice.
COUNT: Excellent!
The Sheriff steps back. Marian smiles. The nobles around the table gladly place their bets. The Count holds the dice up to Marian.
COUNT: For luck. Marian blows on the dice. Ho-ho.
The Count tosses the dice carelessly: 1 and 1.
STICKMAN: The house wins!
The crowd groan in disappointment. Marian looks at the Count, who pretends to be stupidly disappointed. Djaq smiles and leaves to go back to Robin.

THE STRONG ROOM.
Sand pours from the hourglass.
ROBIN: Hang on. What’s this?
MUCH: Nervously, eyeing the hourglass Master, please get out of there. There’s no time!
ROBIN: Chuckling Oh, Sheriff.
Robin puts his hands on either side of a large pane of glass set into a narrow, close-fitting trough chiseled in the top of the stone plinth.
Inspecting the glass: It’s another trick. It’s an illusion... an image thrown onto a sheet of [pulls out the glass] glass!
Behind the glass is a small etched and painted piece of glass in a frame, illuminated by a candle behind it. Robin sets the large sheet aside. He looks behind the stone where the glass was sitting.
The money is not here.
Much and Will exchange glances.

THE GREAT HALL.
The Count steps between Marian and the Sheriff. Gisborne is standing behind the Sheriff.
COUNT: Lady Marian... Marian turns to face him.
Feigning anger: You have brought me nothing but bad luck. Your attentions are no longer welcome! Auf wiedersehen! Winks at her and turns to leave.
The Sheriff feigns a sad face, then clicks his fingers at the soldiers and points to the Count’s money chest, indicating they should get it. Marian turns her back on him and Gisborne and smiles. Gisborne steps up behind her.
GISBORNE: Well done, Marian.
Marian drops her smile.
It wasn’t so hard, was it?
MARIAN: Happily, without turning around. No, it wasn’t.
Turns to leave in the opposite direction from the Count, keeping her smiling face away from Gisborne and the Sheriff.
SHERIFF: to Gisborne Excellent. The war chest has doubled in one night.
The Sheriff chuckles as the soldiers open the vault door.

THE STRONG ROOM.
MUCH: Master, get out of there.
ROBIN: Shh!
Robin is leaning over the plinth and listening, hearing coins jingling. He follows the sound down the wall and hears the coins landing near him. Much and Will look up, hearing jingling coins, too. Robin smiles, looking at the plinth in front of him.
ROBIN: to himself Yeah.
Robin pushes the top of the plinth back with all his strength.
MUCH: What are you doing? Just leave it!
ROBIN: Well, we’ve come this far!
The stone top slides off to reveal a large collection of coins and more spilling into it.
ALLAN: Steps in behind Will What’s he doing?
WILL: Raises his hand Wait!
ROBIN: Chuckles The money is here. To Much: The bags, quickly!
Much sighs at Robin’s obstinacy and struggles to unbuckle his shoulder strap as more sand pours out.
WILL: Go on, Much. Sees Much struggling to get the bag open. Impatiently, grabbing at Much’s bag: Give me that!
MUCH: All right! All right!
Much quickly unbuckles the strap and tosses the bag to Robin. Robin catches it, opens it and starts taking out sacks as the hourglass relentlessly spills sand. Will bangs impatiently on the gate as Robin starts scooping up the coins.

INTERIOR CORRIDOR.
Djaq and the Count catch up Marian who is walking down the corridor.
DJAQ: Marian.
COUNT: My men have the coach ready. Your friends?
MARIAN: If they have succeeded we will know soon.
COUNT: And if they haven’t?
Marian sighs, not wanting to think about that.

THE STRONG ROOM.
Robin tosses full money bags to Much. After three bags, Much looks up at the hourglass.
MUCH: The hourglass!
Robin glances at the nearly empty glass.
Catches a bag. Why... [catch] ... do we leave... [catch]... everything... [catch]... to the last... [catch]... second?! [catch]
ROBIN: Well ... The hourglass spills its last grains. I find it’s more fun that way.
The weight of the full hourglass trips the stone on which it’s sitting and a bell starts to toll.

INTERIOR CORRIDOR.
The Sheriff and Gisborne chuckle as they leave the Great Hall, then stop in their tracks as they hear the bell tolling.
SHERIFF: No.

THE STRONG ROOM.
ROBIN: Come on! Go!
Much turns from the gate as Robin dashes across the room with the last money bag. Darts fly behind him. He stands in the shelter of the doorway and watches as the molten lead begins to flow from stone-carved hawk-head spouts on the walls. Robin smiles, picks up his bow and runs.

INTERIOR CORRIDOR.
GISBORNE: The strong room?
SHERIFF: Guards!
The Sheriff and Gisborne run for the strong room.

COURTYARD. NIGHT.
The Count walks briskly out of the main doors. He calls to the guards.
COUNT: Help! You men! Quickly! The Sheriff is under attack!
The sentries at the gate come running inside as the Count nervously heads down the steps towards his coach, where the gang are dressed up in his servants’ oversized suits. Djaq waits by the castle doors. Allan resumes tossing the money bags to Will standing by the coach. Will, in turn, tosses them inside to Much. Robin is waiting outside the coach with the Count. Marian comes up and stands behind Djaq, waiting for all the guards to run inside. After the last one passes, they pull the doors to the castle closed and put a bar through the rings. Robin jumps out of the coach and is about to hop onto the back as a footman when he sees Marian coming down the stairs with Djaq.
ROBIN: Winks at Marian Look at you! Jumps up onto the back of the coach.
Marian smiles broadly, flattered. She walks up to the Count standing by the coach door.
COUNT: You must be careful. If I can see the friendship between you, so may others.
Robin leans down to listen in.
MARIAN: Don’t worry. I crave the danger.
COUNT: If you are ever in Bavaria, I remain, my lady, your servant, your booby... kisses her hand... and your friend.
Marian laughs as the Count joins Much into the coach. Robin stands up and takes his place, satisfied she has no interest in the Count.
MARIAN: You’re funny.
COUNT: You are beautiful.
MARIAN: Closes the coach’s half-door You are leaving.
Marian steps back from the coach and watches it go. Will, Allan and Djaq hang onto the sides as Robin and Little John wave from the back and duck under the overhanging portcullis. Marian lingers a moment, then hurries up the steps towards the east corridor.

THE STRONG ROOM.
The Sheriff and Gisborne peer inside.
SHERIFF: My war chest and the booby’s money. The Sheriff grabs Gisborne’s jacket.
But they can’t have done! Butting his head against Gisborne’s chest: No, no! Releases Gisborne.
Gisborne tries to loosen the stick wedging the gate open. He inspects the rest of the strong room’s safeguards in the doorway as the Sheriff displays his rage.
Holding his hands out
: No. Kicking a soldier in the knees: No!
Grabbing the soldier by the shoulders: No! Throwing him into another on the opposite side of the door: No! Punching a third in the face: No! Starts to punch a fourth, but stops, shaking his fist instead: No!
The Sheriff gently slaps the fourth one’s face with the back of his hand and leaves. Gisborne steps after him, sneers while showing his temper, and follows.

SHERWOOD FOREST. A SMALL ROAD.
Much and Little John are loading the Count’s share of the money into a trunk as Allan watches. Djaq is talking with the Count. Robin faces Stephen and Will, arms folded, saying goodbye.
ROBIN: to Stephen: Count Friedrich will take you as far as the coast. I cannot thank you enough for all your help, Stephen.
STEPHEN: Yes, you can. The families of the men that died...
ROBIN: We’ll look after them.
Stephen reaches out to feel Robin’s face.
STEPHEN: You will prevail.
Robin nods as Stephen pats his shoulder. Stephen puts his other hand on Will’s shoulder so Will can lead him to the coach. Robin nods at Will, who reaches up his hand and puts it on Stephen’s. They walk to the coach as the Count steps over to Robin.
ROBIN: Now you’re sure about your route? You stick to the smaller roads. The Sheriff will have the main ones covered.
COUNT: Ah, another bumpy ride. This country! By the time I get home I will be perfectly scrambled.
Little John brings over the Count’s chest and sets it inside the coach. Robin points at it.
ROBIN: This is your money. Puts hands on his hips. And thank you. England is for ever in your debt.
COUNT: Take it. Keep it.
ROBIN: What?
COUNT: England’s debt is to Lady Marian, not me. Spend it wisely, Robin Hood.
ROBIN: Nods. Jealously About Marian...
COUNT: One gamble I would have given anything to win. You’re a lucky man, Robin Hood.
Robin pats his shoulder and the Count climbs into the coach. Much closes the door. Farewell!
The coach rumbles down the road followed by the Count’s two outriders.
ROBIN: Sighs, smiles. Right. Work to do.

LOCKSLEY.
Robin is chewing on a stalk of wheat as the gang watch and wait. A village man discovers a food basket and motions to his wife to come see it.
ALLAN: I’m not being funny. The poor have it easy.
LITTLE JOHN: I don’t think so, Allan.
Further on, another family discovers a basket.
ROBIN: This is what we do, lads. We’ve turned war chest ...
Another young woman finds a basket, pulls out a loaf of bread and hugs it to her.
... into poor chest. Looks at Allan. Well, come on. We have four more villages before sundown.
Robin stands and walks through the village. The others follow. Robin takes out his knife. Much slings a sack over his shoulder. Will bends down and picks up his sack, walking next to Djaq. Behind them, Little John and Allan walk, each with a sack over his shoulder.
MUCH: I’ve been thinking. We’ve never been to Germany.
ROBIN: No.
Robin spins his knife in his hand.
MUCH: If, er, things don’t work out here, then, er, maybe the Count would have us over there.
ROBIN: Stops walking. Ah, Much, Count of Schleswig-Holstein.
The gang laugh and Robin smiles.
MUCH: What’s so funny?
Robin shrugs. Much holds his head up proudly.
I could be Count of Shlessy... or whatever.
WILL: It’s hard to be count of a place you can’t pronounce.
MUCH: Not necessarily.
Allan claps Much on the shoulder.
ALLAN: Nah. Sovereign of Sherwood, mate. That’s you.
ROBIN: Spins his knife. Well, that’s us, lads. Sovereigns of Sherwood.

END OF EPISODE TWO

Kikavu ?

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whistled15 
27.12.2021 vers 16h

Phoebe0102 
03.07.2019 vers 23h

ladyMorgan 
16.05.2019 vers 10h

schumi 
26.08.2018 vers 10h

stella 
28.06.2017 vers 07h

naadd 
18.04.2017 vers 16h

Derniers commentaires

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Locksley  (27.08.2018 à 20:06)

"C'est presque le loup de tex avery là..." LOL !!!

schumi  (27.08.2018 à 20:05)
C'est vrai que la réaction des garçons devant jacq habillée en fille... trop drôle. C'est presque le loup de tex avery là...
Locksley  (27.08.2018 à 16:46)

Pas faux pour le côté Indiana Jones !
C'est un épisode un peu décalé je trouve, avec ce casino installé au château.
J'adore aussi le Comte Friedrich et voir Djaq en robe était étonnant, n'est-ce pas Will ;-)

schumi  (26.08.2018 à 10:17)

Il y a un coté Indiana Jones dans cet épisode où l'équipe affronte des pièges mortels pour pénétrer dans un salle au trésor! Toujours un peu gênée par le double jeu dAllan mais je refuse de croire qu'il va trahir Robin.

C'est quoi cette façon qu'à Robin de les appeler "ma bande"... je trouve ça bizarre!

Marianne est vraiment au coeur de cette saison, c'est encore elle qui previent Robin et les aide! J'ai adoré le prince allemand bien moins stupide qu'il n'y paressait! Séduisant et doué aux jeux, généreux, j'espère qu'on le reverra!

Ca fait peur cette histoire de chevaliers noirs quand même, je ne pensais pas que la conspiration serait à un si ample niveau!

Contributeurs

Merci aux 2 rédacteurs qui ont contribué à la rédaction de cette fiche épisode

lindcherry 
Locksley 

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