Jonas - 18/05/2012

Qui est chétif maintenant ? Jonas Armstrong a juré de se muscler après que son Robin des Bois ait été l’objet de moqueries et maintenant il a décroché le rôle du beau mec dans une nouvelle série.

 

Traduction de l’article de Lisa Seward publié dans le Daily Mail le 18 mai 2012. Toutes les informations entre crochets sont du traducteur.

Il est le sacrément bel acteur qui est devenu célèbre il y a six ans en jouant le premier rôle dans la série à plusieurs millions de Livres Sterling et à succès de la BBC Robin des Bois.

Mais c’était un baptême du feu pour Jonas Armstrong qui a reçu de sévères critiques disant qu’avec sa petite stature et son manque de prestance, il était aussi crédible “qu'un emplâtre sur une jambe de bois”.

Ce n’est plus le cas. Non seulement il s’est musclé à temps pour la seconde saison mais, depuis qu'il a quitté la série, Jonas s’est lancé dans des rôles plus sérieux qui mettent en avant ses talents d’acteur.

Son dernier [rôle], celui du jardinier-paysagiste Ben dans la nouvelle série de Sky Atlantic Hit & Miss, aux côtés d’une Chloë Sevigny en tueur à gage transsexuelle [nommée] Mia, ne pouvait pas être plus complexe. C’est une histoire sombre et fascinante sur la façon dont la vie de Mia est complètement bouleversée quand elle découvre qu’elle est le père d’un petit garçon de 11 ans, celle de Ben l'est également quand il tombe amoureux de Mia, ignorant qu’elle est transsexuelle.

‘Quand j’ai lu le scénario j’ai pensé “Vont-ils réellement réussir à s’en sortir avec ça ?” C’était tellement excentrique mais je ne pouvais pas m’arrêter de lire’, explique Jonas. ‘J’étais fier de Robin des Bois, même si les critiques ont dit des choses négatives. J'ai bien ri quand ce grand cascadeur hongrois au crâne rasé m’a vu pour la première fois et m’a dit: “Toi Jonas? Toi jouer Robin des Bois? Tu dois aller faire de la muscu aujourd’hui.” Je me suis donc dit: “Je vais leur montrer de quoi je suis capable.”’

Jonas a battu des acteurs comme James McAvoy pour ce rôle. ‘Je ne croyais pas mon agent quand il m’a demandé d’auditionner pour le rôle. Je pesais à peine 60 kilos mais ils ne pouvaient pas voir ça sur les vidéos cadrées sur le haut du corps. Ils voulaient que je vienne rencontrer les producteurs mais je ne pouvais pas car je tournais un téléfilm,  Losing Gemma avec Jason Flemyng, en Inde. Si j’étais revenu [en Angleterre] je ne pense pas que j’aurais eu le rôle car ils auraient vu que j’étais un frêle garçon - d’un mètre quatre-vingt quand même.

'Je savais que j’allais devoir prendre du muscle. Je me suis dit “D’accord, je vais mettre le paquet et revenir avec une silhouette différente.” Lorsque la deuxième saison est arrivée, j’avais pris plus de dix kilos et avais l’air d’être prêt à me battre. J’ai bu des boissons protéinées, j’ai engagé un coach personnel et j’allais à la salle de sport cinq fois par semaine. Les cascadeurs étaient si content de moi qu’ils m’ont dit: “Maintenant tu es un des nôtres.” Ils m’appelaient Arnie. La dernière chose que je voulais faire c’était finir à 19h et aller à la salle de sport, mais c’est un régime que j’ai gardé et aujourd’hui ce n’est plus une corvée’. C’est parfait pour Hit & Miss où Jonas joue un ancien joueur de rugby dont le torse est souvent exposé. ‘Je porte une veste dans toutes les autres scènes donc j’ai dû garder la forme,’ dit-il en rigolant.

Jonas a maintenant 31 ans et a trouvé constamment du travail depuis qu'il a quitté la RADA [école d’art dramatique], obtenant rapidement des rôles dans [la série de] Channel 4 Teachers et dans la série policière The Ghost Squad. ‘Et pourtant, quitter Robin des Bois à la fin des trois ans de contrat a été très effrayant. Je me suis dit: “Qu'est-ce qui se passe si je ne travaille pas pendant un an ?”

Puis un rôle dans la série dramatique multi-récompensée de Jimmy McGovern sur la BBC1 The Street s’est présenté. Jonas interprétait un soldat qui a été horriblement défiguré au cours d’un attentat suicide en Afghanistan et qui avait des difficultés à se réadapter [à la vie civile], se tournant vers l’alcool pour se consoler.

‘Je ne dis pas que j’ai des problèmes avec l’alcool mais je sais ce que cela peut faire aux gens, je suis donc parti de là,’ raconte Jonas. ‘Ça et de relations familiales. Ma mère et moi sommes très proches mais nous avions l’habitude de nous disputer violemment et avions envie de nous tuer mutuellement. Je crois que c’est le rôle dont je suis le plus fier.’

Il est le premier à admettre qu’il en a fait voir de toutes les couleurs à ses parents pendant son enfance à Lytham St Annes, dans le Lancashire. Sa famille a quitté Dublin quand Jonas avait six ans et même s’ils n’avaient pas beaucoup d’argent, son père a insisté pour donner à l’aîné de ses trois enfants une bonne éducation à la Arnold School, une école privée de Blackpool.

Ont-ils été contents de leur investissement ? ‘Et bien, ils ont été très inquiets pour moi quand j’étais à l’école car je causais beaucoup de problèmes. Quand j’avais dix ans, je me suis pris la tête avec un autre garçon et je lui ai cassé les pommettes pour m’avoir donné un coup dans l'aine qui m’a fait tomber à terre. Au lycée, j’étais un peu paumé – je n’avais aucune direction ou discipline.’

Cela a changé quand Jonas avait 15 ans et que six de ses amis ont été exclus pour avoir fumé du cannabis. ‘Ça a été un électrochoc. Je me suis dit: “Il me reste un an avant mon GCSE [le diplôme qui marque la fin de la scolarité au Royaume-Uni], maman et papa ont mis tout cet argent et leur sueur [pour me payer cette école], je vais faire en sorte que ça marche.”’ Passer ses examens puis aller en sixth form [deux ans d’études après le GCSE pour passer les A-levels, examens obligatoires pour ensuite entrer à l’université] a été un autre moment clé. C’est là qu’il a rencontré son professeur d’art dramatique, Colin Snell. ‘Quand il m’a vu pour la première fois, j’avais le crâne rasé et j’étais en colère. Il m’a remis sur le droit chemin et m’a montré la discipline dont a besoin un acteur. Avant lui, les professeurs me considéraient comme perdu mais Colin est la raison pour laquelle j’ai été admis à la RADA et pourquoi j’ai enfin trouvé quelque chose pour lequel j’étais doué.’

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