On compte huit Croisades vers Jérusalem. Ce sont des pèlerinage en armes autorisés par le pape qui accorde aux participants des privilèges. - Inscris-toi gratuitement et surfe sans pub !
Ceci est un résumé et a un but synthétique. Les différentes phases et les différents personnages ne sont pas détaillés.
Les Croisades sont des expéditions religieuses menées entre le XIème et le XIIIème siècle par les Chrétiens d’Occidents, également appelés les Francs ou les Latins, pour reconquérir la ville de Jérusalem et les Lieux saints de la religion chrétienne du Proche Orient, notamment le tombeau du Christ, tombés aux mains des Musulmans au VIIème siècle après des siècles de domination romaine (l’Empire Romain puis l’Empire Byzantin). Dans un premier temps, les musulmans laissent les Chrétiens poursuivre leur pèlerinage dans la ville sainte.
De nombreux éléments sont à l’origine des Croisades et il serait trop long et trop compliqué de tous les expliquer en détails ici. Pour être simple et synthétique, des troubles surgissent entre l’Empire Byzantin (constitué à l’époque de la Grèce, des Balkans et de la Turquie actuels) et le Proche-Orient, perturbant les pèlerinages. En Europe, on observe un réveil économique et démographique (jeunes chevaliers sans terre). De plus, les Espagnols entreprennent la Reconquête (reconquista) de leur péninsule sur les Musulmans arrivés au VIIIème siècle, action qui ne sera achevée qu’en 1492 avec la chute du dernier royaume musulman, Grenade. Enfin, on ne peut négliger, suite au développement du commerce italien, l’attrait pour les richesses de l’Orient (épices, matériaux précieux …) mais aussi la volonté des dignitaires de l’Église de canaliser la violence en Occident et de convertir les païens.
On compte huit Croisades vers Jérusalem (d’autres existent mais leur but n’est pas la ville sainte). Ce sont des pèlerinage en armes autorisés par le pape qui accorde aux participants des privilèges.
Le pape Urbain II appelle en 1095 à Clermont à aller libérer la ville où les chrétiens seraient victime des Musulmans, c’est là la principale justification de la guerre pour l’Église : la réponse à une agression. Il présente ce projet comme un moyen de faire pénitence, c’est à dire d’effacer leurs péchés. De nombreux prédicateurs parcourent les villes et les campagnes où ils relayent l’appel du pape. Ceux qui partent font coudre sur leurs vêtements une croix rouge, d’où le nom qui leur sera ensuite donné de Croisés.
Ils sont emmenés par Godefroi de Bouillon, le comte Hugues de Vermandois, frère du roi de France ; le comte de Toulouse. Certains passent par les Balkans et Constantinople (Istanbul), d’autres, notamment les Normands de Sicile, arrivent par la mer puis la terre. Ils se rassemblent tous à Constantinople en 1097. Après plusieurs victoires (Nicée, Antioche), ils firent le siège de Jérusalem. Après un mois de siège, le 15 juillet 1099, ils prirent la ville et se livrèrent à un pillage et un massacre de la population musulmane.
Les Croisés organisent leurs conquêtes sur le modèle de l’Europe dans un ensemble appelé les États Latins composés du royaume de Jérusalem, de la principauté d’Antioche…
Ces royaumes sont ensuite défendus par les moines soldats comme les Templiers et les Hospitaliers.
Les nouveaux États développent un important commerce avec les ports italiens.
Suite à la prise de la ville d’Edesse par les Musulmans, Saint Bernard prêche cette seconde Croisade à laquelle participe le roi de France Louis VII et l’empereur du Saint Empire Romain Germanique (Europe Centrale actuelle) Conrad III. Cette expédition est un échec : la plupart des troupes n’arrivent pas en Terre Sainte et les deux souverains refusent de s’unir. Le siège de Damas ne dure que 4 jours pour un résultat nul.
C’est celle à laquelle auraient participé nos héros.
En 1187, Saladin, qui a réunifié les Musulmans, inflige une humiliation aux Francs de Jérusalem à Hattin. Il prend ensuite la ville et son royaume mais sans se venger des violences commises en 1099.
L’empereur Frédéric Ier Barberousse, le roi d’Angleterre Richard Cœur de Lion et le roi de France Philippe Auguste sont en charge de cette nouvelle expédition appelée « Croisade des Princes ».
Ils n’arriveront jamais à Jérusalem, l’empereur se noie en 1190 et le roi de France abandonne après la prise d’Acre en 1191. Cet échec peut être nuancé par le trêve signée entre Richard et Saladin reconnaissant le droit de pèlerinage et le royaume d’Acre.
Cette expédition est cette fois-ci composée de chevaliers uniquement. Elle a pour objectif l’Egypte, nouveau cœur de la puissance musulmane construite par Saladin. Ils obtiennent l’aide des marchands vénitiens qui comptent récupérer là des avantages commerciaux. La Croisade fût rapidement détournée de la Terre Sainte pour Constantinople qui fût prise et pillée à deux reprises en 1203 et 1204.
Suite au Concile de Latran IV (1215), le pape appela à une nouvelle Croisade à nouveau contre l’Egypte. Pratiquement composée que de contingents germaniques, elle n’aboutit qu’à la prise éphémère de Damiette, ville permettant le contrôle du Nil.
Dirigée par l’empereur Frédéric II, elle se solde par un traité « honteux » pour les Occidentaux de l’époque, le traité de Jaffa (1229) qui prévoit que les Musulmans rétrocède Jérusalem, Béthléem et Nazareth aux Chrétiens en échange ils conservent le Temple.
Cette croisade est marquée par le roi de France, Saint Louis, ou plutôt à l’époque Louis IX (il ne sera canonisé qu’en 1297).
Elle est déclenchée par la perte entre 1244 et 1245 de Jérusalem et la défaite de Gaza. Saint Louis part d’Aigues-Mortes pour l’Egypte, malgré ses victoires, il est obligé de se retirer, son armée est décimée par la peste. Le roi est fait prisonnier le 6 avril 1250, il ne sera libéré contre une énorme rançon ainsi que la rétrocession de ses conquêtes égyptiennes. Avant de repartir, il passera quatre années en Palestine à consolider les positions franques, vis à vis des musulmans mais également à pacifier les relations entre les princes latins.
La montée en puissance des Turcs et leur encerclement des États Latins poussent le roi de France à se rendre une nouvelle fois en Terre Sainte. Débarqué à Tunis en 1270, Saint Louis et une partie de son armée meurent de la peste. Quelques contingents continuent toutefois vers la Terre Sainte où ils obtiennent un accord pour l’accès aux lieux saints pendant dix ans.
La Huitième Croisade est la dernière grande expédition des Chrétiens pour ‘reconquérir’ ce qu’ils considèrent comme leur Terre Sainte. Les princes latins et les Musulmans vont continuer à cohabiter quelques années malgré des accrochages de plus en plus fréquents. La prise de la ville de Saint Jean d’Acre par les Turcs en 1291 marque la fin de la présence des Francs.
Les Croisades sont un échec militaire complet et accélèrent le déclin de l’Empire Byzantin qui va continuer à s’affaiblir jusqu’à la prise de Constantinople en 1453 par les Turcs. Le fossé qui s’était déjà creusé entre les Chrétiens d’Orient (les ‘orthodoxes’) et les Chrétiens d’Occident s’accentue jusqu’à la séparation définitive. L’Europe ne pourra plus être unie autour de Jérusalem.
D’un point de vue religieux, malgré le développement de l’intolérance, elles ont vu l’extension des pouvoirs (temporels et spirituels) de la papauté.
Cependant, d’un point de vue économique, elles ont permis un formidable développement du commerce. Ce développement des échanges est également visible sur un terrain plus ‘spirituel’, culturel. En effet, la rencontre de ces grandes civilisations a vu des échanges dans de nombreux domaines : l’architecture, la médecine, etc.