Jonas - 05/10/2006

Interview d'Andrew Williams parue le jeudi 5 octobre 2006 dans l'édition britannique du quotidien Metro.

L'acteur Jonas Armstrong est apparu dans des programmes télévisés comme Teachers et Ghost Squad mais il vient obtenir son plus grand rôle, celui de Robin des Bois dans la nouvelle version à gros budget de la BBC de la légende de l'archer. Armstrong fait ses grands débuts dans le premier épisode qui sera diffusé demain à 19h sur la BBC1.

Robin des Bois est dans la case horaire de Dr Who. Ressentez-vous une pression particulière à succéder à cette série à succès ?
Dr Who a rajeuni cette case horaire. C'est très bien fait, donc il y a une certaine pression pour imiter ce succès. Vous devez juste voir ça de façon positive.

Pourquoi avez-vous eu le rôle ?
Je suis toujours poli lors des auditions mais je n'étais pas genre 'Oh, s'il vous plaît donnez-moi le rôle' pour Robin des Bois parce que je ne pensais pas l'avoir. On m'a parlé de l'audition quelques jours avant que je parte en Inde pour tourner autre chose. J'ai dû être un peu trop sûr de moi sur ce coup là. Je suis entré dans la salle et suis monté sur la table au lieu de rester debout à hocher la tête. Je ne pensais pas avoir l'ombre d'une chance mais voilà où nous en sommes.

Pourquoi vous êtes-vous lancé dans la carrière d'acteur ?
Je faisais toujours des imitations des profs à l'école. Je n'étais pas du genre à m'y mettre sérieusement [aux études] – j'étais toujours celui qui était plus intéressé par être le clown au fond de la classe. J'étais toujours intéressé par les films et pensais que c'était une voie que je devais explorer mais je n'ai commencé à jouer vraiment qu'à partir de 17 ans. Tous mes amis choisissaient des universités et je n'avais pas d'autre envie que de poursuivre dans l'art dramatique, donc j'ai posé ma candidature pour la RADA. Elle a la réputation d'accueillir un certain type d'élèves huppés mais cette image a volé en éclat quand je suis arrivé là-bas – tout le monde venait d'endroit différents et je me suis fait des amis très proches.

Quel entraînement avez-vous reçu pour jouer Robin des Bois ?
Je suis arrivé une semaine avant le début du tournage, et dès que je suis arrivé, j'étais à cheval, puis je faisais des combats à mains nues, du tir à l'arc et des combats à l'épée tous les jours. C'était un processus continu. Nous nous entraînions chaque fois que nous avions une minute de libre parce que nous sommes tous supposés paraître doués avec des armes.

Comment vous débrouillez-vous au tir à l'arc ?
Plutôt bien maintenant. J'en fais depuis un petit moment. Ça va.

Pouvez-vous toucher une pomme sur la tête de quelqu'un ?
Non, mais je peux atteindre un arbre assez éloigné – c'est déjà pas mal.

Comment vous débrouillez-vous au combat ?
Bien mieux [qu'avant]. Les cascadeurs hongrois sont aussi durs que du bois et ils veulent que vous les frappiez vraiment. Ils portent des protections mais ils veulent que vous les touchiez vraiment pour qu'ils puissent réagir de façon appropriée. Parfois vous avez peur qu'ils vous rendent vos coups mais ils ne le font jamais.

Quand vous êtes vous battu pour la dernière fois dans votre vie ?
Quand j'avais une vingtaine d'années, il y a environ cinq ans.

Qui est sorti vainqueur ?
Je n'arrive pas à me rappeler [rires].

Mais je pense que vous êtes plus confiant maintenant ?
Je ne vais pas commencer à me la ramener, inviter les gens à 'Venir et prendre un coup'. Non. Je ne répond plus à ces questions désormais [rires].

Robin des Bois vole aux riches. Qu'avez-vous piqué ?
Je suis quelqu'un de bien, je ne suis pas un voleur. Les enfants passent par des phases de ''vols''. J'ai piqué des trucs – la plupart des gens l'ont fait mais je n'ai rien pris d'important.

Le Colonel Tim Collins, l'ancien commandant des Armées, a visité le tournage. Quels conseils vous a-t-il donné ?
Il est venu parce que certains des producteurs étaient inquiets de la façon dont on devait utiliser notre langage corporel. Robin des Bois est souvent vu comme l'archétype du héros avec les mains sur les hanches, qui donne le signal de départ. Mais, dans la réalité, celui qui donne le coup d'envoi ne serait pas en première ligne pour le donner. Il serait celui que vous n'attendez pas. Tim nous a parlé de ça et je voulais que Robin soit un leader sous-estimé plus crédible parce que vous devez l'être. Et il nous a parlé du fait de tuer des gens [rires].

Avez-vous vraiment vu un fantôme durant le tournage ?
En quelque sorte. Nous étions dans la forêt pour un tournage de nuit. C'était un lieu qui était autrefois utilisé par les voleurs pour cacher leurs butins – ce que nous ne savions pas. Il faisait sombre et le gars des éclairages a pris une photo. Sur la photo, à environ quatre arbres derrière nous, il y avait une sorte de forme avec un visage plutôt net, un casque et un mousquet. Ça nous a effrayé, moi et le producteur, parce que nous étions les seuls à être là. Mais quand les autres ont vu la photo, ils ont dit que c'était l'éclairage. Ça ne ressemblait pas à de la lumière pour nous.

Il y a eu des rumeurs comme quoi des bandes auraient été volées par des hongrois. C'était vrai ou un truc publicitaire ?
C'est vraiment arrivé parce que nous avons commencé à retourner certaines scènes. C'est difficile de revenir en arrière et d'essayer de refaire des choses que vous pensez avoir bien faites la première fois – mais merci mon Dieu, ça s'est bien fini. Les voleurs ont été arrêtés et les bandes retrouvées.

C'est le plus grand rôle que vous ayez eu jusqu'à maintenant. Êtes-vous prêt à devenir un sex-symbol comme les précédents Robin des Bois?
Je suis un gars célibataire de 25 ans- je ne vais pas me plaindre si cela se produit. Je ne dis pas que cela va arriver mais si c'est le cas, je ne pense pas que ce sera une mauvaise chose [rires].

Qu'avez-vous envie de faire d'autre?
La dernière pièce que j'ai fait remonte à près de deux ans, donc ce serait bien de remonter sur scène – ça ou obtenir un rôle dans un film anglais.

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